L’art libre

Du son, de l’image, des mots librement accessibles, parfois ouverts à la modification voire à l’usage commercial. Les licences libres et de libre diffusion suscitent un mouvement alternatif de diffusion et de partage des œuvres.

Inspirées ou héritées du logiciel libre, un certain nombre de licences sont utilisées par des artistes pour encadrer les conditions de diffusion et d’utilisation de leur travail. Le phénomène touche tous les domaines : musique, littérature, arts plastique, cinéma… On désigne cette tendance par les termes de copyleft ou encore de Culture libre. Afin de passer tout de suite à la pratique, vous pouvez consulter le paragraphe figurant au bas de cette page, vous trouverez la mention d’une licence Creative Commons de libre diffusion. Le point commun de toutes ces licences est la libre diffusion. On peut télécharger, copier, donner et dans certains cas même vendre du son, du texte, de l’image… Mais les choses ne s’arrêtent pas là car certaines de ces licences permettent aussi à autrui de modifier l’œuvre et de diffuser ses propres modifications.Pour bien comprendre ce qui peut pousser un auteur à placer une de ses œuvres sous une telle licence, il faut également mentionner les obligations qui accompagnent ces libertés. D’abord, la diffusion, y compris commerciale doit citer la source, c’est à dire que l’auteur d’une œuvre doit être nommé. Ce principe vaut également pour les modifications, ce n’est pas parce qu’un tiers a modifié une œuvre qu’il peut s’en approprier la complète paternité. Il se doit de toujours citer ceux qui l’ont précédé. Dans les cas où les modifications sont autorisées, la condition est en général que les mêmes règles de partage et de diffusion soient respectées par la suite.A ces deux obligations correspondent les deux principales motivations des artistes utilisant ces licences.

Libre diffusion et publicité

En premier lieu autoriser la diffusion d’une œuvre en obligeant à citer son auteur est un moyen de se faire connaître. Ainsi en musique, où les licences de libre diffusion sont probablement plus répandues qu’ailleurs, nombre de musiciens se considèrent pris entre le marteau et l’enclume. Même distribués par une maison de disque, ils gagnent très peu, voire rien du tout sur la vente de leur disque sauf à compter parmi la poignée de très gros vendeurs. Du coup, le disque n’est pour eux qu’un moyen de se faire connaître.Par ailleurs, les groupes qui n’ont signé nulle part mais qui sont sociétaires de la SACEM connaissent un problème encore plus important. Nombre de radios sont directement liées à de grandes maisons de disques et les chances d’y être programmé correspondent plus au plan marketing des éditeurs qu’à des critères artistiques, la voie institutionnelle de diffusion est donc particulièrement difficile d’accès. La SACEM ne rémunère qu’une fraction de ses sociétaires, mais interdit toute diffusion gracieuse des enregistrements, y compris par les musiciens eux-mêmes. Du coup, difficile d’être effectivement écouté quand d’un côté l’accès à la diffusion radiophonique est bouché et que de l’autre, toute auto-diffusion est taxée pour pour rémunérer des artistes plus connus.

Pendant longtemps, ne pas rentrer à la SACEM était la garantie de ne jamais être diffusé et la certitude de faire une croix sur une éventuelle carrière. Mais l’avènement d’Internet a offert un média de diffusion inédit. Certains musiciens, considérant que l’accès aux médias conventionnels est très difficile et que sauf énorme succès ils ne toucheront jamais rien sur leurs disques, ont décidé de ne plus perdre sur les deux tableaux. Si, quel que soit l’angle d’approche, l’horizon demeure bouché, autant être écouté par le plus grand nombre au lieu de voir sa démo dormir dans le tiroir d’un producteur ultra sollicité et bordé par un plan marketing. Les licences de libre diffusion répondent à ce besoin.Des sites comme dogmazic.net, boxson.net ou le plus controversé jamendo.com hébergent de très nombreux morceaux librement téléchargeables mis à disposition sous une licence de libre diffusion par leurs auteurs. Ainsi un groupe aura plus de chance de voir du monde à ses concerts et pourquoi pas aussi lui acheter un CD en vente directe. En bref, il fera effectivement de la musique plutôt que de s’épuiser à essayer de devenir musicien. Qui a dit que le téléchargement tuait la musique ?

La démarche est assez proche dans l’édition et la littérature. Très peu d’auteurs, y compris ceux qui sont publiés, ont l’occasion de vivre de leur plume. Beaucoup ne passent jamais le cap de l’édition, ou alors à leurs propres frais. Là encore, la technologie numérique et notamment l’existence de services d’impression à la demande comme le très commercial lulu.com permet de proposer à la vente un livre papier en petit tirage. En France, inlibroveritas.net dont le mot d’ordre est « Littérature Equitable » se distingue par l’intégration impérative d’une licence de libre diffusion dans la démarche de l’auteur. Toutes les œuvres sont lisibles en ligne. In Libro Veritas propose plus qu’une boutique virtuelle mais plutôt la possibilité pour le visiteur de composer son livre avec les textes de son choix. Au-delà du service d’impression, une communauté, s’est mise en place et In Libro Veritas édite de façon tout à fait conventionnelle certains de ses auteurs.

En cinéma, la démarche est encore peu répandue car les budgets nécessaires sont nettement plus lourds, on trouve malgré tout un film d’animation Elephant Dream construit avec le logiciel libre Blender. Ses créateurs récidivent actuellement avec Peach et financent leur film par la souscription, en prévendant les DVD des films. En France Ralamax Production propose ses films sur internet et vise la rémunération par la pub. Pour ses créateurs télécharger ou regarder un film sur Internet est un geste naturel et banal et encore une fois la meilleure façon d’être effectivement vu.

Il est a noter que nombre d’artistes préfèrerait un modèle qui leur permette de toucher des revenus grâce à leur travail et qu’ils choisissent une licence de libre diffusion pour contrer un modèle qui les condamne au silence.

