Les licences libres ne suffisent pas !

bateau2

Ces dernières années, des actions localisées, éclatées, fébriles, ont enfanté une contestation amoureuse d’elle-même, une galaxie d’impatiences et d’impuissances, une succession de découragements

Serge Halimi, Stratégies pour une reconquête, Le Monde Diplomatique, Septembre 2013.

 

Cette citation de Serge Halimi s’inscrit dans un article qui vise à donner des pistes aux militants de tous poils pour mettre en place une action efficace pour rétablir un peu de justice dans ce bas monde. Or, il me semble que cette dernière  s’applique parfaitement au mouvement du libre. Malgré les fleurs que nous nous envoyons à longueur de forum, je constate année après année que les gens s’usent et se renfrognent faute de véritables victoires…

Les licences libres ne sont pas magiques…

J’ai longtemps cru au mythe fondateur du Libre : les licences libres allaient faire naître toute une panoplie de pratiques tellement fabuleuses qu’elles emporteraient dans un raz-de-marée les pratiques privatrices. Je nous croyais invincibles car, tel le virus, nous étions tenaces, mutants et contagieux !

Je n’ai jamais cessé une seul seconde de croire que le partage et la culture (du) libre allait améliorer les choses, et je m’émerveille tous les jours des prouesses des hackers et des partageux de tout pays. Cependant, il y a un aspect de mon conte de fée que j’ai dû remettre en question : les outils (juridiques, techniques, virtuels,…) que nous fabriquons ne sont pas magiques. Non seulement ils peuvent devenir inutiles si on s’en sert mal, mais ils peuvent aussi être utilisés contre nous !

Un(e) licence/logiciel/machine libre est un outil et rien de plus !

Cette introduction sonne comme un tas d’évidences et vous commencez peut-être à croire que je vous prends pour des buses ! Il n’en est rien, et si je prends la peine de poser tout ça par écrit, c’est bel et bien parce que la croyance que les licences libres se suffisent à elles mêmes est diablement tenace dans notre mouvement !

Certes, cet outil -comme tout outil- aura permis, par sa seule existence, des changements et des avancées significatives. Cependant -comme tout outil- il ne fera jamais rien de plus que ce qu’on lui fera faire !

Il y a beaucoup d’exemples d’outils fabuleux porteurs d’espoirs qui ont été vidés de leur sève. L’un d’entre eux se trouve d’ailleurs juste sous votre nez. Je parle bien entendu d’Internet !

Internet, porte en lui les germes de l’abolition des frontières, du partage sans limite, de la communication sans barrières… Cependant cela n’est pas si simple, car dès qu’un outil est potentiellement source de pouvoir (ou de perte de pouvoir), il devient source d’enjeux.

Or, bien qu’internet soit un espace virtuellement infini, nous constatons de plus en plus que ces enjeux ne peuvent pas coexister pacifiquement. C’est d’ailleurs pour cela que la Quadrature du Net, l’April ainsi que bien d’autres associations doivent se battre quotidiennement pour éviter que les pousses de liberté semées par les pionniers du net se retrouvent écrasées par un centre commercial virtuel géant.

De révolutionnaire à publicitaire il n’y a qu’un pas

Ce qui est vrai pour internet l’est tout autant pour les licences libres. Après avoir bossé 2 ans dans une boite qui vend de l’open-source, je puis vous affirmer que les quatre libertés fondamentales ne changent que très peu les pratiques quotidienne d’un éditeur de logiciel. Il s’agit d’un argument de vente efficace mais les relations fournisseurs/clients obéissent aux mêmes règles que celles d’un éditeur propriétaire. Il en va de même pour la culture :  récemment, la SACEM nous aura également prouvé qu’il suffisait d’un accord pour réduire les Creative Commons au rang de vulgaire objet promotionnel pour leurs sociétaires

Un outil doit servir un but et non l’inverse

Ces détournements des licences libres prouvent bien qu’un outil doit être un moyen et non une fin. Ça paraît relever du bon sens, mais force est de constater que les libristes affichent (pour la plupart) la diffusion des licences libre comme unique objectif ; il est très rare de voir des gens se questionner sur ce qui se passera après ( que faire si ça marche ? que faisons-nous si ça ne marche pas ?).

Or cela pose de nombreux problèmes :

  • Les débats se cristallisent sur les outils ce qui empêche toute mise en perspective ou élargissement (d’autant plus que de choisir un outil sans but est absurde… C’est comme choisir une mèche de perceuse sans savoir si le mur est en béton ou en bois)
  • De fausses dissensions apparaissent sur des détails faute de pouvoir prendre la hauteur pour constater que le débat est absurde (et si je vous disais que la clause NC et la clause SA peuvent servir le même objectif… )
  • Personne ne remarquera, ni qu’un outil obsolète ou inefficace, ni l’apparition d’un meilleur outil (ce qui revient à défendre mordicus votre mèche à bois, même après avoir en avoir usé 10cm sur un mur en béton – parce que vous comprenez, une mèche c’est cher et le magasin il est loin).

