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Dis, c’est quoi la culture ? (tome 1)

Congrès de Mexico de 1982 de l’UNESCO sur les politiques culturelles

Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.
Cette culture donne à l’Homme la capacité de réflexion sur lui-même. C’est elle qui fait de nous des êtres spécifiquement humains, rationnels, critiques et éthiquement engagés. C’est par elle que nous discernons des valeurs et effectuons des choix. C’est par elle que l’Homme s’exprime, prend conscience de lui-même, se reconnait comme un projet inachevé, remet en question ses propres réalisations, recherche inlassablement de nouvelles significations et crée des œuvres qui le transcendent.

Ce n’est pas une définition arrêtée, certains diront que le mot culture est un terme éminemment polysémique et qu’il est, par là, difficile de rendre compte d’un concept précis, mais nous prendrons cette idée comme point de départ de notre réflexion car elle est large et qu’elle permet de rendre compte de tous les enjeux auxquels Musique Libre ou plus largement, les citoyens, sont confrontés.

Historique : Un ministère de la Culture ?

Avant 1945, les deux seuls pays qui avaient des ministères de la Culture étaient l’Allemagne et l’Italie, c’était les années 30 et 40, dans des pays où l’éducation des masses aux thèses des partis en place était l’objectif prioritaire de ces ministères. La fameuse propagande dont certains graphistes sont très friands.1315476-Propagande_fasciste_mai_1929

Depuis la Seconde Guerre Mondiale, nous avons appris qu’on pouvait être un bourreau nazi sanguinaire et être un excellent pianiste ou fan de Wagner, la culture ne vous immunise pas de la « barbarie », elle peut même être une arme résolument efficace et méthodique. À la suite de la Seconde Guerre Mondiale, en France, un certain André Malraux décida de créer un Ministère de la Culture (dénommé en 1959 Ministère des Affaires Culturelles)  et d’en faire, non pas un outil de propagande, mais un outil de communication et de promotion culturelle. Les maisons de la culture se multiplient sur les modèles des maison du théâtre imaginées par Jean Vilar. Elles deviendront les DRAC, Direction Régionales des Affaires Culturelles et signeront la fameuse « décentralisation culturelle ».

Depuis, le ministère s’est renommé en 1997, « Ministère de la culture et de la communication ». La culture est ainsi perçue, en France, comme un outil important de la renommée patrimoniale du pays. Elle permet d’attirer touristes et entreprises et de faire de la France un des premiers pays touristique au monde.

Les années 1970 ont développé l’idée du « développement culturel ». Pour répondre à mai 68 et aux idées qui en découlent (démocratie plus directe…), des centres d’action culturelle (CAC) sont nés. Ils travaillent sur de l’animation autour des œuvres patrimoniales. En 1981, quand la gauche arrive au pouvoir, une volonté d’élargir le champ culturel émerge. En lien avec les idées de 1936 et de Jean Zay (qui voulait dès cette époque travailler à un ministère de la Vie Culturelle qui engloberait Éducation Nationale, Éducation Populaire et Expression Nationale), les pratiques amateurs vont être développées, exit, donc, les notions d’art majeur et art mineur.

Ainsi le décret du 10 mai 1982, relatif à l’organisation du ministère précise : « Le ministère chargé de la Culture a pour mission : de permettre à tous les Français de cultiver leur capacité d’inventer et de créer, d’exprimer librement leurs talents et de recevoir la formation artistique de leur choix ; de préserver le patrimoine culturel national, régional ou des divers groupes sociaux pour le profit commun de la collectivité tout entière ; de favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit et de leur donner la plus vaste audience ; de contribuer au rayonnement de la culture et de l’art français dans le libre dialogue des cultures du monde ».

