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Dogmazic V4 : un point sur le retour en ligne de l’archive

Bonjour à tous et à toutes,

Nombreuses sont les personnes qui attendent encore la remise en ligne de l’archive Dogmazic.net, depuis son passage hors-ligne fin 2012. Elle contient environ 50 000 titres sous licence libre ou de libre diffusion, émanant de presque 5000 groupes. Notre association Musique Libre, qui l’édite, se veut non commerciale et a toujours refusé toute publicité sur le site, se finançant exclusivement par le biais des dons des auditeurs et des musiciens, et par les adhésions annuelles (10 euros).

2010-2012, le début des problèmes

Les premiers soucis avec l’archive ont commencé à apparaître car l’association ne comptait plus aucun bénévole administrateur pour maintenir l’architecture du site, qui était très complexe, répartie sur plusieurs serveurs (et donc coûteuse), et reposant sur des technologies obsolètes, en particulier le gestionnaire de portail que nous utilisions, qui comportait de si nombreuses failles de sécurité que ses développeur ont abandonné son suivi et en ont créé une nouvelle version en partant de zéro, sans possibilité de migration.

De toute manière, celui-ci ne disposait pas d’une architecture de module, et pour en faire un gestionnaire de portail de musique, les bénévoles de l’époque avaient abondamment modifié son code directement, sans documenter leurs actions, rendant toute mise à jour impossible.

Malheureusement ces bénévoles ont fini par partir vers d’autres aventures, et pendant plusieurs années le site est resté à l’abandon au niveau de la maintenance technique, ce qui a conduit à de nombreuse pannes :

  • À partir de 2010, le programme qui s’occupait de parcourir à intervalles réguliers les nouveaux morceaux inscrits pour en remplir les « tags » (meta-données incluses dans les fichiers audio) et transcoder dans les deux formats que nous utilisions, ogg et mp3, est tombé en panne. Cela a eu comme conséquence que la plupart des morceaux n’étaient plus disponible qu’au format mp3 (format majoritairement utilisé par les musiciens utilisateurs du site), mais aussi que si ceux-ci n’avaient pas pris la peine de remplir eux mêmes les tags de leur fichiers, les auditeurs téléchargeant le morceau le trouvaient dans leur bibliothèque classé sous « Artiste inconnu », sans le titre, sans les indications de licence etc .
  • À partir de 2011, l’architecture complexe du site a connu de nombreuses pannes, que nous corrigions au coup par coup, mais qui ont entraîné de nombreuses indisponibilités des morceaux, certaines ayant durées plusieurs mois.
  • En 2011 toujours, un pirate a utilisé les failles de sécurité de notre gestionnaire de portail, bien connues et documentées dans les bases de données spécialisées, pour injecter des publicités sur le site. Lister ces failles et modifier le code pour les combler a été possible, mais cela a pris plusieurs mois, durant lesquels nous passions notre temps à supprimer le code malicieux injecté pour quelques semaines, jusqu’à ce que le pirate s’en rende compte et l’injecte à nouveau.
  • Enfin, fin 2012, une panne généralisée a à nouveau rendu l’archive indisponible. Cela faisait deux ans que nous faisions du traitement « symptomatique » au cas par cas, ce qui s’était avéré terriblement chronophage et avait conduit certains d’entre nous a quitter l’équipe faute de temps. Il apparaissait alors comme évident que nous ne pouvions plus continuer ainsi, et il a fallu prendre la dure décision de ne pas tenter une énième réparation de fortune, mais de passer l’archive hors ligne, avec dans l’idée de tout reprendre de zéro et de mettre en place un nouveau site, plus moderne, plus pérenne.

2013-2014, le développement de Dogmazic V3

Dès lors, un de nos bénévoles s’est libéré pour travailler à plein temps sur le développement d’une nouvelle version de Dogmazic.

En parallèle, l’équipe du bureau a fait un énorme travail de rationalisation de l’infrastructure, qui était répartie sur de nombreux serveurs et donc très coûteuse. Nous avons changé d’hébergeur à plusieurs reprises, jusqu’à trouver un hébergement associatif suffisamment fiable pour propulser blog et forum. Le forum a été migré vers le CMS Vanilla, plus moderne que l’ancien PHPbb. Bien entendu tous les comptes utilisateurs ont été préservés et l’immense masse de messages, qui fournissent un fond documentaire exclusif sur les enjeux et les interrogations des acteurs de la musique sous licences libres et ouvertes a été conservé.

