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Sortie du nouveau Dogmazic le 14 mai !

Ça y est, on le tient notre nouveau Dogmazic, que dis-je, VOTRE nouveau Dogmazic !

Tout est en place, encore une dernière remise à niveau et nous pourrons fêter cela comme il se doit !

Ampache

Pour cette version 4 du site, plein de nouveautés.

  • Interface en html5,
  • Visualisations en direct,
  • Équaliser, replay gain,
  • Playlistes, commentaires importés de l’ancienne base,
  • Tous les comptes artistes, labels sont revenus, par contre il faudra redemander un nouveau mot de passe en mentionnant votre adresse mail,
  • Toutes les licences de Dogmazic (de la LAL aux Creative Commons…),
  • Écoute en continue des morceaux,
  • Plein de liens vers plein d’activités parallèles des artistes (lastfm, recherches web, wikipedia…)
  • Synchronisation avec la base de Musicbrainz (on alimente, ils nous alimentent),
  • Interface qui peut avoir des thèmes différents (on en a pas encore développé)…

Et plein d’autres trucs sympas, pour le coup on a pas chômé pour vous proposer ce nouveau site, alors enjoy dès le 14 mai !

Faites passer le mot, faites du bruit, nous allons en faire nous aussi, mais si vous vous y mettez en plus, ça en fera plus !

Si vous voulez tester en primeur, n’hésitez pas à nous demander !

Quelques images pour vous faire patienter un peu plus  …

ampache-dgz

interface utilisateur dogmav4

Dogmazic V4-02

Dogmazic V4 : un point sur le développement

Quand certains ferment sur injonctions des « ayant-droit » (donc héritiers, rentiers, producteurs, éditeurs, les artistes sont rarement consultés dans ces cas là), d’autres continuent leur développement.

« Un arbre qui tombe fait beaucoup plus de bruit qu’une forêt qui pousse ». Grooveshark ferme, et le nouveau Dogmazic arrive !!!

Dogmazic V4

Dans notre jargon, nous l’appelons « V4 » car c’est en fait la quatrième version du site. On ne va pas refaire un historique complet, mais juste sachez que le nouveau site est juste énorme. Presque tout ce que vous aviez connu sur l’ancien site est revenu (recherche géographique, messages privés, commentaires…). On dit presque car bien entendu nous sommes encore en phase de tests et qu’il manquera certainement quelques trucs par ci par là…

Nouveautés ?

Ce ne serait pas drôle si en plus, on ne vous réservait pas de surprises !

  • Possibilité de visualiser les morceaux de musique
  • Commentez à la seconde près (à venir)
  • Et… une feature que beaucoup nous demandaient sur l’ancienne interface, la possibilité de faire des dons directement aux artistes ! (via leur liens paypal ou flattr).interface utilisateur dogmav4

Et d’autres trucs pour les audiophiles fans de qualité sonore…

Dogmazic V4 : un point sur le retour en ligne de l’archive

Bonjour à tous et à toutes,

Nombreuses sont les personnes qui attendent encore la remise en ligne de l’archive Dogmazic.net, depuis son passage hors-ligne fin 2012. Elle contient environ 50 000 titres sous licence libre ou de libre diffusion, émanant de presque 5000 groupes. Notre association Musique Libre, qui l’édite, se veut non commerciale et a toujours refusé toute publicité sur le site, se finançant exclusivement par le biais des dons des auditeurs et des musiciens, et par les adhésions annuelles (10 euros).

2010-2012, le début des problèmes

Les premiers soucis avec l’archive ont commencé à apparaître car l’association ne comptait plus aucun bénévole administrateur pour maintenir l’architecture du site, qui était très complexe, répartie sur plusieurs serveurs (et donc coûteuse), et reposant sur des technologies obsolètes, en particulier le gestionnaire de portail que nous utilisions, qui comportait de si nombreuses failles de sécurité que ses développeur ont abandonné son suivi et en ont créé une nouvelle version en partant de zéro, sans possibilité de migration.