En d’autres termes, toute discussion de l’outil est confondue avec une discussion sur le but,  ce qui fausse complètement tout débat.  Pour filer ma métaphore de trou, c’est comme si vous disiez à votre collègue que sa mèche n’est pas bonne et qu’il vous rétorque  : « On a besoin de percer un trou là ! Si tu comptes m’en empêcher va-t-en tu ne m’aides pas ! ». L’objectif (percer un trou) et le moyen (la mèche) sont mêlés : la discussion est impossible.

En face, ils ne confondent pas…

A l’inverse, il est bon de noter que l’une des principales caractéristiques du capitalisme (il faut appeler un chat un chat) est de combiner un but infiniment simpliste (accumulation maximale de richesse) avec une absence totale d’état d’âme concernant les moyens. Lorsque les licences libres sont instrumentalisées par Google, il n’y a pas de tergiversation sur le but de ses dernières : ils s’en emparent tant qu’elles présentent un intérêt et les abandonneront du jour au lendemain quand ça cessera d’être le cas !

bateau2

Quels objectifs ? Le projet politique !

Pour les moyens, pas de soucis : on est bon ! On a des logiciels super, des juristes super, des machines super et plein d’idées géniales ! Bref, on a toutes les meilleures mèches de perceuse du monde (oui j’aime ma métaphore). Vous l’aurez compris le problème, c’est le but. Le but lointain, grand, beau et inatteignable vers lequel on veut aller, l’horizon pour lequel on se bat.  Or, là aussi il faut appeler un chat un chat : cela s’appelle un projet politique.

Qu’ouï-je ? Politique !?

(au vu des incompréhensions systématique du terme « politique », un aparté s’impose !)

La Politique est une magnifique idée. Cela consiste tout bêtement à se rendre compte que l’on n’est pas seul au monde et qu’il va falloir trouver des solutions communes avec les gens de son espèce dans le respect de son environnement (ce qui ressemble pas mal au Libre quand on y pense). Or, pour beaucoup de gens, la confusion est totale entre politique, politicien, parti politique… malheureusement, cela entraîne le plus souvent un rejet immédiat…

Or refuser le Politique revient implicitement à laisser les pleins pouvoirs aux professionnels de la politique (qui sont, sans surprise -depuis les années 80-  les premiers à entretenir une idée de fin de la politique et de fin des idéologies). Le principe d’une élite qui refuse que le bas peuple l’ampute de ses privilèges est quelque chose que l’on retrouve aussi dans le débat  musiciens amateurs vs professionnels.

C’est quoi le projet politique du libre, alors ?

Il n’y a pas un projet politique, mais des projets politiques !  Sauf que, vu que personne ne prend la peine d’identifier clairement ses buts, le mouvement du libre finit par ressembler à une galère où chaque rameur s’active dans une direction sans savoir où les autres veulent aller (et sans savoir trop où lui-même veut aller) ! Or, lorsque que personne ne rame à l’unisson, tout le monde s’épuise avec, en prime, la frustration de voir notre beau bateau emporté par le courant dominant.

Il serait grand temps d’arrêter de ramer n’importe comment et de savoir qui veut aller où ! Pour prendre un exemple extrême (mais réel) : certains voient le libre comme d’un outil de lutte contre le capitalisme tandis que d’autres y voient un moyen de booster la compétitivité des entreprises… Peut-être vaudrait-il mieux les mettre dans des bateaux différents, n’est-ce pas ?

Libristes vous voulez ramer vers où ?

Si vous faites du libre parce que vous trouvez ça pratique, c’est parfait ! Je ne dis pas qu’il faut tous qu’on se mette à rêver du grand soir ! Je pointe juste du doigt le fait que sans projets politiques – en parallèle des utilisateurs a-politiques- le mouvement du libre stagnera ou disparaîtra.

Un intérêt pour chaque initiative…

Si vous faites parti d’une initiative libre et que vous y êtes pour changer le monde -et pas seulement votre ordinateur (je sais qu’il y en a parmi vous)- il faut définir vers quoi vous allez. En effet, il y a fort à parier que vous avez déjà un projet politique tacite que vous partagez avec vos collègues mais que vous n’avez jamais pris la peine de formuler. Or, clairement identifier ses buts est tout bénef. Loin de « fermer » votre initiative, c’est tout l’inverse qu’il se passera :