Le développement de Dogmazic V3 avançait bien, et nous pensions initialement pouvoir rouvrir le site un peu avant la mi-2013. Cependant, une fois que nous avons tenté de le mettre en production, nous nous sommes heurtés à de très nombreux problèmes, pour la plupart très complexes, de configuration coté serveur… Une version de test a été mise en ligne mais elle s’est avérée non fonctionnelle. Après des mois et des mois à batailler pour rendre celle-ci utilisable, notre bénévole chargé du dev, suite à des divergences quant à la ligne suivie par l’asso, a finalement annoncé qu’il quittait le projet.

2014-2015 : Impasse, puis nouvel espoir

Nous étions alors complètement dans l’impasse. Dogmazic V3 était basé sur le langage Python, une compétence plutôt rare dans le monde du bénévolat qui gravite autour de nous. Nous n’avions personne parmi les bénévoles pour reprendre le développement.

Fort heureusement, à la toute fin du printemps 2014, nous avons été contacté par Afterster, développeur principal d’Ampache.

Ampache est un logiciel libre qui a presque une quinzaine d’années. On l’installe sur un serveur web pour pouvoir profiter de sa bibliothèque musicale sur n’importe quel appareil disposant d’un navigateur web.

Il se trouve qu’Afterster, qui travaillait sur la future version 3.8, ajoutait des fonctionnalités pour permettre d’utiliser Ampache comme portail pour site de musique.

En relation constante avec le bureau, il s’est occupé d’ajouter une fonction d’upload des morceaux, de suppression des morceaux uploadés précédemment, une gestion complète des licences libres ou de libre diffusion, le streaming et le téléchargement étant déjà gérés par le logiciel.

Ces améliorations étaient disponible dans la branche « dev » du projet, jusqu’au mois de février 2015 ou elle ont été considérées comme suffisamment testées pour être admise dans la branche « beta », Ampache 3.8.

Dans l’état, Ampache est actuellement au point pour propulser la nouvelle version de Dogmazic, que nous appelons entre nous « Dogmazic V4 ».  Streaming, téléchargement, gestion des licence et suppression possible des morceaux par leur propriétaires sont les « cores features » dont nous avons besoin. Cependant, il reste encore quelques fonctionnalités à implanter pour fournir une expérience utilisateur qui soit du niveau de celle de Dogmazic V2 avant ses pannes :

  • Une gestion des labels
  • Une gestion des annonces concert
  • Une gestion des pages artistes permettant à ceux-ci de présenter leur projet avec un texte libre
  • Des modules en page d’accueil permettant de voir rapidement les nouveaux post du blog et du forum
  • Et bien sûr, un bouton « faire un don/adhérer à l’asso »

Et alors, pourquoi ne voit-on rien venir ?

Il y a encore, hormis ces fonctionnalités à ajouter, deux importants points à gérer, l’import des données depuis la sauvegarde de l’archive V2, et la question de l’hébergement.

Les scripts de migration

Un point capital pour permettre de rendre l’archive à nouveau accessible est le codage des scripts de migrations qui permettront à Ampache de propulser l’archive :