De toute manière, celui-ci ne disposait pas d’une architecture de module, et pour en faire un gestionnaire de portail de musique, les bénévoles de l’époque avaient abondamment modifié son code directement, sans documenter leurs actions, rendant toute mise à jour impossible.

Malheureusement ces bénévoles ont fini par partir vers d’autres aventures, et pendant plusieurs années le site est resté à l’abandon au niveau de la maintenance technique, ce qui a conduit à de nombreuse pannes :

  • À partir de 2010, le programme qui s’occupait de parcourir à intervalles réguliers les nouveaux morceaux inscrits pour en remplir les « tags » (meta-données incluses dans les fichiers audio) et transcoder dans les deux formats que nous utilisions, ogg et mp3, est tombé en panne. Cela a eu comme conséquence que la plupart des morceaux n’étaient plus disponible qu’au format mp3 (format majoritairement utilisé par les musiciens utilisateurs du site), mais aussi que si ceux-ci n’avaient pas pris la peine de remplir eux mêmes les tags de leur fichiers, les auditeurs téléchargeant le morceau le trouvaient dans leur bibliothèque classé sous « Artiste inconnu », sans le titre, sans les indications de licence etc .
  • À partir de 2011, l’architecture complexe du site a connu de nombreuses pannes, que nous corrigions au coup par coup, mais qui ont entraîné de nombreuses indisponibilités des morceaux, certaines ayant durées plusieurs mois.
  • En 2011 toujours, un pirate a utilisé les failles de sécurité de notre gestionnaire de portail, bien connues et documentées dans les bases de données spécialisées, pour injecter des publicités sur le site. Lister ces failles et modifier le code pour les combler a été possible, mais cela a pris plusieurs mois, durant lesquels nous passions notre temps à supprimer le code malicieux injecté pour quelques semaines, jusqu’à ce que le pirate s’en rende compte et l’injecte à nouveau.
  • Enfin, fin 2012, une panne généralisée a à nouveau rendu l’archive indisponible. Cela faisait deux ans que nous faisions du traitement « symptomatique » au cas par cas, ce qui s’était avéré terriblement chronophage et avait conduit certains d’entre nous a quitter l’équipe faute de temps. Il apparaissait alors comme évident que nous ne pouvions plus continuer ainsi, et il a fallu prendre la dure décision de ne pas tenter une énième réparation de fortune, mais de passer l’archive hors ligne, avec dans l’idée de tout reprendre de zéro et de mettre en place un nouveau site, plus moderne, plus pérenne.

2013-2014, le développement de Dogmazic V3

Dès lors, un de nos bénévoles s’est libéré pour travailler à plein temps sur le développement d’une nouvelle version de Dogmazic.

En parallèle, l’équipe du bureau a fait un énorme travail de rationalisation de l’infrastructure, qui était répartie sur de nombreux serveurs et donc très coûteuse. Nous avons changé d’hébergeur à plusieurs reprises, jusqu’à trouver un hébergement associatif suffisamment fiable pour propulser blog et forum. Le forum a été migré vers le CMS Vanilla, plus moderne que l’ancien PHPbb. Bien entendu tous les comptes utilisateurs ont été préservés et l’immense masse de messages, qui fournissent un fond documentaire exclusif sur les enjeux et les interrogations des acteurs de la musique sous licences libres et ouvertes a été conservé.

Le développement de Dogmazic V3 avançait bien, et nous pensions initialement pouvoir rouvrir le site un peu avant la mi-2013. Cependant, une fois que nous avons tenté de le mettre en production, nous nous sommes heurtés à de très nombreux problèmes, pour la plupart très complexes, de configuration coté serveur… Une version de test a été mise en ligne mais elle s’est avérée non fonctionnelle. Après des mois et des mois à batailler pour rendre celle-ci utilisable, notre bénévole chargé du dev, suite à des divergences quant à la ligne suivie par l’asso, a finalement annoncé qu’il quittait le projet.

