L’assemblée nationale a approuvé la prolongation des droits voisins en France de 50 ans à 70 ans. Johnny Hallyday et ses producteurs sont contents, ils vont pouvoir profiter de leurs redevances 20 ans de plus avant que leurs œuvres ne soient disponibles au domaine public.
Bien évidemment, cela ne résout en rien les problèmes récurrents des artistes, notamment pour les revenus liés au streaming (voir graphique plus bas) ni ne permettra à de nouvelles productions de trouver un écho auprès d’un public. Pire, cette prolongation permettra des recyclages en masse de catalogues à moindre frais (comme la réédition opportuniste des premières chansons du frère de Dalida).
Cette loi transpose une directive européenne qui permet aux bibliothèques, musées, et établissements d’enseignement d’utiliser les œuvres dites orphelines. Ces œuvres dont les auteurs ne sont pas connus étaient, jusque là, inexploitables.
Autre directive européenne, celle de la sortie illicite du territoire d’œuvres françaises. Il faudra déclarer les œuvres que vos transportez à la douane si vous traversez les frontières.
Sources : Article et commentaire de P.Lazareff.
Rare et pourtant important pour le signaler. Si vous ne connaissiez pas déjà les OpenGlodbergVariations de Bach par Kimiko Ishizaka, vous avez maintenant Florence Robineau qui place ses interprétations de grands noms de la musique classique sous licences libres (cc-by-sa). Une bien belle initiative !
N.B : Beaucoup d’auteurs de musique classique sont morts depuis quelques années, leurs partitions sont donc libres, mais souvent les ré-interprétations ne le sont pas. Les interprètes disposent de leurs droits voisins pendant 50 ans, voire malheureusement plus car la loi et les directives européennes ont tendance à allonger leurs droits.
N’hésitez pas à la féliciter chaleureusement pour cette démarche.
Actualités des cultures libres et des partages