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Déclaration d’indépendance du Cyberespace

Parce qu’en ce jour, John Perry BARLOW est décédé à l’âge de 70 ans et que ses apports sont immenses (archive.org, EFF, Grateful Dead…), voici la Déclaration d’indépendance du Cyberespace qu’il a écrite en 1996.

Texte original sur le site web de l’EFF, 9 février 1996. Traduction : Hache, février 1996

Hier, l’autre grand invertébré à la Maison Blanche a signé le Telecom « Reform » Act of 1996, tandis que Tipper Gore prenait des photos numériques de l’événement pour les inclure dans un livre appelé 24 heures dans le Cyberespace [24 Hours in Cyberspace].

On m’avait aussi demandé de participer à la création de ce livre en écrivant quelque chose d’approprié à la circonstance. Étant donné l’horreur que serait cette législation pour l’Internet, j’ai jugé que le moment était bien choisi pour faire acte de résistance.

Après tout, le Telecom « Reform » Act, qui est passé au Sénat avec seulement 4 votes contre, rend illégal, et punissable d’une amende de 250 000 dollars, de dire « shit » en ligne. Comme de dire l’un des 7 mots interdits dans les médias de diffusion grand public. Ou de discuter l’avortement d’une façon ouverte. Ou de parler des fonctions physiques autrement que dans des termes purement cliniques.

Cette législation cherche à imposer des contraintes sur la conversation dans le Cyberespace plus fortes que celles qui existent aujourd’hui dans la cafétéria du Sénat, où j’ai entendu des indécences colorées dites par des sénateurs des États-Unis à chaque fois que j’y ai dîné.

Cette loi a été mise en oeuvre contre nous par des gens qui n’ont pas la moindre idée de qui nous sommes, ni où notre conversation est conduite. C’est, comme l’a dit mon ami et rédacteur en chef de Wired Louis Rosseto, comme si « les analphabètes pouvaient vous dire quoi lire ».

Eh bien, qu’ils aillent se faire foutre.

Ou, de façon plus pertinente, prenons maintenant congé d’eux. Ils ont déclaré la guerre au Réseau. Montrons-leur combien rusés, déroutants et puissants nous pouvons être pour nous défendre.

J’ai écrit quelque chose (avec toute la pompe appropriée) qui je l’espère deviendra un des moyens dans ce but. Si vous le trouvez utile, j’espère que vous le ferez passer aussi largement que possible. Vous pouvez omettre mon nom si vous voulez, parce que je ne me soucie pas qu’on me crédite du texte. Vraiment pas.

Mais ce que j’espère, c’est que ce cri trouvera un écho dans le Réseau, changeant et croissant et se multipliant, jusqu’à devenir un grand hurlement égal au crétinisme qui vient de nous être infligé.

Voici donc…

Déclaration d’indépendance du Cyberespace

Seule l’erreur a besoin du soutien du gouvernement. La vérité peut se débrouiller toute seule.
—Thomas Jefferson, Notes on Virginia

Gouvernements du monde industriel, vous géants fatigués de chair et d’acier, je viens du Cyberespace, le nouveau domicile de l’esprit. Au nom du futur, je vous demande à vous du passé de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n’avez pas de souveraineté où nous nous rassemblons.

Nous n’avons pas de gouvernement élu, et il est improbable que nous en ayons un jour, aussi je ne m’adresse à vous avec aucune autre autorité que celle avec laquelle la liberté s’exprime. Je déclare l’espace social global que nous construisons naturellement indépendant des tyrannies que vous cherchez à nous imposer. Vous n’avez aucun droit moral de dicter chez nous votre loi et vous ne possédez aucun moyen de nous contraindre que nous ayons à redouter.

Les gouvernements tiennent leur juste pouvoir du consentement de ceux qu’ils gouvernent. Vous n’avez ni sollicité ni reçu le nôtre. Nous ne vous avons pas invités. Vous ne nous connaissez pas, et vous ne connaissez pas notre monde. Le Cyberespace ne se situe pas dans vos frontières. Ne pensez pas que vous pouvez le construire, comme si c’était un projet de construction publique. Vous ne le pouvez pas. C’est un produit naturel, et il croît par notre action collective.

Vous n’avez pas participé à notre grande conversation, vous n’avez pas non plus créé la richesse de notre marché. Vous ne connaissez pas notre culture, notre éthique, ni les règles tacites qui suscitent plus d’ordre que ce qui pourrait être obtenu par aucune de vos ingérences.

Vous prétendez qu’il y a chez nous des problèmes que vous devez résoudre. Vous utilisez ce prétexte pour envahir notre enceinte. Beaucoup de ces problèmes n’existent pas. Où il y a des conflits réels, où des dommages sont injustement causés, nous les identifierons et les traiterons avec nos propres moyens. Nous sommes en train de former notre propre Contrat Social. Cette manière de gouverner émergera selon les conditions de notre monde, pas du vôtre. Notre monde est différent.

Le Cyberespace est fait de transactions, de relations, et de la pensée elle-même, formant comme une onde stationnaire dans la toile de nos communications. Notre monde est à la fois partout et nulle part, mais il n’est pas où vivent les corps.