Jack Lang associe également art et apprentissage, en opposition à l’esprit malrucien. Outre un ministère l’Éducation nationale et de la Culture, qu’il a mené pendant moins d’un an, sous le gouvernement Pierre Bérégovoy, c’est aussi l’époque du développement de l’enseignement du théâtre et du projet Collège au cinéma. Catherine Trautmann ensuite travailla sur l’éducation à l’art et la médiation culturelle.

Source : Wikipédia

Mais si la question de la place de la culture dans l’espace public est mieux traitée, celle de sa diffusion est liée aux industries culturelles naissantes en France. Après la fin de l’ORTF, viennent au monde les conglomérats télévisuels privés (Canal +, TFI, LaCinq, puis M6), puis ensuite les radios « libres », dont certaines sont devenues des empires de vente de publicité massifs (NRJ, Skyrock, RMC, RTL, Europe1…). C’est dans ce contexte que le Ministère de la Culture a évolué, et c’est ce contexte qui permet de comprendre toute la fissure entre les publics et ce Ministère quand il a fallu parler de diffusion et de téléchargement à l’heure d’internet.

Ceux qui, aux yeux du Ministère, permettaient la « démocratisation culturelle », car ils toucheraient des publics jusqu’ici éloignés des théâtres et de la vie culturelle parisienne, se retrouvaient en grande difficulté face à un phénomène nouveau, la « disponibilité culturelle » sur internet, et à ceci, les arsenal législatifs employés (LCEN, DADVSI, LOPSSI) n’ont eu qu’un effet dissuasif marginal. Il a fallu la concurrence du « piratage » par des offres légales et peu chères (le streaming) pour que nous puissions voir des modifications de comportements, la HADOPI ne servant qu’à rappeler à l’ordre les brebis égarées de la nouvelle technologie.

Cette première partie s’est concentrée sur la perception de la culture par les pouvoirs publics. Ce qu’ils financent et aident en priorité (le patrimoine, l’éducation culturelle, les industries de la communication) montre un point de vue sur le terme « culture ». Celui-ci est toujours teinté de vision pyramidale de la culture, entre les savants et les ignorants, avec des intermédiaires qui permettent l’éducation des uns pour les autres. Je dirai que cela montre aussi une méconnaissance abyssale des processus de création et d’identité culturelle des populations, une arrogance telle qu’elle ne permet pas aux populations de s’emparer de nouvelles formes, mais qu’elle les enferme dans des carcans culturels, décidés et labellisés en haut-lieu, et aidés en ce sens.

Dans ma deuxième tome, je vous parlerai de processus de création et d’identité culturelle et surtout en quoi les politiques culturelles aujourd’hui ne permettent de travailler ces questions qu’à la marge, avec quelques exemples concrets.

Domaine publique : on y tombe ou on s’y élève ?

C’est un peu l’accroche de ce livre, Pages Publiques, édité par C&F Éditions.

La question du domaine publique est une question importante pour nous auteurs, compositeurs, interprètes… dans la musique et ailleurs (vidéos…). Car c’est ce qui est commun à tous, un héritage d’auteurs auquel la loi a temporairement décidé de leur donner une jouissance temporaire, le droit d’auteur patrimonial. Ils font partie de notre mémoire collective, de notre culture commune, de nos cultures communes.

Extrait :

« Tomber dans le domaine public »… ça fait mal ?

D’où vient cette conception négative et dévalorisante du domaine public ? Les artistes et les génies du passé ne valent-ils plus rien pour les lecteurs, auditeurs, spectateurs, comme pour les éditeurs et tous ceux qui vivent de la culture ?

Ce n’est évidemment pas le cas. On pourrait donc définir le domaine public de façon moins négative. La période de propriété est une incitation à la production d’œuvres. Le domaine public représente l’intérêt général. Une cohabitation harmonieuse est possible, comme Jean Zay ou l’association Communia l’imaginent.

Chaque année le domaine public s’agrandit, ce qui permet la redécouverte, la réédition et le partage des œuvres. Les outils numériques peuvent favoriser cette exploration de notre patrimoine commun, et la production de nouvelles œuvres s’en inspirant.