2014-2015 : Impasse, puis nouvel espoir

Nous étions alors complètement dans l’impasse. Dogmazic V3 était basé sur le langage Python, une compétence plutôt rare dans le monde du bénévolat qui gravite autour de nous. Nous n’avions personne parmi les bénévoles pour reprendre le développement.

Fort heureusement, à la toute fin du printemps 2014, nous avons été contacté par Afterster, développeur principal d’Ampache.

Ampache est un logiciel libre qui a presque une quinzaine d’années. On l’installe sur un serveur web pour pouvoir profiter de sa bibliothèque musicale sur n’importe quel appareil disposant d’un navigateur web.

Il se trouve qu’Afterster, qui travaillait sur la future version 3.8, ajoutait des fonctionnalités pour permettre d’utiliser Ampache comme portail pour site de musique.

En relation constante avec le bureau, il s’est occupé d’ajouter une fonction d’upload des morceaux, de suppression des morceaux uploadés précédemment, une gestion complète des licences libres ou de libre diffusion, le streaming et le téléchargement étant déjà gérés par le logiciel.

Ces améliorations étaient disponible dans la branche « dev » du projet, jusqu’au mois de février 2015 ou elle ont été considérées comme suffisamment testées pour être admise dans la branche « beta », Ampache 3.8.

Dans l’état, Ampache est actuellement au point pour propulser la nouvelle version de Dogmazic, que nous appelons entre nous « Dogmazic V4 ».  Streaming, téléchargement, gestion des licence et suppression possible des morceaux par leur propriétaires sont les « cores features » dont nous avons besoin. Cependant, il reste encore quelques fonctionnalités à implanter pour fournir une expérience utilisateur qui soit du niveau de celle de Dogmazic V2 avant ses pannes :

  • Une gestion des labels
  • Une gestion des annonces concert
  • Une gestion des pages artistes permettant à ceux-ci de présenter leur projet avec un texte libre
  • Des modules en page d’accueil permettant de voir rapidement les nouveaux post du blog et du forum
  • Et bien sûr, un bouton « faire un don/adhérer à l’asso »

Et alors, pourquoi ne voit-on rien venir ?

Il y a encore, hormis ces fonctionnalités à ajouter, deux importants points à gérer, l’import des données depuis la sauvegarde de l’archive V2, et la question de l’hébergement.

Les scripts de migration

Un point capital pour permettre de rendre l’archive à nouveau accessible est le codage des scripts de migrations qui permettront à Ampache de propulser l’archive :

  • Il faut bien entendu importer les utilisateurs depuis l’ancienne base de données, pour que chacun reste propriétaire de ses morceaux et puisse les effacer si tel est le choix fait
  • Ampache se base sur les metadonnées des morceaux pour afficher les titres, noms d’artistes, etc. Comme je le disais précédemment, le robot de Dogmazic V2 qui s’occupait de remplir ces champs si ceux-ci n’avaient pas été pré-remplis par l’artiste étant tombé en panne en 2010, il faudra écrire un script pour remplir ces « tags » en fonction des informations que nous avons dans l’ancienne base de donnée
  • Également, à cause de la panne du robot, mais cette fois ci au niveau du transcodage, nous nous retrouvons avec un panachage de morceaux : certains à la fois en ogg et mp3, d’autres (nombreux) uniquement en mp3, d’autres (une poignée) uniquement en ogg. Il faudra faire un choix de format – Ampache transcode les morceaux à la volée pour un format lisible dans la machine client, il n’est donc pas utile d’en proposer plusieurs – et transcoder les morceaux dans cet unique format, à nouveau à l’aide d’un script
  • Enfin, un point capital, notre sauvegarde des fichiers musicaux est « brute » : quand un fichier était supprimé de Dogmazic, soit que l’auteur ne souhaitant plus qu’il soit publié, soit qu’il ait été supprimé par l’équipe de modération car ne pouvant être placé sous licence libre (contenant des samples sous copyright, reprise d’un groupe sous copyright…), il n’était pas supprimé physiquement des disques dur, mais simplement noté comme ‘invisible’ dans la base de donnée, et ne s’affichait plus sur le site. Il va donc falloir écrire un script qui recherchera dans la base de données ces morceaux supprimés, pour qu’il ne soient pas publiés dans la nouvelle version du site.