Nous sommes en train de créer un monde où tous peuvent entrer sans privilège et sans être victimes de préjugés découlant de la race, du pouvoir économique, de la force militaire ou de la naissance.

Nous sommes en train de créer un monde où n’importe qui, n’importe où, peut exprimer ses croyances, aussi singulières qu’elles soient, sans peur d’être réduit au silence ou à la conformité.

Vos concepts légaux de propriété, d’expression, d’identité, de mouvement, de contexte, ne s’appliquent pas à nous. Ils sont basés sur la matière, et il n’y a pas ici de matière.

Nos identités n’ont pas de corps, c’est pourquoi, contrairement à ce qui se passe chez vous, il ne peut pas, chez nous, y avoir d’ordre accompagné de contrainte physique. Nous croyons que c’est de l’éthique, de la défense éclairée de l’intérêt propre et de l’intérêt commun, que notre ordre émergera. Nos identités peuvent être distribuées à travers beaucoup de vos juridictions. La seule loi que toute nos cultures constituantes pourraient reconnaître généralement est la règle d’or [« Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’ils te fassent », NdT]. Nous espérons pouvoir bâtir nos solutions particulières sur cette base. Mais nous ne pouvons pas accepter les solutions que vous tentez de nous imposer.

Aux Etats-Unis, vous avez aujourd’hui créé une loi, le Telecommunications Reform Act, qui répudie votre propre Constitution et insulte les rêves de Jefferson, Washington, Mill, Madison, Tocqueville et Brandeis. Ces rêves doivent maintenant renaître en nous.

Vous êtes terrifiés par vos propres enfants, parce qu’ils sont natifs dans un monde où vous serez toujours des immigrants. Parce que vous les craignez, vous confiez à vos bureaucraties les responsabilités de parents auxquelles vous êtes trop lâches pour faire face. Dans notre monde, tous les sentiments et expressions d’humanité, dégradants ou angéliques, font partie d’un monde unique, sans discontinuité, d’une conversation globale de bits. Nous ne pouvons pas séparer l’air qui étouffe de l’air où battent les ailes.

En Chine, en Allemagne, en France, à Singapour, en Italie et aux Etats-Unis, vous essayez de confiner le virus de la liberté en érigeant des postes de garde aux frontières du Cyberespace. Il se peut que ceux-ci contiennent la contagion quelque temps, mais ils ne fonctionneront pas dans un monde qui sera bientôt couvert de médias numériques.

Vos industries de plus en plus obsolètes se perpétueraient en proposant des lois, en Amérique et ailleurs, qui prétendent décider de la parole elle-même dans le monde entier… Ces lois déclareraient que les idées sont un produit industriel comme un autre, pas plus noble que de la fonte brute… Dans notre monde, quoi que l’esprit humain crée peut être reproduit et distribué à l’infini pour un coût nul. L’acheminement global de la pensée n’a plus besoin de vos usines.

Ces mesures de plus en plus hostiles et coloniales nous placent dans la même situation que ces amoureux de la liberté et de l’autodétermination qui durent rejeter les autorités de pouvoirs éloignés et mal informés. Nous devons déclarer nos personnalités virtuelles exemptes de votre souveraineté, même lorsque nous continuons à accepter votre loi pour ce qui est de notre corps. Nous nous répandrons à travers la planète de façon à ce que personne puisse stopper nos pensées.

Nous créerons une civilisation de l’esprit dans le Cyberespace. Puisse-t-elle être plus humaine et plus juste que le monde issu de vos gouvernements.

Davos, Suisse
8 février 1996

Menaces sur la culture libre en Europe

Voici un article en CC BY tiré du blog de Christophe Masutti.

Le 15 mai 2017, l’Electronic Frontier Foundation, célèbre ONG œuvrant pour la libertés des droits sur Internet, a publié une tribune inquiétante sur les menaces que font peser sur la culture libre (les licences libres) certains amendements au projet de Directive Européenne sur le Marché Unique Numérique.

La proposition de directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique fait l’objet de nombreuses critiques et certaines sont indiscutables comme celle de Ronan Hardouin qui met en lumière les menaces réelles sur la liberté d’expression.

Les amendements en question dans le texte de l’EFF, et qui nétaient alors pas encore rendus publics, sont portés par la CULT, la Commission de la culture et de l’éducation du Parlement Européen. Ils ont ont été revus en septembre 2017, à l’occasion de la publication officielle de l’avis, sans pour autant désamorcer leurs caractères dangereux, et j’ajoute, sous l’article de l’EFF dont je propose la traduction, un focus sur l’amendement à l’article 14.

Voici le texte de l’EFF, publié le 15 mai 2017 sous le titre « Secret New European Copyright Proposal Spells Disaster for Free Culture », par Jeremy Malcolm, (sous licence CC-By).

Une nouvelle proposition secrète sur le droit d’auteur en Europe : un désastre pour la culture libre

L’EFF a pris connaissance d’une nouvelle proposition de loi européenne qui vise les services de streaming en ligne, mais qui portera un coup sérieux aux créateurs et à leurs fans. La proposition, qui interdirait pour de bon aux services de streaming d’héberger des œuvres sous licence libre, pourrait mettre fin à des services comme Dogmazic, qui offre l’accès à de la musique gratuite en ligne, et dresser de nouveaux obstacles à l’offre d’œuvres sous licence libre sur d’autres plateformes.