Ce livre doit beaucoup au travail du réseau savoirCom1.
Nous leur avons notamment emprunté le Calendrier de l’avent du domaine public pour constituer le florilège d’oeuvres qui est présenté dans ce livre. Si le domaine public vous intéresse, n’hésitez pas à les contacter pour travailler à la suite des initiatives.

 Ouvrage publié avec le soutien :

10 petits euros pour une bonne réflexion pour l’été !

Des soucis de samples ?

Si comme moi, quand vous recherchez des samples ou échantillons sonores, vous voulez respecter le droit et ainsi ne pas être potentiellement poursuivi par des ayant-droits peu scrupuleux, vous vous arrachez parfois les cheveux. Alors vous ne galèrerez plus, ou en tout cas moins maintenant.

Dans le cadre d’une « expérimentation réalisée dans le cadre d’un partenariat de recherche et développement entre l’Open Knowledge Foundation France et le ministère de la Culture et de la Communication. », est né le Le Démonstrateur du Calculateur du domaine public français.

Mais qu’est-ce que c’est ?

Il vous permet de savoir si telle ou telle œuvre est dans le domaine public ou si elle fait encore l’objet de propriété intellectuelle par l’auteur ou ses héritiers.

Un très bon outil pour vous permettre, comme Gainsbourg, de reprendre du Beaudelaire et du Chopin sans être inquiété et même en étant considéré après votre illustre carrière comme un grand artiste de son temps !

Capture du site

Villes en Biens Communs

L’association Musique Libre participe à un mois de festival pour explorer, créer et faire connaître les biens communs dans tout le monde francophone.

Plus de 200 événements sont organisés à partir du 7 octobre et durant tout le mois d’octobre dans une quarantaine de villes francophones à travers le monde pour explorer et faire connaître toute la diversité des biens communs.

Pendant ce « Mois des Communs », à Brest, Lyon, Montréal, Ouagadougou, Paris, Rennes, Lausanne, Bamako…, des visites, conférences, ateliers pratiques, et initiations en tous genres permettront aux citoyens de tous les âges de découvrir des initiatives pour créer, gérer et partager des ressources collectives.

L’Association Musique Libre participera à cet événement le 18 octobre en organisant un débat à la MIETE (92, rue des Charmettes 69006 Lyon) à 19h30, autour du film « Good Copy Bad Copy« .

Ce documentaire sorti en 2007 montre les enjeux du copyright et de la propriété intellectuelle. Un documentaire magistral pour notre réflexion sur le droit d’auteur et les enjeux qui l’accompagnent. Sept ans après la sortie du documentaire, où en est la question des droits d’auteur? Comment la situation a-t-elle évoluée?

           Entrée libre

Tout le programme complet de l’événement :

-> http://villes.bienscommuns.org/

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Les biens communs sont des ressources créées, gérées et partagées collectivement par une communauté de citoyens : zones urbaines transformées en jardins partagés, informations ajoutées dans l’encyclopédie Wikipédia, cartographies OpenStreet Map nourries par les utilisateurs, savoirs traditionnels, logiciels libres, science ouverte, publications en libre accès, pédibus scolaires, fours à pains mutualisés, systèmes d’irrigation agricole partagés, semences libres, contenus éducatifs ouverts, échanges de savoirs, justice participative, données ouvertes collectées par les personnes…

Quelles que soient leur échelle – de l’immeuble à la planète –, les approches par les biens communs apportent des réponses inédites et robustes, là où la puissance publique et le marché sont souvent absents ou inefficaces. Les événements de « Villes en Biens communs » cherchent à donner une visibilité à ces innovations sociales et citoyennes. Les communs ouvrent de nouvelles voies pour répondre aux différentes crises que traversent nos sociétés (écologique, économique, sociale…).

