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Itw : DIY-AD(d) publie What a beautiful day, NIN’s Ghosts I remixed

Interviewons des musiciens ! DIY-AD(d) ? Kesako : Do It Yourself – Action Directe (something to add ? ), certes, mais encore ? Ce nouveau groupe sur l’archive vient de commettre la dernière sortie du label In cauda venenum. Nous avons donc soumis à la question Mankind concept (Chris) et Siegfried Gautier, déjà bien connus de nos services, les deux fauteurs en chef de ce recyclage parfait…
this beautiful monkey haunts What a beautiful day, Ghosts I remix, the pdf of it

miteD’où précisément vous est venue l’idée, l’envie, de remixer Ghosts I-IV ?
Siegfried : L’idée vient de toi, Christophe, donc, je te laisse expliquer.
Chris : C’est bien expliqué dans le livret 😉 Isn’it ?
Dés la sortie de l’opus, j’ai téléchargé les 9 morceaux de Ghost I et le livret. J’ai tout de suite été séduit par l’idée et la musique.
Il était évident, dés l’écoute de ces 9 morceaux, que nous pouvions bâtir un projet collaboratif et militant avec du son, des images, une vidéo, un livret et tout diffuser en P2P.

miteTrois mots (expressions acceptées 😉 pour définir ce qu’est NiN pour vous ?
Siegfried : Indus, intègre, novateur
Chris : Nine Inch Nails, c’est assez dur à prononcer 😉

miteTrois pour Trent Reznor ?
Siegfried : Ben, NIN c’est surtout Reznor, si j’ai bien compris ? Donc, les mêmes mots.
Chris : Hors (des) sentiers battus.

miteQu’apportent-ils de plus précieux à la musique aujourd’hui ?
Siegfried : La liberté : – liberté de création en ayant sorti avec Ghosts un album instrumental qui diffère de leurs productions les plus commerciales et qui ne correspond pas au format standardisé des albums commerciaux.
– liberté de diffusion avec le recours à une licence ouverte.
Chris : Je ne connaissais pas bien la musique de NiN, surtout le personnage de Trent de par ses déclarations à l’encontre des majors.
Ghost I m’a subjugué par sa qualité sonore, l’intelligence musicale, le courage du choix du format instrumental. J’ai écouté après le remix leurs autres productions et j’ai retrouvé dedans, malgré un format plus classique, tout ce qui a fait Ghost I-IV. D’ailleurs beaucoup m’ont dit que ce que nous avions fait était très NiNièsque, comme quoi l’âme de NiN a dû nous pénétrer. A mon sens, la musique de NiN n’a pas besoin d’être étiquetée, c’est de la musique et elle fait donc partie de notre patrimoine. La publication de Ghost I-IV sous licence ouverte autorisant les modifications* illustre le fait que la culture est notre bien commun, que nous pouvons nous l’approprier et la transmettre librement. C’est ce qui s’est pratiqué avant l’apparition de l’industrie du divertissement. NiN remet la musique à la place qu’elle aurait du garder. (* : CC by-nc-sa)

miteComment avez-vous travaillé pour produire ce remix ?
Siegfried : Christophe est arrivé avec une idée déjà bien avancée empruntant à deux morceaux de Ghosts (*) (si je me souviens bien). Après, chacun a rajouté à tour de rôle soit une couche instrumentale ou vocale soit une suite.DIY-AD(d) logo par Sylvain Moisset Les samples ou les thèmes transposés de NiN étaient utilisés, soit comme base  rythmique ou mélodique, soit comme simples instruments intégrés dans l’arrangement.
Chris : (*) Ghost 9 et 1
C’est comme cela que ça c’est passé.
Il y a eu également pas mal de recherches sur les enchaînements.
Siegfried a réalisé le mix final, ce qui n’a pas été une mince affaire, compte tenu de la masse sonore accumulée. La version actuelle ne représente qu’une petite partie de nos explorations.
Nous ne savions jamais comment le morceau allait évoluer ce qui était très excitant.