  • Il faut bien entendu importer les utilisateurs depuis l’ancienne base de données, pour que chacun reste propriétaire de ses morceaux et puisse les effacer si tel est le choix fait
  • Ampache se base sur les metadonnées des morceaux pour afficher les titres, noms d’artistes, etc. Comme je le disais précédemment, le robot de Dogmazic V2 qui s’occupait de remplir ces champs si ceux-ci n’avaient pas été pré-remplis par l’artiste étant tombé en panne en 2010, il faudra écrire un script pour remplir ces « tags » en fonction des informations que nous avons dans l’ancienne base de donnée
  • Également, à cause de la panne du robot, mais cette fois ci au niveau du transcodage, nous nous retrouvons avec un panachage de morceaux : certains à la fois en ogg et mp3, d’autres (nombreux) uniquement en mp3, d’autres (une poignée) uniquement en ogg. Il faudra faire un choix de format – Ampache transcode les morceaux à la volée pour un format lisible dans la machine client, il n’est donc pas utile d’en proposer plusieurs – et transcoder les morceaux dans cet unique format, à nouveau à l’aide d’un script
  • Enfin, un point capital, notre sauvegarde des fichiers musicaux est « brute » : quand un fichier était supprimé de Dogmazic, soit que l’auteur ne souhaitant plus qu’il soit publié, soit qu’il ait été supprimé par l’équipe de modération car ne pouvant être placé sous licence libre (contenant des samples sous copyright, reprise d’un groupe sous copyright…), il n’était pas supprimé physiquement des disques dur, mais simplement noté comme ‘invisible’ dans la base de donnée, et ne s’affichait plus sur le site. Il va donc falloir écrire un script qui recherchera dans la base de données ces morceaux supprimés, pour qu’il ne soient pas publiés dans la nouvelle version du site.

Et alors, ça en est où ?

Afterster, en sus du travail formidable qu’il fait déjà avec Ampache, s’est porté volontaire pour s’occuper de cette problématique de scripts de migration. Mais nous sommes toujours à la recherche de bonnes volontés ! Ampache est écrit en PHP, un langage très répandu et maîtrisé par de nombreux développeurs. Si vous voulez nous donner un coup de main, vous pouvez nous rejoindre sur notre salon IRC (#dogmazic sur le réseau Freenode.net) où il y aura quasi tout le temps quelqu’un pour vous répondre. Vous pouvez également, si l’ajout des fonctions supplémentaires dont nous avons besoin pour Ampache vous intéresse, vous rendre sur GitHub où le code source est hébergé, et proposer des « pull request ». Télécharger Ampache 3.8 beta pour tester les fonctions d’upload et de gestion des licences et débusquer d’éventuels bugs peut également être une manière de participer.

La question de l’hébergement

Pour parler un peu technique, notre hébergement actuel pour le blog que vous lisez en ce moment et notre forum est sur ce que l’on appelle une « machine virtuelle », c’est à dire qu’un seul serveur héberge plusieurs de ces machines qui partagent ses ressources. Une telle solution est suffisante pour propulser avec de bon résultat un blog ou un forum ne contenant que des textes et des images, mais l’audio est beaucoup plus lourd à gérer. Il faut garder à l’esprit que lorsque l’archive sera à nouveau en ligne, il faut s’attendre au fait qu’au bout de quelques mois ou années elle retrouve une fréquentation similaire à celle qu’elle connaissait avant sa panne. L’héberger sur notre VM n’est pas une option, cela conduirait à un site beaucoup trop lent pour permettre une expérience utilisateur agréable.

Nous venons donc de louer un « serveur dédié », c’est à dire une machine unique dont toute la puissance sert à propulser le site qu’elle héberge. La configuration du serveur pour qu’il puisse accueillir Ampache est en cours.

Heureusement, ce poste de dépenses est déjà prévu dans le budget de l’asso, qui est de 700 euros par an. L’année dernière nous avons dépensé moins que prévu, et les dons (merci à vous) ont été au rendez-vous début 2015. Le budget de l’année est donc pour ainsi dire presque bouclé, et nous pouvons nous permettre de louer ce dédié qui servira de plate-forme de développement, puis,  à terme, hébergera Dogmazic.net.

En conclusion

Pour finir ce billet, qui est un peu long mais cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas communiqué de manière exhaustive sur les actions entreprises, Dogmazic est plus que jamais à une période charnière de son histoire. Elle deviendra ce que nous tous en ferons. N’hésitez pas à participer, que ce soit en diffusant des infos, en commentant ce billet, en postant sur notre forum (qui est hélas devenu bien désert), en adhérant à l’asso ou en faisant un don, en participant aux développements et au débugguage lié à Ampache… On compte sur vous tous, pour qu’une certaine vision de la musique libre perdure encore longtemps !

Un projet à soutenir

Kimiko ISHISAKA à qui l’on doit d’être la pianiste du Open Goldberg Variations, souhaite par le biais de kickstarter réunir des fonds pour son nouveau projet : jouer des compositions de Chopin sur un piano Pleyel datant de 1832.