Usage commercial (ou pas)

L’autorisation d’une utilisation commerciale par un tiers, quasi systématique en informatique, est rarement retenue dans le domaine des arts mais correspond en général à la même logique de diffusion la plus large possible. Le profit qu’un tiers peut tirer de son travail personnel est alors considéré comme un moteur supplémentaire pour se faire connaître. Il n’est pas aisé de se dire que l’on abandonne le droit à faire fructifier son travail à n’importe qui, mais ceux qui font ce choix inversent généralement la problématique en se demandant si ne pas le faire leur permettrait de gagner de l’argent.

Les licences libres et de libre diffusion constituent donc un cadre juridique adapté à la diffusion numérique. Ce canal permet de déborder les canaux traditionnels de diffusion qui ne sont désormais ni accessible ni même rémunérateurs pour le commun des mortels.

Une certaine méfiance existe dans le domaine des arts, il faut noter deux différences fondamentales avec celui du logiciel. D’abord l’art n’est pas un objet fonctionnel comme un logiciel qui nécessite une maintenance continue et s’adapte bien à l’accumulation du travail.

Ensuite, le monde du logiciel libre a su mettre en place et maintenir ses propres canaux de diffusion et s’est immédiatement constitué comme un mouvement alternatif à une situation de quasi-monopole et dans un univers nouveau qu’est celui de l’informatique. En revanche, les canaux de diffusions conventionnels de type édition, télé, radio, vente de supports d’enregistrements est très institutionnalisé et sous contrôle. Du coup le spectre d’un sale coup où un artiste connu ou une structure commerciale, exploite à son plus grand profit le travail d’un humble artiste continue d’inquiéter. Certains se souviennent peut-être du dépit ressentit par certains artistes de la Mowtown en voyant Elvis Presley cartonner, sans partager le crédit, avec la musique qu’ils avaient eux-même composé quelques années auparavant.

Les vertus du partage

La publicité n’est pourtant pas l’unique motivation du libre partage des œuvres. L’envie de partager est réelle chez un grand nombre d’artistes. Il s’agit donc certes de se faire connaître, mais avant tout pour faire vivre son art. Certains artistes poussent la logique du partage encore plus loin en autorisant la modification de leur œuvre.

Cette pratique de la modification correspond généralement au sentiment qu’aucun créateur n’est jamais détaché de son contexte, chacun se nourrit du travail d’autrui. Du coup un artiste en autorisant la modification, rend symboliquement quelque chose au monde. Voire son travail repris et modifié est également vécu par ceux qui accepte le principe de modification comme une reconnaissance. Chez Dogmazic, on considère par exemple que la musique est une forme de savoir universel qui a pour vocation première de circuler. Même si elle peut donner lieu à un échange financier, elle est bien plus qu’une marchandise.

L’œuvre, susceptible d’être modifiée, acquerra une certaine autonomie. Ses éventuelles évolutions, reprises et modifications dessineront la vie autonome d’une œuvre qui n’a pas vocation à être figée ou dépendante de son auteur original.

Cette pratique n’est pas neuve. En musique tout particulièrement, la reprise de morceaux mais aussi la pratique parfois problématique du sample et du remix donnent encore une fois du relief à la question de la modification. Les licences libres viennent donc clarifier et reconnaître des pratiques préexistantes.

De même, les auteurs du film Varsovie Express, premier long métrage de Ralamax, ont l’intention de rendre accessibles les rushs de leur film à quiconque voudra les remonter, les réutiliser et affirment être curieux de voir le résultat. Denis Nerincx, auteur d’In Libro Veritas, a pour sa part été très touché de voir l’un de ses textes choisit par un jeune illustrateur pour exercer ses talents. La musique libre permet également de nourrir le cinéma ou encore les logiciels, notamment de jeu. Dans tous ces cas, le sentiment d’accomplissement créatif réside alors plus dans le plaisir de voir une œuvre reconnue, vivante, évolutive que dans le statut d’auteur ou la reconnaissance financière.

La condition le plus souvent associée à l’autorisation de modification, outre celle de citer l’auteur original, est généralement l’obligation de placer le travail dérivé sous une licence identique. On retrouve là le mécanisme qui fait la force du logiciel libre. Celui qui offre son travail à la modification s’assure que ceux qui pourront en bénéficier feront exactement la même chose, alimentant un cycle cumulatif.

Au delà de la licence, le modèle du libre se retrouve parfois dans les méthodes de travail, le cinéma ou la musique sont tout particulièrement des œuvres collectives, le fruit d’une osmose entre plusieurs créateurs. Les méthodes et les outils de travail collaboratif inventés par le logiciel libre donnent lieu à pratiques artistiques. Varsovie Express fonctionne ainsi sur le mode collaboratif tant pour la création que pour effectuer des choix. Côté musique, les « orgies » de Monculprod voient différents musiciens et paroliers se réunir par Internet pour construire un morceau petit à petit, chacun apportant un élément : texte, rythme, riff, ligne de basse, voix, cuivres…

Quelle qualité ?

L’autorisation de modification et la création collective encore plus que la libre diffusion contribuent à nourrir une culture vivante, généreuse et en perpétuel bouillonnement. Ce foisonnement est parfois dénigré. Il est considéré par certains comme une immonde soupe où domine la médiocrité, ce qui se distribue gratuitement serait nécessairement sans valeur.

La démarche d’ILV ou de Dogmazic est effectivement de laisser ouvert à tous. Monculprod dans son morceau-manifeste, Beuarhland, explique le principe. Nul élitisme, la démarche n’est pas de faire n’importe quoi mais d’y mettre de la conviction. Ce qui compte n’est pas tant la performance que l’honnêteté de la démarche.

Du coup on trouve de tout : une certaine dose de cabotinage certes, du manque de talent aussi, mais également du très bon et beaucoup de surprises car le formatage n’est pas de mise. La liberté de circulation se conjugue avec la liberté de création. D’autres projets sont en revanche plus sélectifs et ne proposent que ce qu’ils considèrent de meilleur. In Libro Veritas occupe une position intermédiaire, chacun peut déposer un texte sans avoir à subir de sélection et n’importe quel texte peut-être compilé dans un livre. En revanche In Libro Veritas effectue également un véritable travail d’édition sur un choix subjectifs de texte. Son créateur, Mathieu Pasquini a également édité un recueil de jeunes auteurs dénichés par un lecteur passionné, jugeant que ceux-là méritaient d’être lus. Un nouveau recueil des « jeunes pousses » d’ILV vient tout juste d’être diffusé. La vie de la communauté est dès lors le pendant humain qui fait vivre la création.