Tout cela fait partie de la nouvelle directive européenne sur le Marché Unique Numérique(EU), qui fait actuellement l’objet d’un accord entre les trois institutions européennes (la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne) qui devront se mettre d’accord sur son texte final. Dans ce processus, des propositions d’amendement au projet initial de la Commission sont présentées par plusieurs commissions du Parlement européen. Nous avons déjà sonné l’alarme à propos d’autres aspects de cette directive, y compris la taxe abusive sur les liens et les projets de filtrage des téléversements, qui font l’objet de négociations en cours.

Mais cette dernière proposition d’amendement, qui provient de la gauche, serait ajoutée à une autre section de la Directive, qui propose de garantir aux auteurs une rémunération équitable pour l’utilisation de leurs œuvres, un objectif que l’EFF soutient par ailleurs. La commission parlementaire qui dirige les négociations est la commission des affaires juridiques (JURI), mais d’autres commissions préparent des avis sur le projet et peuvent également proposer leurs propres amendements. Cette proposition est émise par la Commission de la Culture et de l’Éducation (CULT). Bien que le texte de la proposition ne soit pas disponible en ligne, étant donné qu’il est en cours d’examen par le rapporteur et les rapporteurs fantômes du CULT à huis clos, l’EFF en a obtenu un exemplaire, où l’on trouve :

Les États membres veillent à ce que, lorsque les auteurs et les artistes interprètes ou exécutants transfèrent ou cèdent le droit de mettre à la disposition du public leurs œuvres ou d’autres objets pour des services en ligne à la demande, ils conservent le droit d’obtenir une rémunération équitable découlant de l’exploitation directe de leurs œuvres présentes dans le catalogue de ces services.

Le droit d’un auteur ou d’un interprète d’obtenir une rémunération équitable pour la mise à disposition de son œuvre telle que décrit au paragraphe 1 ne peut être renoncé.

En bref, à l’endroit des œuvres protégées par le droit d’auteur mises à disposition sur les services de diffusion en continu en ligne, cela revient à créer une taxe payable aux sociétés de gestion collective qui gèrent les droits au nom des auteurs et des artistes interprètes ou exécutants (bien que la taxe elle-même soit distincte des droits patrimoniaux du titulaire du droit d’auteur). La taxe ne peut pas être exonérée par les auteurs ou les interprètes eux-mêmes, ce qui signifie que même s’ils veulent rendre leurs œuvres disponibles en ligne gratuitement, la loi leur lierait les mains et l’interdirait. Le site de diffusion serait toujours tenu de mettre de l’argent de côté pour « une juste rémunération » des auteurs et des interprètes, qu’ils le veuillent ou non.

La proposition semble s’inspirer d’un amendement similaire qui a été présenté au Chili l’année dernière et qui a malheureusement été adopté peu après que nous en ayons parlé, sans débat de fond. Il n’est pas rare que des mesures comme celle-là apparaissent en Europe ou en Amérique après qu’un petit pays les ait adoptées. L’agenda de l’industrie du disque en matière de propriété intellectuelle est un agenda mondial, et il est souvent opportun qu’elle établisse un précédent ailleurs dans le monde, là où la résistance à ses propositions pourrait être plus faible, avant de le faire passer dans des économies plus vastes.

Cet amendement éliminerait l’un des rares avantages dont jouissent les petits artistes indépendants pour promouvoir leur travail en ligne : la possibilité de le rendre disponible gratuitement. Pour certains de ces artistes, la mise à disposition gratuite en ligne de leurs œuvres constitue une base de fans pour soutenir les futurs contrats de licence, les tournées de concerts et les ventes de marchandises. D’autres peuvent publier une partie ou la totalité de leur travail gratuitement pour des raisons non économiques, par exemple pour communiquer un message, ou simplement pour l’amour de leur art. Certes, tous les artistes ne le font pas. Mais la loi telle qu’elle existe actuellement leur offre au moins un choix. Soit ils peuvent concéder des licences pour diffuser leurs travaux sur des plateformes de streaming pour de l’argent, soit ils peuvent les mettre gratuitement à la disposition de ces plateformes. Mais si cet amendement est adopté, ce choix leur sera retiré.

Les perdants de cette proposition sont au nombre de quatre. Les plus grands perdants sont peut-être les créateurs eux-mêmes, qui devront affronter de nouveaux obstacles entre leur art et leurs fans et collaborateurs. Les services de streaming seront également perdants, car ils devront faire face à des dépenses plus élevées et ne pourront plus fonctionner de manière non commerciale, même s’ils ne diffusent que du contenu sous licence libre. Les fans, bien sûr, en pâtiront en raison de la réduction de la disponibilité légale de musique et de vidéo gratuites en ligne. Et même l’industrie du droit d’auteur en sera affectée, car l’augmentation des coûts des services légaux de streaming peut inciter les créateurs et les fans à revenir au partage de fichiers en peer to peer, où les œuvres portant atteinte au droit d’auteur sont également échangées.

