Tous les articles par aisyk

Aisyk est un auteur-compositeur-interprète, graphiste, illustrateur sonore. Ses travaux se concentrent sur la perception des sens, la création d'ambiances, d'atmosphères originales, oniriques ou fantastiques.

Capitole du Libre : On y a été (bis)

Voici la vidéo de notre présentation au Capitole du Libre !

MLO-Capitole
Photo par Gandalf81 – Licence : CC by SA

Il s’agit de faire un état des lieux de la musique libre en France, de ses 10 ans d’évolution et des perspectives qui nous sont offertes par les licences libres et ouvertes dans le domaine musical.

Créateurs ? Quelle est votre opinion ?

Julia Reda, auteur d’un récent rapport sur la réforme européenne du droit d’auteur, vous demande votre avis !

Voici son article :

Cette année, une réforme du droit d’auteur et des droits voisins va débuter. Je travaille actuellement, au nom du Parlement Européen, à l’évaluation de la directive actuelle sur le droit d’auteur et les droits voisins. Les acteurs qui se font le plus entendre jusqu’à présent sont les sociétés de gestion collective. Les créateurs eux-mêmes sont beaucoup trop rarement entendus.

Les volontés des sociétés de gestion collective reflètent-elles réellement les intérêts de tous les artistes ? Sont-ils satisfaits du statu quo législatif ? Veulent-ils réellement renégocier les droits de leurs œuvres dans chaque pays ou préféreraient-ils faire face à un marché unique Européen ? Sont-ils réellement contre les remixs? Quelles seraient leurs priorités, dans une mise à jour de la législation sur le droit d’auteur et les droits voisins?

Les demandes maximalistes dominant le discours actuel sont dans la plupart des cas diamétralement opposées : d’une part, les sociétés de gestion collective qui aspirent à trouver de nouvelles sources de financement et de punitions pour ceux qui ne respectent pas la loi. D’autre part, les utilisateurs qui veulent un accès large à l’information et éviter d’être criminalisés dans leur comportement de tous les jours. Les créateurs se situent souvent entre les extrêmes.

Voici pourquoi j’en appelle aux créateurs, donnez moi votre avis :

Faites moi savoir ce que vous pensez : Qu’est ce qui est important pour vous ? Quels problèmes concrets rencontrez-vous en tant que créateurs chaque jour dans vos activités quotidiennes sous le régime actuel de droit d’auteur ?

Envoyez un courriel à julia.reda at ep.europa.eu
Toutes vos informations seront bien sûr traitées de façon confidentielle.

Sources : https://juliareda.eu/2015/02/createurs-quelle-est-votre-opinion/

http://www.nextinpact.com/news/89512-reforme-droit-d-auteur-julia-reda-parti-pirate-veut-l-avis-createurs.htm

2014 c’est fini, bienvenue en 2015 !

Nous voici en 2015.

En cette nouvelle année, nous voulions vous apporter une rétrospective un peu technique de l’année 2014. Nous y voilà, c’est parti !

En 2014 ? Mediagoblin c’est fini, bonjour Ampache !

On ne va pas refaire l’historique complet depuis le blackout de l’archive, mais depuis décembre 2012, nous mettons ce que nous pouvons pour la remise en ligne de l’archive. Pendant un an, nous avons parlé beaucoup de musique libre, peu du développement (affreusement technique) du site. Tumulte qui était avec nous depuis 2012 et jusqu’en mai 2014 a développé, à partir d’une base Mediagoblin (langage Python), une version nouvelle de l’interface, une Dogmazic V3 (dans notre jargon).

