Assises « Liberté, création et Internet », organisées par Libre Accès le 12 fevrier

En résonnance avec les assises du piratage organisées le 16 janvier à l’Assemblée Nationale, Libre Accès dont Dogmazic est un des membres fondateur, a décidé d’organiser des assises « Liberté, Création et Internet » le 12 février prochain, dans le but de débattre autour de certains enjeux de l’internet d’aujourd’hui.

Deux conceptions du rapport d’internet à la culture s’opposent. Selon la première, il faudrait imposer à internet des règles favorables aux modèles commerciaux d’édition centralisée pour qu’internet devienne « un nouveau canal de distribution des oeuvres culturelles ». Selon la seconde, Internet est un espace de libertés, de diversité culturelle et d’échanges entre individus susceptible de rémunérer les artistes par de nouveaux mécanismes. Pour que chacun y voie plus clair, Libre Accès organise le 12 février 2009 des assises « Liberté, Création et Internet »Une première table ronde « Europe : État des lieux de la culture et des libertés sur Internet » traitera des problématiques liées aux échanges sur Internet dans la Communauté Européenne.La deuxième table « Création et Internet, le partage de la culture est-il incompatible avec la rémunération de la création artistique ?  » confrontera diverses approches des droits des usagers et des créateurs, en comparant les propositions de la loi HADOPI, les pratiques émergentes et diverses propositions de sortie par le haut du débat actuel. Avec la présence de Daniel Cohn-Bendit, député européen, Franck Riester, député UMP de Seine-et-Marne (sous réserve), un représentant du PS.Seront également présents Eric Aouanès, président de l’association Musique Libre ! et co-fondateur de Dogmazic, Philippe Aigrain auteur du livre « internet & création », Jérémie Zimmermann co-fondateur de la Quadrature du Net, Mathieu Pasquini gérant et fondateur de la maison d’édition InLibroVeritas, Gérald Guibot président du label CC We are unique records et Imagho nommé aux Qwartz 2009, guitariste et ancien sociétaire de la Sacem, ainsi que de nombreux intervenants acteurs d’Internet et de la créationLes échanges se porusuivriont autour d’un verre en toute convivialité.La soirée s’achèvera par un concert du groupe Sam (chanson française).Inscription souhaitée : inscription@libreacces.org

Lieu : salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan 75002 Paris Métro Sentier

Date : 12 février 200918h45

Contact presse : Pauline Valaize 06.32.07.08.02 / presse@libreacces.org

12 réflexions sur « Assises « Liberté, création et Internet », organisées par Libre Accès le 12 fevrier »

  1. > Heu, c’est pas mon texte taro… je
    > n’ai fait que le relayer.

    beuh, c’est signé nulle part !

    en fait on nage en pleine imposture copyrightesque dans la forme ‘blog’… vu que c’est celui qui publie qui devient l’auteur du texte ! 😉

    > mais si tu veux un topo rapido torchado,

    ça serait à développer… et à mettre en rapport avec la notion de « pratiques immergées » alors (non parce que je me sens plus proche des pratiques immergées que des pratiques émergentes hein)…

    > Enfin, tout est lié, c’est le bordel, et
    > on y peut rien

    vive le bordel alors, bordel ! 😀

  2. Heu, c’est pas mon texte taro… je n’ai fait que le relayer.
    mais si tu veux un topo rapido torchado, je peux te dire que « pratiques émergentes » correspond pour moi à ce que nous faisons, ce que tu fais, sans considérations économiques, et à peine avec des considérations « artistiques ». C’est plutôt les imbrications politico-philosophico-historiques de ce concept qui m’intéressent.
    Enfin, tout est lié, c’est le bordel, et on y peut rien 😉