Nous en profitons pour remercier tout particulièrement l’association Vecam sans qui rien n’aurait pu se faire.

Tant Libre : Festival du partage, des arts et du savoir

Vous vouliez venir mais ne l’aviez pas noté dans votre agenda, heureusement, que nous sommes là pour vous rappeler le déroulement du Festival TANT LIBRE (Fête du partage, des arts et des savoirs) ce Week End (du 1 au 3 juin) à Meyzieu (Grand Lyon, Tramway T3 depuis Lyon Part Dieu ou Vaulx-en-Velin la Soie, piste cyclable tout le long) !

Art Libre // Logiciel Libre // Biens Communs // Open Source // Partage // Accès à une Connaissance Collective // Libre Diffusion // Licences Libres // Économie // Alternative // Participation // Démocratie // Éducation Populaire

Au programme :

Espace Jean Poperen :
# Nuit JAHTARI le vendredi jusqu’à l’aube et les premiers tram (Jahtari Riddim Force + Roots Ista Posse + Volfoniq + Tapes)
# Concert Folk Rock le samedi soir (Angil & the Hiddentracks + Jullian Angel)
# Buvette artisanale et restauration rapide maison

Cinéma :
# 5 séances de cinéma
# 6 conférences et débats

Médiathèque
(en journée) :
# Expo
# auteurs de BD

Parc République :
# Spectacle de rue pyrotechnique avec « Cessez L’Feu » le vendredi soir

Salle des Fêtes
(en journée) :
# Install Party (mettez Linux sur votre ordinateur)
# Jeux vidéos
# Ateliers de création numérique
# Projection documentaire
# Expo
# Forum de stands
# Sérigraphie artisanale
# Buvette artisanale et restauration rapide maison
# Coin repos

Le programme détaillé sur www.tant-libre.fr ou à télécharger ICI en pdf

Alors à ce week end !
Et RDV jeudi soir place Colbert pour un concert de lancement dans le centre de Lyon (Keiko Tsuda + Sebka Chott) dès 20H

L’équipe d’artischaud
www.artischaud.org

A propos de l’expérience SACEM / Creative Commons

MISE À JOUR 2017

À ce jour près de 1500 œuvres de près de 100 auteurs/compositeurs sont concernées par cette expérience (Chiffres CSPLA, mars 2017).

La SACEM et Creative Commons viennent d’annoncer la mise en place d’une expérience pour une durée de 18 mois, permettant aux sociétaires de la SACEM de « développer la promotion de leurs œuvres » en ayant recours, tout en continuant à confier la gestion de leurs œuvres à la SACEM, aux licences Creative Commons, option Non-Commerciale (CC BY-NC / CC BY-NC-SA / CC BY-NC-ND version 3.0 France).[1]

Jusqu’à présent, la SACEM avait toujours officiellement refusé une telle compatibilité.

Depuis leur création, le collectif Revolution Sound Records[2], l’association Musique libre ![3] avec sa plateforme Dogmazic[4] militent et œuvrent pour la reconnaissance et la promotion de l’usage des licences dites « libres[5] » ou ouvertes. Dans ce cadre strict, nous pouvons dire que la prise en compte de ces pratiques et outils juridiques par la SACEM semble être une avancée… si elle prend ces outils pour ce qu’ils sont : une philosophie du partage.

Toutefois, face à la forme que prend cet accord, nous ne pouvons être que critiques devant cet effet d’annonce de la SACEM, soutenu par la fondation Creative Commons et son chapitre français.

Critiques concernant le modus operandi pour arriver à cette expérience, car nombre d’acteurs du mouvement du Libre (associations, labels, auteurs, mélomanes) ont été exclus des débats, et leurs différents points de vue et expériences, les rares fois où ils ont été entendus, ont été ignorés.

