Les péripéties du lundi – S8 – 2014 – Campagne de dons ?

Bonjour à tous ! Cette semaine comme les deux précédentes nous préparons activement la campagne. Laissez-moi vous expliquer pourquoi nous prenons notre temps :

Primo : il nous faut une alpha qui tourne. Hors, à l’heure actuelle un bug et deux fonctionnalités nous bloquent et nous prennent beaucoup de temps.

Chasse au bugs !

Désolé si vous avez vécu les problèmes d’encodages du site (du mp3/flac/ogg vers webm), on a déjà fait des modification la semaines dernière qui ont amélioré les choses, mais les fichiers plantent encore trop souvent. Je vous avoue ne pas être un expert en gstreamer (c’est ce qui permet de lire/modifier les média sous linux), du coup, ça me prend beaucoup plus de temps que ça devrait parce qu’il faut que j’apprenne comment marche la roue.

Des trucs en plus

Les fonctionnalités qui manquent le plus (n’hésitez pas à commenter) sont des tags fonctionnels et la suppression de groupe (on peut déjà supprimer les albums, ce qui à pour effet de masquer les groupes). En effet, il commence à y avoir quelques groupes déjà et il faut que vous puissiez vous y retrouver !

La campagne

Notre campagne de don est assez ambitieuse, car nous voulons qu’elle soit la première et la dernière pour l’association. Nous avons des projets politiques et pratiques à long terme (ce billet est toujours d’actualité) et  nous n’avancerons pas si nous devons consacrer 2 mois par an à faire des campagnes ou aller à la pêches au subventions. L’idée est donc d’avoir une sommes de départ qui nous permette d’avoir une petite équipe pendant 2 ans puis de passer en autonomie à la fin de cette échéance.

Demain : la campagne

A l’heure actuelle, le notre objectif idéal (soumis  à recalcules) serait de 300 000€. Ca semble beaucoup, mais c’est mûrement réfléchit

Ca va être chaud, mais c’est crédible !

On sait que ça n’est pas une petite somme, mais « Musique Libre ! » n’est pas limité aux frontières francophones. N’oublions pas que nous avons des groupes du monde entier dans l’archive !  Nous prenons donc le temps de traduire tout les textes de la campagne dans (au moins) les langues des pays limitrophes (merci de vous signaler si vous voulez aider).

De plus, au vu des diverses régressions dont font preuve les gros poissons, nous pensons qu’il y a un besoin qui se fait de plus en plus sentir de voir venir un « fournisseur de contenu » intègre qui n’ai pas de CGU où il faut vendre son âme. (Je précise au passage, que nous n’avons PAS de CGU – il faut juste que la musique soit légale)

3 salariés sur 2 ans

La somme n’est pas arbitraire elle correspond à :

  • Tous les frais fixes sur 3 ans (en comptant le remboursement des prêts pour 2013)
  • 2 postes de programmeurs à temps plein en CDI sur 2 ans
  • 1 poste de communiquant (web/print)à temps plein en CDI sur 2 ans
  • Goodies de la campagne/Frais banquaires/Frais postaux
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Visuel non-définitif du t-shirt de la campagne (des commentaires ?)

C’est très important pour nous d’assurer des temps pleins payés correctement (c’est à dire au moins 2000€ brut mensuels) en CDI (!). Comment espérer avoir une équipe soudée et une vue à long terme avec des contrats précaires ?

Pourquoi 2 ans ? car cela nous semble être le minimum pour pouvoir construire quelque chose de pérenne.(voir paragraphe suivant)

Enfin, le choix des postes tiens aux priorités actuelles. Pour le moment il nous faut pouvoir continuer à développer les sites et avec cette configuration nous pourrions enfin avancer correctement ! Entre l’émulation et les compétences complémentaire (ô, je rêve d’un programmeur qui aime les base de données) ça n’avancera pas 3x plus vite… ça avancera à vitesse supersonique ! Je vous le dis !

Après-demain : l’autonomie

L’une des raison qui nous pousse à demander « beaucoup » d’un coup, c’est que nous ne voulons pas compter sur des campagnes annuelles (ni seulement sur les dons d’ailleurs). Bien qu’appréciable dans une certaine mesure, ils restent trop aléatoires et surtout assez injustes par rapport à d’autre modes de financement. En effet, force est de constater que ceux qui donnent des sous donnent souvent aussi des coup de main… et pour ceux que je connais ils ne roulent pas sur l’or.

A l’inverse, il faut que nous tissions des liens avec les institutions (médiathèques et autres) qui versent actuellement des fortunes en droits d’auteurs à l’industrie (mais aussi aux indés, un peu, quand même). De plus, nous souhaitons d’ici trois ans revenir en force dans le monde réel afin de proposer tout un panel d’événements et d’activités.