  3. > Si on commence à réfléchir deux minutes on se rend compte
    > qu’une question comme :
    > « Création et Internet, le partage de la culture est-il
    > incompatible avec la rémunération la création artistique ? »
    > repose sur un tas de préjugés, de sous entendu, de significations
    > saturées, et au fond la plupart du temps, nous empruntons à
    > d’autres (par exemple l’industrie du disque, la sacem, le ministère
    > du cul, les médias) le vocabulaire voire même la syntaxe. Nous
    > croyons penser ailleurs, alors qu’en réalité nous confirmons l’usage
    > de la langue et les significations que nos pires ennemis préconisent.

    pas mieux… 🙂

    > pratiques émergentes

    rico, dans ton texte tu parles de « pratiques émergentes »… à quoi fais-tu référence exactement ?

    tiens c’est con, le 12 je vais à paris mais à 18h45 je serai encore dans le train !

  4. oui didier, c’est pour ça que je n’attends rien de ce genre de débat 🙂
    parce qu’au fond, on se lance dans la discussion sans savoir de quoi on parle et, la plupart du temps, ça dégénère en : voici mon expérience, je m’appelle machin je m’occupe de telle ou telle organisation, on fait comme ça comme ci, comment je me suis débrouillé, etc. Et une juxtaposition de pratiques sans qu’on ait jamais pris la peine de prendre du recul et de se demander : mais de quoi parlons nous exactement ?
    En physique évidemment, on peut au moins se mettre d’accord sur ce que signifie le mot « atome » par exemple, et en ingénierie sur ce qu’on attend d’un « pont » 🙂
    Si on commence à réfléchir deux minutes on se rend compte qu’une question comme :
    « Création et Internet, le partage de la culture est-il incompatible avec la rémunération la création artistique ? »
    repose sur un tas de préjugés, de sous entendu, de significations saturées, et au fond la plupart du temps, nous empruntons à d’autres (par exemple l’industrie du disque, la sacem, le ministère du cul, les médias) le vocabulaire voire même la syntaxe. Nous croyons penser ailleurs, alors qu’en réalité nous confirmons l’usage de la langue et les significations que nos pires ennemis préconisent.

    Un grand coup de balai et de tatanes sur tout cela je dis

  5. Oui,

    Il est difficile de donner un cadre de réflexion quand on dénombre plusieurs perspectives d’approches face aux pratiques multiples d’une discipline qui peut se comparer à un langage complexe; c’est à dire l’art.

    Dans un tout autre domaine non moins complexe, les mathématiciens et ingénieurs ont des méthodologies pourtant établies.
    Ce parallèle montre tout à fait ce qu’il peut être réalisé afin d’en déduire un résultat ; ou sommes toutes pour l’art, un objectif commun.

    Les mathématiciens réalisent des calculs matricielles « d’éléments finis » pour résoudre des équation à plusieurs millions d’inconnu.
    L’équation de l’art n’est pas ax²+bx+cs inon cela se saurait.

    Les calculs d’éléments finis apporte un résultat comportant une erreur.
    C’est donc par le biais d’erreurs contraintes qu’on calcule pour chaque mm² la structure d’un pont.
    C’est grâce à l’acceptation de cette erreur contrainte que l’on permet aux échange de traverser les obstacles.

    Ces mm² sont de multiples actions, relations, mises en réseaux et réflexions qui composent le nécessaire aboutissement de projets d’envergure.

    Un débat autour de quelques données du problèmes n’est peut être pas l’aboutissement et l’exhaustivité d’une réflexion, est facilement sujet à la critique, mais participe bel et bien à la construction d’un projet global.

    didier

  6. « Création et Internet, le partage de la culture est-il incompatible avec la rémunération la création artistique ? »