Critiques concernant la base « juridique » de l’accord, à savoir la version 3.0 France des licences CC (licence en cours de transcription, avec une évolution plus que contestable vers une augmentation des responsabilités de l’acceptant[6]). Nous nous étonnons aussi de voir que CC France continue d’ignorer les nombreuses réserves à l’encontre de cette version, réserves portées par certains acteurs du mouvement du Libre (acteurs de terrain en prise directe avec les usages au quotidien des licences libres et ouvertes).

Critiques envers la volonté de la SACEM (avec le poids qui est le sien — celui d’un monopole de fait) de baliser la notion d’usage commercial au sein de ces licences, et ce en exonérant l’auteur de toute responsabilité. De plus, il apparaît clairement que cette définition engendre déjà des problèmes concernant certains lieux comme les bibliothèques ou les médiathèques(7), certains sites de diffusion portés par des association loi 1901 (Dogmazic, RSR…), certaines initiatives et certains outils (bornes Pragmazic[8], netlabels, web radios).

Critiques et prudents envers la dialectique employée par cette annonce dans laquelle l’utilisation de licences libres ou ouvertes est considérée UNIQUEMENT comme un outil de promotion, dont la gratuité serait le seul argument, remisant au loin la philosophie et l’éthique liées au mouvement du libre et portées par un grand nombre d’auteurs et de mélomanes promoteurs des licences libres ou ouvertes.
« Libre » ne signifie pas gratuit, mais implique un autre rapport entre le créateur et le public.

Pour nous, membres de collectifs, d’entreprises et d’associations d’auteurs et de mélomanes, la musique libre est partie prenante d’une réflexion autour des enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels de la création et de la diffusion musicale. Elle n’est pas un simple outil promotionnel au service de l’industrie musicale.

Les termes de cet accord montrent que la SACEM ne sort pas de son conservatisme. La SACEM pose des limites qui rendront la libre diffusion presque inapplicable pour ses propres membres et qui vont apporter aux actuels usagers des licences libres et ouvertes beaucoup de confusion, entraînant par la même occasion une insécurité juridique fâcheuse pour le public.

Ignorant les fondements de la culture libre, la SACEM s’impose (avec l’aide hélas du chapitre français de la fondation CC) sur un terrain qui s’est construit sans elle. L’ère de la simpliste dichotomie « amateurs / professionnels » est révolue : la musique sous licences libres ou ouvertes a désormais accédé à la reconnaissance par sa qualité, son pluralisme et sa diversité.

Des efforts de pédagogie doivent être poursuivis afin de démontrer qu’une alternative est réelle, que la musique sous licences libres ou ouvertes (au-delà d’un moyen d’expression et de visibilité) est aussi un acte philosophique, parfois militant ou revendicatif.

Nous appelons le chapitre français de la fondation CC à s’appuyer de nouveau sur la communauté du mouvement du Libre, à nous entendre, à prendre en considération nos revendications ou idées d’évolution, à ne plus se murer derrière un silence hautain et surtout à ne plus parler en notre nom. CC France n’est pas l’unique dépositaire du Libre en France (pas plus que la fondation CC ne l’est dans le monde), et il existe bien d’autres licences utilisées(9)).

Par conséquent, nous continuerons à ne pas diffuser d’œuvres d’artistes sociétaires de la SACEM, y compris ceux ayant opté pour une licence CC, tant que la SACEM n’aura pas corrigé sa définition de la non-commercialité, et qu’elle limitera l’expérience à des licences faisant peser des risques juridiques sur les utilisateurs.

De plus, les nouvelles orientations de CC France vers une culture libre uniquement promotionnelle sont très éloignées de notre façon de voir les choses concernant le lien entre le donnant droit et l’acceptant. Nous refusons de plonger l’acceptant dans l’insécurité juridique qui découle de la déresponsabilisation de l’ayant droit. Cela nous oblige à exclure et à refuser toutes les œuvres placées sous une licence CC version 3.0 France.