Dans la mesure où cette proposition bénéficie du soutien d’une majorité des groupes politiques européens au sein du CULT, si rien ne change, il est fort probable qu’elle soit adoptée au moins par cette commission. La prochaine réunion des rapporteurs aura lieu le mardi 16 mai, nous n’avons pas de temps à perdre pour tirer la sonnette d’alarme quant au caractère déplorable et destructeur de cet amendement. Une liste des membres du CULT qui étudient la proposition peut être trouvée ici, avec les coordonnées des contacts par courriel et médias sociaux.

Les partisans européens de l’EFF sont instamment invités à transmettre à leurs représentants un message simple: s’opposer à toute modification de la directive sur le marché unique numérique qui créerait un nouveau droit inaliénable à une rémunération équitable sur les plates-formes de diffusion en ligne. L’avenir de la culture libre en Europe en dépend.


Notes

Attention : l’avis en question a été proposé le 4 septembre 2017 (PE 595.591v03-00), incluant de substantives modifications.

On trouve désormais dans cet avis un amendement à l’article 14bis :

Droit à une juste rémunération pour les auteurs, interprètes et exécutants auquel il ne peut être renoncé

  1. Les États membres veillent à ce que lorsque les auteurs, interprètes et exécutants transfèrent ou cèdent le droit de mettre à la disposition du public leurs œuvres ou autres objets pour leur utilisation par des services de la société de l’information mettant à disposition des œuvres ou autres objets par le biais d’un catalogue sous licence, ces auteurs, interprètes et exécutants conservent le droit d’obtenir une rémunération équitable pour cette utilisation.
  2. Les États membres interdisent la renonciation au droit des auteurs, interprètes et exécutants à une rémunération équitable pour la mise à disposition de leurs œuvres comme décrit au paragraphe1. Le paragraphe 1 ne s’applique pas lorsqu’un auteur, interprète ou exécutant autorise le libre exercice d’un droit non exclusif, à tout utilisateur, pour l’utilisation de son œuvre.
  3. La gestion du droit à une juste rémunération pour la mise à disposition des œuvres d’un auteur, interprète ou exécutant est confiée à la société de gestion collective compétente. […]

Au paragraphe 2 on peut se demander ce que signifie, pour un auteur, que d’accorder l’autorisation du « libre exercice d’un droit non exclusif » pour l’utilisation de son œuvre. En effet l’expression « licence libre » n’apparaît aucunement et ce n’est pas parce que le mot « libre » est mentionné qu’il s’agit pour autant d’une référence à la culture libre.

Rappelons qu’une licence peut être exclusive (le titulaire accorde un droit à une seule personne) ou non exclusive (le titulaire accorde un droit à plusieurs personnes). Mais renoncer à l’exclusivité des droits ne signifie pas pour autant qu’on puisse placer une œuvre sous une licence libre qui, par exemple, suppose que l’œuvre puisse être reproduite, modifiée et diffusée tout en respectant la paternité de l’œuvre mais sans obligation de contrepartie financière, même si une utilisation commerciale d’une œuvre libre est tout à fait fondée. En d’autres termes, le choix d’une diffusion commerciale ou non est de ce fait absolument refusé par cet amendement, comme s’il n’y avait pas d’autre alternative que celle qui consiste à non seulement diffuser de manière commerciale mais aussi, en plus, de devoir conférer à une société de gestion collective la gestion des droits « commerciaux » de l’œuvre. Clairement cet amendement est une manière, pour les sociétés de gestion collective, de « récupérer » le marché de la culture libre qui a l’outrecuidance (malheureux !) de produire des œuvres et les diffuser sans que ces sociétés puissent se faire du blé sur leur dos (déjà en 2010…).

Ainsi, malgré sa révision, l’amendement tue dans l’œuf toute tentative de diffusion d’œuvre sous licence libre :

  • si la diffusion sous licence libre est commerciale, elle doit s’acquitter d’une taxe à la société de gestion collective (mais alors que faire des œuvres dérivée, modifiées, comme le permettent les licences libres, et qui provoquent de ce fait un problème d’identification de l’œuvre et aussi de l’auteur : qui est réputé auteur ? l’auteur originel ? les groupe d’auteurs incluant l’auteur originel et les modificateurs ? etc.),
  • si la diffusion sous licence libre est non-commerciale… elle ne peut plus l’être, vu qu’il faut bien trouver de l’argent pour payer la société de gestion collective,
  • il faut inventer des solutions pour maîtriser la circulation des œuvres de l’esprit de manière à ce qu’elles entrent dans modèle économique imposé, ce qui revient donc, par effet de bord assez immédiat, à aliéner la liberté d’expression.

Culture libre : artistes, nous aurons besoin de vous…

Partageons ici une réflexion de Neil Jomunsi (licence CC-By-3.0).

Il y a de l’eau dans le gaz entre la création artistique et internet : chasse au piratage, fermeture des forums, projets de durcissement du droit d’auteur en France comme à Bruxelles… Avec l’indéfectible soutien de la politique, l’industrie culturelle regagne peu à peu le terrain qu’elle avait cédé et entend bien l’étendre encore, menaçant chaque jour davantage l’idée même d’une culture librement partagée.

