Et si la gratuité de la musique permettait enfin de rémunérer les artistes de façon juste?

Je reprends ici un texte de Elfan.

Je déteste le mot Gratuit, ce mot qui n’existait auparavant que pour désigner un acte désintéressé (un geste gratuit) a aujourd’hui été dépouillé de son sens par la publicité pour continuer d’imposer des produits ou des idées en reportant les couts sur les consommateurs de façon indirecte.

Ainsi nous recevons ‘gratuitement’ des prospectus dans notre boite aux lettres, les entreprises qui les fabriquent ne paient même pas leur élimination une fois à la poubelle puisque nous en devenons propriétaire en les trouvant avec le courrier.
Cout de ces déchets par an pour la collectivité (c’est à dire payé par les impôts locaux): 110 millions d’euros.

Pareil lorsqu’on nous offre des échantillons, c’est de la pub et 100% de son prix est reporté sur le consommateur lors de l’achat des produits. En tout par an ça représente 1200 euros par foyer de 4 personnes.

Ces 1200€ que chacun paye comprennent aussi l’édition des journaux gratuits qu’on nous distribue. C’est donc une idéologie que l’on paye à chaque fois que l’on achète un objet vendu par une pub : celle du journalisme qui place les célébrités au même niveau que la paix et qui répète chaque jour le même mensonge croissance=emploi.

Un beau spectacle le bus de nos jours une masse d’autistes protégés derrière le même journal alors qu’ils pourraient s’échanger des titres différents, isolés grâce à leur portable en pianotant sans conviction, c’est quant la dernière fois que vous avez fait causette avec un inconnu dans le bus ?

Le téléchargement permet d’obtenir des chansons sans les payer, l’industrie du disque se bat corps et âme (sic) contre. Mais attendez on parle d’industrie du disque la, quel rapport avec la musique ? Dans le magazine Epok de la fnac, on nous révèle enfin le coût de fabrication d’un CD en Euros (le dernier Thomas Fersen, ce qui concerne la pub est en gras) :

Prise de son : 13 500
Montage : 7 000
Mixage : 19 000
Loc matos : 450
Repas : 1 625
Fournitures (CD vierges, disques durs) : 3 000
Salaires : 75 230 (4 musiciens, une chorale, ingé son, chanteurs, backliner…)
Création graphique : 31 500
Budget de lancement : 12 000 (mini concerts, déplacements télé)
Achats pubs : 140 000
Points de présence magasins : 25 000 (corners, plv, points d’écoute)
Affichage : 22 000
Communication sur les concerts : 45 000
Clip : 40 000
Spot tv : 5 000
Photos presse : 3 000

1er point si ça c’était la norme pour le coût d’un album, alors il n’existerai absolument aucun label indépendant. Heureusement maintenant on peut faire un album de l’enregistrement au pressage avec un ordinateur. Un label connu comme AnotherRecord peut sortir un artiste avec un budget de 1000€.

Second point sur un total de 443 305 euros on en gaspille 323 500 pour le matraquage publicitaire (affichage, payer des gens pour parler du disque à la télévision, à la radio et dans les journaux)!
Dans l’industrie du disque les ¾ du budget sont donc consacrés à imposer un disque au plus grand nombre tout en faisant de l’ombre à ceux qui n’ont pas 300 000 euros pour qu’on les voit partout.
Pendant ce temps dans le monde de la musique les groupes sont connus grâce au bouche à oreille, aux concerts, internet et aux fanzines.

Bref rien à voir ! Pourtant le quidam moyen n’entend parler que de cette industrie puisque dans notre société tout les médias classiques sont justement financés par la pub. Les majors peuvent donc s’inviter à dire « La musique gratuite tue »et pleurnicher sans aucun complexe (voir la réaction d’un artiste à ce sujet).

Au final les artistes non médiatisés, ceux capables de sortir un CD pour moins de 10 000 euros (notre démo nous avait couté 250 euros, pour notre dernier album on s’est offert 4 jours en studio et pressé 500 exemplaires pour moins de 2000€) représentent en terme de parts de marché 5% des ventes de disques en France alors qu’ils représentent au moins 90% des groupes existants!


Un tableau affligeant quant à la diversité du ‘marché’ musical.

Et pourtant ces 5% représentent des gens qui s’investissent de plein de façons, souvent par passion et souvent de façon gratuite, volontairement ou pas vu que les majors s’accaparent tout l’argent que le public consacre a la musique. En tout cas il ne faut pas chercher a vivre d’une telle passion aujourd’hui (alors que le métier de musicien doit être l’un des moins nuisibles qui soit!).

Un changement important est que des groupes commencent à fuir la SACEM et à mettre toutes leur chansons en téléchargement gratuit sur internet (c’est de la musique libre, souvent sous des licences libres), ça ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas gagner d’argent, au contraire. Comme internet n’est pas encore contrôlé comme le sont les autres médias, les groupes ont là l’occasion de toucher le public qui leur a été confisqué.
Plus encore dans la scène punk/hardcore ce système à un sens grâce à notre soit disant unité; on écoute ce qu’on veut d’abord et ensuite on est libre de soutenir les artistes comme on le souhaite. Ces initiatives se multiplient et les labels jouent le jeu, mes premiers morceaux téléchargés légalement étaient par exemple ceux d’Antimaniax alors qu’ils sont chez HouseHoldName records.

En pratique ce soutien se fait depuis longtemps par l’achat de CD, vêtements et autres lors des concerts, c’est comme ça que je finance mes groupes préférés lorsqu’ils passent dans ma ville, « voilà de l’argent, en espérant que ça vous permette de revenir bientôt ! ». Parfois je ne suis pas fan musicalement d’un groupe mais je suis touché par ce qu’ils sont, je leur achète une bricole et ça me fait un truc à offrir.