miteParlez-moi de http://remix.nin.com/ ?
Chris : Le remix est publié dessus. Je trouve très sympathique d’offrir aux ‘‘remixeurs’’ un espace pour publier les remix. Maintenant, il existe également des plateformes comme Dogmazic qui permettent également de faire cela.
remix.nin.com permet aux aficionados de NiN d’avoir à un seul endroit toutes les musiques dérivées de leur groupe préféré.

miteTravaillez-vous ensemble depuis longtemps, ou n’était-ce que pour ce projet ; celui-ci abouti, retravaillerez-vous ensemble ?
Siegfried : Oui et oui.
Chris : Cela fait 3 ans que nous fonctionnons comme cela. Il s’est noué des liens très forts.
Nous ne nous interdisons aucune bizarrerie, no limit, pour moi c’est vraiment exceptionnel. Il est dommage que nous habitions si loin l’un de l’autre.
Oui, nous remettrons le couvert.
Siegfried : Le remix de NiN s’est greffé sur un autre projet en cours. Et puis nous avons d’autres idées à explorer aussi en compagnie de l’ami Solcarlus qui a déjà participé au remix, sans compter les collaborations ponctuelles aux orgies sonores de MCP

mite Dites-nous un peu ce que représentent les licences libres pour vous, en général, et dans votre travail ?
Siegfried : Un moyen de contribuer à l’existence d’un champ artistique indépendant de toute contrainte commerciale.
Chris : J’ajoute qu’à mon sens l’art devrait être sous licence libre. Comment se diffusait la culture avant ?

Enfin quelques petites questions (annexes) :
– L’artiste sur remix.nin.com ou ailleurs sur le web que vous aimeriez inviter sur dogmazic.net ?
Chris : Trent Reznor ?
J’aime beaucoup Alain Bashung qui a malheureusement signé l’appel des 52. Néanmoins, je le verrais bien sur Dogmazic.
Siegfried : Mick Jones (ancien de The Clash et Big Audio Dynamite) a une démarche intéressante avec son groupe Carbon/Silicon, je trouve. Il y a quelques années, il avait défendu les « pirates » avec le morceau « MPfree » et il laisse la plupart des morceaux du groupe en libre téléchargement. Un membre de Clash sous licence ouverte et sur Dogmazic, ça aurait de la gueule, non ?
J’aime bien aussi la démarche du label « l’amicale underground » et notamment du groupe « Rien ». Eux aussi auraient tout à fait leur place sur Dogmazic.

– L’artiste ou l’album qui est pour vous la perle cachée sur dogmazic.net
Siegfried : euh : pour être vraiment honnête, j’aime beaucoup le forum de Dogmazic et son action militante, mais je ne trouve pas l’interface très avenante pour ce qui est de faire des découvertes musicales.
J’ai découvert autrefois des trucs sur Jamendo, dont l’interface me semblait plus pratique (maintenant, je ne sais pas, je n’y vais plus). En fait, les gens dont j’aime bien la musique et qui sont sur  Dogmazic, je les connaissais déjà par d’autres sites (MCP, La Citerne), où il y a moins de monde.
Chris
: Siegfried Gautier / Psychonada, Solcarlus 😉
J’aime beaucoup Talking Cure. J’ai vu qu’il vient de publier un nouveau titre.
Il y en a beaucoup d’autres.

– Date de votre prochain album
Siegfried : à peu près bientôt ?
Chris : Ce sera un album 4 titres. Le dernier morceau est en chantier depuis (trop) longtemps chez moi.

Note : toutes les images utilisées ici (aucune bête n’a été maltraitée pour leur production, même pour les puces de questions), les fichiers mp3, ogg, flac, les pistes pour remix, les .torrent, ed2k, les videos, les paintchat de webcomics.fr, sont disponibles  sur  diy.add.free.fr/

Al Dente records #40 = Tsugi digital bonus 7 !