Nous appelons les acteurs du Libre partageant nos points de vue et perspectives à réfléchir COLLECTIVEMENT à la mise en place d’outils pour donner un réel cadre éthique à NOTRE vision du Libre et pour permettre au mouvement des cultures libres d’être réellement représenté, afin de pouvoir peser dans les débats à venir.

21 janvier 2012
Le collectif REVOLUTION SOUND RECORDS
http://www.revolutionsoundrecords.org
L’association MUSIQUE LIBRE !
http://www.dogmazic.net/

(1) : http://creativecommons.fr/549/
(2) : http://www.revolutionsoundrecords.org/
(3) : http://asso.dogmazic.net/
(4) : http://www.dogmazic.net/
(5): http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre
(6): http://aisyk.blogspot.com/2011/12/evolution-des-articles-5-et-6-des.html
(7): http://scinfolex.wordpress.com/2012/01/10/accord-sacemcreative-commons-quelles-incidences-sur-les-usages-collectifs/
(8) : http://www.pragmazic.net/
(9) : http://wiki.vvlibri.org/index.php?title=Tableau_Licences et http://www.dogmazic.net/static.php?op=copyleftLicence.html&npds=-1

En supplément, voici une communication que l’Association Musique libre! avait envoyé à la Sacem en 2010 qu prouve bien que nos revendications ont été envoyé il y a longtemps et qu’elles n’ont pas été prises en comptes à l’époque.

Communication de l’Association Musique Libre! du 6 mai 2010.

Pour ajouter votre signature à ce communiqué :
http://www.revolutionsoundrecords.org/index.php?e=page&id=957

Linux Creative Party : 24 heures de création graphique, sonore et de programmation

Nous relayons bien volontiers cette annonce 🙂

Du samedi 19 au dimanche 20 mars

Passez 24 heures à créer du son, de l’image et du code sous Linux !

Le principe

Nous vous enfermons pendant 24 heures non stop, de midi le samedi à midi le lendemain avec un ordinateur (fourni) équipé d’une distribution Linux (Ubuntu ou Tango Studio selon les catégories de concurrents).  Que vous soyez producteur de musique ou de reportages, graphiste amateur, ou pro, fan de 3D, bidouilleur de code informatique, Radio Campus vous propose de CREER dans votre catégorie, à partir d’ »exercices de style » enchainés pendant toute la durée de ce concours. Pas besoin de connaître LINUX, les militants de CENABUMIX (l’asso locale de promotion des logiciels libres) et des spécialistes d’Orléans (LABOMEDIA, JEOFF, auteur de la distribution TANGO STUDIO) sont là pour vous donner les tuyaux qui vous permettront rapidement d’être créatif de manière autonome.  L’idée est justement de vous faire découvrir et éprouver « sur un temps très intense » les possibilités créatives offertes par LINUX

Au cours des 24 heures, on ne fait pas que scotcher sur son ordi : on mange, on boit un coup, on se détend, on regarde et on écoute les travaux produits, en « live » et sur l’antenne de Radio Campus Orléans . A l’arrivée, après mise en ligne de tous les travaux pendant les 24 heures, on vote pour chaque production sonore, graphique… Et on désigne ainsi un palmarès des  « VAINQUEURS »  dans chaque catégorie, sur chaque exercice de style. Ci-dessous, un exemple de COMPO sous Ubuntu et ICI une séquence 3D réalisé par un ado sous Blender, tous deux dans les conditions d’une Linux Creative Party, en 2009.

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Renseignements complémentaires : antenne@orleans.radiocampus.org

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Les catégories et les exercices de style

Au moment de l’inscription, vous choisissez un catégorie pour concourir. Dans chacune d’entre elle, plusieurs exercices de style vous seront proposés alternativement ou simultanément.

