Édito musical de dogmazic – novembre 2019

Bonjour et bienvenue dans cet édito mensuel de Dogmazic.net pour novembre 2019 ! Voici les nouveaux albums de ce mois, suivis des « pépites exhumées de l’archive ».

Ce mois-ci est un peu particulier car nous sommes très heureux de pouvoir annoncer, alors que le projet et l’association Musique Libre qui le porte vont fêter leur quinzième anniversaire, que pour la 10 000ème fois un nouvel album a été publié sur la plateforme. 

Nouvelles publications sur Dogmazic.net pour le mois écoulé

  • Alix Besse

Plusieurs téléversements ici : SOIN BIEN ETRE, IL ETAIT UNE FOIS, RELAXATION, et SPORTS. De la sophrologie, ou relaxologie, ou ce genre de chose. Des bandes audio de textes parlés sur fonds musicaux apaisant ou énergisant suivant le moment. Plusieurs heures d’enregistrement ici.
— olinuxx/trebmuh

Quatre morceaux de musique dans des styles différents. Tantôt enjoué, tantôt inquiétant. Tantôt classique, tantôt jazzy, tantôt rock. Bref, un chouette mélange de genre.
— olinuxx/trebmuh

Vingt minutes de son divisées en cinq plages. De la noise ici, une recherche autour de la saturation, avec l’originalité d’avoir des intros de plages qui ressemblent à des intros de morceaux de musique.
— olinuxx/trebmuh

Six plages de matériel sonore ici. Jouant avec les sons et les ambiances, ces sons pourraient très bien servir à des films de sciences-fictions intergalactiques où la caméra suit les parasites se multipliant pendant que les passagers humains sont en hibernation bien loin d’imaginer ce qui est en train de se passer pendant leur sommeil… Ambiance tendue et inquiétante garantie !
— olinuxx/trebmuh

La suite en sept morceaux d’électro-noise expérimentale.
— olinuxx/trebmuh

Faute de mieux, je qualifierai cet album d’Électro-Occulte. Et c’est sacrément réussi ! 16 tracks mélangeant superpositions de voix, claviers qui font tuiit-tuiiit et divers effets sonores tous plus étranges les uns que les autres. L’auditeur passe par des séquences hallucinées angoissantes englouties par des ténèbres grouillantes, puis sort parfois dans des plages de béatitudes contemplatives, pour finir dans la bizarrerie la plus complète. Cet album est définitivement l’un des plus unique de l’archive. Non pas, car il serait en lui-même d’une originalité folle, non plus qu’il soit parfait techniquement parlant (en terme de production), mais car il parvient à délivrer des ambiances très précises tout en restant habilement dans le même registre à la limite du malsain. À noter qu’il s’agit d’une publication du label Earsheltering (Tzii, Tiburce Palmier, etc) dont je vous recommande chaudement les publications si l’Électro sombre et le Drone sont vos styles de prédilection.
— DECAY

Cet album s’ouvre sur un titre vraiment plaisant pour moi, puisqu’il rappel fortement le titre « Urbus Voluptua » de Alif Tree. Comment vous dire sinon ? Le style choisi est le bien fourre-tout « Électro Expérimentale », mais le coté électro est définitivement noisy voire industriel emmené par une batterie systématiquement très organique. Ce qui est l’une des choses surprenante de cet album. En vrac, on trouve aussi tout le long des morceaux des boucles, hachées et arrangées de multiples façons créant ainsi des titres parfois assez longs (8-9 minutes). Un live de 2017 se cache au milieu de l’album, la prod en deçà du reste n’en gâche pas l’aspect indus/noisy encore une fois bien maintenus en place grâce à la batterie. Ce titre révèle plus que les autres à mon sens le coté hypnotique ainsi que la part importante d’improvisation de la musique du trio Multiple Personality 3. Enfin l’album propose une progression intéressante, puisqu’il monte dans le noisy voire le bruitisme au fil des morceaux jusqu’aux derniers titres, qui sont, eux, beaucoup plus ambiants et « agréables ». Se terminant d’ailleurs sur un featuring avec judith Juillerat dont la voix nous accompagnera en douceur vers la fin du voyage. Près d’une heure trente de musique ! « This Tiny Little Beast » n’est pas vraiment une petite publication, mais le voyage reste tout de même accessible au regard du style du groupe. Il faudra cependant plusieurs écoutes (attentive ou non) pour prendre la mesure de l’ensemble de ces 18 titres.
— DECAY

Cinq compositions au piano bien menées et bien exécutées. Le traitement sonore est un peu froid, mais n’enlève rien à la qualité de ce qui est présenté ici. De plus ce petit album a le bon goût d’être placé sous LAL ce qui est toujours un bon point !
— DECAY

Dans un univers de type « héroïque fantasy », laissez vous emmener à la découverte épique d’un nouveau monde à travers 16 morceaux allant d’un peu moins de deux minutes jusqu’à presque dix. Sonorité numérico-synthétique, ainsi que de l’analogique (voix, guitare électrique) qui parsèment et rehaussent le tout.
— olinuxx/trebmuh