Et alors, ça en est où ?

Afterster, en sus du travail formidable qu’il fait déjà avec Ampache, s’est porté volontaire pour s’occuper de cette problématique de scripts de migration. Mais nous sommes toujours à la recherche de bonnes volontés ! Ampache est écrit en PHP, un langage très répandu et maîtrisé par de nombreux développeurs. Si vous voulez nous donner un coup de main, vous pouvez nous rejoindre sur notre salon IRC (#dogmazic sur le réseau Freenode.net) où il y aura quasi tout le temps quelqu’un pour vous répondre. Vous pouvez également, si l’ajout des fonctions supplémentaires dont nous avons besoin pour Ampache vous intéresse, vous rendre sur GitHub où le code source est hébergé, et proposer des « pull request ». Télécharger Ampache 3.8 beta pour tester les fonctions d’upload et de gestion des licences et débusquer d’éventuels bugs peut également être une manière de participer.

La question de l’hébergement

Pour parler un peu technique, notre hébergement actuel pour le blog que vous lisez en ce moment et notre forum est sur ce que l’on appelle une « machine virtuelle », c’est à dire qu’un seul serveur héberge plusieurs de ces machines qui partagent ses ressources. Une telle solution est suffisante pour propulser avec de bon résultat un blog ou un forum ne contenant que des textes et des images, mais l’audio est beaucoup plus lourd à gérer. Il faut garder à l’esprit que lorsque l’archive sera à nouveau en ligne, il faut s’attendre au fait qu’au bout de quelques mois ou années elle retrouve une fréquentation similaire à celle qu’elle connaissait avant sa panne. L’héberger sur notre VM n’est pas une option, cela conduirait à un site beaucoup trop lent pour permettre une expérience utilisateur agréable.

Nous venons donc de louer un « serveur dédié », c’est à dire une machine unique dont toute la puissance sert à propulser le site qu’elle héberge. La configuration du serveur pour qu’il puisse accueillir Ampache est en cours.

Heureusement, ce poste de dépenses est déjà prévu dans le budget de l’asso, qui est de 700 euros par an. L’année dernière nous avons dépensé moins que prévu, et les dons (merci à vous) ont été au rendez-vous début 2015. Le budget de l’année est donc pour ainsi dire presque bouclé, et nous pouvons nous permettre de louer ce dédié qui servira de plate-forme de développement, puis,  à terme, hébergera Dogmazic.net.

En conclusion

Pour finir ce billet, qui est un peu long mais cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas communiqué de manière exhaustive sur les actions entreprises, Dogmazic est plus que jamais à une période charnière de son histoire. Elle deviendra ce que nous tous en ferons. N’hésitez pas à participer, que ce soit en diffusant des infos, en commentant ce billet, en postant sur notre forum (qui est hélas devenu bien désert), en adhérant à l’asso ou en faisant un don, en participant aux développements et au débugguage lié à Ampache… On compte sur vous tous, pour qu’une certaine vision de la musique libre perdure encore longtemps !

Bonne année 2015 !

Pour cette nouvelle année, nous vous préparons quelques trucs… 🙂 En tout cas, un article qui retracera notre année 2014, avec toutes nos péripéties, qu’on espère bien derrière nous, et qui vous permettront de voir que l’association est toujours là.

Et aussi la nouvelle que nous voulions vous annoncer déjà en octobre mais qui a pris, encore, du retard…

Dogmazic en 2015
Dogmazic en 2015 en phase beta 🙂

Encore plein de choses à gérer (importations des différents comptes, morceaux, licences…), mais ce sera concret en 2015 grâce à Exorde, Shangri, Decay, Explicite, Hogren et plein d’autres !

