Archives de catégorie : Chroniques

Chronique – Eclair Obscur



C Reaction

Chronique d’une des dernières publications sur Dogmazic.net, un album d’ambiant-indus qui s’appelle Éclair Obscur produit par la formation Claire Obscure et distribué dans nos contrées par le netlabel français Le Colibri Necrophile (connus pour ses compilations « Nektar » entre autres).

6 Morceaux durant chacun 3 minutes 40 secondes, voilà qui est plutôt court pour le style. Heureusement la qualité est au rendez-vous, ainsi les ambiances développées sont vraiment spécifiques, elles sont urbaines et pourtant bien loin de la froideur attendue. Il s’en dégage plutôt une chaleur et une vie tout ce qu’il y a de plus organique (avec un fort coté cyberpunk). Cela est dû notamment à l’emploi de nombreuses percussions et de voix ralenties, inversées et trafiquées.

Si les inspirations du titre d’ouverture restent assez claires, celui-ci se nommant : « William’s Burroughs’s Blade Runner », les autres sont plus mystérieux pour moi. Nul doute qu’ils résonneront plus pour vous.

Sur « Hidden Lie In Heaven », les sursauts rythmiques et l’incursion d’un piano nous sortent un peu de la torpeur, permettant à l’album de se finir sur le titre le plus synthétique de tous : « Wisdom Within Neverending Silence », machinique au possible, mais non dépourvu d’humour.

La fin de la galette est un peu brusque et laisse un petit goût de voyage à peine fini alors qu’il vient de commencer, c’est un peu dommage.
Je vous invite, pour vous consoler, à vous tournez vers les autres productions du Colobri Nécrophile, j’aurais d’ailleurs l’occasion de vous en reparler à propos du Gestalt Orchestra (teasing inside).

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Site officiel du Colibri Nécrophile

Chronique – Escape From The Dying Star


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Voici un album que j’écoute régulièrement depuis plusieurs années (2010 pour être précis). C’est un album d’électro métal instrumental contenant 10 titres, dont une intro et un remix, datant de 2009.

On y retrouve des tempos relevés avec les riffs mono-note typiques, agrémenté de breaks mid-tempo et de synthés qui tachent sur les refrains. Un morceau comme « Dead End » est tout à fait représentatif, si vous ne deviez en écouter qu’un ça serait sans doute celui-là, il procure en effet un fort bon sentiment d’élévation. Le reste de Escape From The Dying Star vous pousse en avant de la même manière, à coup de rythmiques jungle, de diverses syncopes et de plans mélodiques. Bref vous l’aurez compris il y a un peu de tout, c’est globalement assez in-your-face (à l’exception d’un ou deux titres), et diablement efficace !

S’il y a un reproche à faire à cet album, c’est bien la prod un peu trop clean et synthétique qui en ressort, cela se ressent particulièrement sur la batterie, qui malgré le travail évident reste un peu froide. Un morceau comme « The Gathering », proche d’un groupe comme Red Harvest, sur lequel il y a énormément de jeux de toms aurait vraiment bénéficié d’une vraie batterie. Surtout que la section rythmique est vraiment classique du métal : guitare-basse-batterie, sans fioriture électro sur le kick ou la caisse claire.

L’album file d’une traite, les morceaux sont variés, catchy et amples, tout ce qu’on aime dans ce style !

Un petit mot du remix du titre éponyme par Technomancer, il s’agit d’un remix techno, il est donc relativement plus répétitif que le morceau d’origine. Il propose un déroulement de très bonne facture et d’excellentes parties, même s’il est aussi très long (plus de 8 minutes!), on est donc pas fâché que ça s’arrête à un moment donné. Surtout bien sur si dans l’électro métal c’est le métal que vous préférez.

Espérons donc que Laho, nous sorte un jour la suite de cet excellent album !

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Chronique – Naskigo



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Dernière publication en date sur le site, Naskigo, par 6klop, est un court album d’électro-baroque de 7 titres pour environ 35 min de musique.

Le titre éponyme est orienté ambient-baroque, avec l’usage d’instruments classiques, là où le second : « Kalai », surprend par sa rythmique drum’n bass. Ces deux morceaux donnent une image assez claire de la musique de 6klop : des nappes planantes, parfois inquiétantes ou bruitistes, cohabitent avec des sonorités plus douces de cors, de violon ou de contrebasse.