Une sélection, une politique éditoriale existe donc bel et bien mais a posteriori et sans limiter le droit à l’expression et à la diffusion de quiconque. Le droit à la médiocrité est paradoxalement un moyen pour laisser le meilleur s’exprimer. A l’auditeur/spectateur/lecteur d’être curieux, critique, attentif… Il dépasse alors largement le rôle du simple consommateur de « produits culturels » ou de divertissement dans lequel certains acteurs commerciaux de la branche aimeraient le faire rentrer.

Cet article est sous licence CC by-nc-nd a initialement été édité sur onirik.net

Pour en savoir plus sur la culture libre et le Copyleft :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_libre

http://fr.wikipedia.org/wiki/Copyleft

Archive de mon émission de radio, dont une sur les différentes licences :
http://archive.symbiose.free.fr/

Le tableau résumé des licences :

http://www.dogmazic.net/static.php?op=tableau_licences.php

Lien vers les sites cités dans l’article (il y en a d’autres) :

http://inlibroveritas.net/

http://dogmazic.net

http://jamendo.com

http://boxson.net

http://www.ralamax.net

http://www.monculprod.org/

http://quitterlasacem.info

38 réflexions sur « L’art libre »

  1. tout à fait d’accord sur la nécessité de la pluralité dans notre domaine. (ça me rappelle des discussions avec des gens de Art LIbre, et on avait fini par s’entendre en partie, ce qui était déjà pas si mal.)

    Sur meuh! donc, le projet est né bizarrement sur le forum de dogmazic à cause d’une photo
    tous les documents compromettants ici :
    http://www.dogmazic.net/modules.php?ModPath=phpBB2&ModStart=viewtopic&t=2219
    (28 pages !)

    et il y a une page sur le web et sur dogmazic
    http://www.another-record.com/danahilliot/meuh/index.php
    http://www.dogmazic.net/static.php?op=musiqueIndex.php&group=MEUH%21%21%21

    c’est un foutoir joyeux 🙂 et sous licence GNOU !

    Pour résumer meuh! est une entité informe, quoique polymorphe, il doit bien y avoir des mecs quelque part qui ont fait de la musique, mais on ne sait pas vraiment qui a fait quoi, vu que le seul nom auquel l’oeuvre est attribué est meuh!

    Du coup, stricto sensu, meuh, c’est peut-être toi peut-être moi ou peut-être mon voisin de palier (j’allais écrire de poulailler)

    en fait il doit y avoir une bonne vingtaine de zigs là dessous, enfin je crois mais j’en suis pas sûr (vu que c’est complètement non centralisé 🙂

  2. D’accord, je comprends ton choix, c’est très bien et cela m’encourage d’autant à ne pas faire le même. Autant diversifié les moyens d’atteindre un objectif, il y aura d’autant plus de chance de réussite.

    Sinon je ne connais pas le projet meuh!, tu n’aurais pas quelques documents pour que je m’informe?

  3. Je parlais de négation au sens où je pense que c’est la conséquence logique de ça, mais peut-être que je le lis avec des lunettes tendancieuses, :

    “Comme tu le dis, il s’agit là du contrôle qu’on des personnes (les auteurs) sur la culture et le savoir. Je considère que personne ne devrait pouvoir prétendre au contrôle du savoir et de la culture.
    Aussi tu parles de «son œuvre», je ne soutiens aucune forme de propriété intellectuelle. Les œuvres se découvrent, elles ne se créent pas (au sens sortir du néant). Une œuvre, c’est une configuration spécifique de l’espace-temps, indépendamment de l’espace-temps dans lequel s’inscrit cette configuration. Que fait un auteur? Il (re)découvre certaines de ces configurations.”

    je trouve cette position intéressante, dans la mesure où je me suis efforcé de la penser moi-même.. et il y a surement une partie de moi complètement dingue qui irait jusqu’à jouer avec la supression du « nom » d’auteur. D’ailleurs, suffit de s’intéresser au projet meuh!

    là je crois qu’avec meuh! on est allé assez loin dans l’exploration de cette pensée là.. On pourrait penser meuh! comme une tentative de pousser à bout certains principes des licences type art libre (enfin une des interprétations possibles).

    A titre personnel, l’argument qu consiste à dire : « ouaip mais il faut bien quie le musicien gagne des sous, parce que la musique ça a un coût », pour défendre la clause NC, cet argument là donc, ne m’intéresse pas. Je me suis longuement expliqué là dessus. Je crois qu’adopter une licence libre c’est l’expression de la volonté de l’auteur. En droit français c’est tout à fait compatible cette idée là.

    Du coup je suis tout à fait d’accord avec la vision que tu défends, les gens qui crèvent la faim alors même qu’on a largement de quoi nourrir toute la planète, que le problème ce sont les inégalités dans l’accès aux biens premiers etc. Que cette réflexion puisse se déplacer sur les oeuvres de l’esprit etc. Tout ça oui, mille fois oui, c’est probablement une des raisons de mon militantisme.

    Mais, nous nous séparons alors d’un point de vue pratique, voire pragmatique. Sur les moyens en somme. Et d’un point de vue plus philoosphique (la notion même de licences libres selon moi suppose un cadre qui est celui fourni par la propriété intellectuelle, et les licences libres sont une des formes de la propriété intellectuelle et pas l’opposé).

    Bon.

  4. Bon avant tout je m’excuse parceque effectivement cette conversation aurait plus eu sa place sur le forum.

    Je ne comprends pas comment tu arrives à des choses comme «décontextualisation radicale de l’apparition des oeuvres, suppression du droit d’auteur, voire des auteurs eux-mêmes, et au fond des oeuvres elles-mêmes.. etc.» à partir de ce que j’expose.