Et le voilà finalement le 10 000ème album publié sur Dogmazic. Bien sûr ça ne signifie pas qu’il y en a 10000 dans l’archive, certains artistes peuvent par exemple les avoir supprimés après coup. Mais pour la 10 000ème fois, quelqu’un est venu sur Dogmazic.net et a créé un nouvel album contenant au moins une chanson. Un événement notable s’il en est. Et cet album, donc, alors ? Et bien, la première piste chahute sérieusement l’auditeur, tout en stridence et en arythmie. Mais si l’on s’accroche, la deuxième piste, non plus, n’est pas facile d’accès, mais s’esquisse déjà ce vers quoi l’album va évoluer… Et au long de l’écoute, ça devient moins agressif et de plus en plus abordable, et, c’est même vraiment bon ! Les rythmes sont travaillés, les textures ouvragées, en bref on a ici un très bon album d’electro-noise qui n’usurpe pas son numéro 10000 ! On pourrait presque y voir une synthèse, un résumé des postures et des positionnements d’un peu tous les musiciens de la scène libre depuis qu’il est devenu possible de publier de l’audio en ligne. En bref mon avis est : très recommandé.
— Shangri-l

Le 10 000ème album de Dogmazic n’en est pas des moindres : l’artiste nous accueille dans un univers sombre et chaotique. L’album recèle de bruits sombres et de textures électroniques. Variable Resistor nous met en garde dès le premier titre « Beware Sabotage » : un long solo drone vient remplir l’espace sonore par une plainte électronique violente. Le reste de l’album est plus calme que le début (des mélodies atonales rythmées par une batterie électronique assez industrielle). Variable Resistor est sans doute l’un des musiciens maîtrisant le mieux le drone et la noise music, à l’instar d’un Otomo Yoshihide plus moderne.
— Jawsberrebi

Une piste de près de 20 minutes d’ambiant. Tour à tour angoissante ou hallucinée et spatiale, cette compo arrive à évoquer des paysages relativement variés au regard de son minimalisme et de sa répétitivité apparente. 
— DECAY

7 morceaux ici pour environ 40 minutes de variations sonores crépitantes. De la noise ici aussi qui gratte, qui picote et qui sature, de l’exploration de textures sonores.
— olinuxx/trebmuh

Plus de 10 ans après la sortie de « Welcome Into The Sun », le dernier album de Alone in The Chaos que j’ai écouté, le voici qui revient avec Sweet Vibration ! J’ai donc raté pas moins de 3 albums : In The Sky (2011), Space Invaders (2014) et Blood And Light 432hz (2016), il est donc temps de voir comment a évolué le groupe. Sortis en 2018, mais n’arrivant que maintenant sur Dogmazic, les 13 titres de ce nouvel opus sont très très différents du vénérable ancêtre. WITS était un album de métal, noisy, punk, pourvu de respirations, mais tout de même bien furieux. Sweet Vibration, lui tend de manière générale, beaucoup plus vers une sorte de post-rock mâtiné de cold wave et de shoegaze. Plus calme donc, mais on retrouve heureusement plusieurs éléments de la musique d’Alone In The Chaos. La prod’ un peu crade, toujours avec cette légère saturation qui traîne, les mélodies et les riffs de guitare toujours inspirés et adaptés à l’ambiance, mais aussi les incursions un peu plus électro qui prennent un peu plus d’importance que part le passé avec quelques nappes de synthé bien senties (« Passenger », « The Best Time ») et quelques ponts planant (« Blue Wave », « Water Vibe’s »). Si « Passenger » a encore un passage bien énervé, des morceaux comme « Orchid Cantus » ou « Secret Story » traduisent bien le virage plus lumineux de la musique du groupe. Avec « Perfect Style » on reste dans le registre de la balade légèrement psychédélique que j’associe plus au post-rock ou au shoegaze. Il y a cependant une chose dont il faut être prévenu : le chant sonne parfois à coté, pas faux, mais à coté. Il est majoritairement clair et blindé de réverbération et il passe très bien sur la plupart des morceaux (« Silence Of Soul »), mais il pourra, à l’occasion vous faire un peu grincer des dents si vous ne jurez que par la pop radiophonique. Sweet Vibration me rappelle un peu les productions I’Dawn, aussi sur Dogmazic, en un peu plus brut, mais en tout aussi intéressant.
— DECAY

Un morceau unique de pop-rock, oscillant entre une instru’ plutôt joyeuse avec un chant plutôt déprimant. Sans qu’on sache réellement si ce dernier est voulu. Coté production, il y a du travail, mais la base est déjà très bonne et d’une qualité plus que correcte. On attend patiemment d’écouter la suite.
— DECAY

Nous avons ici du reggae, seulement un morceau, mais quand même ! Celui-ci à la particularité (à mes yeux du moins) de parler du bonheur d’être saoul et non du bonheur d’être stone. Ça  change !
— DECAY

Un album de reprises de groupes de punk (Les Apaches, Harakiri, par exemple), seulement avec une voix et un harmonica. Si les textes font mouches on regrette un peu qu’au fil de l’écoute la monotonie soit au rendez-vous, car le chant comme l’harmonica n’offrent que peu de variations. Le final :  » Les Absents », reste assez démonstratifs de la volonté qui semble animer le duo : celle d’honorer des groupes et des auteurs talentueux qu’on espère ne jamais voir tomber dans l’oubli. Et rien que pour ça, je dirais : mission réussie.
— DECAY

Les pépites exhumées de l’archive

Pas de pépite exhumée ce mois-ci. 

Outro

Ont contribué à la rédaction de cet éditorial de ce mois : Shangri-l, Jawsberrebi, Decay, Trebmuh/Olinuxx

Il est issu d’un travail collaboratif fait par ceux et celles qui s’impliquent dans la vie du projet. Si vous souhaitez contribuer à un prochain édito, rendez vous sur le fil de forum de l’édito du mois sur http://forum.musique-libre.org.

Cet éditorial est librement redistribuable selon les termes de http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0 et vous êtes fortement et librement invités et encouragés à redistribuer cet article ! Si vous le faites, mettez nous le lien où vous l’avez redistribué en commentaire de cet article, ça nous fera plaisir

Infos générales

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