Next !!  Le label rochelais Al Dente Records, présent sur dogmazic depuis déc. 2004 ( !! ) fête sa 40e sortie : et pour fêter ça, Al Dente a imaginé une drôle de compilation qui se retrouve… sur Tsugi, allez ! : « En marge du Tsugi 16, disponible dans les kiosques depuis ce mardi, Tsugi s’associe avec Al Dente Records, et vous propose une sélection de 10 titres inédits, ADR.COM40 Al Dente - V.A. Track sessionà savourer sans retenue. »

Ceux qui ne connaissent pas Tsugi magazine ont peut-être connu Trax ; voilà, c’est la suite. Cette série de tsugi digital bonus a déjà vu, nous dit Eggbox sur la page ADR.COM40, les releases de « Textone qui a ouvert la brèche; Unfoundsound, Thinner, Valiza Tools ou Edensonic », certains de ceux-ci comme Thinner faisant partie des « parrains » de la scène Creative Commons si l’on ose dire.
Au tour donc d’Al Dente, d’où dix délices. Cette release est l’occasion de découvrir ici des artistes comme Domien, Davloy, Erbium, que le label ne nous avait pas encore présentés, bande de cachottiers !

Message pour autistes.gouv.fr : le filtrage est inefficace les fabriquants le disent

A l’Elysée et rue de Valois les oreilles sont bouchées à l’émeri : surdité forcenée, voulue et organisée, on peut le craindre, en connivence avec de restreints groupes d’intérêt de l’industrie musicale et du divertissement, qui ne peut que les conduire dans le mur, sans parler des effets pervers et dommages causés. Ce n’est pas grave, N. Sarkozy et Ch. Albanel accélèrent en klaxonnant…

HADOPI : Horrifique Aventure, Décidément, Orientée Par l'Intérêt de l'IndustrieCe n’est pas faute de recevoir de toutes parts, internautes, musiciens et artistes, cinéastes, chercheurs, études et rapports officiels, CNIL, Parlement Européen (amendement Bono), Commission même, les mêmes avis (cf. dossier de laquadrature.net) : cette loi Hadopi est inapplicable, dépassée, et surtout anticonstitutionnelle : « atteinte à la présomption d’innocence, jugement sans possibilité de défense et sans passer par l’autorité judiciaire », rappelle Fabrice Epelboin sur ReadWriteWeb. Ce dernier avait déjà démontré combien un rapport Hadopi commandé par le gouvernement à des consultants liés économiquement à la FNAC ou Vivendi était bancal, truffé d’oublis, d’approximations et hâbleries, mal sourcé, ignorant des dernières recherches et j’en passe.

Voici cette fois-ci un rapport publié par Ipoque, leader europén des fabricants de matériel de filtrage : donc c’est du lourd, sûrement ! Oui certes, mais pour dire que le filtrage est inefficace, quoi qu’on fasse, qu’il n’existe – et le rapport les passe en revue détaillée – aucune solution absolue…

Citons Fabrice Epelboin, qui donne la conclusion d’Ipoque :

La conclusion du fabricant de matériel de filtrage est probablement la cerise sur le gâteau…

“Tout d’abord, et c’est le plus important, [l’industrie des] contenu doit fournir d’autres accès de haute qualité, à des prix justes, à ses contenus. De nouveaux modèle économiques sont inévitables. A terme, c’est la seule solution pour rendre le partage de contenus copyrightés moins intéressants.”

En conclusion, ce rapport que tout parlementaire devrait lire, souligne à quel point la loi Hadopi deviendra, si elle passe, inefficace en quelques mois, et comment une loi destinée à censurer internet n’aura, au final, pas beaucoup d’efficacité, si ce n’est de faire passer aux yeux de la population Française, la France pour une dictature.

petit exercice mémoriel d’acronymie pour conclure : nous eûmes la loi Droit comme Arme de Destruction et Vassalisation au Service de l’Industrie, c’était la saison 2005-6 ; nous sommes en plein dans la saison 2008-9 à rebondissements : la loi Olivennes HADOPI Création Et Internet (ou O.H.A.D.O.P.I.C.E.I. ) : Ohh, Horrifique Aventure, Décidément, Orientée Par l’Intérêt des Copains Et de l’Industrie.

