Musique libre ! et la SARD (v2 reloaded)

[édité/précisé – cf. les ital., le 22 oct. 2009] Le projet de Société d’Acceptation et de Répartition des Dons (SARD) qui va être lancé ce mardi 8 septembre par son Assemblée constituante fait couler beaucoup de pixels. La constitution de cette SARD se place dans la continuité des réflexions au sujet du Mécénat Global auxquelles nous n’adhérons pas naturellement*, étant attachés à la gestion individuelle qui accompagne l’utilisation des licences ouvertes ; nous notons bien et signalons à l’attention du lecteur une différence, variation, de taille : la SARD crée un système de dons volontaires, quand le Mécénat Global promeut un système de don obligatoire. La SARD semble pour l’instant se placer plutôt comme un système de type gestion collective, même s’il devrait s’agir exclusivement de dons sur internet et non de droits d’auteurs sur toutes reproductions et représentations ; si des mésinterprétations ont pu se faire jour, et se voir reflétées ici-même, nos distinctions étant insuffisamment marquées, précisons que le système de don volontaire promu par la SARD n’appartient pas à la gestion collective, qui par sa nature s’occupe de perception et répartition de droits d’auteurs (cf. l’acronyme SPRD) – cf. sard-info.org et notamment sa faq pour plus de précisions.

L’association Musique libre ! a vivement été mise en cause par une partie de sa communauté à l’occasion de la publication sur Numérama d’un article à propos de la création de la SARD. Cet article erroné attribuant à Libre Accès la gouvernance du projet et nous associant à la SARD nous a gravement porté préjudice en émoussant largement la confiance d’une partie de notre communauté. Nous avons pris acte de la rectification dès le lendemain sur l’essentiel, mais cela n’aura suffi.

Des représentants de Musique libre ! ont bien été invités à participer aux discussions sur la SARD tenues dans le courant de cet été, et ont tenté de faire valoir des objections, mais vous constaterez au final qu’aucun d’entre nous ne soutient ni n’est membre fondateur de la SARD. Si l’idée du mécénat global, ou d’un système de gestion des dons semblent séduisante, et recèle sûrement des virtualités, la réflexion en ce sens et l’état actuel du projet nous semblent inachevés et porteurs de contradictions.

Musique libre ! déclare en outre qu’une telle initiative aurait dû donner lieu dès sa phase d’élaboration à une large consultation des artistes auteurs et interprètes. Nous vous prions de croire que Musique Libre ! suivra avec une grande vigilance cette initiative et n’hésitera pas à communiquer ses avis : cette édition du 22 oct. doit justement être lue comme un avis émis par Musique libre dans sa suite du projet SARD.

Une réflexion sur « Musique libre ! et la SARD (v2 reloaded) »

  1. Bonjour,

    Je comprends que vous n’adhériez pas au projet de la SARD: tout le monde ne peut pas être d’accord. Néanmoins, comme vous le soulignez dans l’article, le système selon lequel la SARD fonctionnera est loin d’être finalisé.

    Sans prendre parti, force est de constater que la SARD représente la seule initiative existante qui propose une alternative au système actuel qui de toute façons ne fonctionne pas.

    Je vous encourage à continuer la discussion avec la SARD durant cette période de cogitation initiale. L’idéal serait bien sûr que vous puissiez trouver une solution satisfaisant les deux parties, auquel cas cela renforcerait le poids de la SARD en tant qu’alternative aux abberations comme HADOPI.

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