Les morceaux décrivent des paysages assez complexe, fourmillant de détails, un joli travail d’orfèvre, comme le développement de « Mir » : sa caisse claire frottée et sa basse inversée. À la limite des larsens, le son y glisse doucement vers l’industriel, mais sans jamais n’être agressif ou brutal.Ça rappelle un peu un groupe comme Orka, si certains connaissent…

L’album se termine sur deux titres : « Crane » et « Spectre ». Le premier est plus répétitif. Ils proposent leur lot de surprises (les claviers sur l’intro de « Spectre »), ainsi que de beaux chevauchements rythmiques.

Naskigo est définitivement très visuel, il fait venir très facilement images et sensations à l’auditeur. Il n’y a nul doute qu’il puisse aussi aisément servir d’accompagnement pour d’autres arts. Les morceaux « simples » côtoient les compositions plus complexes, cela ne présage que du bon pour le prochain, si prochain il y a !

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Chronique – Unknown Album #1


C Reaction

Aujourd’hui il s’agit d’une chronique un peu particulière, car je vais vous parler d’un album sans nom. C’est un album du groupe As We Grow, qui semble être originaire de Seattle et dont je ne sais absolument rien d’autre.

L’album consiste en 8 titres biens foutus de pop-rock, légèrement électro, flirtant avec le shoegaze pour son côté hypnotique et entêtant. C’est court mais très sympa à écouter dans le métro, pour décompresser, ou encore en écrivant (comme je le fais maintenant).

Mais ça n’est pas totalement pour la musique que je me penche cette semaine sur cet album, mais car il utilise la voix d’Amélia June, chanteuse du groupe Trifonic. En effet Amélia June et son groupe ont placé sous licence ouverte un certain nombre de leurs sons et notamment des pistes de voix à cappella d’Amélia sur ccMixter depuis 2008.

Un geste qui a engendré bon nombre de morceaux, dont l’album que je vous présente aujourd’hui. La musique de As We Grow profite ainsi totalement de la voix particulière de la chanteuse de Trifonic, tout en, au cas où vous n’étiez pas au courant, mettant une fois de plus la qualité de son chant en avant.

Cet album sans nom d’As We Grow est un bon exemple de la relation symbiotique (gagnant-gagnant pourrait-on aussi dire) qui s’établit entre les samples et les morceaux qu’ils contribuent à créer. Le point étant bien sur, qu’ici cette relation est consentie par le fait même de placer les sons sous licence ouverte. L’art de la variation est donc pensé dés la diffusion de la musique, chose dont chaque musicien et artiste devraient se souvenir.

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Chronique – Dead Frequencies


CC by-sa 3.0

L’aventure Marker Beacon débute en 2000, le groupe délivre alors au monde un métal mélodique heavy et trash. Après 2 ans d’enregistrement ils sortent en 2013 leur premier album : Dead Frequencies, et c’est à lui que nous allons nous intéresser aujourd’hui.

15 morceaux dont une intro et une outro, majoritairement du mid-tempo, une voix rageuse proche de ce bon James Hetfield (Metallica), les compositions et les riffs étant globalement plus dans le style de Dave Mustaine (Megadeth), particulièrement sur « Persian Tales ».

Le niveau est hyper bon, entre les riffs aux petits oignons (sur « Need You » ou « Free »), les intro à la basse (« New Shell » ou « Slaughter ») et les morceaux un peu plus prog (« Rain In Brain » ou « Drug Day »), c’est un vrai bonheur pour tout amateur de métal. Les quelques solos de guitares sont inspirés, les lignes de batterie sont classiques mais bien exécutés. Je regrette un peu que ce kick de grosse caisse ne sonne pas un peu plus rond, mais c’est un détail…

L’album contient aussi son lot de balades, « Final Nightmare » dont le refrain est vraiment très sympa ou encore « New Shell ». C’est plutôt typique du style, mais ça rapproche agréablement le groupe d’une formation comme Stone Sour, montrant au passage que les Marker Beacon sont loin d’être limités dans leur vocabulaire.

La prod est bonne, rien à dire là-dessus, ça sonne, c’est carré, pro (pour ceux qui trouvent que c’est un compliment). Si vous aimez le métal au sens large, ou juste le heavy, ou juste le trash, cet album est pour vous !

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Chronique – Faut de tout pour faire un son



CC by-nd-nc 2,0

Explicite est un artiste prolifique, il commence à produire des albums de rap dès 1995 et Faut De Tout Pour Faire Un Son est sa 19ème publication sur Dogmazic.net. À titre d’information, il est aussi depuis 2014 le secrétaire de Musique Libre ! C’est donc une chronique tout ce qu’il y a de plus orienté.