Une autre façon plus moderne de soutenir un groupe selon ses moyens est le paiement en ligne, avec sa démocratisation on pourra directement donner ce qu’on veut en trois clicks sans que le groupe ni la personne voulant donner ne paye quelqu’un d’autre.
Tu viens de télécharger un album ? Génial ? Balance 5 euros. Si tes riche file en 20 ! Tas pas une tune tu peux bien lâcher un euro à ton groupe préféré non ? T’aimes pas ? Donne 10 centimes pour l’encourager. Quoi ça fait pingre 10 c ?! Stop, voici une petite mise au point sur le paiement en ligne à travers 2 mondes différents:

Le monde de la musique:
Vous venez de découvrir par hasard un groupe super sur ce myspace libre et sans pub qu’est La Citerne, vous donnez un Euro qui va intégralement à l’artiste. Vous gravez l’album entier que vous venez de télécharger en toute légalité, vous l’écoutez où vous voulez et le prêtez aux amis.
Les artistes que vous avez payé décident à leur façon de partager l’argent avec leur label et autres, c’est leur problème. D’ailleurs certains pensent que ce financement sans intermédiaires est plus efficace que l’achat de CD pour soutenir les artistes hors Majors..

L’industrie de la musique:
Vous cherchez une chanson que vous avez entendu à la radio sur internet. Grâce à l’achat des liens publicitaires le moteur de recherche vous dirige vers Itunes par exemple. Que vous soyez riche ou pauvre il faut payer un euro pour une chanson. Cet euro est repartit entre de nombreux requins et au final l’artiste touchera 3c (soit 33 fois moins que sur l’exemple précédent pour le même investissement de départ!). Vous ne pourrez pas graver de CD à cause des protections anti copies. Vous ne pourrez écouter la chanson que sur un Ipod, légitimé par un budget publicitaire colossal.
Bien sur, les pubs ne précisent pas que ces objets sont fabriqués par un village de 20000 chinoises (plus dociles que les hommes) qui ne quittent même pas leur usine pour dormir. Une fois démodés, les anciens Ipods sont démontés par des Indiennes qui travaillent les mains dans l’acide. J’y pense parfois en croisant des jeunes consommateurs dociles avec le casque au oreilles dans les transports, certains écoutent même du punk.

Si vous donnez 6 centimes direct à un artiste pour une chanson c’est 2 fois plus que ce qu’il recevrai via un site de vente en ligne comme itunes alors que la chanson coute 1 euros !!

On commence à s’approcher de tels systèmes de dons sur le net avec Paypal par exemple (mais c’est pas la panacée car Paypal prélève 56c à chaque transaction). Ainsi des artistes pourront se retrouver avec du financement direct qu’ils pourraient ensuite décider à leur façon de partager avec leur label, studio…

D’autres groupes vont encore plus loin comme les joliment nommés Bomb The Music Industry.
Ils se refusent à sortir le moindre CD et ont malgré tout 4 albums sur internet (ils demandent simplement aux gens qui viennent à leurs concerts d’apporter un CD vierge pour qu’ils leur gravent toutes leur chansons). Aussi ils n’ont strictement rien à vendre, ils apportent juste des feutres et des bombes pour décorer les T-Shirts blancs qu’on leur apporte ! Comment font ils alors ? Ils comptent sur des êtres humains et pas sur des consommateurs, ils ont ce mot sur leur site :
FEED THE MUSIC INDUSTRY!
The catch? Yeah. By not selling merch we SERIOUSLY cut into our ability to eat, drink and sleep on tour. Being that these are functions deemed necessary by the « FDA » and our « FRIENDS », we ask for a little bit of help. If you can let us crash at your house, that’d be dope. If you work at a restaurant or like bringing food to shows, bring us some food. If you are desperately lonely and itching to drink with someone besides yourself, buy us a drink. For real, ya’ll, we’re poor. We’re not making much. Help us out and we’ll be able to continue posting all of our songs for free. It’s called a SCENE, you guys. Check out MYSPACE IF YOU DON’T UNDERSTAND.

Le monde est tel qu’il est à cause de la façon dont on dépense notre argent. C’est cette prise de conscience que la pub combat férocement en deresponsabilisant les gens.
Vous voulez créer des emplois, c’est facile il suffit de fuir tout ce qui est gros pour le local, on connait l’exemple de la grande distribution qui a tué tout les commerces de proximités (3 emplois de villages détruit pour un emploi créé dans un supermarché en banlieue).

La musique, les livres, les vêtements, tout est pareil, acheter un CD à une major c’est lui donner les moyens démesurés qu’elle possède pour continuer à imposer des produits à un public gavé de pubs.

Bref dans notre cas nous mettons nos chansons en ligne gratuitement, on vend malgré cela pas mal de CD a prix libre à nos concerts et avec l’argent on grave ou presse simplement d’autres CD et on paye péage et essence pour partir en tournée ! Nous on a des boulots mais c’est pas le cas de pleins de groupes que vous croisez sur le net ou les concerts, beaucoup ne veulent pas réussir mais simplement vivre de leur passion et ça ça dépend de nous tous !
Soyons solidaires !

67 réflexions sur « Et si la gratuité de la musique permettait enfin de rémunérer les artistes de façon juste? »

  1. Quant à mon “info” sur les cycles menstruels, un chercheur au CNRS (en physique nucléaire, mais c’est pas grave, il connaissait le sujet) m’a confirmé que la lune jouait indéniablement un rôle sur les cycles menstruels… Après cela est à “étudier” “au “cas par cas”, pour chaque femme…

  2. Quant à mon « info » sur les cycles menstruels, un chercheur au CNRS (en physique nucléaire, mais c’est pas grave, il connaissait le sujet) m’a confirmé que la lune jouait indéniablement un rôle sur les cycles menstruels… Après cela est à « étudier » « au « cas par cas », pour chaque femme…

  3. Je reviens sur l’astrologie. Je discutais avec un de mes amis, ouvert d’esprit (pléonasme), qui me disait que l’astrologie qu’on nous vendait dans les magazines ne tenait pas la route, car c’est un « art » basé sur le cycle des planètes du système solaire (et seulement du système solaire). Je trouve cette critique bien plus interessante que la tienne, hash…

  4. Euh… je ne veux pas faire le chieur mais la montée du chômage a commencé dans les années 60 (année de création de l’ANPE = 1967) et les crises pétrolières fin 70 (de 1973, qui n’est pas celle qui a eu le plus d’impact économique (mais « psychologique » si on retient les hypothèses de « psychologies collectives »), ce sont celles de 1977 et 1979). Un historien économique du XXe te le dirai mieux que moi.