Affaire étrangère, opéra de V. Villenave et L. Trondheim, en Libre Opera License

C’est poppins, du parti pirate, qui nous a alertés : un événement inédit dans la musique libre, ces jours-ci du 1er au 5 février 2009, est donné en création mondiale à Montpellier l’opéra de Valentin Villenave et Lewis Trondheim, Affaire étrangère. Valentin Villenave a écrit la partition avec Lilypond, logiciel libre sous GNU GPL, sur un livret de Lewis Trondheim, et l’ensemble de l’opéra, je cite aKa qui fait écho à l’événement sur le framablog, « est placé sous une licence originale, créée m’a-t-il semblé pour l’occasion, la Libre Opera License v.0.2, savant mélange de GNU GPL et de Creative Commons by-nc-sa ».

affiche de Jochen Gerner - Affaire étrangère en création mondiale à MontpellierAllez lire sur le blog de Valentin l’histoire de cette oeuvre, de sa rencontre avec Trondheim, et  toute l’aventure : « Alors, voilà. J’avais vingt ans ; je voulais écrire un opéra. Et changer le monde… ». Le très clair et sobre site de l’opéra donne tous les éléments, on peut y télécharger la partition, le code source, réserver sa place pour ce soir 5 février, dernière de la création mondiale en attendant d’autres représentations.

Pour finir voici trois paragraphes de la note d’intention de Valentin Villenave, sur les raisons de la publication sous licence libre, d’une splendide pertinence et impertinence à la fois en temps d’Hadopisme, et en belle résonance avec les prochaines Assises « Liberté création et internet » : mille bravi, messer Villenave !

Pour un renouveau des modèles de création.

Nous nous trouvons aujourd’hui face à une situation inédite et merveilleuse : les données immatérielles sont potentiellement accessibles à tous et en tous lieux. Cet immense progrès pourrait être pour les citoyens du monde la promesse de se réapproprier la culture et la connaissance ; au lieu de quoi une poignée d’intérêts privés font de la technologie un outil d’asservissement et de propagation des inégalités. En particulier, l’escroquerie baptisée Propriété Intellectuelle consiste à nous vendre des idées comme l’on vendrait des saucisses.

Hélas ; sans-doute suis-je d’une génération qui ne peut plus se satisfaire d’impostures, à commencer par le terrifiant processus qui conduit aujourd’hui les citoyens à se voir privés de leurs libertés fondamentales, au nom d’une prétendue « protection » des auteurs. Il importe d’agir, non seulement pour que la culture puisse continuer à vivre et à se diffuser, mais également pour préserver notre démocratie même.

Pour ces raisons, Lewis Trondheim et moi-même avons voulu faire un geste symbolique en publiant notre ouvrage sous une licence alternative, qui autorise tout un chacun non seulement à le reproduire, mais également à le diffuser et à le modifier à volonté. La partition est entièrement conçue au moyen du logiciel libre GNU LilyPond, développé depuis treize ans par une communauté de bénévoles enthousiastes, qui constitue pour les musiciens du monde entier l’espoir immense d’accéder librement à toutes les musiques écrites ; plus simplement, c’est pour moi la garantie que les partitions que j’écris sont et demeureront libres et adaptables par tous les interprètes, enseignants, élèves, qui y trouveront le moindre intérêt.

Nouveau Guarapita en exclusivité une semaine sur dogmazic

Guarapita revient en force !
Guarapita: Far far west lineEt c’est du riche : nouveau site guarapita.net , nouveau bloguarapita.net

Et, déjà présents depuis longtemps sur dogmazic (et pragmazic ), voici de plus leur nouveau maxi 4 titres Far far west line, qu’ils nous font l’amitié de mettre en exclusivité pendant une semaine sur dogmazic, trouvable ensuite partout bien sûr, sous CC by-nc-sa. Sans parler de Like a huele pega au complet !
Merci à eux et merci à vous tous.