La question dépasse largement le cadre du piratage : ce sont deux projets de société, radicalement opposés, qui s’affrontent sur le terrain de la création, d’internet et des libertés individuelles. D’un côté les industries culturelles – aidées par l’écrasante majorité du personnel politique qui n’entend que la sauvegarde d’intérêts économiques pourtant de plus en plus concentrés – qui se cachent derrière la protection des artistes pour satisfaire leur soif de contrôle des flux et verrouiller leurs sources de revenus. De l’autre quelques imbéciles, des fous, des utopistes dont je m’honore de faire partie. Ces personnes imaginent un monde où la culture et le savoir circuleraient librement au bénéfice du plus grand nombre, parce qu’elles les croient vecteurs d’élévation et d’émancipation. L’un de ces projets verrouille. L’autre ouvre les portes en grand.

Mais qu’on ne s’y trompe pas : aujourd’hui et sans doute encore demain, c’est l’industrie qui gagne. Car nous ne vivons pas dans un blockbuster hollywoodien où quelques résistants parviennent à vaincre un adversaire en surnombre. Dans notre version du film, ceux qui résistent à ces immenses machines à fric sont moqués et marginalisés. Pire, ils sont accusés de faire du tort à la création tout entière, de promouvoir des idées dangereuses qui mettraient en péril la rémunération des créateurs et la pérennité des structures qui se nourrissent de leur travail. Ces mêmes entreprises – celles qui oublient pourtant toujours de payer les artistes à l’heure, quand il ne s’agit pas de les payer tout court, qui divisent par deux, par trois les montants des rémunérations, qui jouent sur la quantité, quitte à noyer le marché et détruire l’attention du public – voudraient que nous les croyions quand elles disent agir au nom des artistes. Et elles ont raison de le vouloir. Parce que ça fonctionne. Chez les artistes, le syndrome de Stockholm est total. La dichotomie est tellement flagrante que plus personne n’ose la soulever.

Quand le monde s’écroule on se tourne vers les idoles, qu’il s’agisse de la propriété intellectuelle, de la promesse folle d’être celui ou celle qui va réussir, de la lutte contre la barbarie ou le terrorisme. L’immeuble est en feu, pourtant au dernier étage la fumée et la chaleur sont encore supportables. Jusqu’ici tout va bien. Peu importe que nous soyons de plus en plus nombreux à créer, à partager nos créations, et que les places de professionnels soient de plus en plus comptées et précaires : nous nous accrochons à un rêve. Mieux, nous nous accrochons à une histoire. C’est une belle histoire, dont le narrateur est une industrie qu’on pensait affaiblie mais qui reprend du poil de la bête. Ce narrateur est affamé, sa faim est insatiable : il n’arrêtera de manger que quand il n’y aura plus rien sur l’assiette. Dans cette histoire, les artistes servent les plats. Ils les apportent à toute vitesse, de plus en plus vite, ils s’épuisent à la tâche et ignorent fatigue et lassitude. Parce qu’ils sont encore faiblement rémunérés, ils se disent que « ça pourrait être pire », et que « quelqu’un pourrait prendre leur place », et puis il faut bien payer les factures. Quand arrêtera-t-on de se cacher derrière notre petit doigt ? Car le problème ne se cantonne pas à la création : c’est un combat que nous partageons avec tous les précaires. À vouloir sauver nos propres coquilles de noix, nous en oublions de construire l’arche dont nous aurions besoin.

Contre le storytelling de l’industrie, il faut agir. Trouver d’autres vecteurs de rémunération, par exemple, en échange d’une plus libre circulation des créations plus conforme aux usages de nos concitoyens. Cesser de rêver au bestseller et au blockbuster pour créer local, c’est-à-dire à l’échelle humaine et non industrielle. Donner leur chance à des productions de moindre ampleur, plus modestes car plus éthiques, et nous désengager de cette insensibilité croissante qui nous oblige à consommer toujours plus et plus fort. En promouvoir le partage, parce que si on veut être cohérent, on ne verrouille pas derrière des barrières un bien commun profitable à tous. Il y a tant à faire, et si peu de bras volontaires.

Parce que l’industrie et la politique ne céderont plus rien, quitte à empiéter sur nos vies privées et nos droits de citoyens, nous avons le devoir, d’une part, de nous battre, et de l’autre, de proposer des alternatives qui mettent en œuvre dès maintenant ce monde que nous appelons de nos vœux. Convaincre les artistes de s’emparer de ces questions est notre seule chance : les intéresser aux enjeux des Creative Commons en est un exemple très concret. Les aider à comprendre, puis à s’émanciper.

Nous n’avons jamais été si proches de perdre la guerre. Pourtant, je crois qu’une issue heureuse et lumineuse est encore possible. Vous êtes la solution – vous et vous seuls. Pour faire gagner ce que certains appellent une utopie, nous avons besoin de vous. Vous ne serez pas seuls : vous nous trouverez, mes amis et moi, en première ligne sur le champ de bataille.