    Si on pense « marché du travail »,
    Différents facteurs semblent s’imposer. D’une les réticences plus importantes quand aux embauches « spontanées » (combien de fois on entend des « anciens » dire « avant on se pointait à l’endroit où on voulait bosser et on avait une réponse dans l’heure »), d’autre part, et c’est un phénomène plus récent, le développement des emplois à temps partiel qui n’est pas « formateur », et encore moins rémunérateur. Et cela les milieux de la Cul-ture en usent et abusent au détriment même des leurs intérêts (intermittents).

  5. « …et qui répète chaque jour le même mensonge croissance=emploi. »

    Hum…Je veux pas faire le chieur mais cela n’a rien d’un mensonge..
    Les années de fortes croissances sont aussi les années de faible chomage.
    Les 30 glorieuses, période de plein emploi, la crise des 70’s, croissance qui ralentit -> moins d’emplois.

    C’est le chomage conjoncturel, lié à la croissance économique. ( Quantitatif lié à l’ofre et à la demande de travail).
    Bien sur ce n’est pas la cause unique du chomage, on a en parallèle le chomage structurel de nature qualitative, avec le problème, entre autre des qualifications.

    Sinon je suis plus ou moins d’accord avec toi…Peut être un peu trop radical comme manière de penser, mais malheureusement les éléments que tu soulignes sont tellement vrais…Les conséquences du capitalisme, les bons et les mauvais côtés.
    Culture = Business, ça fait un bout de temps que c’est comme ça et j’ai l’impression que ce n’est pas prêt de changer malheureusement. En tout cas pas en France aujourd’hui…plutôt s’attendre au contraire, ou au moins à une stagnation (à l’échelle nationale en tout cas).

  6. Je te suis mais je vais pas tarder a aller me coucher, je bosse à 3h du mat’ chez CARREFOUR « GRAND SATAN DE LA SOCIETE DE CONSOMMATION »!!!hihihihihihi

  7. Mais pour vous « rassurer » sur ma personnalité, car je ne me suis pas vraiment présente : je suis perçu comme un nanar par certains, un facho pour d’autre, un illuminé par ma mere. Ce qui est sûr c’est que je suis un mégalo et un nombriliste (ma psychanalyse tend vers ces conclusions). La vérité c’est que j’evolue dans mon esprit en fonction de tous les sons qui viennent se greffer à mes oreilles. Ajoutez à cela plusieurs enferment en hp pour délires de persécution, d’interprétion et de bouffées delirantes aigües, et vous toucherez à peu près ce que je suis. Et pourquoi je pense que faire une musique qui n’appartient qu’à moi sera une tache ardue. Donc toutes ma démarche peut vous paraitre cosmique, intenable et utopique, mais j’y crois dur comme fer. C’est pour ca qu’il ne vaudrait mieux pas que vous adhérier à cette façon de pensée (pour votre santé mental). Mais c’est la mienne et je crois qu’on a fait le tour du sujet…

  8. Et malheureusement ça donne des « indépendants » (le label « Atmosphérique », racheté récemment par une major) qui usent les mêmes outils que les majors et qui font in fine la même chose pour des publics différents.
    (ubuntu : système -> administration -> gestionnaire de paquets synaptic -> tapes ton mot de passe -> cherche « rosegarden » -> installe // sinon, trouve un fichier d’installation de rosegarden dont l’extension est « .deb » et double-clic dessus).

    Je te proposerai de continuer cette discussion sur le forum, ça fait beaucoup de commentaires sur ce billet 🙂

  9. Là, c’est moi qui ai un peu trollé. Mais pour en revenir au sujet, je pense que c’est l’auditeur (ou en tout cas sa perception) qui fait la musique. Donc passer par de grosses « etudes de marché » pour créer sa musique (sans que cela devienne de la tektonic non plus, hein, je parle de marathon, pas de sprint, hein) ne me choque pas du tout! Tout dépend de la façon dont on analysera les auditeurs et ce qu’on cherche à apporter, en restant toujours integre… Dans le movement que j’admire le plus (l’industriel) il y avait deux dogmes : « keep it underground » et « do it all yourself ». Je vous laisse réfléchir aux tenants et aboutissements de cela, mais sachez qu’ils n’ont pas été inventés par hasard…

  10. Sinon Aisyk, je vais avoir besoin d’un sacré coup de main sous ubuntu… J’ai encore rien capté à l’installation des logiciels… Je voudrais installer Rosegarden pour commencer, mais j’en suis completement inacapable!

  11. oui je comprend tout à fait. Après par se faire plaisir j’entend l’idée de s’exprimer librement à travers la creation et pas s’amuser, enfin bref on s’eloigne du sujet once again so I quit.

  12. … Ce qui ne m’empeche pas d’apprécier et de suivre les groupes qui « jouent pour le plaisir » (même si je pense qu’il y a beaucoup de souffrances dans la création artistique)…

  13. Je suis tout à fait d’accord avec vous, mais moi je fait de la musique parceque c’est la seule chose qui me fait sentir que j’existe. Revenir sur sa musique, c’est revenir sur ce qui a été soi au moment de la création… Après je déteste forcément tous les morceaux que je crée, et j’ai toujours à l’esprit de les améliorer. Mais j’elargirai cela plutot à tout acte de création… Décortiquons l’acte: on est tous pris par l’envie de créer quelque chose quand on fait de la musique. On n’existe plus quand on ne crée pas (cela peut etre aussi créer des façons de penser, des théorèmes d’algèbre,…). Et le plaisir vient une fois que l’on a crée son morceau et qu’on peut le jouer (sinon on ne ferait que des beufs et on appellerai ca du jazz). Mais qu’est-ce-qui nous pousse à ca? Enfin, aujourd’hui, apres etre passé dans pleins de groupes « pour se faire plaisir », j’attends plus de la musique. Ce ne sont pas des thunes que je veux, mais un accomplissement personnel… Taper un beuf c’est bien, mais on n’invente rien à ce moment là, on ne fais que suivre son instinct (ce qui est une approche tout à fait louable de la musique). Enfin, c’est pas pour rien que je suis orienté vers les musiques « méthodiques ». Et je cherche avant tout à être compris… Donc peut-être suivre le public pour trouver la phrase qui fera mouche, le bon rythme, la bonne intonation,… Et pour cela, il me faut absoluement comprendre la façon dont réagit l’auditeur, car soyons réalistes, nous ne sommes pas constitué tous de la même façon… Savez qu’à leurs débuts, avant qu’on invente le mot « trip », les Pink Floyd jouaient devant un public restreint et sous acides pour voire les réactions face à leur musique? Il y a des publics qui cherchent l' »expérience » et d’autres qui préferent voir des gens s’amuser sur scene. Moi, j’ai décidé de m’orienter vers le coté « expérience ».