Yo no les voy a platicar de los temas del ep , ¡solo escuchalos, que es bien paaadre!

Libre accès -> RMLL ! (Artischaud ?)

Bon, Libre accès, voilou, et revoilou, et t’en re-veux. De la mairie du IIe à la Cantine, en passant par le point névralgique, le Ministère de la Crise du Logement. & Paf, de suite semaine après, Cantine encore dis voir, fête firefox3, y étions aussi, réalisant entre Mexique France la quadrature de l’emploi du temps :

dogmazic est chaud bouillant pour le panda

Cela étant, et toutes choses étant égales par ailleurs, « de commencements en commencements par des commencements qui n’auront pas de fin« , disait Grégoire de Nazianze, on z’y va maintenant à Mont-de-Marsan : tsunamiza-wazarizationn du conglomérat de gnurdz en folie . Oui… désolés… le jeudi 3 juillet au soir, une carnavalesque meute de gnurdz chauds comme des macaques frétillera et moovera son petit corps sur de la musique libre mixée rien que pour eux, chanceux ;^D

Carnaval!!!

A diffuser dans l’artichaut !

 

Une brève histoire de la lutte contre les pirates

Nous vous livrons avec grand plaisir cette brève histoire de la lutte contre les pirates , avec l’aimable autorisation de son auteur. On ne saurait faire à la fois plus limpide, argumenté (et sourcé), plaisant et vif. On suivra les dernières aventures des méchants, – non, pardon… – (anti-)héros de cette histoire, les gens qui crient très fort et les adopis, sur nonfiction.fr, pcimpact et numerama. Et l’on s’instruira en riant avec Pascal. Et hop, on signera la pétition de SVMlemag.

pirate.jpg

Sujet: vous raconterez comment s’est organisée puis développée la lutte contre les pirates de musique et de film sur l’Internet. Vous rédigerez une conclusion sur la base de ces faits donnant votre sentiment.

C’est l’histoire de gens qui crient très fort dans la radio et la télé. Il y a Pascal, et puis un autre Pascal et puis Johnny (celui qui est allé en Suisse en criant, puis il crie plus mais il est resté là bas). Et puis des fois, il y a des moins connus aussi, mais ils crient moins fort. Ils sont tous copains avec le Président de la République, parce que le Président de la République, il sait crier très fort aussi.

Un jour, ils se réunissent et trouvent que tous les gens qui écoutent de la musique et regardent des films avec Internet, comme moi et mes copains, ils font rien qu’à leur faire des misères et à leur voler leur fromage.

Alors ils décident d’envoyer les gendarmes. Ca fait peur parce que les gendarmes, d’habitude, ils s’occupent de gens très méchants, avec des gros révolvers et qui font du mal aux gentils. Là, les gendarmes, ils vont gronder une maman, et puis une jeune fille (avec des boucles) et un professeur aussi. Et ils veulent les mettre en prison avec les gens très méchants avec les gros révolvers.

Mais ça marche pas bien, parce que tout le monde pense que les mamans, les jeunes filles (avec des boucles) et les professeurs, ils sont gentils.

Les gens qui crient très forts et les amis de Sarko, ils disent: “bon, c’est pas grave, on va mettre des tapettes à souris sur la musique et les films”. En vrai, ils appellent pas ça des tapettes à souris, mais des déhèraime.

Ca marchait pas bien, les tapettes à souris: en fait, souvent, ça tapait sur les doigts des gens gentils qui voulaient donner à manger à ceux qui criaient forts. Là où ça fait peur, c’est que les gens qui criaient forts, ils ont dit qu’il fallait envoyer les gendarmes chez tous ceux qui enlevaient les tapettes à souris pour qu’elles arrêtent de casser les doigts des gens gentils. J’ai pas compris pourquoi mais il y a un monsieur important, Hervé Dévé, qui était bien d’accord. Hervé Dévé, il arrêtait pas de dire qu’il voulait donner à manger aux gens qui crient très forts avec les déhèraimes. C’est vrai que si les souris mangeaient tout le fromage, ça faisait plus beaucoup à manger pour les autres.