    La problèmatique qui amène ma réflexion :
    * La marchandisation de la culture et du savoir les relais au rang
    de produit de consommation.
    * Ils perdent leurs rôles premiers de patrimoine social et de
    moyen d’expression des individus.

    Dans le deuxième point, je t’expose ici ce que je pense être les rôles des œuvres. Il ne s’agit pas de supprimer les auteurs et le contexte dans lequel on conçois une œuvre. En fait on pourrait même dire que le contexte dans lequel elle est conçu fait partie intégrante d’une œuvre.

    Clairement je suis pour la suppression du droit d’auteur, à l’exception de la paternité, clause que je trouve raisonnable.

    Je ne nie pas non plus le travail que demande la conception d’une œuvre de l’esprit, et la rétribution des personnes qui fournissent de tels efforts me semble tout simplement logique. Mais la société dans laquelle nous vivons ne permet pas cette rétribution. A la place, on offre à ces personnes des droits sur ces œuvres, et il doivent se débrouiller avec pour vivre.

    Évidemment le problème de propriété intellectuelle ce n’est que la partie immergé de l’iceberg. L’inégale répartition des richesses, c’est là le véritable soucis de notre monde (enfin c’est mon avis). Aujourd’hui nous avons la capacité de produire assez pour nourrir convenablement chaque personne sur Terre, mais des gens continus de crever de faim. Bon je n’ai pas envie de vous ennuyer en partant dans un discours là-dessus, j’ai déjà fait assez hors-sujet.

    Pour revenir un peu plus dans le sujet, pour moi les licences libres :
    * Encourage le partage de la culture et du savoir, plutôt que le
    prohiber;
    * Encourage chacun à participer à l’élaboration et la diffusion
    d’œuvres de l’esprit;
    * Replace savoir et culture comme patrimoine sociale et moyen d’expression de l’individu.

    Voila ce qui m’intéresse dans les licences libres. Placer des limites arbitraires au partage culturel ralentit celui-ci, ce que je ne souhaite pas.

    Pour ce qui est de TF1, je ne regarde pas la télévision, donc je ne risque pas d’être au courant de ce qu’y s’y passe. Je n’agit pas en fonction de ce que TF1 fait ou dit. S’ils diffusent des œuvres sous licences libres, tant mieux, si c’est intéressant, je les téléchargerais peut être.

    En attendant, j’agis pour atteindre les objectifs que je me fixe, pas pour contre carrer ceux de TF1 ou qui que ce soit d’autre.

    Voila, enfin je voulais surtout réagir par rapport aux conclusions de négation que tu tirais de mon discours. J’espère que mes intentions sont plus clair, je m’excuse encore pour ce long hors-sujet.

  5. oui mais là manu, je me permets de prendre en quelque sorte la défense de Mathieu : il ne s’agit pas au fond d’un pb de licences plus ou moins libres et de leur adaptation à la réalité, dans la mesure où comme l’a dit clairement M. Stumpf, la réalité n’a rien à voir avec ça : il n’y a pas d’auteur, il n’y a pas de contexte social ou historique, il n’y a que des configurations ou des reconfigurations de patterns déjà circulant.

    Je recite Mathieu :

    « Comme tu le dis, il s’agit là du contrôle qu’on des personnes (les auteurs) sur la culture et le savoir. Je considère que personne ne devrait pouvoir prétendre au contrôle du savoir et de la culture.

    Aussi tu parles de «son œuvre», je ne soutiens aucune forme de propriété intellectuelle. Les œuvres se découvrent, elles ne se créent pas (au sens sortir du néant). Une œuvre, c’est une configuration spécifique de l’espace-temps, indépendamment de l’espace-temps dans lequel s’inscrit cette configuration. Que fait un auteur? Il (re)découvre certaines de ces configurations. »

    De ce point de vue, il est tout à fait cohérent de refuser l’assimilation des licences NC ND aux licences Art Libre ou CC BY.
    J’en avais parlé dans « DE La Dissémination » en critiquant la position de Sam Ramudrala (lire le chapitre 6, 1 : d’une embarassante paternité »)
    Je disais que l’avenir de la musique tel que l’envisageait Ramudrala, c’était l’avenir de la musique assistée par ordinateur 🙂
    Je critiquais aussi, ce qui me parait plus fondamental, l’usage qui était fait de la parole de Bernard de Chartres, « nous sommes des nains sur les épaules des géants ».. etc.

    mais bon, cette position se tient (celle de mathieu stumpf) à partir du moment où il en expose les principes implicites : décontextualisation radicale de l’apparition des oeuvres, suppression du droit d’auteur, voire des auteurs eux-mêmes, et au fond des oeuvres elles-mêmes.. etc.
    Dans ce cadre effectivement l’attachement qu’est censé exprimé la clause NC ou ND vis-à-vis de l’oeuvre, constitue un symptôme de ringardisme, etc..

    Après il faut avoir le courage de dire les choses : est-ce qu’on croit ou pas (je dis croyance exprès, sans préjuger des arguments rationnels ou pas qui pourrait soutenir cette croyance) à la propriété intellectuelle, et au droit d’auteur ? Si on est sensible à l’histoire justement, si on considère que le projet de la propriété intellectuelle a des fondements qui ont été dévoyés par une certaine forme de capitalisme, alors on ne peut pas jeter comme ça la propriété intellectuelle, le droit d’auteur, s’en laver les mains.. ce n’est pas parce que les laboratoires pharmaceutiques ou universal font un usage particulier de la propriété intellectuelle que nous devrions d’emblée être contre.. Ce serait là admettre que les dès sont jetés, que cete forme de capitalisme a triomphé, que le projet et la philosophie de la propriété intellectuelle leur appartient de fait et maintenant de droit. etc.