  14. d’accord avec Aisyk, nous ne faisons pas de la musique pour plaire non plus, ni vendre de l’amour et des étoiles – d’autres le font très bien, meme à échelle locale (iurk!), on fait notre musique comme on l’entend, si ça nous prend de faire une chanson de 2 ou 7 minutes, peut importe, on reflechit un minimum et laisse parler son instinct lors des compos, meme chose pour les structures etc…Et tant mieux si ça derange ou ebranle un peu les esprits façonnés, sans chercher a se faire detester pour se faire remarquer -tiens, un bon plan marketting ça aussi – pour autant…oups, désolé j’ai buggé au-dessus…

  15. …Et mieux vaut-il connaitre un maximum ces rouages si l’on craint d’être exploité inconsciemment, et par la suite, par ces gens sans scrupule…

  16. d’accord avec Aisyk, nous ne faisons pas de la musique pour plaire non plus, ni vendre de l’amour et des étoiles – d’autres le font très bien, meme , on fait notre musique comme on l’entend, si ça nous prend de faire une chanson de 2 ou 7 minutes, on reflechit un minimum et laisse parler son instinct

  17. si le but c’est étudier un public, ne limite-t-on pas le public dans ce cas ? et les actions que l’on entreprends ne contribuent pas in fine à la limiter à la définition établie précédemment pour sa « stratégie » ?

    Je ne fais pas de morceau pour quelqu’un, ou un ensemble relativement vague de personnes (le « public »). Je fais de la musique pour me faire plaisir, si ça plaît, c’est tant mieux pour les gens qui auront tendu l’oreille, tant pis si ça ne plaît pas, ce n’est pas le but. Jouer avec les émotions d’un ensemble supposé de personnes n’est pas non plus le but, on peut être simple sans forcément être simpliste dans sa démarche, et on peut être simple sans être stratégiste. C’est cela qui me dérange, où sont les piquants de notre vie quotidienne, l’imprévu, la surprise… si on veut toujours garder à l’esprit une construction de stratégie pour « plaire » (parce qu’in fine, vouloir « choquer, provoquer, désarçonner… -SON – public » revient à le déposséder de son propre jugement critique).
    C’est un peu la différence entre « se faire reconnaître » et « être connu »… Voir mon article :
    http://aisyk.blogspot.com/2007/06/de-la-visibilit.html

  18. Ben oui, c’est exactement ça, la seule chose que j’ai retenue des Smashing Pumpkins : « Despite all my rage, i’m still just a rat in a cage… ». Moi aussi, quand j’ai appris tout ça j’ai eu un sacré vertige… Mais on apprend à se faire manipuler par tout ces pognogneux sans ethique, et on décide d’entrer dans la marge, à faire de la résistance, soit passive, soit active (merci dogmazic et le monde du libre…). Maintenant, moi je pense qu’utilisé ente de « bonnes » mains, le marketing est un outil fabuleux. La définition du marketing, c’est : « etudier les comportements du consommateur » et il n’est jamais fait mention des buts. Eh bien moi, à mon niveau, je pense qu’on peut « étudier son public », mais dans le but de : soit le choquer, soit le provoquer, soit le désarçonner, mais jamais lui servir ce qu’il attend… Et quand j'(essaie) d’ecrire un morceau je pense au ressenti de l’auditeur face à ce que je crée, c’est en cela que je dis que les créateurs de musique ne sont pas si éloignés des créatifs de pub… La seule chose qui nous différencie, ce sont les objectifs. Tandis qu’eux veulent toujours plus de pognon, nous on veut toujours plus d’oreilles…

  19. Le problème de la publicité et du marketing c’est qu’ils essaient de toujours tout rapporter à eux. Tout serait publicité et marketing alors c’est incontournable et donc acceptés – inconsciemment – par tout le monde. Or justement, ce n’est pas accepté par tout le monde et le marketing n’est pas l’alpha et l’omega de toute production musicale. Le marketing dans sa première définition est une technique de vente, pas une philosophie englobante. C’est à mon sens ici qu’il faut faire la différence en n’omettant pas de laisser les choses à leurs places, sinon on se fait bouffer par une idéologie englobante qui s’auto-justifie tout le temps.

  20. T’inquiete je fais un peu figure de nanar par ici, car je dois etre un des seuls qui trouve que Myspace, c’est pas si mal… Par contre, il n’y a aucune honte à utiliser la « pub », et ma définition de la pub est la mienne, qui m’est propre, à moi-même, sur ce forum…si, si j’insiste… Et ensuite, on parle de « positionnement marketing » si tu cherches à t’éloigner de Thomas Fersen. Enfin on a le droit de ne pas en avoir conscience, mais saches que le simple fait de vouloir être entendu (comme nous le voulons tous ici), nous pousse à mettre le doigt dans l' »engrenage marketing », sans même s’en rendre compte pour la plupart…
    « All you know about me is what I sold you, dumb fucker ». [Tool]

  21. okay, pour mon groupe ça se passe ici (désolé c’est un myspace mais bon je ne m’étendrai pas là-dessus…) : http://www.myspace.com/leadorphans0
    La « promotion » d’un groupe -je parle des 5% qui ne sont pas signés sur une major – en DIY comme nous le faisons ou par le biais d’assoces/orgas par exemple, n’a rien a voir avec le monde de la « pub » de Thomas Fersen, tout ceci est déjà expliqué dans l’article ci-dessus de toute façon qui relate assez bien la réalité…

  22. …Et puis je préfère abandonner ce genre de débat car j’ai l’impression que personne n’avancera… C’est un faux-débat et on restera tous sur nos idées « pré-conçues »… Mais bon continuez-le. Je reste en spectateur.

