(eng below) Depuis la publication de la Philosophie de la Musique libre en 1994, et l’apparition de la Licence Art Libre en 2000, puis des Creative Commons en 2002, des centaines de milliers de musiciens ont emprunté cette voie, et répandu par millions de morceaux « une musique individuelle au lieu d’une musique pour les masses » (1). Aujourd’hui Trent Reznor les rejoint, en publiant Ghosts I-IV, le nouvel album de Nine Inch Nails.
Trent Reznor, ce n’est pas nouveau, n’est pas content du tout du sytème actuel de l’industrie musicale, l’a déjà fait savoir et a déjà franchi des pas concrets, comme la production de l’album de Saul Williams Niggy Stardust (100 000 téléchargement offerts, puis vente directe, à prix équitable, sur le site de l’artiste directement). Et voici : on lit sur http://ghosts.nin.com/main/faq : « Ghosts I-IV is licensed under a Creative Commons Attribution Non-Commercial Share Alike license. An exciting partnership and experience regarding this release will be announced soon. » Les morceaux seront donc librement copiables, partageables, on pourra s’en inspirer, les remixer, sampler, pourvu qu’on cite l’auteur (by attribution), qu’on redistribue sous la même licence (share alike) et gratuitement (non commercial : réservant donc la possibilité d’en faire commerce, soumise à autorisation expresse. Une des restrictions de certaines licences Creative Commons les empèchant de mériter tout à fait le terme de « libre » – vieux débat que nous n’évoquons qu’en passant). Reznor annonce un partenariat et une expérience liées à cette publication sous CC. Mise des morceaux à disposition sur CC mixter ? Création d’un netlabel CC ? Autre chose ? Un projet de plus qui viendra renforcer la visibilité des licences libres ; à suivre.
..
eng: Since Free Music Philosophy was published in 1994, since the launch of Free Art License in 2000 and Creative Commons in 2002,hundreds of thousands of musicians adopted free licenses, releases millions of tracks of what may be named « individual music instead of music for the masses »(1′). Now Trent Reznor joins the movement with Ghosts I-IV, the new NiN’s release.
It’s no big news Reznor strongly disagrees with music industry nowadays actions and stances. He has already said it quite adamantly, and crossed concrete steps, such as production and release of Saul Williams’ Niggy Stardust with Saul Williams (100.000 gift downloads then direct online order on the proper musician’s site, at fair price). And there it is: one reads on http://ghosts.nin.com/main/faq : “Ghosts I-IV is licensed under a Creative Commons Attribution Non-Commercial Share Alike license. An exciting partnership and experience regarding this release will be announced soon.” NiN’s music to freely share, copy, to freely inspire from, remix, re-use, provided: you quote the author (by attribution), distribute it under same license granting same rights (share alike) and be it for non commercial use (which condition may be waived only with express and formal agreement of the author. here is one restriction of some CC licenses impeding it deserving totally the « free » denomination – old debate we won’t re-launch now). What is now this « exciting partnership and experience regarding this release » Reznor is tantalizing us with? Release of the tracks on CC mixter? Launching of a CC netlabel? What else? One more initiative that will reinforce the visibility of free licenses. Soon more on this.
..
(1) Autorisons-nous ce rappel, à l’occasion de l’annonce sur fmpl.org d’une prochaine version de la FMPL (eng) : « Nous verrons peut-être surgir une musique individuelle au lieu d’une musique pour les masses. Étant donné le mode de diffusion de votre musique sur Internet, vous enrichirez la quantité d’informations disponibles sur le réseau tout en atteignant des publics dont vous n’aviez jamais rêvé!
À plus long terme, la mainmise des grandes firmes sur la musique que les gens écoutent sera brisée. La musique est devenue une industrie institutionnalisée qui débite des produits musicaux. L’industrie musicale restreint le droit de reproduction et les autres usages de la musique de façon à augmenter le profit, mais le prix à payer est la limitation de la créativité. Cette situation va changer. Il est désormais possible pour les musiciens de diffuser leur message musical directement auprès de leur public grâce à la technologie de pointe, enrichissant à la fois l’artiste et le monde de la musique de toutes les façons possibles. La musique est un processus créatif et un monde d’idées et de passions ; ce n’est pas un produit. » (Philosophie de la musique libre)
.
(1′) Let’s just point this out at the time of this exciting announcement on fmpl.org : a new version of FMPL is to come! : « Perhaps we can then see individual music instead of music for the masses. Given the nature of how you can spread your music around the Internet, you will be enriching the amount of information in the net as well as reaching audiences in ways you’ve never dreamt of before!
In a more futuristic sense, the major record label’s stronghold on what kind of music gets heard by the people will be broken. Music has become an institutionalised industry that churns out musical product. The music industry restricts copying and other uses of music in order to maximise profit, but this comes at a great cost, that of abridging the spread of creativity. This will change. It is now possible for performers to spread their musical message directly to fans via high-technology, thus enriching the artist and the music world in all possible ways. Music is about creative and passionate ideas. Not product. » (Free music philosophy)