A l’Elysée et rue de Valois les oreilles sont bouchées à l’émeri : surdité forcenée, voulue et organisée, on peut le craindre, en connivence avec de restreints groupes d’intérêt de l’industrie musicale et du divertissement, qui ne peut que les conduire dans le mur, sans parler des effets pervers et dommages causés. Ce n’est pas grave, N. Sarkozy et Ch. Albanel accélèrent en klaxonnant…
Ce n’est pas faute de recevoir de toutes parts, internautes, musiciens et artistes, cinéastes, chercheurs, études et rapports officiels, CNIL, Parlement Européen (amendement Bono), Commission même, les mêmes avis (cf. dossier de laquadrature.net) : cette loi Hadopi est inapplicable, dépassée, et surtout anticonstitutionnelle : « atteinte à la présomption d’innocence, jugement sans possibilité de défense et sans passer par l’autorité judiciaire », rappelle Fabrice Epelboin sur ReadWriteWeb. Ce dernier avait déjà démontré combien un rapport Hadopi commandé par le gouvernement à des consultants liés économiquement à la FNAC ou Vivendi était bancal, truffé d’oublis, d’approximations et hâbleries, mal sourcé, ignorant des dernières recherches et j’en passe.
Voici cette fois-ci un rapport publié par Ipoque, leader europén des fabricants de matériel de filtrage : donc c’est du lourd, sûrement ! Oui certes, mais pour dire que le filtrage est inefficace, quoi qu’on fasse, qu’il n’existe – et le rapport les passe en revue détaillée – aucune solution absolue…
Citons Fabrice Epelboin, qui donne la conclusion d’Ipoque :
La conclusion du fabricant de matériel de filtrage est probablement la cerise sur le gâteau…
“Tout d’abord, et c’est le plus important, [l’industrie des] contenu doit fournir d’autres accès de haute qualité, à des prix justes, à ses contenus. De nouveaux modèle économiques sont inévitables. A terme, c’est la seule solution pour rendre le partage de contenus copyrightés moins intéressants.”
En conclusion, ce rapport que tout parlementaire devrait lire, souligne à quel point la loi Hadopi deviendra, si elle passe, inefficace en quelques mois, et comment une loi destinée à censurer internet n’aura, au final, pas beaucoup d’efficacité, si ce n’est de faire passer aux yeux de la population Française, la France pour une dictature.
petit exercice mémoriel d’acronymie pour conclure : nous eûmes la loi Droit comme Arme de Destruction et Vassalisation au Service de l’Industrie, c’était la saison 2005-6 ; nous sommes en plein dans la saison 2008-9 à rebondissements : la loi Olivennes HADOPI Création Et Internet (ou O.H.A.D.O.P.I.C.E.I. ) : Ohh, Horrifique Aventure, Décidément, Orientée Par l’Intérêt des Copains Et de l’Industrie.
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Deux conceptions du rapport d’internet à la culture s’opposent. Selon la première, il faudrait imposer à internet des règles favorables aux modèles commerciaux d’édition centralisée pour qu’internet devienne « un nouveau canal de distribution des oeuvres culturelles ». Selon la seconde, Internet est un espace de libertés, de diversité culturelle et d’échanges entre individus susceptible de rémunérer les artistes par de nouveaux mécanismes. Pour que chacun y voie plus clair, Libre Accès organise le 12 février 2009 des assises « Liberté, Création et Internet »Une première table ronde « Europe : État des lieux de la culture et des libertés sur Internet » traitera des problématiques liées aux échanges sur Internet dans la Communauté Européenne.La deuxième table « Création et Internet, le partage de la culture est-il incompatible avec la rémunération de la création artistique ? » confrontera diverses approches des droits des usagers et des créateurs, en comparant les propositions de la loi HADOPI, les pratiques émergentes et diverses propositions de sortie par le haut du débat actuel. Avec la présence de Daniel Cohn-Bendit, député européen, Franck Riester, député UMP de Seine-et-Marne (sous réserve), un représentant du PS.Seront également présents Eric Aouanès, président de l’association Musique Libre ! et co-fondateur de 