  23. Comme je l’ai dit plus haut (si tu as bien tout lu), je sais parfaitement une chose, c’est que la Promo (pubs, infos, communication, inties,…) fait partie intégrante d’un tout que l’on appelle marketing mix… Après je préfère ne pas m’aventurer à décortiquer tout ça devant vous, mais ce que l’on a appelé « pub » par la suite c’est juste un vecteur suffisament vaste de l’aspect « promo » des 4P (avec le prix -gratuit pour nous-, le packaging -nos belles pages web ou bien des cd pour les plus riches-, et les places -endroits de concerts par exemple)… Enfin après chacun a le droit d’appeler cela comme il veut : « info, pub ou promo ». Ce que je vois dans le débat c’est qu’on est tous d’accord, sauf sur les étiquettes que l’on met sur nos « outils ». Alors je préfère effectivement me taire car il semblerait que tous ici avez une meilleure définition que moi sur ce qu’est la communication, et la pub…

  24. « Sinon : ok pour dire qu’on accepte tous la Promo et non la Pub??? comme ça le debat est clos! »

    C’est si important pour toi qu’on soit tous d’accord et que ce débât soit clos ?
    Tu as un train à prendre ?
    De plus je ne vois pas la différence entre la promo et la pub. Les deux reposent sur un processus appelé Marketing.
    Il y a une différence par contre entre information et promo/pub. Maintenant, tu considères peut-être la promo comme une information comme plein de gens dont le métier est la pub justement, ce qui est un mensonge et un abus.
    A noter que depuis que tu as commencé à poster, tu n’as pas commenté une seule fois le texte de départ… Le débât est trés loin d’être clos.

  25. Moi aussi… Ca c’est de la promo qui reussit!!! 🙂
    Sinon : ok pour dire qu’on accepte tous la Promo et non la Pub??? comme ça le debat est clos!
    Excusez-moi pour mes divagations…

  26. bien vu d’avoir rappelé la difference entre « promotion » et « publicité »…, avec mon groupe nous avons choisi de diffuser notre musique en telechargement gratuit-rien de neuf, certes- et c’est cette information que nous preferons privilegier alors que nous sommes pourtant distribués egalement sur des plateformes payantes (dont je tairai les horribles noms).
    Nous choisissons d’afficher les liens de nos morceaux vers des sites comme dogmazic sur notre page plutot que d’autres payants et avoir a placer un logo de pub en lien…

  27. Ok, je vous rejoins à présent tout à fait dans la dialectique… Ce qui me génait un peu au départ dans l’article (c’est pour ca que je vous suivais « à 50% »), c’est son ton trop manichéen. Je ne voudrais pas qu’on considère que si t’es libre, tu n’as pas le droit d’utiliser la pub comme support à ce que tu fais (ou en tout cas les moyens que tu as à disposition). Maintenant, tout ce qu’a dit Virginie (avec laquelle je suis effectivement d’accord) me parait toujours tout à fait juste. C’est la manière d’amener le débat qui me génait un peu…

  28. Bonjour !

    Je me permets de venir m’inscruster dans cette intéressante conversation qui m’a été montrée par mon ami Shaoshyant 🙂

    Habituée à trainer sur Dogmazic pour dénicher des artistes intéressants, je découvre donc les blogs Dogmazine.
    Voilà un riche débat… pour ma part, je pense que le vrai problème n’est pas tant la publicité, mais plutôt l’usage qui en est fait. Et là je m’en tiendrai au domaine artistique, bien sûr 🙂 je pense que les vrai bons artistes ont le droit de montrer ce qu’ils savent faire, faire partager leur art, leur musique, leur vision des choses….Et cela, nécessairement, passe par une certaine forme de communication… Publicité ? Promotion plutôt je dirais. Eh eh, mais quels sont les vrais bons artistes allez-vous me dire ? Excellente question. Disons ceux et celles qui proposent quelque chose de personnel, riche, intéressant, inspiré, qui apporte quelque chose au vaste monde de la Musique…
    Je suis vague peut-être, là ?

    En tout cas, ce ne sont pas ceux, à mon sens (mais je ne suis pas infaillible non plus, hein) qui ont justement les faveurs d’une pub massive actuellement, dans nos médias quotidiens : tv, radio, internet.
    On est gavés à vomir de tous ces artistes préfabriqués sortis des émissions de télé-réalité (mince, c’est ça la « réalité » ?), machines à tubes, pompes à fric, stars de plateaux-télé pour plateaux-repas familiaux. Vive la France et sa culture de la variétoche ! De l’essence pour les majors, du petit-lait pour les grosses maisons de disques… Pompe à fric, tu nous pompes…

    Chansons mièvres, sans intérêts, formatées-pour-plaire, compils de mauvais tubes techno remixés par Machin ou Truc, Megastardel’Electroooo svp (et dire qu’il existe du bon electro, dont on ne parle pas beaucoup bizarrement…) ou bien tubes de rap préfabriqués pourraves diffusés en masse sur M6, Skyrock (rock, ah bon???) et toutes les radios de d’jeuunnsss (contente de vieillir moi). Et dire qu’à côté de ça, il y a pourtant du bon rap… (dont bizarrement on ne parle pas trop non plus…)

    Et pour mon style de musique préféré, à savoir le rock, le problème se retrouve… Tiens tiens, on parle beaucoup de Biiiiiiiiiiillll et ses petits copains post-pubères de Tokio Hotel et moins d’un tas de bons artistes que j’ai la flemme de citer ? Etrange…

    Oui, Tokio Hotel, Johnny Hallyday, Christophe Wilhem et d’autres qui ont des effets nauséeux sur moi remplissent des grosses salles à vitesse grand V et ont les faveurs des médias.

    Oui, mais… il existe des variantes à ces tristes règles, et justement il faut pousser dans ce sens. Si Tokio Hotel remplit Bercy et l’Olympia à tte vitesse, on peut dire la même chose d’artistes tel Rage Against The Machine (pas pu avoir de place pour leur prochain concert d’ailleurs, suis déeeeeeeg’), tel Nine Inch Nails qui a blindé l’Olympia, telle Pj Harvey qui a blindé le Grand Rex…
    Les bons artistes peuvent aussi être connus et aimés, heureusement, meme si les médias ne leur font pas les yeux doux.