    Maintenant, je serais curieux de savoir jusqu’où les tenants d’Art Libre par exemple assument leur philosophie (dont je crains qu’elle demeure implicite chez la plupart des usagers). On n’a malheureusement pas vu jusqu’à présent se produire le cas de figure passionnant d’une oeuvre d’art libre servant de générique pour une émission de TF1 ou d’illustration musicale pour un spot publicitaire pourri. J’attends de voir…

  6. Dommage qu’il n’y ait absolument aucune réaction à l’article même. Bien trollé par le premier commentaire de la création de l’asso. Poster cela dans les forums auraient été plus adapté.

    Pour le libre/pas libre, ben ouais, on en a eu des débats là-dessus.
    Ce que j’en garde, comme déjà dit sur les forums, c’est que le mot « libre™® » n’est plus libre du tout. On n’a pas le droit de dire musique libre, parce que ce n’est pas une totale adaptation de la notion du logiciel libre™® . Ah bravo.

    Alors ok, il y a les licences libres, et les licences ouvertes.
    La musique libre englobe l’intégralité des morceaux sous licences libres et licences ouvertes. Voilà ce qu’on a trouvé de mieux pour tenter de contenter tout le monde.

    Les mecs qui utilisent une NC sont moins mal vus que ceux à la SACEM, mais bon, pas beaucoup quand même ?
    Un peu comme les mecs qui utilisent un mac sont moins mal vus que les utilisateurs Windows, mais bon …
    Perso, toutes les licences ont un intérêt potentiel, qui répond à des besoins différents. Et même la SACEM, dont son principe, et non son fonctionnement, a son intérêt pour d’autres. Je me suis déjà retrouvé à dire « dans ton cas, c’est sûr qu’il vaut mieux rester à la SACEM ».
    Chaque artiste ou label est différent, a des moyens et des motivations variables. Il est facile de fustiger les utilisateurs de NC en prétendant qu’ils sont incohérents, le cul entre 2 chaises et qu’il n’ont pas le courage de leurs opinions, voire qu’ils n’ont rien compris au shmilblick comme j’ai déjà entendu.
    C’est surtout facile quand ça vient généralement de programmeurs grassement payés par Natexis, ou autres grosses boites, qui peuvent se permettre de bidouiller quelques sons sur son pc pour l’offrir généreusement à la communauté (je ne dénigre rien, certains sont extrêmement talentueux)
    Mais pour certains artistes, la musique c’est le quotient et le seul échappatoire.
    Et ils misent, peut-être à tort pour certains, sur «leurs» œuvres, ce qui me semble normal.

    Constat personnel, et valable dans tous les domaines, j’ai rarement vu plus intolérant que les idéalistes (dont je pensais faire partie). Oh, pas tous, pour sûr, mais que de prises de tête stériles pour des bouts de gras ou de territoire, voire d’ego !

  7. ok
    je te remercie sincèrement, parce qu’enfin sont exposés les motifs profonds qui justifient le discours selon lequel les licences NC ND ne sont pas de même nature que les licences art libre ou CC by etc

    « personne ne devrait prétendre au contrôle du savoir et de la culture »
    bien. « je ne soutiens aucune forme de propriété intellectuelle ».
    Effectivement, ces positions sont absolument contraires, complètement opposées à une autre tradition qui a aussi porté les licences de libe diffusion, tradition qui considère au contraire que les licences « libre » sont l’expression la plus pertinente (sous-entendu aujourd’hui, dans le monde contemporain) de la propriété intellectuelle. Loin de s’opposer à la propriété intellectuelle, elles constituent, dans cette perspective, la forme la plus sophistiquée et la plus fructueuese de la propriété intellectuelle, ou encore qu’elle se situe dans la lignée du droit d’auteur tel qu’il a été élaboré voici plus de deux siècles.

    ce que tu écris est tout à fait symptomatique de l’écart qui nous sépare :
    « Une œuvre, c’est une configuration spécifique de l’espace-temps, indépendamment de l’espace-temps dans lequel s’inscrit cette configuration. »
    Or, je pense moi précisément que nulle oeuvre n’est indépendante de l’espace-temps (??), c’est-à-dire qu’on ne peut faire l’économie de l’histoire. Dans la perspective post-moderne, le pluralisme culturel, la négation de l’histoire, de la temporalité, est une pierre de touche de la pensée : elle aboutit en général à la mise entre parenthèse, voire la négation, des rapports de force de domination, et l’affadissement du politique, le nivellement généralisé, la neutralisation radicale. Cela me fait penser à des réflexions que j’ai eu récemment avec une amie à propos d’un livre passionant de Sally price sur la manière dont les occidentaux exposent désormais les arts dits primitifs. Ceux que ça intéresse pourront commencer avec ce livre relativement accessible :
    Arts primitifs; regards civilisés, ENSBA 2006.

    ça me fait penser à plein de choses en fait (par exemple à la neutralisation de la folie et de la souffrance dans les expositions contemporaines d’art « brut » ou outsiders », la négation de la différence etc..).

    Au fond, nos philosophies de départ, nos commencements si on peut dire, sont diamétralement opposés. cette discussion du coup m’apparaît précieuse parce qu’elle fait apparaître cet abime entre nos perceptions du monde. Et je te remercie d’avoir porté le débat jusque là.

  8. Mais votre point de vue je le respect, comme dit, je ne le partage pas, c’est tout.

    Bon personnellement dans cette BD, je ne me focalise pas du tout sur les mêmes choses que vous. Ce que je lis avant tout c’est que des clauses NC ou ND limite la diffusion de la culture et du savoir.

    Comme tu le dis, il s’agit là du contrôle qu’on des personnes (les auteurs) sur la culture et le savoir. Je considère que personne ne devrait pouvoir prétendre au contrôle du savoir et de la culture.

    Aussi tu parles de «son œuvre», je ne soutiens aucune forme de propriété intellectuelle. Les œuvres se découvrent, elles ne se créent pas (au sens sortir du néant). Une œuvre, c’est une configuration spécifique de l’espace-temps, indépendamment de l’espace-temps dans lequel s’inscrit cette configuration. Que fait un auteur? Il (re)découvre certaines de ces configurations.