Surtout, comme pour tous ses projets, ses enregistrements sont par la suite disponibles en licences Creative Commons, et, suivant le montant des dons, disponibles dans les licences les plus permissives, autorisant, par exemple les remix des oeuvres réinterprétées par la pianiste.

@diffuser – Podcast n°42

42ème podcast de l’ex-blog www.adiffuser.net, avec une petite sélection d’extraits des albums découverts lors du mois de février 2015 ainsi qu’un aperçu des sorties des netlablels de ce même mois.

Attention, les licences diffèrent selon les morceaux ! Vous pouvez trouver les références complètes de chaque titre (netlabel, artiste, album, morceau, licence) dans les commentaires temporels ainsi que dans la liste ci-dessous…

Crédit image :
Untitled, par Elizabeth English, sous licence CC-BY
www.flickr.com/photos/eforelizab…4/in/photostream/

Tracklist :

01-Stranger in the Alps – Pattern Matching – Pattern Matching (CC-BY-NC-ND)
strangerinthealps.bandcamp.com/album/pat…-matching

02-Slow Parade – Big Plans – Big Plans (CC-BY-NC-ND)
slowparademusic.bandcamp.com/album/big-plans

03-domlebo – Bricolages – T’as dit papa (CC-BY-NC-SA)
domlebo.bandcamp.com/album/bricolages

04-In-sista – Bia-kum – Sonidero Cumbiero (CC-BY-NC-ND)
in-sista.bandcamp.com/album/bia-kum

05-Moving Parts – Moving Parts – Subjective (CC-BY-NC-SA)
movingparts.bandcamp.com/album/moving-parts

06-Zebra – Homo Habilis – Ocean (CC-BY-NC-ND)
zebra3.bandcamp.com/album/homo-habilis

07-Munlet – EP4 – Torsion (Parte I) (CC-BY-NC-ND)
munlet.bandcamp.com/album/ep4

08-Norval & Alix – Dark Country Road (CC-BY-NC-SA) (blocSonic – Dark Country Road, by Mr. & Mrs. Smith)
www.blocsonic.com/releases/show/dark-country-road

09-EvilMrSod – Going Down (We’re All) – Going Down (We’re All) (CC-BY-NC-SA)
evilmrsod.bandcamp.com/album/going-down-were-all

10-Ike Turner – Old Rusty Bones – Beer (CC-BY-SA)
guiltslice.bandcamp.com/album/old-rusty-bones

11-Featherfin – Butterfly Girl EP – You Left Me (feat. Richard Holmsen) (CC-BY-NC-ND) (EardumsPop)
www.eardrumspop.com/2015/02/24/epop038-featherfin/

12-Madoka Ogitani – Take a Walk – Wind (CC-BY-NC-ND) (La bèl netlabel)
labelnetlabel.bandcamp.com/album/take-a-walk

13-The View From Bernal Hill – Sensitive Soul (CC-BY-NC)
theviewfrombernalhill.bandcamp.com/track/s…ve-soul

14-The Skellingtons – Jazz Is Dead Digital Two-Side – Don’t You Wanna Dance (CC-BY-NC-ND)
theskellingtons.bandcamp.com/album/jazz…l-two-side

15-Orphean Circus – Echo’s Hammer – Rahmeeyo (CC-BY-NC-ND)
orpheancircus.bandcamp.com/album/echos-hammer

16-2L8 – Dom Juan (Molière – Theatre Works) – Intermedio IV (CC-BY-NC-ND)
2l8toolate.bandcamp.com/album/dom-jua…theatre-works

17-Lÿ & Sersoul – Ciclo [EP] – Tormenta Mental (CC-BY-NC-ND)
lybelunar.bandcamp.com/album/ciclo-ep

18-ANuVoyce – This is Pwoient Music – A Wreck (CC-BY-NC-SA)
pwoientmusic.bandcamp.com/album/this-i…woient-music

19-dustmotes – What We Left Behind – Glass Harp (CC-BY-NC-ND) (Dusted Wax Kingdom)
dustedwax.org/dwk300.html

