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Chronique ! Derek – On The Beach

En baguenaudant dans les couloirs de nos archives, peut-être découvrirez-vous le flacon étiqueté On The Beach de l’artiste Derek.

Ce titre, enregistré sous la licence : Creative Commons – by-nc-nd 2.5, est extrait de l’album du même nom On the beach.

Le compositeur a genré son œuvre comme rock progressif.

L’écoute débute par le son de vagues, remplacé soudainement par la mélodie répétitive et entraînante jouée sur une guitare sèche et rythmée par un battement sur djembe (semble-t-il). La structure du motif de ce segment se termine toujours par une signature : silence et deux notes. Lorsque la mélopée est bien imprimée dans notre esprit, une transition plus rude parafée d’une guitare en distorsion nous sort de la torpeur scaldique, instillée en accueil, pour nous transporter soixante secondes plus loin dans un espace, plus éthéré, de sons aigus en alternance de quelques retours à l’âpreté précédente jusque finir avec le bref segment musical distordu .

Chaque parcelle changeante en rythme de cette composition est brièvement suspendue au passage de témoin, provoquant cette perception d’envolées lyriques des sons.

Chronique – I Sing The Body Electric


CC by-nc-sa 2.0

3ème album du one-man-band bordelais I’Dawn, I Sing The Body Electric est sorti en 2009. Et non je ne suis pas en train de faire les fonds de tiroir de l’archive, j’essaie d’attirer votre attention sur des trucs sympas moi !

Donc cet album, il reste dans la lignée des précédents sur bien des points, on retrouve la prod minimaliste et le son caractéristique, la voix fantomatique, la basse ronde, la batterie en retrait couverte par les guitares. Coté composition on retrouve aussi nos marques, le rock sombre et dépressif est toujours là, avec une intro un peu surprenante à la clarinette (« Lovely Bones »), les interludes, les morceaux plus punks, comme « Station A : Dead-end » et ceux plus introspectifs et/ou puissants (« The Lovely Sound Of Your Absence »).

Mais les différences se font aussi sentir, car si « The Last Hours Of Light » (le précédent album), marquait déjà un virage vers des morceaux plus lumineux et hargneux, celui-ci confirme cette direction plus post-rock avec des titres comme « Sunny Sunny Shitty Sound », morceau particulièrement bien titré, ou encore le titre final de l’album.

I Sing The Body Electric est ainsi toujours dans le même délire, celui qu’on aime depuis « They Shine With All The Past We Share », et cela se voit dans des titres comme l’excellent « Wood And Withered Bones ». Et simultanément on se rend compte à l’écoute que toutes les variations de la formule ne fonctionnent pas avec la même intensité, le moindre sursaut, même furtif, suffisant à rendre l’exercice glissant.

Finalement n’est-ce peut-être que la nostalgie qui parle ? Et que la claque ressentie à l’époque du 1er album est maintenant passée ? Rien de grave en somme…

I Sing The Body Electric reste un album de 16 titres bien écrit, bien construit, avec assez de fragilité pour qu’objectivement ça marche bien. On a plus eu d’album de I’Dawn depuis celui-là, donc en cas de manque on se rabat dessus régulièrement.

Lien Dogmazic