Quand il est parti en mai 2014, il nous a laissé telles quelles les sources. Il nous a donc fallu reprendre le développement avec des gens motivés et compétents en Python (ce qui est difficile à trouver pour un projet de notre envergure !). C’est alors qu’Exorde revint nous donner des signes de vie et nous proposer de reprendre le développement d’une nouvelle version, cette fois, plus facile à programmer. Nous nous sommes tournés vers Ampache (langage PHP) pour développer une nouvelle version, la V4.
Exorde travaille sans relâche afin de porter les fonctionnalités de la V2 sur Ampache, mais il en manquera certainement. Nous sommes de plus en contact assez régulier avec Afterster, développeur francophone d’Ampache, qui prend nos suggestions en compte dans le développement d’Ampache.
Pendant ce temps, de plus en plus de personnes s’impatientent quant à la sortie d’une béta ou même de la version officielle. De nombreux labels préfèrent travailler avec FMA, Soundcloud, Bandcamp, Archive.org … il y a beaucoup d’alternatives à Dogmazic depuis quelques années, preuve que la musique libre s’est disséminée un peu partout et que les licences libres et ouvertes sont mieux prises en compte dans les différentes solutions d’écoute et téléchargement de musiques. La spécificité de Dogmazic c’est de prendre en compte un ensemble de licences (36 au total), une documentation fournie et une communauté active. Et sur ce dernier point, nous pensons que dès que l’archive reviendra, beaucoup de gens reviendront nous voir aussi.

ampache-dgz

Pendant ce temps-là en France…

La musique libre en France connaît plusieurs développements. À partir de Jamendo, une communauté assez silencieuse s’est formée d’artistes sous contrats publicitaires, et la revendication, au départ forte, de « musique libre » est moins visible, même parmi ceux qui utilisent les licences. L’accord Sacem / CC a eu un effet dévastateur sur ces notions. La Sacem, profitant du flou de la notion de NC (Non Commercial) s’est engouffré dans une brèche et beaucoup d’artistes et labels pensent que musique libre = don de la musique, et qu’aller plus loin dans la réflexion les ferait aller dans une voie « expérimentale, militante » qu’ils n’ont pas choisi.
Et pourtant, les outils existent pour faire de la musique libre une vraie alternative.
Dans un article publié en septembre 2014, nous avons montré comment des artistes sous licence libre peuvent réclamer des redevances pour droit d’auteur (perçues « normalement » par la Sacem, si l’artiste en question est sociétaire) ; Youtube permet de monétiser des vidéos, Flickr des photos, Inlibroveritas les textes… les solutions de crowdfunding permettent de revaloriser les anciennes manières de réaliser un album par la souscription…
Si jamais un soucis vous arrive, vous pourrez compter sur la documentation du site et sur notre réactivité sur ces questions.

La suite ?

Les choses s’accélèrent, l’archive reviendra en ligne très certainement bientôt (on va arrêter de donner des dates, ça ne nous réussi pas). L’importation s’est bien déroulée, et malgré quelques fonctionnalités encore absentes, l’essentiel est là. De plus l’évolution d’Ampache va aussi nous faciliter les choses pour étendre le site à d’autres dispositifs (applications mobiles).
Nous y voilà pour cette année riche en informations, mais aussi beaucoup d’attente sur la sortie de la version de Dogmazic.
Toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter une très bonne année 2015 qu’elle soit remplie d’événements heureux de projets personnels et professionnels qui se réalisent (enfin !) ainsi qu’une très bonne santé; nous concernant 2015 sera l’année de la sortie de Dogmazic V4 !
Aisyk, Decay, Explicite (bureau de l’association)

L’assemblée prolonge la durée des droits voisins (producteurs, interprètes…)

L’assemblée nationale a approuvé la prolongation des droits voisins en France de 50 ans à 70 ans. Johnny Hallyday et ses producteurs sont contents, ils vont pouvoir profiter de leurs redevances 20 ans de plus avant que leurs œuvres ne soient disponibles au domaine public.
Bien évidemment, cela ne résout en rien les problèmes récurrents des artistes, notamment pour les revenus liés au streaming (voir graphique plus bas) ni ne permettra à de nouvelles productions de trouver un écho auprès d’un public. Pire, cette prolongation permettra des recyclages en masse de catalogues à moindre frais (comme la réédition opportuniste des premières chansons  du frère de Dalida).adamistreaming
Cette loi transpose une directive européenne qui permet aux bibliothèques, musées, et établissements d’enseignement d’utiliser les œuvres dites orphelines. Ces œuvres dont les auteurs ne sont pas connus étaient, jusque là, inexploitables.
Autre directive européenne, celle de la sortie illicite du territoire d’œuvres françaises. Il faudra déclarer les œuvres que vos transportez à la douane si vous traversez les frontières.

Sources : Article et commentaire de P.Lazareff.