Là, il y a des gens qui ont dit: faut arrêter les tapettes à souris et donner quand même à manger aux gens qui crient très fort. Ils ont dit d’aller chercher du fromage sur internet pour donner à manger à ceux qui crient et qu’ils arrêtent de crier et qu’ils nous laissent écouter de la musique et regarder des films sur internet. Mais les les gens qui crient très fort, ils ont crié encore plus fort je sais pas pourquoi. Peut être qu’ils étaient habitués à leur vieux fromage, ils en voulaient pas un nouveau.

Hervé Dévé, il s’est battu comme un lion -c’est lui qui l’a dit- pour mettre des tapettes à souris. Et puis les gens qui criaient très forts, ils ont dit, ben non, finalement, c’est pas bien les tapettes à souris.

Et puis comme les gens qui crient très fort, ils sont malins avec plein d’idées, ils en ont eu une autre, d’idée. Ils ont dit: si on peut pas envoyer les gendarmes chez les gens qui écoutent de la musique et regardent des films avec internet, et si on peut pas mettre des tapettes à souris, alors on va leur enlever internet. Mais les gendarmes ils ont pas voulu: ils ont dit qu’ils fallait respecter les droits des hommes, sinon ils allaient être punis. Alors le Président de la République, il a dit, “vous inquiétez pas” aux gens qui crient très forts et il leur a promis des nouveaux gendarmes plus coulants.

Mais attention, ce serait des gendarmes très intéressés aux droits des hommes, aussi. Le Président de la République, il s’intéresse beaucoup aux droits des hommes. En fait, les nouveaux gendarmes plus coulants, ils seraient juste plus intéressés aux droits des hommes qui crient très forts qu’aux droits des autres hommes. Ils s’appellent les adopis. Leur travail, c’est quand quelqu’un crie très fort parce que quelqu’un écoute de la musique sur internet, ils écrivent une lettre à sa maman et puis après ils enlèvent l’internet de toute la famille. Et puis aussi le téléphone et la télévision. Et puis les adopis, ils sont plus forts que Superman, parce que maman, elle a pas besoin de se déplacer ou de parler, elle peut même pas dire que c’est ma faute et moi je peux pas dire que c’est le voisin qui a rigolé avec le wifi pas protégé: l’internet et le téléphone et la télé, ils sont arrêtés tout seul. Fallait pas faire des bêtises avec le fromage des gens qui crient très fort.

Conclusion: je crois pas que les nouveaux gendarmes plus coulants de Nicolas, ils marchent mieux que les tapettes à souris ou les gendarmes de d’habitude. Les gens qui crient très forts, je crois qu’ils doivent aller chercher à manger ailleurs et arrêter de crier, parce que ça fait mal à la tête.

Benjamin, 8 ans – alias Florent Latrive
Photo: peasap sous licence Creative Commons

NiN publie Ghosts I-IV en CC by-nc-sa !

(eng below) Depuis la publication de la Philosophie de la Musique libre en 1994, et l’apparition de la Licence Art Libre en 2000, puis des Creative Commons en 2002, des centaines de milliers de musiciens ont emprunté cette voie, et répandu par millions de morceaux « une musique individuelle au lieu d’une musique pour les masses » (1). Aujourd’hui Trent Reznor les rejoint, en publiant Ghosts I-IV, le nouvel album de Nine Inch Nails.