Nous y rencontrerons-nous ?

Photo d’illustration :
Alejandro Alvarez, via Unsplash

Éditorial de juin 2017 de linuxmao.org

Éditos
Après un court épisode caniculaire, voici le temps des orages. Vite, on remet en place les batteries des portables, par sécurité, et on patiente un peu pour reprendre l’enregistrement en cours, au micro. Le premier éclat du tonnerre a affolé la capsule hyper-sensible, qui a pulvérisé les vu-mètres du pré-ampli à la première détonation. Et le casque, et l’oreille… aïe ! Le mieux serait encore de tout éteindre mais on a peaufiné tous les réglages, positionné au millimètre le micro, bricolé des pièges à son, créé la piste dans ardour armé sur « record ». Maintenant, on bout d’impatience de graver la prise définitive. Soyons raisonnables. Allons plutôt profiter du son et lumière à la fenêtre. Qui sait, peut-être une future source d’inspiration ?

Quoi de neuf ?

Voici l’éditorial mensuel de linuxmao, concocté par 3 membres. Comme d’habitude, nous faisons ici le tour de ce qui s’est passé ce dernier mois en mettant en avant les informations nous étant apparues comme les plus pertinentes. Deux d’entre eux se sont rendus à la LAC2017, la « conférence audio linux », et un article devrait paraître dans les jours qui viennent.

Depuis la parution du dernier éditorial, nous ont rejoint quelques nouveaux impatients : Kodliber, Amylicae, no-structure, akatus, mimik, DiegoNor, Thibo, GIL71, Kehevin, WitoO, LukeDairecourt, Noe69610, Dav69, martin_wr, quands, Gredin, Maxicore, Tofy, theRealPok, prod1983, FREMO, laffcoop, et DANY73.

Bienvenue à vous toutes et tous !

Musique sur linuxmao

La joute numéro 11 – Rock dans l’ère mythique se termine. Toutes les copies ont été rendue, et vous pouvez encore aller voter/commenter les œuvres Image pendant quelques jours.

Plusieurs morceaux ont été proposés par des membres du site en dehors de la joute #11 :

Pour consulter la musique proposée par les membres de linuxmao, rendez-vous dans la section de forum : 2 – Vos créations.

Musique libre en dehors de linuxmao

farvardin a publié un morceau composé avec LMMS et Dexed, pour l’écouter : cliquez ici Image .

La radio Prun’ continue son émission Musica Libre Image , avec des musiques sous licences libres, tous les 2èmes mardi de chaque mois. Les podcasts des émissions sont disponibles sur le site de Prun’.

137 nouveaux morceaux ont été déposé chez Dogmazic depuis la rédaction du dernier éditorial de linuxmao. Vous pouvez les écouter sur cette liste de lecture Image spécialement créée pour la publication de cet édito.

Nouvelles du monde

La société française Arturia, qui a annoncé (en 2015) une carte son USB compatible Windows, MacOS, Androïd et surtout GNU/Linux semble très proche de toucher au but, les premiers modèles ayant été envoyés aux distributeurs. Ces cartes son devraient donc arriver très prochainement dans vos crèmeries favorites.
À noter qu’elles sont Class-Compliant, ne nécessitant pas de logiciel pilote (sauf sous windowsmrgreen ) et qu’à ce jour, elles ont été testés sous Linux avec Ubuntu Studio et un noyau basse latence et que tout semble fonctionnel.
Le logiciel de contrôle de la carte est en développement (final) pour Linux, et devrait être rapidement disponible d’après Arturia.

Nouveautés sur LinuxMao

Le nombre de visiteurs uniques du mois de Mai 2017 est toujours au top avec 33.450.

D’autre part, nous avons eu 23 nouvelles inscriptions depuis la rédaction du dernier éditorial du site c’est à dire en 34 jours.

Nouvelles pages de documentation wiki :

ycollet nous partage une comparaison de rendu de fichiers SF2 en vidéo plutôt intéressante.

sub26nico est devenu admin-accueil.

La gestion des barres d’édition des différentes parties du site a été revue pour davantage de cohérence. Voir ce fil de discussion pour des informations supplémentaires.

Coté logiciel sur LinuxMAO

Pour voir ce qui se passe du côté du développement de ce qui touche à l’audio sous linux, rendez-vous dans la section de forum :  »7 – Développer/Traduire/Documenter/Annoncer une application‘.

Côté logiciel en dehors de LinuxMao

Depuis la publication du dernier éditorial, sub26nico, Nolwen, et olinuxx ont relevé les mises-à-jour suivantes :

  • pour les mois précédents (mais que nous n’avions pas vu jusque là) :
Tout utilisateur peut aider à la remontée des informations concernant les nouvelles versions en lisant le paragraphe Mettre à jour une version d’un logiciel. Allez, viens nous aider ici !

Post scriptum

Merci à allany, olinuxx et sub26nico pour l’écriture de cet édito, et on se retrouve le mois prochain pour une revue de l’actualité du mois écoulé !

Note : le billet originel se trouve ici.

Appel à don ! RMLL 2017 !

Que sont les RMLL 2017 ?