Tetaneutral

Nous avons déménagé récemment vers tetaneutral. Afin de mieux les connaître et aussi les lieux dans lesquels ils se situent, je vous propose cette série d’articles sur tetaneutral, leur association, et les lieux dans lesquels ils se situent.

D’abord, beaucoup de choses peuvent être vues, lues sur le site de cette association. Ils détaillent tout : les contacts, les dates, les comptes… La transparence est totale (il me manquerai plus que des enregistrements des réunions de CA et autres AG).

Pourquoi un tel fonctionnement ? Comment en sont-ils arrivés là ?

Laurent GUERBY nous en parle un peu.

Bonjour Laurent, peux-tu te présenter un peu, ton parcours perso en lien avec l’activité de tetaneutral et l’idée d’un FAI associatif ?

Je m’appelle Laurent GUERBY, je suis ingénieur telecom bretagne de formation et tetaneutral.net a été pour moi l’occasion d’agir sur le  sujet de la neutralité du réseau qu’il est important de préserver étant  donné la place que prend l’internet dans la vie de tous.

Tetaneutral est né en 2011, tout est documenté sur votre site, c’est la transparence totale. Pourquoi ce choix ?

Je n’aime pas le terme de « transparence totale » qui est souvent utilisé pour préserver un fonctionnement opaque. Et les informations personnelles de nos membres ne sont évidemment pas rendues publiques donc la transparence n’est pas « totale ».

La transparence technique est comme pour le logiciel libre : nous diffusons les connaissances autour de notre domaine en espérant que cela incitera et facilitera la création d’initiatives similaires.

La transparence sur le fonctionnement financier devrait être selon moi envisagé plus largement dans le monde associatif et militant : le public reçoit actuellement un discours infantilisant avec juste le prix et la marque comme information que ce soit dans l’alternatif ou pas.

Pouvoir dire exactement pourquoi et comment on arrive a tel ou tel prix pour tel bien ou service est une arme sociale puissante de pouvoir quand les autres ont plutôt envie de cacher ce qu’ils font car en général ils n’en sont pas très fiers.

Malheureusement ce levier est extrêmement peu utilisé alors qu’il n’a jamais été plus simple et peu coûteux de publier le livre des recettes et dépenses mensuellement par exemple.

Aujourd’hui tetaneutral c’est combien de personnes derrière ? Il y a des salariés ?

tetaneutral.net a 595 membres a ce jour, il n’y a aucun salarié ni
subvention, l’association est auto financée et fonctionne sur la base
du bénévolat local, avec au total une trentaine de bénévoles actifs.

Penses-tu qu’un FAI associatif soit viable économiquement ? L’idée de créer une SCOP, comme dans beaucoup d’autres domaines (culture, énergie, agriculture, formation…) a-t-elle été émise ?

Économiquement oui c’est viable comme le montre notre transparence financière. Sur un projet avec des infrastructures plus lourdes et un besoin de salariés une SCIC serait sans doute une structure plus adaptée qu’une SCOP, par exemple pour un déploiement de fibre optique citoyenne.

Comment le lien avec MixArt Myrys a-t-il été réalisé ? Juste un hébergement physique de machines ou d’autres actions sont en lien ?

Nous avons fait appel a un prestataire en 2011 pour poser une fibre entre Mix’Art Myrys et le « datacenter » Cogent de Toulouse, pour des raisons d’assurance même si nous avons fait aussi de la pose de fibre optique nous même a d’autres occasions. L’objectif était des le départ de faire de l’accès internet via radio et de l’hébergement de machine en format libre.

Le côté technique du net et l’artistique, nous connaissons bien à  Musique Libre. Nous sommes d’ailleurs souvent dans des débats entre « technique web / internet / plate-forme / culture libre » et « diffusion musicale / droits d’auteurs »… Logiciel libre et culture ne font-ils pas forcément bon ménage du côté des professionnels de la culture ? C’est quelque chose que tu as pu remarquer ?

