De 2007 à 2010, ACTA (Qui signifie en français : Accord Commercial Anti-Contrefaçon) avait été initialement négocié en secret entre 39 pays, dont les 27 de l’Union européenne. Il était déjà question d’imposer une surveillance généralisée d’Internet avec, entre autres, l’obligation pour les FAI d’en devenir les « gendarmes ». L’existence d’ACTA a fini par être connue du plus grand nombre, et la contestation grandissante vis-à-vis de ce traité a fini par entraîner son retrait en 2012.
Mais aujourd’hui, une autre menace se confirme : TAFTA, le futur accord de commerce dit transatlantique, censé « relancer la croissance ». Les motivations du projet restent identiques : une surveillance « jusqu’au boutiste » des réseaux, pour veiller au parfait respect de la concurrence, des brevets, et du droit d’auteur (dans l’industrie du divertissement par exemple). Bien d’autres domaines seraient également concernés : énergie, santé, emploi, éducation, … Une multinationale aurait la possibilité d’attaquer un État en justice pour concurrence déloyale (si un service public lui faisait trop d’ombre ?). Tout ceci représente un projet de justice « sur mesure » aussi tendancieux qu’inquiétant.
Nous autres internautes et citoyens informés sur ces sujets, sommes plus que lassés de l’obstination des grands groupes, armés de leurs lobbies, à vouloir toujours plus de répression, de contrôle, de lois d’exception, au nom de leurs affaires, pourtant déjà largement prospères. De par leurs exigences démesurées, ils dégagent cette impression de se comporter en enfants gâtés, réclamant sans cesse un nouveau et plus beau jouet, quitte à entrer dans une colère hystérique pour l’obtenir. Il serait bien temps que ces grands groupes retrouvent le sens des réalités et de la démocratie, chose qui ne devrait jamais être « ajustable », au gré des sommes d’argent en jeu.
Comme toujours, nous n’accepterons pas de voir nos droits piétinés, sous prétexte de préserver à tout prix le commerce et la domination des multinationales déjà écrasante dans bien des aspects de nos vies. La prétendue « liberté de concurrence » n’est en réalité que leur liberté de monopole, avec tous les abus que cela implique. Lors des négociations à venir, nous en appelons donc à la responsabilité des élites, notamment au niveau européen, pour mettre fin à TAFTA sous sa forme actuelle. Autrement, tout comme avec ACTA dans le passé, la contestation sera notre seule réponse, jusqu’à leur faire entendre raison.
La mobilisation contre TAFTA existe d’ors et déjà en France, relayée par le site https://www.collectifstoptafta.org
La Quadrature du Net s’est évidemment elle aussi penchée sur le sujet. Une chronologie des événements est disponible ici : https://www.laquadrature.net/fr/tafta