    Si, les licences art libre et CC-by sont plus libre qu’une CC-by-nc-nd, puisqu’elles offres plus de liberté à chacun. C’est peut être le mot libre qui vous pose un problème en fait : les licences art libre et CC-by permettent plus que CC-by-nc-nd, puisqu’elles offres plus de possibilités à chacun.

    Bon c’est clair vous partagez pas mon point de vue, tant pis. Gardez le contrôle de «vos» œuvres.

  9. l’argument de la bd repose sur deux affirmations pour le moins discutables :

    « les grandes maisons d’édition ont tellement de moyens qu’il lmeur est plus facile de créer leurs propres photographies que d’exploiter les tiennes »
    ha oui ? Mais 1° il y a des tas de contre exemples, les grandes maisons d’édition sont au contraire très friandes d’exploiter ce qui a déjà une bonne notoriété, en rachetant les droits par exemple. 2° Le monde n’est pas séparé en deux, d’un côté les grandes maisons d’édition, de l’autre le péquin qui fait des photos de son voyage au Tibet. Il y a des milliers de gens et d’oeuvres entre les deux.. Et là.. tout est possible.

    ‘D’ailleurs même si ces grandes maisons exploitaient tes photos, celles-ci resteraient libres, et elles ne feraient que contribuer à les diffuser. »
    Oui. Mais là on met toute diffusion sur le même plan. Or, nous sommes nombreux à ne pas avoir envie que nos musiques ou nos photographies soient utilisées pour illuster des réclames publicitaires par exemple. Ou qui seraient choqués d’entendre leur musique sur un clip de promotion d’entreprises aux activités qui nous répugnent (par exemple la production de mines antipersonnnelles ou des yogourts). Je ne dis pas que c’est bien ou c’est mal que cela nous répugne, mais je pense que c’est un point de vue respectable.

    La clause NC permet à l’auteur de garder le contrôle sur des utilisations de ses musiques. Cela choque les tenants de l’art libre on dirait ? Il y a eu des précédents fameux, des artistes qui refusaient d’accepter des contrats pourtant juteux avec de grosses sociétés au nom d’une certaine vision de l’éthique ou de la morale. Ont-ils eu tort ou raison ? Je pense que la question n’est pas là : je le dis et redis, l’intérêt des clauses NC ou ND ou SA, c’est de permettre à l’auteur de reprendre le contrôle de son oeuvre. Choisir la liberté de diffusion, c’est d’ailleurs aussi reprendre le contrôle de son oeuvre. C’est en ce sens que les utilisateurs des licences libres de libre diffusion ouvertes machin sont les héritiers directs de Diderot et ceux qui se sont battus pour leurs droits au XVIIIème siècle.

    L’argumentaire proposé par la BD est aussi vaseux que les argumentaires qui servent à justifier par exemple le « don à l’étalage ». Les rayons de la F… vous semblent si désirables que vous deviez y glisser vos oeuvres à tout prix ? Je n’ai jamais compris ce truc là. J’ai fait du don de disques dans la rue, avec mon label, en abandonnant des disques dans les cafés, les boulangeries, sur des bancs publics.. C’est très différent me semble-t-il. Le message est très différent. Montrer qu’il existe autre chose que les grandes maisons d’édition (sic) et les disquaires et les grandes salles subventionnées etc. bref, créer de l’alternative. C’est ce que font les gens de dogmazic, en s’efforçant de respecter la singularité du désir de chacun.

    Nous n’avons rien contre les licences art libre ou CC BY. Au contraire, dans certains cas, elles semblent les plus pertienentes. Mais elles ne nous semblent pas plus « libres » que les autres.. Et nous défendons toutes ces licences, dans leur pluralité et leurs différences, non pas parce que nous défendrions a priori la différence (ce qui serait un raisonnement purement logique et abstrait donc idéologique), mais parce qu’elles sont utiles et sensées dans certaines circonstances. À trop simplifier la réalité, on en érrive à dire n’importe quoi, à trop désirer produire un principe général et universel, on en arrive à l’uniformisation et l’abstractrion.. mais c’est vieux comme les idéologies ça..

  10. Je ne vois aucun argument dans cette BD.
    Si des sociétés capitalistes peuvent faire des choses elles même, qu’elles le fassent !!! Elles ne s’en privent pas d’ailleurs ! Tu sous-entendrais que nous pourrions proposer notre musique à Universal et que celà pourrait alors remplacer les productions hautement novatrices à grand renfort de pognon de la Star academy ? Je te dis tout de suite non, car ces produits sont faits pour formater le client, M. Patrick Lelay a très bien exprimé ça il y a peu de temps.
    Ceux qui vont utiliser nos musiques sont des sites web 2.0 à 2 balles qui n’ont pas le pognon pour faire leur production et qui souhaitent acquérir du contenu pas cher et la dedans on est rien. Autant faire les choses nous même, comme avec Dogmazic, par exemple. Là on sait que nos vues convergent et nos rapports ne sont pas intéressés, mais intéressant.

  11. c’est vraiment n’importe quoi ta bd !!!

    je cite : par contre en interdisant les utilisations commerciales, tu interdis que tes photos soit utilisées sur les dvd et les livres a prix tres bas ….

    alors coorrigé moi si je me trompe mais la clause non-commerciale signifie qu’il faut l’accord de l’auteur… sa veut rien dire et ces éroné ce que tu dis!!! de plus je préfere que les gens ait gratuitement plutot qu’il paye, apres si il veule faire un don pour dire merci il le font… si tu te met en art libre c’est d’un point de vue commerciale, pour se faire de la maille en vendant a prix bas de l’art … p^fff

    ra m’arrette la, je trouve sa trop bete les préjugées a la con … .

    tchao

  12. Mon avis est bien exprimé par : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b7/BD-propagande-2.jpg

    Bon tu n’es pas d’accord avec moi sur la clause nc. Mon avis c’est que tu ne regardes pas plus loin que le bout de ton nez. Il y a plein de situation où une clause nc empêche la diffusion de la culture et du savoir, ce qui ne colle pas avec la première mission de l’association.