17ème édition des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre 2017

RMLL 2017 Rencontres Mondiales du Logiciel Libre 2017 from MANGIN on Vimeo.

Présentation du projet

Les Rencontres mondiales du logiciel libre (RMLL) se déroulent chaque année, depuis 2000, au début du mois de juillet.

Les  conférences, ateliers et le village associatif rassembleront près de 700  festivaliers chaque jour et nous avons pour objectif de dépasser les  5000 visiteurs sur la semaine.

Ces rencontres rassembleront les plus  grands spécialistes du mouvement du logiciel libre à travers le monde et  permettront de débattre des grands enjeux de demain comme les logiciels  libres dans l’éducation ou les collectivités, ainsi que leur place dans  le monde hyper-connecté qui s’ouvre à nous.

D’accès  totalement libre, ouverte à tous les publics, dans le  prolongement de   la démarche scientifique et de partage des connaissances, cette   manifestation est aujourd’hui devenue l’un des  moments forts de  l’année  dans le domaine du Logiciel Libre.

Événement d’ampleur internationale, des conférenciers viennent de l’autre bout du monde présenter leurs projets et discuter de leurs évolutions avec un public attentif et nombreux.
Les conférences et les thèmes de cette édition seront orientés autour du fil rouge « LIBRE ET CHANGE ».  Ce fil rouge est à la fois un jeu de mots sur le ‘libre échange’  (économique) et une interrogation des concepts de liberté et de  changement.
Au delà du logiciel, d’autres domaines seront aussi représentés comme les matériels libres (free hardware) et la création artistique sous licences libres (graphisme, musique, cinéma…).
Plus d’information sur le site https://2017.rmll.info

A quoi servira l’argent collecté ?

Le budget de cette édition étant conséquent (notamment dû au coût de la sécurisation des lieux)  et malgré le soutien de collectivités, nous faisons appel aux dons pour réussir cet événement et pour que celui-ci reste accessible au plus grand nombre.

Avec l’argent collecté nous mettrons tout en œuvre pour :

  • Participer au financement de la venue de conférenciers du bout du monde
  • Ajouter des sous-titres (anglais et français) aux conférences enregistrées pendant l’événement
  • Traduire les conférences importantes en langue des signes
  • Participer au financement des soirées du libre (cachet des artistes, location matériels,…)

Notre équipe

Cette édition est organisé par l’association ALOLISE qui est l’association pour la promotion des logiciels libres de la région stéphanoise et est soutenue dans cette organisation par d’autres associations de la communauté du libre.

Éditorial de mai 2017 de linuxmao.org

Éditos

En mai, fais ce qu’il te plaît !

Cet éditorial pourrait vous sembler plus court que les précédents, et c’est logique car il porte sur 2 semaines alors que d’habitude, c’est 1 mois. La raison est que nous souhaitons publier l’éditorial dans les premiers jours de chaque mois alors que les 2 derniers éditoriaux ont été publié aux alentours du 15. Le « retard » est donc rattrapé avec cet édito !

Quoi de neuf ?

Un sujet était passé dans les forums, ici, qui interrogeait sur la place faite au logiciel libre dans les programmes des candidats à la présidence. Ceci avait donné lieu à une rapide synthèse qui semble conclure que, dans les programmes des deux finalistes, le sujet n’est pas évoqué.

Dans ces mêmes forums, ces derniers mois, de nombreuses questions sont postées concernant des configurations travaillant en MIDI, gérant des périphériques connectés et des greffons de synthèse sonore voire un séquenceur pour batterie, tout ceci au sein d’une unique session ardour.
Il y a peu, le même projet aurait nécessité les lancements séparés de 4 ou 5 applications différentes et la gestion de leurs inter-connexions.
Si l’on ajoute à ces facilités des outils tels que ceux de KXStudio : cadence ou catia par exemple, je m’interroge sur la persistance de ce que nous nommions « modularité », qui caractérisait la pratique de la MAO sous linux, il y a moins de dix ans.
La tendance semble donc être à l’intégration et les distributions « clefs en main », souvent opérationnelles dès le premier démarrage, est une autre illustration de cette évolution.
Il demeure néanmoins, parmi nous, des fous de la milliseconde capables de se compiler un noyau sur mesure, de mettre de l’ordre dans leurs interruptions-système et de savoir précisément quelle incidence aura, sur leurs benchmarks, le nombre des périodes qu’ils affecteront à un échantillon.

Et ce dynamique microcosme pousse un jour ou l’autre la porte de la maison linuxmao, du zicos le plus impatient au geek le plus exigeant, sans se soucier d’encouragements officiels ou de directives administratives.
Alors en mai, comme le suggère le dicton, fais ce qu’il te plaît, pourvu que ce soit libre, rythmé, mélodique et sonore !

Depuis la parution du dernier éditorial, nous ont ainsi rejoint : Kausal/Koson, gambero, jbm, MOSY, mojokeeoper, et arcencia2a. Bienvenue à vous toutes et tous !