C’est un vaste sujet, tetaneutral.net privilégie bien sûr les logiciels
libres auxquels nous contribuons parfois. Une partie du monde de la
culture est demandeur de pas mal de lois liberticides sur l’internet et
la technologie, si on pouvait arriver a une relation plus harmonieuse
sans casser l’internet tel qu’il est cela serait une très bonne chose.

L’avenir de tetaneutral dans 5 ans ?

Sur les 5 prochaines années des milliards d’euros d’argent public vont être dépensés pour déployer de la fibre optique dans les zones jugées non rentables par les opérateurs commerciaux, c’est à dire plus de 90% du territoire en surface. Nous espérons que tetaneutral.net et de futures SCIC locales ne seront pas évincées par des barrières à l’entrée tarifaires artificielles (comme cela a été le cas pour l’ADSL) et pourront offrir un accès internet neutre sur ces infrastructures financées par les contribuables.

Merci !

Capitole Du Libre : On y a été !

Merci à Toulibre pour l’organisation, et tout le reste ! Nous avons adoré notre séjour à Toulouse. En bonus une petite image de notre intervention autour des Enjeux de la Musique Libre.

MLO-Capitole
Photo par Gandalf81 – Licence : CC by SA

Migration : encore ?

Lors d’un précédent billet, nous vous annoncions la migration de notre site. Fin mai,  nous partions de DRI pour être hébergés par Aquilenet, FAI associatif bordelais (les plus anciens se souviennent bien évidemment que notre association est née à Bordeaux). Pendant l’été, nous avons subit quelques soucis, dus en partie à notre installation et à l’infrastructure mise en place par Aquilenet.

En août, nous décidions donc de migrer vers une autre solution, plus adaptée à nos besoins.

Grâce à nos contacts, et aux discussions nées sur notre chat IRC, nous avons pu déterminer une solution avec tetaneutral, autre FAI associatif du réseau FFDN, basé lui sur Toulouse.

Nous espérons vraiment que ce sera notre dernière migration de l’année et que nous pourrons passer l’hiver bien au chaud à Mix’Art Myrys (là où se situent nos serveurs désormais).

Prochain travail en perspective ? L’archive et sa remise en ligne !

Dis, c’est quoi la culture ? (tome 2)

Voici donc ma deuxième tome.

Avec l’été vient le temps de la réflexion notamment autour des notions de cultures. La première partie a parlé des politiques culturelles, de leur naissance, de leurs principes et d’une certaine manière ce dont on peut en attendre, vous musiciens, nous association, bref toutes les personnes qui souhaitent peu ou prou participer à la vie culturelle de la société pour développer un projet individuel ou des projets collectifs.

Aujourd’hui, quand nous parlons « politique culturelle », nous défrichons quelques grandes idées que l’on peut retrouver partout, des concepts qui deviennent avec le temps des mots valises dont le sens s’éloigne au fur et à meure des appels à projets.

« Le projet m’a tué », cette phrase démontre avec les arguments, le vécu à l’appui toute la nocivité de ces mots qui, au final, perdent tout sens d’action. Petit florilège :

  • « Les orientations cohérentes du développement en fonction des critères d’intérêt communautaires « 
  • interculturalité entrepreneuriale innovante
  • les pratiques émergentes et innovantes…

Quand vous montez un projet, donc, qu’il soit culturel, socio-culturel, que sais-je encore, vous devrez vous frotter à ce type de novlangue : une communication spéciale afin de faire rentrer votre projet dans des cases.

Est-ce que tout cela fonctionne ?

Dans certains cas, si votre projet est suffisamment bien ficelé, que l’appel à projet est suffisamment bien conçu (dont les objectifs sont assez larges, je dirai flous), vous pouvez avoir une marge de manœuvre intéressante, surtout si vous tombez sur des interlocuteurs attentifs et à l’écoute.

Un exemple à Lyon.