    Les médias, la promo… eh bien, prenons-les à notre échelle pour, justement, promouvoir les artistes qui en valent le coup, les musiciens et musiciennes qui oeuvres avec un réél talent. Les gens qui ont une vraie personnalité.
    Ce côté « intègre » n’est pas incompatible avec une idée de promo, pub… appelez cela comme vous voudrez.
    Je dis nous, je m’englobe dans le groupe, oui… je ne suis pas musicienne (enfin pour l’instant je joue de la basse comme un manche et chante comme une casserole rouillée ^^) je suis artiste mais dans un autre domaine. Mais je viens parler ici parce que je suis chroniqueuse-intervieweuse pour un webzine rock-metal alternatif : Les Acteurs de l’Ombre… Allez voir, chers amis de Dogmazic ! nous bossons avec des gros labels certes, mais aussi des petits labels, dont certains « estampillés » libres… des artistes libres aussi, certains ont eu recours au Creative Commons.

    Notre but avoué est surtout de faire la promo d’artistes qui en valent la peine. On n’en parle pas à la tv, certes, on s’exprime sur Internet ainsi que d’autres webzines de ce type. Mais ce n’est pas si mal. Le tout est de pouvoir montrer, parler de ce qui nous tient à coeur. « Promo underground » ? promo en tout cas… et plus on fera d’efforts, plus les choses s’amélioreront. Espérons.

    Bon, je m’arrête là, je me rends compte que j’ai été affreusement longue, pardon 🙂
    Mais le sujet appelle beaucoup de reflexions !
    Belle journée à tous,
    Virginie.

  29. Oui, personne n’a dit le contraire, il y a des artistes indé sous LLd ou pas qui utilisent les règles issues de la communication et du marketing pour essayer d’augmenter les stats de visite de leur site ou de téléchargement de leurs morceaux. Elfan dans son pamphlet anti-pub parle, lui, d’une communication invasive, agressive, omniprésente, qui a des moyens colossaux pour nous polluer boîtes aux lettres, espace publique, médias et esprits. On ne peut comparer que ce qui est comparable. Elfan nous dit que l’acte gratuit, autrefois acte désintéressé, à aujourd’hui la signification inverse. En capitalisme, le gratuit n’existe pas, ce qui est gratuit sur le moment est payant sous une autre forme. Le mot gratuit devient alors un moyen pour nous vendre indirectement quelque chose. La pub papier, personne ne la sollicite, elle arrive dans nos boîtes aux lettres comme un spam dans nos mails et comme les spams, nous devons nous en défendre en écrivant un avertissement ( pas de pub, merci ) bien en évidence.
    Comme si la pub était une chose normale, admise… mais d’où avons-nous accepté cela ? Quand ?

    Quand on parle du coup de la création aujourd’hui, on parle de budgets pharaoniques dont la majeure partie ne va pas à l’artiste ( le créateur ) mais à une bande de petits cons sortis d’écoles de commerce à sigles et ça au final, c’est le consommateur, toi, moi qui le payons et ce n’est pas normal.

  30. Efin tu ne m’enlèveras pas de l’idée que beaucoup d’artistes on envie et besoin d’être écoutés, et pour cela, le seul moyen connu est la communication…

  31. Bon, ça part complètement en live là 🙂
    Qu’est-ce qu’un mensonge ?
    Le contraire de la vérité.
    Ensuite, l’artiste ne ment pas. Il ya des artistes qui mentent, des artistes qui font de la com ( de la pub déguisée en information ), des artistes qui spamment, qui s’inventent une légende etc… il y a aussi des artistes qui se contentent de dire, je mets mes morceaux sous licence CC à tel endroit, c’est pas de la pub, c’est de l’information. tu ne vois pas la nuance ?

    shaoshyant dit :
    « Et je vais vous dire un truc, pour moi les vrais bons musiciens ne sont pas ceux qui affichent a tort et à travers, mais ceux qui ont une totale maitrise de leur oeuvre (au meme niveau que le creatif de pub a une totale maitrise du marché)… »

    Tu confonds deux choses : le créatif qui est le dernier maillon d’un processus, celui qui va lui donner une forme, un emballage que ce soit dans le discours ( le slogan ) ou / et l’apparence de l’objet, du logo etc… et toute l’équipe de commerciaux, de statisticiens et autres prédicteurs de tendances qui vont faire le gros du travail et cibler le consommateur concerné par le produit.

    Comparer un artiste à un créatif de pub, c’est un peu hasardeux. L’artiste n’a pas la plupart du temps un cahier des charges à respecter et peut trés bien se foutre du marché, il y en a plein sur dogmazic. Le créatif n’a souvent d’artistique que les techniques qu’il emploie pour arriver à ses fins.

    Alors je ne nie pas que certains artistes même sous LLD ont une vision de la musique trés orientée marketing mais ce n’est pas une obligation et encore moins une généralité.

    Tous les artiste ne conçoivent pas leur art comme une carrière et ne sont donc pas dépendants du marché et ne sont donc pas utilisateurs des recettes du marketing.

  32. Wi ms c pareil qu’est-ce que c’est qu’un mensonge? L’artiste ne ment-il pas quand il donne sa propre vision de son entourage???

  33. Maintenant, je pense aussi que dans l’art (comme dans le marketing) rien n’est laissé au hasard… Parfois c’est fait de façon inconsciente (et là je pese bien ce mot), parfois c’est fait de façon consciente. Ce que j’aime dans le site de LaSp (pour en revenir a ca), c’est qu’il tente de donner les armes au musicien pour gommer un maximum l’aspect « inconscient » de la création musicale. Et je vais vous dire un truc, pour moi les vrais bons musiciens ne sont pas ceux qui affichent a tort et à travers, mais ceux qui ont une totale maitrise de leur oeuvre (au meme niveau que le creatif de pub a une totale maitrise du marché)…

  34. je n’ai pas ressenti d’agression pour ma part dans ce que dit hash… Dire que la publicité est une forme acceptée de mensonge n’est pas à mon sens faire preuve d’agressivité, je me trompe ?

