Après l’excellent Drônagaz en 2016, Interférences est la seconde publication de Buxi sur Dogmazic. C’est environ 50 minutes d’ambiant noisy pour 5 titres que nous sert ici le Bordelais.
Ça a l’air un peu agressif quand je vous le décris comme ça, « ambiant noisy », mais il n’en est rien. Les montées en tension (dans le titre éponyme par exemple) sont lentes et jamais l’auditeur n’affronte une surcouche de sons qui le surchargerait d’informations. Les morceaux ont des thèmes bien spécifiques : l’eau, les interférences, l’introspection… Ainsi que des ambiances bien distinctes. Tous laissent le temps aux sons de se déployer et d’exercer leurs influences sur nous. L’album est donc assez reposant et même peut être une vrai invitation à la relaxation si vous l’écoutez à un niveau sonore raisonnable.
La constante de l’album reste les craquements qui traversent tous les sons créant à force un genre de rythmique du décalage, toujours mouvante et déstabilisante, ne prenant jamais le pas sur les nappes sonores. Se plaçant donc plutôt en accompagnement discret mais néanmoins présent de la musique.
Cet album est une vrai réussite à mon sens ! On y sent un soin méticuleux, une mesure et une justesse très importante dans ce type de musique.
La chronique me fait redécouvrir ce groupe ! Je l’avais entendu sur Dogmazic et j’avais remarqué que leur son est bon. Cependant, je n’arrivais pas du tout à me concentrer dessus (et c’est encore le cas pour quelques morceaux). Par contre aujourd’hui, devant ta review, ça m’a poussé à le reécouter avec attention, à chercher comment en « profiter au mieux ». J’ai donc… monté beaucoup le volume ! En effet les variations sonores sont assez fines pour, à faible écoute, passer inaperçues.
Pour la suite, je n’apprécie pas également tous les morceaux. J’ai beaucoup aimé Solis Planum !