Trent Reznor, ce n’est pas nouveau, n’est pas content du tout du sytème actuel de l’industrie musicale, l’a déjà fait savoir et a déjà franchi des pas concrets, comme la production de l’album de Saul Williams Niggy Stardust (100 000 téléchargement offerts, puis vente directe, à prix équitable, sur le site de l’artiste directement). Et voici : on lit sur http://ghosts.nin.com/main/faq : « Ghosts I-IV is licensed under a Creative Commons Attribution Non-Commercial Share Alike license. An exciting partnership and experience regarding this release will be announced soon. » Les morceaux seront donc librement copiables, partageables, on pourra s’en inspirer, les remixer, sampler, pourvu qu’on cite l’auteur (by attribution), qu’on redistribue sous la même licence (share alike) et gratuitement (non commercial : réservant donc la possibilité d’en faire commerce, soumise à autorisation expresse. Une des restrictions de certaines licences Creative Commons les empèchant de mériter tout à fait le terme de « libre » – vieux débat que nous n’évoquons qu’en passant). Reznor annonce un partenariat et une expérience liées à cette publication sous CC. Mise des morceaux à disposition sur CC mixter ? Création d’un netlabel CC ? Autre chose ? Un projet de plus qui viendra renforcer la visibilité des licences libres ; à suivre.

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eng: Since Free Music Philosophy was published in 1994, since the launch of Free Art License in 2000 and Creative Commons in 2002,hundreds of thousands of musicians adopted free licenses, releases millions of tracks of what may be named « individual music instead of music for the masses »(1′). Now Trent Reznor joins the movement with Ghosts I-IV, the new NiN’s release.

It’s no big news Reznor strongly disagrees with music industry nowadays actions and stances. He has already said it quite adamantly, and crossed concrete steps, such as production and release of Saul Williams’ Niggy Stardust with Saul Williams (100.000 gift downloads then direct online order on the proper musician’s site, at fair price). And there it is: one reads on http://ghosts.nin.com/main/faq : “Ghosts I-IV is licensed under a Creative Commons Attribution Non-Commercial Share Alike license. An exciting partnership and experience regarding this release will be announced soon.” NiN’s music to freely share, copy, to freely inspire from, remix, re-use, provided: you quote the author (by attribution), distribute it under same license granting same rights (share alike) and be it for non commercial use (which condition may be waived only with express and formal agreement of the author. here is one restriction of some CC licenses impeding it deserving totally the « free » denomination – old debate we won’t re-launch now). What is now this « exciting partnership and experience regarding this release » Reznor is tantalizing us with? Release of the tracks on CC mixter? Launching of a CC netlabel? What else? One more initiative that will reinforce the visibility of free licenses. Soon more on this.

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(1) Autorisons-nous ce rappel, à l’occasion de l’annonce sur fmpl.org d’une prochaine version de la FMPL (eng) : « Nous verrons peut-être surgir une musique individuelle au lieu d’une musique pour les masses. Étant donné le mode de diffusion de votre musique sur Internet, vous enrichirez la quantité d’informations disponibles sur le réseau tout en atteignant des publics dont vous n’aviez jamais rêvé!
À plus long terme, la mainmise des grandes firmes sur la musique que les gens écoutent sera brisée. La musique est devenue une industrie institutionnalisée qui débite des produits musicaux. L’industrie musicale restreint le droit de reproduction et les autres usages de la musique de façon à augmenter le profit, mais le prix à payer est la limitation de la créativité. Cette situation va changer. Il est désormais possible pour les musiciens de diffuser leur message musical directement auprès de leur public grâce à la technologie de pointe, enrichissant à la fois l’artiste et le monde de la musique de toutes les façons possibles. La musique est un processus créatif et un monde d’idées et de passions ; ce n’est pas un produit. » (Philosophie de la musique libre)

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(1′) Let’s just point this out at the time of this exciting announcement on fmpl.org : a new version of FMPL is to come! : « Perhaps we can then see individual music instead of music for the masses. Given the nature of how you can spread your music around the Internet, you will be enriching the amount of information in the net as well as reaching audiences in ways you’ve never dreamt of before!
In a more futuristic sense, the major record label’s stronghold on what kind of music gets heard by the people will be broken. Music has become an institutionalised industry that churns out musical product. The music industry restricts copying and other uses of music in order to maximise profit, but this comes at a great cost, that of abridging the spread of creativity. This will change. It is now possible for performers to spread their musical message directly to fans via high-technology, thus enriching the artist and the music world in all possible ways. Music is about creative and passionate ideas. Not product. » (Free music philosophy)