20-Go Dugong – A Love Explosion – Dreaming about you every night (CC-BY-NC-ND) (Fresh Yo! Label)
freshyolabel.bandcamp.com/album/a-love…osion-fy-032

21-Rachel Thomasin – Microforms – A Memory (CC-BY-NC-ND)
rthomasin.bandcamp.com/album/microforms

22-Azureflux – Bipolar Bear – Bipolar Bear (CC-BY-NC-SA (Enough Records)
enoughrecords.scene.org/release/enrmp367

23-Ohsaurus – -PUng – Stardusted (CC-BY-NC-SA) (Fwonk)
fwonk.bandcamp.com/album/fw158-pung

24-Whispering Souls – Petrichor – Womb (CC-BY-NC-ND) (Silent Flow)
silent.com.md/whispering-souls-petrichor-slnt077/

25-Guilt Slice – Catchy Noise EP – Glances (CC-BY-SA)
guiltslice.bandcamp.com/album/catchy-noise-ep

26-You Are Not Real – You Are Not Real – Hello (CC-BY-SA)
youarenotreal.bandcamp.com/album/you-are-not-real

27-Shin Wada – A Fictional Movie Soundtrack – A Real Loser Is Somebody That’s So Afraid Of Not Winning (CC-BY-NC-SA) (Bump Foot)
www.bumpfoot.net/foot240.html

Le streaming ! L’eldorado promis n’a pas lieu.

Dans cet article du Point, l’ADAMI s’insurge contre les rémunérations du streaming.

Sur un abonnement standard de 9,99 euros par mois, les artistes ne touchent que 0,46 euro alors que 6,54 euros vont aux « intermédiaires ».

infographie streaming
Et une infographie vaut mieux qu’un discours…

Le streaming ! L’eldorado promis (pour les artistes) n’a pas lieu.

Le milieu de la musique est un monde à part. Je crois que je n’ai jamais autant vu d’intermédiaires entre un artiste et son public, et tous, bien évidemment veulent en vivre. Si Mano Solo définissait son métier comme un petit artisan chef de sa PME qui faisait vivre plein de gens autour de lui, et dénonçait à la fois les pratiques des Majors et le téléchargement, force est de constater que les intermédiaires se sont multipliés avec Internet.

Entre les agrégateurs de contenus, les sites de streaming, de vente de morceaux… ce sont tout autant d’intermédiaires en sus des plus anciens à rémunérer, quand ils ne se font pas racheter par des Majors. Le travail d’un petit label se résume parfois à de longues listes de lignes de données à traiter pour savoir quelles stratégies adopter avec les additions des 0,0001 centimes reversés à untel ou à d’autres.

Et aux États Unis on s’interroge toujours sur le poids du streaming…

Mais quand on voit que Taylor Swift, n°1 du top albums 2014 aux Etats-Unis, décide de retirer ses titres de Spotify, on se fait du souci pour la viabilité du modèle économique. Le label de la chanteuse dit qu’elle a gagné environ 500.000 dollars en un an grâce à Spotify aux Etats-Unis.

Sur une plateforme moins puissante, Pandora, Pharrell Williams a gagné 2700 dollars en royalties pour 43 millions de streams de Happy, en trois mois. On peut imaginer les clopinettes que cela représente pour un petit artiste. Grosso modo, il faut environ 1500 streams pour gagner l’équivalent d’une vente d’album.

Portishead avec 34 millions de streams… c’est 2500$ par an

Si aux États Unis le poids du streaming ou « musique en continu » (ici dans un article canadien) est devenu si important qu’il a dépassé les revenus du disque.

Les récents articles sur le streaming sont très démonstratifs. Ce sont des chiffres américains (à la hauteur d’un marché important), imaginez ce que c’est pour les artistes français avec une Sacem qui les ponctionne encore plus au profit d’un système pyramidal !