    Après si tu considères qu’empêcher la possibilité que des gens puissent éventuellement gagner de l’argent en distribuant une œuvre dont tu as participé à l’élaboration c’est plus important que de diffuser le savoir et la culture, c’est ton point de vue, je le respect, je ne le partage pas.

  13. *Encourager le partage de la culture et du savoir, plutôt que le
    prohiber.
    Ben oui… mais pas par des gens qui souhaitent se faire sur pognon à peu de frais
    * Encourager chacun à participer à l’élaboration et la diffusion
    d’œuvres de l’esprit.
    Toujours oui et dans les mêmes conditions…
    * Que savoir et culture soient reconnus pour leurs vertus sociales, pas pour leur rentabilité financière.
    Là, compètement d’accord, c’est bien pour ça que je publie en nc !!!

    Clairement les licences tel que CC-nc ou CC-nd ne correspondent pas à ces objectifs. Concernant la nc, je ne vois pas et pour la nd (perso, je ne suis pas nd) c’est à mon avis hors sujet… Et après, ces clauses peuvent être levées par l’auteur pour une utilisation particulière.

  14. ra fausse manipulation je continue ….

    état d’esprit pour se retrouvé sur des pubs ou autre sans que je le sache et de plus des trucs que je déteste…

    la license nc nd ne favorise que le contact humain et permette de rester en accord avec soi meme alors que la art libre tu site le nom de l’auteur et basta, ni vu ni connu, tu ne connaitras meme pas les utilisations faite avec ta musique. mais bon il en faut pour tous les gouts.

  15. désolé mais je comprend vraiment pas ton point de vue, la license libre c’est sa partager donner graver sans avoir de soucis et pour moi le plus important, que les morceaux reste dans mon état d’esprit et avec le art libre, c’est morceau peuven,t quittter mon éta

  16. Bah zut alors, j’avais posté un truc mais j’ai pas du le valider en fait!

    Bref, je ne veux la mort de personne, pas la peine de ce sentir agresser dana.

    Comme tu le dis chaque licence aide à atteindre un but différent. Le but de l’asso que je veux monter c’est :

    *Encourager le partage de la culture et du savoir, plutôt que le
    prohiber.
    * Encourager chacun à participer à l’élaboration et la diffusion
    d’œuvres de l’esprit.
    * Que savoir et culture soient reconnus pour leurs vertus sociales, pas pour leur rentabilité financière.

    Clairement les licences tel que CC-nc ou CC-nd ne correspondent pas à ces objectifs.

    Voila, c’est tout ce que je dis, maintenant je crache pas sur dogmazic, que je ne considère pas comme un «ennemi». Je vous félicite même pour la mise en place de votre première borne, c’est cool.

  17. ouahh ! ça nous poursuit vraiment comme une guigne cette histoire de ce qui serait ou pas libre machin dans nos licences.
    Et pourtant on était plusieurs à souhaiter que soit enterré la hache de guerre, j’avais écrit là dessus, et un des créateurs d’Art Libre en était tombé d’accord dans une certaine mesure.
    Ce qui est sûr c’est que sur dogmazic en tous cas, on apprécie autant les licences Art LIbre, GNUart et toutes les creative commons.. Considérant simplement que chacune est réservée à un usage différent. Manifestement, en d’autres endroits, on ne voit pas les choses ainsi..

    Tiens puisque c’est comme ça je m’autocite 🙂
    http://www.framasoft.net/article4167.html

    dans la conclusion j’invitais les excités du libre à ne pas se tromper d’ennemis : plutôt que de s’en prendre aux Creative commons, vaudrait mieux s’en prendre aux débiles qui écrivent des choses pareilles :

    « Le magazine américain Forbes remarque que Lessig (le créateur des Creative Commons) n’est pas vraiment un ami des créateurs. Ses attaques contre le droit d’auteur sont surtout bénéfiques à une bande de resquilleurs qui prétend que copier c’est créer parce qu’ils ne savent rien créer sans réutiliser telles quelles des oeuvres protégées par le droit d’auteur.
    Comme le souligne E. Pike, les partisans de ces licences sont en général soit des amateurs qui ne souhaitent pas à long terme vivre de leur création soit des artistes mondialement connus qui font cadeau de leur travail au public. Pour l’immense majorité des créateurs, les licences proposées par Creative Commons, bien que séduisantes en apparence n’ont aucun intérêt et ne sont en fin de compte qu’une menace pour leurs droits fondamentaux à une protection, à une diffusion et à une rémunération convenables de leurs oeuvres. »

  18. Les points qui m’intéressent dans les licences libres sont le partage laissé libre au particulier (toujours vrai) et les modifications possibles quand elles sont autorisées.
    Pour le reste et notamment la clause nc, j’y tiens car à mon avis si je la fait sauter elle ne profitera principalement qu’aux capitalistes qui ne partagent pas leur profits, eux !

  19. euh, Aisyk, la LAL ne nie pas la paternité de l’auteur, mais nie justement le fait qu’on en soit le propriétaire au sens capitaliste du terme (qui est le sens qu’a ce terme dans la DUDH si je ne m’abuse)

  20. Ben ça alors, toujours la vieille controverse LAL / CC !
    (« c’est moi le + libre ! nan c’est moi ! ») De toutes façons je crois pas que ce soit la licence ou le droit en général qui garantisse la liberté (comme pour les droits de l’Homme) : la liberté se prend, elle ne se réclame pas et surtout pas auprès d’un juge.

    J’me suis mal exprimé en disant qu’il y a un esprit de liberté totale dans certaines licences libres, en fait le « totale » est de trop. La LAL c’est juste un exemple de licence qui donne un max de liberté (modification notamment).