    Voici ma petite contribution
    Je dirais qu’il y a des tas de réponses possibles à la question selon les significations qu’on donne aux mots clés de la question.
    Il doit être possible de faire un petit tableau où pourraient se croiser les différentes significations de ces mots, et en croisant des lignes et des colonnes, on devrait parvenir à obtenir une bonne vingtaine de réponses et d’argumentations différentes.. Je vous fais grâce (et je me fais grâce) de la constitution de ce tableau.
    Les 5 mots ou groupes de mots importants de la question sont à mon sens :
    « Création artistique », « partage », « culture », « rémunération » et « internet »
    Tout le problème vient qu’il semble très difficile de s’entendre sur la signification de chacun de ces mots
    À la limite le mot internet devrait produire une certain effet d’unanimité, on voit à peu près ce dont il s’agit, à condition d’avoir une connexion internet et de fréquenter régulièrement le worl wide web. Et encore. Tous les internautes sont loin d’avoir le même usage d’internet.. Mais admettons qu’il n’y ait là pas trop d’ambiguïté..
    Pour le reste.. les choses se compliquent.
    Qu’est-ce que la création artistique ? Et la création tout court ? Mon dieu ! J’imagine à peine les abimes de perplexité dans lesquels nous serions plongés si nous comparions les réponses que pourraient donner à cette question des gens comme John Zorn, Mozart, Bud Powell et Zazie. J’ose même pas imaginer en fait.
    La culture.. bon. Avez-vous lu le livre de P. Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des sciences humaines », 2005 ? On devrait le lire.. Sans aller jusque là (mais pourquoi après tout ne pas aller jusque là ?), je vous invite à jeter un oeil sur ma petite facétie sur la culture (intitulé pompeusement cela va de soi : Programme de réforme de l’Etat et de la société toute entière pour le soutien de la Haute Culture – et de ceux qui en vivent.)publiée ici :
    http://www.outsiderland.com/danahilliot/dana_writings/reformedelaculture.htm
    On s’amuse on s’amuse d’accord, mais au fond qu’entendons-nous par culture, et de là qu’entendons par partage et partage de la culture ?
    Par exemple il y a des gens qui croient vraiment (si si !!) à une société du partage de la connaissance et de la culture ! Je veux dire qu’ils croient que c’est déjà arrivé, là maintenant grâce à ce qu’ils appelent internet ! C’est dingue, ça paraît délicieusement naïf, mais il faut savoir que ces gens participent à des colloques auxquels assistent des gens qui croient dur comme fer que la société du partage de l’information et de la culture est arrivée. Et puis il y a tellement de manière de partager. Moi je suis sûr que zazie a tout à fait le sentiment de partager quelque chose avec son public quand elle chante devant 5000 personnes au zénith d’Aurillac. Et elle n’a pas tort à mon avis.
    La rémunération.. Bon ben oui.. j’imagine qu’on parle de cette sorte de rémunération qui fait gonfler les porte monnaie (alors qu’à la limite on pourrait très bien considérer d’autres sortes de rémunération, par exemple une rémunération « spirituelle » qu’on peut éprouver à partager avec quelques péquins la musique qu’on a crée etc.) Mais qu’est-ce qu’on veut dire exactement ? Par exemple, si je vends deux disques dans l’année, hé bien, j’ai certainement obtenu une rémunération, par exemple 4 ou 5 euros.. Zazie elle aussi est rémunérée, un peu plus qu’à hauteur de 4 ou 5 euros, je le concède, mais il s’agit bien d’une rémunération quand même non ? Peut-être le rédacteur de la question voulait dire en réalité : une rémunération satisfaisante ? Mais quelle est le montant au juste d’ une rémunération satisfaisante ? Il n’y a pas de rémunération suffisante a priori. Faudrait demander au créateur ce qu’il en pense, ce qui lui semble satisfaisant etc.
    Enfin vous voyez bien qu’on utilise des mots là qui n’ont aucun sens tant qu’on ne les remet pas dans des contextes singuliers, en tenant compte du désir, des phantasmes, des expériences passées, des aspirations, des opinions, des bouts de théorie, etc. de chaque créateur en particulier.
    cela dit
    je vous souhaite un bon débat.

  7. Merci libre accès de l’organisation de cette conférence qui pose clairement la problématique a l’heure des échéances européennes.

    didier

  8. « Création et Internet, le partage de la culture est-il incompatible avec la rémunération la création artistique »
    hum
    oui
    et vous en pensez quoi vous autres les dogmaticiens-ciennes ?

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