SON et MUSIQUE (création)

> création de jingles pour Radio Campus, composition musicale, remix, live et  DJ set. Vous pourrez pratiquer tout ou partie des exercices qui vous seront successivement proposés. Par exemple, rien ne vous oubligera à proposer un live, si ce n’est pas votre truc ! Toutes les 3-4 heures, une nouvelle salve de défis sera lancée, avec au moins 2 alternatives. Par exemple : 1 ou plusieurs jingles à sortir à partir d’une banque de sons, puis 1 remix à produire en choisissant parmi 3 à 4 propositions de base, puis une composition originale ou un autre remix/collage audio, etc.

MIX ET DJING

> Après une phase de découverte d’une vaste banque de sons libres de droits, des logiciels de MIX disponibles sous LINUX, il s’agira pour vous de montrer ce que vous savez faire en public et en direct sur Radio Campus Orléans. Les différents participants dans cette catégorie enchaineront des sets de 30 minutes à différents moments du concours !

GRAPHISME 3D

> modélisation, animation 3D sous BLENDER, 3D temps réel.

VIDEO

> Mash-up, mix vidéo live, clip vidéo

PROGRAMMATION

> d’intelligences artificielles (concours des étudiants de l’IUT d’Informatique ouvert à tous les étudiants des filières informatiques de la région centre )

> PURE DATA et l’interaction temps réel

Les prix qui récompenseront les meilleures créations

Un ordinateur pour le grand vainqueur (toutes catégories confondues), 1 écran XX pouces pour son dauphin, des disques durs externes pour les vainqueurs dans chaque catégorie !

Les résultats seront présentés et le palmarès annoncé sur ce même site Web, une semaine après la fin du concours.

Le Lieu

Hall de l’UFR de lettres/sciences humaines, sur le Campus d’Orléans La Source.

10 rue de Tours – BP 46527 – 45065 ORLEANS CEDEX 2

Pour venir, voir les détails ICI.

Inscriptions

Les inscriptions se font en ligne ICI en quelques clics, jusqu’au 1er mars 2011. On vous demande 4 euros pour participer. Ce droit d’entrée comprenant repas, accès aux machines et encadrement technique.

Le déroulement

De samedi 19 mars à dimanche 20 mars

ACCUEIL DES PARTICIPANTS de 10h00 jusqu’à 14h00 : buffet campagnard et bulles, mots officiels, présentation générale des 24 heures, des catégories de concours.

De 14h00 à 15h00 : lancement des premiers concours, installation des gens sur les machines, aide technique, petits ateliers pour présenter fonctionnement d’Ubuntu et logiciels.

> 18h00 : PREMIERE RESTITUTION intermédiaire ; écoute des premiers sons produits, mise en ligne des premiers fichiers + diffusion sur radio Campus Orléans ;

> 19h00 : ouverture du repas du soir (repas chaud si possible) et lancement de la 2eme vague de défis.

> 22h00 : restitution officielle du concours de programmation informatique ! Puis seconde vague de restitution sonore (et/ou graphique)

> 02h00 : Restitution n°3 et casse-croute nocturne (soupe à l’oignon ?)

> 07h00 : restitution n°4

> 08h00 : fin des concours et petit déjeuner pour tous !

> 9h30 – 12h00 rangement avec toutes les forces disponibles !

> 12h00 : on mange les restes !

> Fin du rangement…

Les logiciels utilisés

Bientôt, nous vous présenterons la liste complète de ces logiciels dans les différentes catégories. Pour l’instant, voici en substance et en vrac les logiciels repérés : Qtracktor, LMMS, Blender, KDenlive, Pure Data…

Pour découvrir tous les logiciels de musique sous Linux, voir ICI

Plus d’infos sur l’événement à venir très bientôt !!! En attendant, n’hésitez pas à nous poser les questions qui vous passent par la tête !