    En fait, le plus totalement libre esprit du libre librement total, c’est le piratage, fuck copyright !

    voir par exemple sur le site suivant le texte intitulé « A propos de la confusion Libre/gratuit/NoCopyright », qui explique tout ça bien mieux que moi.

    http://www.dae.infos.st/

  21. Pas d’accord,

    Les licences Art Libre ne sont pas des licences qui nient la propriété de l’auteur. Au contraire, les deux seules obligations que la LAL promulgue sont la paternité de l’oeuvre (on doit citer l’auteur original) ainsi que la mise à disposition des oeuvres dérivées sous la même licence (soit le respect de la volonté de l’auteur). Les LAL n’empêchent en rien la vente de ces oeuvres par leur auteur, ni même par les auteurs d’oeuvres dérivées (pas de royalties à verser).

  22. Je ne sais pas si les licences art libre sont représentatives de la « liberté totale », mais un truc est sûr, j’ai rarement rencontré des gens aussi butés et des idéologues dogmatiques que chez les tenants d’Art Libre. Pour me faire du mal, j’ai fait un vague come back sur framasoft, j’y avais pas mis les pieds depuis des lustres, et là dans la section « comptoir des arts et de la culture », on en croise encore des Mathieu Schtroumpf. C’est dingue, je croyais que c’était fini depuis des années ça.. Et après c’est nous sur dogmazic qu’on traite d’intégristes ! ben, ma conclusion, y’a toujours plus intégriste que soi.. Enfin bon, ça confine à la stupidité tout cela, et il n’y a pas que dans nos domaines qu’on a besoin de faire des génuflexions aux grands barbus 🙂 C’est très répandu en fait.

    Bon, je retourne à mes moutons (au sens littéral), qui ne sont pas beaucoup plus libres que moi, mais qui à ce que j’en sais, eux, ont l’air de s’en foutre royalement.

    Enfin c’est dommage de gacher ce très bon texte de Luk. Je m’excuse Luk, mais ça me met dans tous mes états les certitudes de MS.

  23. Pour les droits de l’Homme, il y a peut-être 2 articles qui ont un peu de mal à tolérer les licences libres, selon l’interprétation qu’on en fait :

    Article 17
    1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
    2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété

    Article 27
    1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
    2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.

    source : http://www.un.org/french/aboutun/dudh.htm

    Cependant, je ne vois pas là que les licences libres soient contraires aux droits de l’Homme, mais qu’il y a dans les droits de l’Homme un esprit qui diffère de l’esprit de liberté totale qui inspire les licences les plus libres (Licence Art Libre par exemple). Cela vient notamment de la sacralisation de la propriété et de la démocratie représentative et de ses institutions, qui transpire dans la DUDH.

  24. Tiens tiens, Mathieu vint nous faire un petit coucou 🙂
    Au fait il en est ou ton article qui serait sensé prouver que la musique libre est une violation des droits de l’homme ? 😀
    En tout cas je te souhaite bien du courage pour monter ton projet d’asso très novateur.

  25. Franchement je perd déjà assez de temps en amalgames quand je ne connais pas le sujet. En perdre d’avantage avec des discours confus quand je le connais, ça ne m’apporterais ni satisfaction, ni efficacité, donc ça ne m’intéresse pas.

    Si toi tu prends ton pied à vivre sur une «planète où les mots flottent et les pensées errent de manière incertaine», grand bien te fasse.

  26. excusez moi mathieu
    ça m’a fait marrer c’est tout
    en tous cas dans ce monde flottant et incertain, votre assurance fait plaisir à voir
    Ce n’est pas tellement le contenu (…) de l’affirmation qui m’amuse, mais le ton que tu emploies. Si tout le monde pouvait être assuré que tu l’es, le monde serait différent à coup sûr (et moi je prendrais illico un billet pour une autre planète où les mots flottent et les pensées errent de manière incertaine)
    (et si on pouvait laisser les chats tranquilles, ce serait pas plus mal non ?)

  27. Je n’ai pas dit «musique libre» ou «œuvre libre», le troll sur la libre utilisation du mot libre n’a pas lieu ici. Je parle de licence libre, une expression qui à un sens précis, depuis largement plus que 5 ans.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre

    Non CC-nc et CC-nd ne correspondent pas à la définition d’une licence libre, il n’y a rien de malveillant à exposer ce fait.

    Je dit clairement le point de vue de cette (futur) asso vis à vis de ces licences, si ça ne conviens pas à quelqu’un, il perd pas son temps à me contacter.

    Ça me semble être un gain de temps pour tout le monde. Je n’ai pas fait de commentaires acerbes sur les licences non-libres, je dit simplement qu’elles ne sont pas concernées par ce projet.

    Pas de quoi fouetter un chat quoi. 🙂

  28. mathieu stumpf :

    « Je précise que licence libre veut dire pas de CC-nc ou CC-nd ou autres licences qui ne sont pas des licences libres »

    merci pour cette précision 🙂
    ça fait longtemps qu’on n’avait pas eu droit à ce genre de précisions…
    ça me rappelle 5 ans en arrière, un coup de nostalgie là.

  29. Salut !

    J’ai l’intention avec quelques personnes de monter une association à but non lucratif sur Strasbourg dont le sujet serait de soutenir la diffusion d’œuvres de l’esprit sous des licences et de faire de Strasbourg, la capitale européenne du savoir et de la culture sous licences libres.

    J’ai d’ailleurs fait un dossier pour le dispositif «boss dans ta ville» que fait la ville de Strasbourg en ce moment.

    Comme il s’agirait de créer une association sur Strasbourg, il faudrait au minimum sept personnes pour la créer. Nous sommes actuellement quatre, il nous manquerais donc encore au moins trois personnes.

    Les objectifs principaux de l’association seront :
    – Information du public
    – Création d’un site internet, pour informer et pour fournir des outils de travail collaboratif
    – Formation d’une radio locale et internet
    – Création de CD/DVD pour diffuser des œuvres de l’esprit sous licences libres
    – Aides aux auteurs
    – Organisation d’événements (concerts, projections, etc.)

    Si vous êtes intéressé et motivé par une telle association, n’hésitez pas à me contacter.

    Je précise que licence libre veut dire pas de CC-nc ou CC-nd ou autres licences qui ne sont pas des licences libres, inutile de me contacter si cela ne vous conviens pas.

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