L’Opéra de Lyon met en place des opérations de « Développement culturel » permettant à des jeunes dans des quartiers ciblés comme « en difficulté » de profiter des artistes en résidence afin de découvrir métiers, et pratiques artistiques. C’est un projet sur trois ans, et chaque année est centrée sur une thématique.

Le projet se construit autour de deux axes : des ateliers hebdomadaires de pratique artistique mêlant la musique, le théâtre, la danse et les arts plastiques ; et des activités de découverte de l’Opéra (rencontres et ateliers avec des artistes et techniciens, venue sur des spectacles et des répétitions, etc.).

Il associe les équipes de l’Opéra de Lyon, des artistes en résidence (une comédienne, deux anciens danseurs du Ballet de l’Opéra, deux plasticiens et deux musiciens), les équipes pédagogiques et les parents d’élèves. Pour la saison 2013-2014, vingt-quatre classes (du CE2 à la 5e) participent au projet.

Les enfants bénéficient ainsi d’ateliers de pratique artistique et d’un parcours de découverte de l’Opéra et de ses métiers. Leur travail leur permet de participer à la création de spectacles joués à l’Opéra de Lyon et lors d’événements organisés sur le territoire de Vénissieux.

Le projet se décline en plusieurs temps, permettant une progression des élèves et de leur pratique :

– 2011-12, la découverte des langages : expérimenter et acquérir les techniques de base des différentes disciplines artistiques, avec pour objectif la construction du personnage.
– 2012-13, la dramaturgie : apprendre à construire une histoire, comprendre et mettre en œuvre des procédés narratifs, articuler entre eux les langages (musical, scénique, plastique).
– 2013-14, la scénographie et l’espace : faire connaissance avec un espace professionnel : l’espace de la scène.

Le contenu des ateliers est construit en concertation avec les enseignants pour tisser des liens entre l’art et les enseignements fondamentaux.
A la fin de chaque année scolaire, les élèves restituent leur travail, sous forme de petits spectacles, à l’Opéra de Lyon.

Cette action bénéficie de moyens importants et devient par là même une « vitrine » de l’action de l’Opéra de Lyon ; vitrine qui lui profitera car elle amènera un public nouveau, voire pourra susciter des vocations. Chouette projet, nous dira-t-on !

Le projet concerne, une école primaire à Vénissieux et un collège à Vénissieux. Dans le Rhône, vous avez 161 000 élève d’école primaire (pour 879 écoles), 100 000 collégiens (pour 177 collèges). Nous n’avons pas de chiffres concernant le budget total de l’Opéra, et donc de la part de son budget consacré à cette action, mais il est intéressant de constater les limites au niveau du public de ce genre d’actions.

Les enfants d’autres villes, quartiers ne peuvent-ils pas aussi « découvrir l’Opéra et les métiers qui s’y réfèrent » ? Réponse : ils peuvent faire d’autres choses avec d’autres partenaires… donc tout est une question de partenariats, de validation de projet, de personnes qui se connaissent et s’apprécient… Nous ne discutons pas de la qualité ou non du projet, mais de ses limites. Les limites ici sont celles des publics concernés par rapport au discours évoqué et aux mots, grandiloquents, prononcés. La démarche, quant à elle, rentre parfaitement dans les cases des projets demandés…

Nous avons ici deux limites importantes.

Le vocabulaire qui oblige à façonner son idée d’action en « projet » communicable, objet de communication, « ambassadeur de vos idées »…

Les publics et la portée de votre action, partielle, parcellaire qui de toutes façons ne fera pas changer le monde ni le point de vue d’une majorité, devenue invisible, sur l’Opéra ou toute autre action culturelle.

Vous voyez, il n’y a pas de quoi en faire un fromage en somme…

P.S : Je rajoute que ces questions de publics, de fréquentation sont posées fréquemment aux institutions culturelles (médiathèques, théâtres, bibliothèques…), mais que ce ne sont pas des objectifs en soit, les objectifs sont, en autre, le remplissage de la salle, le nombre d’adhérents, le nombre d’actions proposées…