Enfin, nous espérons aussi avoir un poil plus que la quelque dizaine d’adhérent actuels.

Bref, tout ceci est crucial, et nous le traitons comme tel. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques !

7 réflexions sur « Les péripéties du lundi – S8 – 2014 – Campagne de dons ? »

  1. Comme dit, on a plus d’un tour dans notre sac, et même si on arrive pas à 300 000 €, on a d’autres plans annexes 🙂 Donc, oui, c’est ambitieux, pas de soucis pour le reconnaître, et si vous voulez aider à en parler autour de vous, on prendra bien heureusement votre aide !

    1. Aisyk, tu en as trop dit ou pas assez. Il me semblait que l’asso avait rompu avec le règne du secret, donc vas-y, livre nous tes solutions miracles.
      C’est quoi ton plan qui tue ? C’est quoi ton arme fatale ?

      Parce qu’il va peut-être falloir dégainer AVANT la campagne de dons. Il me semble que Tumulte fatigue un peu beaucoup et qu’il a largement mérité plus que de simples encouragements. Si on veut voir une V3 opérationnelle, un site et un projet pérenne, faut y mettre les moyens NOW !

      1. Salut Yza,

        Tumulte pourrait te dire aussi que si on atteint pas les 300 000 euros, on a d’autres solutions avec les sous qu’on aura récolté. Maintenant, il n’y a pas de solutions miracles, on fait avec ce qu’on a et les énergies qu’on dispose. On aimerai bien en avoir beaucoup plus, que plein de gens viennent nous aider, s’investir dans le projet, nous aider dans la communication… je ne crois pas qu’on ait été avares en demandes d’aides diverses, que ce soit sur le dev ou pendant l’AG.

        Tumulte travaille dur pour ça, moi aussi, j’aimerai bien aussi qu’on arrive à décrocher une subvention, une aide financière pour être plus sereins ne serai-ce que pour les frais fixes de l’association. On fait des demandes, on regarde, on lit beaucoup de dossiers et de news sur les aides sur le numérique… on trouve peu ou alors des réponses négatives. Alors, on tient et on essaie d’autres voies. La campagne de dons en est une. Et je passe sur l’isolement dans lequel nous sommes tout trois…

        J’espère surtout que notre appel à dons nous permettra de bien mettre en valeur tout le travail qui a été fait et que cela valorisera toutes les idées pour Dogmazic.

  2. 300 000 € !!! Rien que ça !!! Si vous y arrivez, c’est que votre avenir est assuré !!! A combien s’élevait le montant des dons à la grande époque ? Vous êtes des doux rêveurs, c’est bien 😉
    Bonne chance.

    1. « Rien que ça ? » Je sais que c’est ironique, cependant, si on met les choses en perspectives, on pourrait très bien prendre ta question au premier degré. En effet, ça n’est finalement, pas tant que ça.

      Deezer, c’est 250 salariés. GrooveShark 40 salariés. Même Jamendo fait a une quinzaine d’employés. D’ailleurs en parlant d’eux, lorsqu’ils étaient en difficulté, c’est 1.8million € qui à été injecté dans la société luxembourgeoise.

      De plus il faut bien se rendre compte que c’est (pour la plupart) le même service, donc la théoriquement la même somme de boulot. Heureusement que le logiciel libre existe pour mutualiser le travail et la connaissance, sinon nous n’existerions pas.
      Il faut aussi bien se rendre compte que si nous n’étions pas portés par les valeurs de la musique libre, nous serions mort depuis longtemps !

      Bref 300 000€ c’est le minimum pour sortir la tête de l’eau et aller au combat. Ce chiffre n’est pas hasardeux, Aisyk, DECAY et moi avons beaucoup d’expériences de l’associatif (surtout Aisyk) et on veut éviter à tout prix les pièges qu’on a vu ailleurs. Un projet informatique ne peut pas se construire « en patchwork » – en fonction des possibilités de contrats aidés ou la chance d’avoir des bénévoles compétents qui aient du temps*. On à besoin d’un minimum de stabilité. D’où 3 personnes sur 2 ans.

      Ceci dit, ça ne garantira que le départ, parce qu’on est parfaitement conscient qu’une telle campagne est un coup unique. Ce sont les 2 ans que ça nous offrira qui diront si l’avenir est assuré (même si je reste convaincu que Musique Libre ! est est restera un combat permanent jusqu’à sa victoire totale ou sa disparition).

      Sommes nous de doux rêveurs ? Absolument. Mais ça change rien au fait que cette campagne peut marcher. Je crois que ces chroniques rendent mal le travail que l’on fournis en ce moment pour transformer tout ça en réalité. On mesure chaque € que cela représente et on s’active comme des damnés pour l’asso et les musiciens partageux qu’elle représente.

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