  35. Nan, je trouve ce qu’il dit est plutot instructif… Je suis plutot d’accord pour différencier « information » et « pub », mais le tout peut etre regroupé sous le terme « communication ». Le fond de ma pensée, c’est surtout que je voulais dire, tu as du le comprendre si tu as effectivement lu entre les lignes, c’est qu’une société qui communique est une société qui vit et qui respire. Et mêler toutes les formes de communication possibles et imaginables (je met l’art dans la communication effectivement) n’est pas une « mauvaise » démarche en soit. C’est plutot les messages qui se cachent derriere qu’il faut quelque fois combattre… Et tu as bien fait de combattre mon interrogation sur l’astrologie si tu estimais bon de le faire!

  36. Toi par contre tu as des opinion très tranchées et on se sent agressé de te lire (moi en tout cas). Donc aussi juste que peuvent être tes analyse, en particulier sur le point de l’intention, ca ne me donne pas envie d’y répondre.

  37. La pub est un mensonge, un mensonge dont le but est de tromper pour faire acheter. On n’éprouve pas un orgasme quand on mange un yahourt, on n’éprouve pas un trip sous acide en buvant un café, on n’a pas toutes le fille à ses pieds en mettant un parfum.

    shaoshyant dit :
    « Tout message est interprété de façon propre par le récepteur, en fonction de ce qu’il est »

    « Je rectifierais en écrivant que : tout message publicitaire est écrit en tenant compte de la façon dont celui qui va le recevoir est.

    Le message publicitaire ne nait pas du néant ou du cerveau génial d’un « créatif », tout ça est longuement murit et élaboré à base d’essais sur des panels représentatifs de la population visée, le coeur de cible. Peu de choses sont laissées au hasard. Le pubard est un pêcheur qui pêche dans un bocal remplit de poissons affamés, il finira toujours par en attraper un.

    L’artiste a une fonction sociale importante. Lorsqu’il donne une interview cela peut avoir plusieurs raisons. On peut l’interroger sur ce qu’il pense de tel ou tel sujet de société comme c’est le cas dans l’émission « ce soir ou jamais », c’est de l’information pas de la pub pour son dernier cd. A contrario, il peut être interviewé parce qu’il fait la promotion de son dernier film et là, cela s’inscrit dans un plan marketing. Comme la majorité des artistes sont sous contrat pendant cette phase, il ne vont pas dire que leur produit est de la merde donc ils mentent dans le but de provoquer l’achat, c’est de la pub.

    Pourquoi la pub ment ?
    Simplement parce que son message est toujours positif pour celui qui est bénéficiaire de cette vente. Aucune pub ne finit par : « n’achetez pas ce produit, c’est de la merde »

    Il faut faire la différence entre marketing et information ce que de plus en plus les agences de communication ont tendance à mettre au même niveau parce que ça les arrange bien. Quand Danone fait de la prévention alimentaire dans les cantines scolaires ou d’entreprises, il font du marketing, ils s’achètent une caution morale. En aucun cas une entreprise qui est juge et partie ne peut faire de l’information. Un artiste qui placarde des affiches dans sa ville pour donner le lieu et la date de sa prochaine représentation ne fait pas de marketing, il informe son public. Faire la différence entre marketing, communication et information est simple, il suffit de s’informer, d’avoir le sens critique et de comprendre l’intention.

    shaoshyant dit :
    « Wai, l’astrologie on y croit, on y croit pas… Moi je m’interroge (après tout, les cycles menstruels sont bien calés sur les phases de la lune, et ça c’est démontré scientifiquement). »

    Voici un exemple : Tout d’abord, shaoshyant n’émet pas d’opinion tranchée sur la véracité de l’Astrologie. Pourquoi ?
    Parce qu’il veut nous vendre quelque chose derrière. Pour lui, Astrologie = planète, qui dit planète dit Lune qui dit Lune dit cycle menstruel…

    Lu comme ça on se dit c’est logique, peut-être qu’il a raison le gars. On a un doute nous aussi, on s’interroge nous aussi…

    Sauf que le cycle menstruel n’est pas lié au cycle lunaire. Chaque femme a son propre cycle et aucune étude scientifique ne l’a jamais démontré contrairement à ce que tu avances. Certaines femmes ont des cycles réguliers de plus ou moins 28 jours, d’autre ont des cycles trés irréguliers.
    Par contre le cycle lunaire est extrèmement précis : 29 jours 12 heures 44 minutes 2,9 secondes.

  38. quote : LaSp, j’apprends énormément sur ton site

    wow, ca fait plaisir que tu me dise ca !
    Hésites pas à laisser un commentaire, c’est ce qui manque

  39. J’oubliais : les etudiants en commerce apprennent dès la première leçon que « Tout message est interprété de façon propre par le récepteur, en fonction de ce qu’il est »

  40. PS : si des groupes indépendants ont besoin d’un avis sur leur « politique de communication appliquée à leur art », qu’il ne se gènent pas pour m’envoyer un message interne. Je n’ai pas la science infuse dans le domaine (et encore trop peu de contacts), mais je donnerai un simple avis.

  41. En ce qui concerne l’affichage des « petits » et des « grands ». On t’as déjà dit que c’est pas la taille qui compte?

  42. Wai, l’astrologie on y croit, on y croit pas… Moi je m’interroge (après tout, les cycles menstruels sont bien calés sur les phases de la lune, et ça c’est démontré scientifiquement). Sinon pour le débat, je crois effectivement que l’on a du mal à s’accorder au niveau sémantique… Et je ne trouve aucune pub choquante (quand elle est mal faite, je m’en détourne, et je sais faire la part des choses quand je suis devant « l’acte d’achat »). Je ne prends pas tous les « consommateurs » pour des cons qui se laissent manipuler inconsciemment par tous les messages qu’ils ingurgitent. Il y aura toujours des « résistants », donc tout ça ne m’affole pas jamais outre mesure. Quoique, on a bien voté Sarko, donc le débat est ouvert…

  43. « Cela serait une question de vocabulaire alors … mouais je suis pas convaincu
    Qq un qui met des affiches pour faire venir des gens a ses concerts fait quoi ?
    de l’information ? de la communication ?
    pour moi il fait de la pub et c’est tout, et y’a rien de honteux a ca. »

    Il faut garder a l esprit une différence choquante entre ce que Lasp appelle dans les deux cas de la pub: Une affiche de concert (si tu n est pas riche) ne peut être posée que sur l un des rares panneaux dédie a l associatif et doit faire 50*70cm de format maximum. Un boite de pub peut s offrir l espace public avec ses moyens demesures, avec des affiches de 4*3m et plus…
    voir http://www.deboulonneurs.org/

  44. Cela serait une question de vocabulaire alors … mouais je suis pas convaincu
    Qq un qui met des affiches pour faire venir des gens a ses concerts fait quoi ?
    de l’information ? de la communication ?
    pour moi il fait de la pub et c’est tout, et y’a rien de honteux a ca.