Une(s) tuerie(s) monstrueuse(s)

On est un soir d’août, quelque part, mettons au Jersey lillie sur le bord de la Rance, et on commence par Wesh tone Realaze, par Môssieur Realaze, sur HipHopDomain vol. II, The rap grocery. C’est le truc killer radical… (mais quel parler bizarre, pardon) ; ce morceau est un hameçon à plusieurs mèches et crocs, une mélodie et un(s) rythme(s) d’une rigoureuse addictivité, ça démarre tout doux bien que déjà groovy, et bien trop vite ça accélère jubilatoirement calculé, à grandes erres, à grand modulé, et puis ça te vous enveloppe, te vous criaille tout autour vicieusement, trinquillement, et puis revient/va, et ça resqueeze!! C’est trop : on se rue dessus.

Ça a commencé en fait par d’ de Tdbt, un redoutable exercice de souffles et respirations multiples à tous usages d’endurance ou réjouissance diverses, des entrechevêcroisement de rythmes à vous décoller, littéralement… ; puis Vesh, bon ; puis il y a eu Dark slides of the hop flat ed
C’est la playlist pour la fête des 12 ans de l’April, (écouterpodcaster) téléchargée sur leyio, et toute remise en désordre, ce qui révèle à nouveaux frais des morceaux qu’on croyait connaître…
S’en vient ensuite Biovirus, de Nosushi, Blues du soir, de A posteriori, The tango d’Exorciste de style, Acoustiquement parlant selon Mouche, et on débouche sur Baghdad’s Nightlife de Robert Radamant !

Aahh… l’April12ans… j’ai bien aimé faire cette playlist, et signalons au passage que l’association Musique libre ! est maintenant depuis un soir de concert des RMLL2010 un membre de l’April.

En humeur de citer musiques, labels et musiciens, il faudrait n’en pas finir, aussi nous limiterons-nous injustement à quelques-uns : une des perles du label Test| »tube, le projet Spirit elevating brains de Sebastian Alvarez.
Ceux qui étaient aux RMLL2010 se souviendront je crois du concert Sebkha Schott, l’empereur Wladimir Ohrelianov en grande tenue, tout harnaché, un son parfait, assuré par l’AMMD tout au long des soirées.
En juin à la Miroiterie à Pantruche, le concert de soutien de Micropenis et Sex Drug & Rebetiko

Je veux aussi rendre un hommage lardé, farci, rempli, de merci et reconnaissance, à de nombreux musiciens qui nous accompagne, et réciproquement, depuis longtemps : Transient, Roger, Nosushi, Realaze Stéphane Drouot aka Lacrymosa aeterna industry et tout le gang Consortium des artistes libres, et puis Revolution sound records et puis Gérald et tout We Are Unique et tout Another et le combo dataspirit rennais, et iso brown, et tournesol… big up!
Ce post incitatif in progress se farcira ces jours-ci de liens supplémentaires, car il y a encore tant de choses à raconter, Cantaloup ; Aerotone, Bottega sonora, Feltro le mythyque label mexicain.
Il y a aussi une question lancinante, depuis son apparition sur la scène au fond du champ près de Sarzeau, un soir d’août 2006 : mais qui donc – et saura-t-on un jour – est mysterious girl ?
Il y aura bientôt le FCForum (Free culture forum) de Barcelona</a>, les 28-31 octobre 2010. Nous y serons.
Quant à nicad… ; quand satoshi chante ! : ce fut un des très grands moments des concerts RMLL2010.
Je souhaite enfin adresser un très gros spécial big up à Simon Carless, qui a animé le label Motononik depuis 1996 ( ! – oui oui, 96)
Comme dit une fois Maurice Blanchot, «L’art nous offre des énigmes mais par bonheur aucun héros.» yeah !
finir :
ps : nan sérieux, Wesh tone, tu biches !
ps2 : tag « Maha-ha viiiiie… » copyright Xave -> xave.org un/le plus vieux blog francophone, respect Môssieur.
ps3 : aaah señorita S., comme j’aimerai vous inviter sur Blues du soir, de Aposteriori !…