Musique sur linuxmao

Des compositions ayant été réalisées et présentées sur linuxmao.org depuis le dernier éditorial :

La joute n°11 vient de se terminer mais vous pourrez bientôt participer aux votes en notant et surtout en commentant les morceaux. À suivre sur ce fil où vous pouvez d’ores et déjà écouter les ouvrages réalisés par les membres de linuxmao.org : yruama, olof, r1, eazymaogeek, tenryu, zebassprophet, bluedid29, sub26nico et Samuel.

Pour consulter la musique proposée par les membres de linuxmao, rendez-vous dans la section de forum :  »2 – Vos créations‘.

Musique libre en dehors de linuxmao

87 nouveaux morceaux ont été déposé chez Dogmazic depuis la rédaction du dernier éditorial de linuxmao. Vous pouvez les écouter sur cette liste de lecture Image spécialement créée pour la publication de cet édito.

Nouvelles du monde

Comme chacun le sait, nous sommes en pleine élection présidentielle, et la place des logiciels libres dans les programmes a été discutée dans ce fil de forum.

La Linux Audio Conférence a lieu ce mois ci, du 18 au 21 mai, pour la première fois en France à l’Université Jean MONNET à St Étienne (42).
Pour prendre connaissance du programme c’est par ici Image . Pensez à vous inscrire si vous souhaitez y assister.

Nouveautés sur LinuxMao

Le nombre de visiteurs uniques du mois d’Avril 2017 se maintient dans les plus haut historiques avec 32.598. D’autre part, nous avons eu 6 nouvelles inscriptions depuis la rédaction du dernier éditorial du site c’est à dire en 13 jours.

Nouvelles pages dans la partie « portail des logiciels » de la documentation wiki : Amplitube et Reaper

Coté logiciel sur LinuxMAO

Pour voir ce qui se passe du côté du développement de ce qui touche à l’audio sous linux, rendez-vous dans la section de forum :  »7 – Développer/Traduire/Documenter/Annoncer une application‘.

Côté logiciel en dehors de LinuxMao

Depuis la publication du dernier éditorial, olinuxx, Nolwen, et sub26nico ont relevé les mises-à-jour suivantes :

  • pour ce mois-ci :
  • pour les mois précédents (mais que nous n’avions pas vu jusque là) :
    • qloud en version 1.2 en septembre 2016
    • polyphone en version 1.8 en novembre 2016

Nous avons également relevé des informations concernant lkjb-plugins Image , un éditeur de greffons pour Windows et Mac, qui vient de passer le code de ses greffons sous JUCE et sous licence libre GNU GPL v2, les sources sont disponibles ici Image . Le portage sous GNU/Linux est désormais possible pour ces greffons pour tout développeur motivé smile.

Tout utilisateur peut aider à la remontée des informations concernant les nouvelles versions en lisant le paragraphe Mettre à jour une version d’un logiciel. Allez, viens nous aider ici !

Post scriptum

Merci à olinuxx, sub26nico et allany pour l’écriture de cet édito, et on se retrouve le mois prochain pour une revue de l’actualité du mois écoulé !

Note : le billet originel se trouve ici.

Musique Libre à l’ENS Cachan

Le 12 mars, l’association a présenté la culture libre à l’ENS Cachan.

ENS Cachan

Install party à l’ENS Cachan

Chaque année, le Cr@ns organise l’install-party de l’ ENS Cachan. C’est l’occasion de passer à GNU/LINUX en douceur ! Cette année, notre install-party a lieu le 12 mars 2016. Le programme des conférences est disponible !

Nous vous proposons d’installer GNU Linux sur les ordinateurs (ils cohabitent avec d’autres systèmes d’exploitation sans difficultés). De plus durant toute la journée, les curieux et les indécis sont invités à venir discuter avec la communauté des logiciels libres. Les « linuxiens » présents se feront un plaisir de répondre aux questions et aider les débutants dans leurs premiers pas.

 

19 mai Dossiers de l’Écran : Musique Libre

Rencontre avec Alain IMBAUD aka Aisyk, président de l’Association Musique Libre ! (Soirée en deux parties)

LE MARDI 19 MAI à 19h30 dans l’Espace ALTNET

1ère partie: projection d’une conférence de Lawrence Lessig.
Nous découvrirons son plaidoyer pour la résurrection de notre culture de la créativité.

Lawrence Lessig est un juriste américain de notoriété internationale et professeur de droit à l’Université Harvard où il a fondé le Center for Internet and Society. Il est également fondateur et président du conseil d’administration de l’organisation Creative Commons. Il est l’une des voix les plus écoutées dans les débats sur les questions du droit d’auteur et un défenseur réputé de la liberté de création et d’expression sur Internet.

2ème partie: Dogmazic, le retour !
Après 2 ans et demi de blackout, le site Dogmazic revient en ligne.
Dogmazic contient environ 50 000 titres sous licence libre ou de libre diffusion, émanant de presque 5000 groupes.

Nous présenterons ce nouveau site et parlerons de la musique libre en général. L’association a eu 10 ans l’année dernière, et cet anniversaire a été l’occasion de mettre en lumière nos actions et les avancées pour la musique libre.

Entrée libre, adhésion libre à prix libre. Vous êtes bienvenus!

Espace ALTNET

7, place Louis Chazette, Lyon 69001

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