  45. Ce que tu décris à propos de tool que je ne connais pas, ne semble pas être de la pub… Ce qui perturbe (mais un rien me perturbe, c’est l’histoire de l’astrologie… une autre arnaque, mais passons…).
    Il ne faut pas confondre l’information et la publicité, même si nos journaux sont truffés de pub et qu’il est même à certains moments difficile de faire la différence, certaines pub se déguisant en information.
    Donc pour moi, on ne parle pas de la même chose. La pub est un message rabâché plusieurs fois par jour avec aucune valeur artistique même si certains artistes peuvent avoir été utilisés pour faire la pub.
    La pub perverti tout, même l’art. Elle se déguise en tout ce qu’on souhaite. Pour moi, elle est indéfendable car on cherche à manipuler les esprits de façon insidieuse. L’art peut être porteur d’un message, mais ce n’est pas du matraquage. Quand ça le devient, c’est le produit d’une industrie, comme sur les radio fm.

  46. C’est marrant sur le forum « anti-pub », j’ai quand même l’impression qu’il y en a qui pensent de façon très anti-démocratique (en essayant d’imposer LEUR loi à la société). Ce qui les sauvent, c’est l’ouverture aux débats. Pour moi, une société démocratique ne peut se passer de communication (c’est quand même avec la com qu’on progresse, et c’est celle-ci qui nous sauve dans les périodes sombres). Je comprends qu’il en existe qui en aient raz-le-bol d’un « trop-plein de pub », mais ce que je ne comprend pas, c’est l’incapacité de ces derniers à ignorer les « mauvais messages » pour ne garder que les « bons »…

  47. Mais ce que tu appelles « propagande », moi non plus je n’aime pas cela. Et je fais le différence entre la « pub » (issue de la « communication »). A ce propos, l’ART et la musique ne sont-ils pas de la communication en somme? et la propagande, plus portée vers une manipulation dans un but simple d’achat, sans l’art derrière…

  48. Ah oui, pour Tool, le chanteur/parolier est aussi une référence en astrologie… Et ça, je ne l’aurais pas su sans un peu suivre leur pub…

  49. Sinon, les seuls vrais – et premier – qui ont réussi à s’affranchir de ce paramètre que tu n’a pas l’air d’aimer (et de façon consciente, calaculée et orchestrée), c’est Throbbing Gristle. Mais là encore, ils integraient cette démarche à leur oeuvre artistique…

  50. Moi, je vais citer un exemple, amerloque, que tout le monde doit connaitre : Tool. Il suffit de réecouter et méditer sur leur morceaux (tous), puis de reprendre les interviews du chanteur unes à unes, ses facons de s’habiller et ce à n’importe quel moment, leurs packagings à chaque fois toujours plus innovants, les symboles « obscurs » si on n’y fait pas gaffe qu’ils utilisaient (tout ca fait prtie de la pub et non de la musique). Eh bien au final, (et là je peux en parler puisque Tool est aujourd’hui une « oeuvre finie », que j’ai suivi de bout en bout), on s’aperçoit que tout cela a été orchestré d’une manière ultra-artistique, que rien n’a été laissé au hasard, aussi bien dans les syntaxes que dans les mises en scène, dans le seul but de « ballader » les fans, et de leur procurer une sensation nouvelle.
    Le message final de Tool, au delà de toutes les rumeurs que l’on a pu entendre, c’etait un « outil pour l’accompagnement de la mère du chanteur vers sa mort »… et on ne l’a appris qu’à leur fin (au cours d’une intie : là encore la pub), comme l’ultime rebondissement d’un scénario génial. à méditer et réecouter de bout en bout…

  51. Autant j’execre la pub, autant je ne suis pas d’accord avec toi Mankind, qq fois , quand c’est bien fait , la promotion peut bien refléter la personnalité que veut se donner le musicien, et donc presque être l’extension de sa musique. J’ai pas envie de chercher d’exemples par contre.

    Très bon article , que je connaissais déja du forum. Le point important c’est a mon avis d’encourager les dons, ce qui est pas facile à faire mais est très bien fait ici.

  52. Je crois que l’on peut parler de publicité à partir du moment où un message identique est répété plusieurs fois dans le seul objectif de « forcer mentalement » le consommateur, on est bien loin de l’information dans ce cas et plus proche de la propagande.
    Non, je considère que la pub n’apporte rien à l’art. Cela peut tout au plus être un travail de substitution pour l’artiste.

  53. Je vous suis à 50%. J’adore le trip de « Bomb the Music Industry ». Seulement je ne suis pas aussi manichéen. La pub, quand c’est bien fait, peut apporter énormément à l’oeuvre d’un artiste (à ce propos, les interviews, c’est bien de la pub, non? Le bouche à oreille? Le format que l’on choisit d’utiliser? En marketing, pour ce qui ne le savent pas, il y a une règle de base qu’il faut intégrer : les 4P : Prix, Promotion, Packaging, Places). Alors éviter de vous leurrer de ce côté là, ce que l’on fait dans le libre suit les mêmes règles que ceux de l’industrie de la musique (sauf que l’on en a moins souvent conscience, et qu’on les utilise de façon beaucoup plus créative). Notre « véritable » différence vient plutot de notre intégrité, de notre « fraicheur », de notre esprit « démmerde », de notre diversité, et des liens qui nous unissent, plus solides que dans le showbiz des années passées.

  54. Superbe article !
    Il démontre le gâchis et le mensonge de la gratuité par la pub.
    Mais également la puissance de nuisance de ceux qui l’utilisent, qui formatent l’esprit des auditeurs…
    Que vivent les actes gratuits !

Les commentaires sont fermés.