En France, avec les revenus du streaming, on parle aussi de celui des abonnements…

Mr Mo du Label Jarring Effect :

A propos des 0,46 € perçus par l’artiste, cela ne veut pas dire grand chose, car ce que vous écoutez n’est pas directement rémunéré par votre abonnement. Votre abonnement fait parti d’un pot commun, on additionne les revenus puis on divise par le nombre d’écoutes, donc en fonction de la part de marché. Votre abonnement peut rémunérer Universal tout en écoutant des productions de petits indépendants… Pour un streaming d’avenir, équitable, et rémunérateur, je vous renvois sur 1D touch, dont la nouvelle version arrive dans quelques semaines. Un écosystème original et innovant. Une présentation d’une autre répartition : le modèle centré sur la consommation par utilisateur, qui consiste à répartir le montant généré par l’abonnement d’un utilisateur en fonction de son nombre d’écoutes mensuelles et des artistes qu’il a écoutés Jour4_KeynoteQ&A !

On le voit bien ici, à part des initiatives alternatives, le streaming ne rémunère pas les artistes, il rémunère, surtout, les intermédiaires. Des alternatives existent, notamment en France avec CD1D, plate-forme subventionnée par les collectivités territoriales (Régions notamment). Cela montre que l’éco-système musical n’est viable pour des artistes ayant peu de visibilité que s’il est subventionné, que si l’État (ou les collectivités) participe à la diversité culturelle.

La question pour les artistes est bien de travailler avec ses intermédiaires, et d’en limiter au plus possible leur nombre.

Les plate-formes de streaming ne sont rien sans les artistes qui composent l’attractivité de leur offre. Mais au vu des sommes que rapportent le streaming aux artistes, de l’immensité des catalogues (on parle de 35 millions de titres) et de cette démesure entre revenus et quantité, de nouvelles formes de revenus semblent non seulement résister (concerts), mais avoir plutôt tendance à se développer (vinyle). Ne serai-ce pas au final par là qu’il faudrait aller ? Vers une plus grande interaction entre les publics et les artistes ? Les licences libres ne permettraient pas ceci au final ?

Who will remaster the Masters ?

C’est une initiative vachement (meuh) intéressante du site FMA que je vous partage ici.
En effet, il s’agit de  remixer divers titres du domaine public, disponibles sur le site archive.org. Alors si vous souhaitez participer, n’hésitez surtout pas ! Surtout que vous pouvez gagner un Moog Etherwave Theremin.

Masters remastered
original image from Wikimedia Commons

Tous les détails en anglais :

Ever thought Wagner’s “Ride of the Valkyries” would be better as a speed-metal guitar solo? Or perhaps Tchaikovsky’s “1812 Overture” would sound great performed by a kazoo-and-firecracker ensemble? What about “In The Hall of the Mountain King” as a chiptune odyssey?

Great ideas, right?! We know.

We want these things to exist. And we need your help in this Masters Remastered Challenge!

First, choose a composition from the public domain. If you’re stumped (or can’t remember the original name of the composition), check the list below for some ideas. Though you can find sheet music in a variety of places, we recommend the Petrucci Music Library, which indicates public domain status of its contents. Entries will be released back into the public domain with a CC0 license, so that others can use them, too. But make these your own. Remix them, play them with instruments the composers couldn’t have dreamed of, make them as long or short as you want. Do as many (or as few) as you please.

Here are some recommended pieces you can extract from, re-work, play backwards, etc, that are in the US public domain. We’ve included links to the sheet music and at least one downloadable file that you can riff on:

BachToccata & Fugue – listen here – archive.org – wikimedia
BeethovenSymphony no. 9: Ode to Joy – listen here – wikimedia – freesound
BizetToreador Song – listen here – wikimedia – archive.org
GriegIn The Hall of the Mountain King – listen here – freepdwikimedia
OffenbachOrpheus in the Underworld – listen here – wikimedia
PonichelliDance of the Hours – listen here – wikimedia (BY-SA)
RossiniWilliam Tell Overture – listen here – wikimedia
Tchaikovsky1812 Overture – listen here – wikimedia
WagnerRide of the Valkyries – listen here – archive.org

If you submit a song that isn’t on the list, please make sure it is in the public domain before you proceed. Submissions that are not in the public domain in the U.S. won’t qualify for judging.

We’ll accept entries from March 9 until April 3, 2015.

One winner will be chosen by our panel of judges, and they will win a Moog Etherwave Theremin.

The Masters Remastered Challenge is supported in part by a grant from the National Endowment for the Arts.