Si l’album précédent (« Parapnormal ») marquait un pas en avant assez importante dans la production de la musique d’Explicite, Faut De Tout Pour Faire Un Son s’inscrit, lui, dans la continuité. On y retrouve le flot caractéristique du monsieur, ses instru originales et ses textes bien construit, engagés (« Par Défaut », « Pédagogie »), plus légers (« D’autres Horizons ») ou introspectifs (« C’était Mal Barré »).

L’album à bien tourné chez moi et c’est définitivement un bon album de rap, pourtant je dois dire que son statut d’album de la continuité m’embête. On y retrouve un certain systématisme musicale, dans les structures des morceaux, dans les structures de paroles. Il y a bien quelques incursions dans de nouveaux territoires, comme le chant sur « Chômage Technique », quelques instrus basées sur des orgues vraiment cool. Mais même « Guerre De Mots », l’un des titres les plus catchy de l’album n’arrive pas vraiment à la cheville de « Comme C’est Étrange » issue du précédent.

Il faut dire que je l’attendais avec peut-être trop d’impatience cette nouvelle galette, c’est ma faute en somme. Cela montre une chose dont je suis conscient depuis longtemps : un artiste ne peut pas produire que des chefs-d’œuvre, c’est ainsi, il faut s’y faire.

17 titres, dont une intro et une outro, la quantité est là, la qualité aussi. Le plaisir est intact (« Frais » nous dit Explicite dès le second titre) et c’est finalement ce qui compte. Une pierre de plus à l’édifice de la déjà longue carrière d’un rappeur qui suit sa voie sans faiblir. C’est quand même super quand on y pense non ?

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Chronique – Interférences



C Reaction

Après l’excellent Drônagaz en 2016, Interférences est la seconde publication de Buxi sur Dogmazic. C’est environ 50 minutes d’ambiant noisy pour 5 titres que nous sert ici le Bordelais.

Ça a l’air un peu agressif quand je vous le décris comme ça, « ambiant noisy », mais il n’en est rien. Les montées en tension (dans le titre éponyme par exemple) sont lentes et jamais l’auditeur n’affronte une surcouche de sons qui le surchargerait d’informations. Les morceaux ont des thèmes bien spécifiques : l’eau, les interférences, l’introspection… Ainsi que des ambiances bien distinctes. Tous laissent le temps aux sons de se déployer et d’exercer leurs influences sur nous. L’album est donc assez reposant et même peut être une vrai invitation à la relaxation si vous l’écoutez à un niveau sonore raisonnable.

La constante de l’album reste les craquements qui traversent tous les sons créant à force un genre de rythmique du décalage, toujours mouvante et déstabilisante, ne prenant jamais le pas sur les nappes sonores. Se plaçant donc plutôt en accompagnement discret mais néanmoins présent de la musique.

Cet album est une vrai réussite à mon sens ! On y sent un soin méticuleux, une mesure et une justesse très importante dans ce type de musique.

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Chronique – We’re Tryin’


CC by-nc-nd 2.5

Antimaniax est un groupe de skapunk autrichien ayant officié au début des années 2000, We’re Tryin’ est leur démo. Le groupe était très engagé pour la défense de la cause animale, à l’image du titre « Chili Con Tofu » sur l’album As Long As People Think (2002).

Dès le premier titre le tempo est relevé, les grattes sonnent punk californien (rappelant The Offspring ou Face To Face) et les parties ska s’intègrent bien à la musique. C’était (aucune indication qu’il existe encore) un groupe aux compositions efficaces et bien balancés. La qualité de l’enregistrement est aussi à souligner, c’est tout à fait honnête pour une démo, le son y est marqué par les années 90, mais cela ne sonne pas vieillot, bien au contraire.

« In Fronts Of Our Eyes » possède ce feeling bien gueulard caractéristique du style ainsi qu’une voix rasta du plus bel effet. Sur « Pollution. War. Waste. » on reste sur les textes engagés et une pointe de hardcore apparaît dans la musique, on la retrouvera aussi sur « Symbol ».

Seulement 7 titres pour un total d’à peine 15 minutes, ce We’re Tryin’ est court (tout comme cette chronique), je ne peux donc que vous conseiller de vous jeter sur les deux autres albums du groupe. Ça décoiffe, ça défrise et c’est bon pour le moral.

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