  • Cela permet aux nouveaux venus de savoir s’ils se reconnaissent dans votre initiative (sans ça, ceux qui devaient partir partiront quand même… mais avec une perte d’énergie pour les deux partis)
  • Un but permet de cadrer les débats stériles (voir plus haut)
  • Contrairement à ce que vous pouvez penser, cela simplifie les compromis (il n’y a pas de suspicion de « trahison » si le compromis est clairement identifié comme une étape nécessaire entre la situation actuelle et le but)
  • Créer des liens forts (les liens basés sur des valeurs et des objectifs communs sont les plus solides qui soient)
  • Créer des liens en dehors du microcosme libriste (si vous avez de grands objectifs, ils dépassent forcément la sphère du libre et seront forcément partagés par d’autres dans d’autres domaines)
  • Avoir des actions plus larges (le libre n’est pas isolé du monde, ainsi des lois, des politiques économiques ou des normes culturelles peuvent faire infiniment plus de mal au Libre que des contraintes techniques – Ces grands obstacles sont insurmontables  si on ne partage pas le combat avec des acteurs hors libre)
  • Motivation ! (les combats du libre sont des combats de longue haleine où les victoires sont amenées à s’espacer. Si on ne sait pas vers quoi on marche difficile de se motiver…)

Et pour le Libre en général !

Comme dit plus haut, je n’ai aucun problème avec les mouvements a-politiques au sein du libre, il en faut. Cependant, si on veut qu’il reste des a-politiques qui s’enthousiasment  de tout ça, il faut aussi des éclaireurs qui veulent aller percer l’horizon pour ramener de nouveaux trésors.

Qui pour voguer à contre courant pour aller vers des contrées oubliées telle que l’égalitarisme ? L’économie du don? Vers l’écologisme numérique ? Le féminisme ?

 

Et Musique Libre ! alors ? prenons nous les rames ?

 

 

Pré-campagne de don !

Bien le bonjour ! La campagne de don est en préparation, mais rien ne nous empêche de vous laisser nous aider avant cela !

Pour faire simple nous avons un grand besoin de vos dons pour nous aider à payer les serveurs mais également pour assurer la suite du développement du site. Comme vous l’avez constaté ce dernier marche pour grande partie mais de nombreux bugs subsistent qu’il nous faut élucider (et on est en bonne voie !).

Aujourd’hui les contraintes matériels commencent à interférer avec le bon fonctionnement de l’association et nous avons besoin, plus que jamais (ça n’est pas une formule) de votre soutien !

Par paypal (à gauche) virement (nous contacter pour le RIB –si vous avez la patience préférez le virement, au moins ça n’engraissera pas ebay au passage 🙂) toutes les sommes comptent et nous aideront plus que vous ne l’imaginez !

P.S. : Nous sommes une association d’intérêt général et vos dons peuvent être défiscalisés (donner 90 vous coûte 30), merci de nous contacter pour avoir un reçu.

Musique Libre ! au festival Avatarium 2014

MEP 2 PAGES-4

Oyé ! Oyé !

Musique Libre ! Vous annonce avec plaisir qu’elle participera à la 15ème édition du festival Avatarium qui se tiendra à Saint Étienne du  7 au 17 Mai 2014.

A cette occasion nous organisons une soirée le 13 Mai comprenant une conférence sur le thème : « Le Libre est un outil de maîtrise technologique, a-t-il des limites ? Qu’en est-il d’un Libre qui se passerait de l’informatique et des réseaux ? » donnée par votre serviteur.

La projection du film The Nanook Incident, montage autogène du film Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty (1922).

Cette soirée sera une manière de fêter humblement les 10 années d’existence de Musique Libre ! Ainsi que de rendre hommage aux 15 années du festival Avatarium.

Nous serons aussi présent sur les soirées de concerts du festival avec un stand d’information pour parler avec tous de musique, de libre et de tout ce qui s’en rapproche de près ou de loin.

Comme d’habitude si vous souhaitez nous donner un coup de main sur l’organisation de cette soirée ou du stand, votre aide est la bienvenue.

Librement,

L’association Musique Libre.

1% des artistes accaparent 77% du marché de la musique, et vous ?

etude-musique-news

« L’industrie de la musique est une « économie de superstar », c’est-à-dire qu’une très petite part des artistes et des œuvres représente une portion disproportionnée de tous les revenus. »

C’est ce que démontre en creux l’analyse de Mark MULLIGAN, chiffres et graphiques à l’appui. La musique, les artistes, les œuvres comme des produits, vendus en supermarché, cadenassés par les DRM (itunes et cie), condamnés à la pauvreté auditive (voir la qualité d’écoute de Deezer)… Avec tout ce tableau, beaucoup disent et sont persuadés, de manière un peu fataliste qu’on ne peut rien y changer, que la SACEM (qui engraisse bien plus les éditeurs et les plus gros auteurs qu’elle n’aide les plus petits) ne peut être évitée… Or des alternatives existent. Parmi celles-ci, Dogmazic et l’association Musique Libre.org permettent de changer un peu les choses. Depuis près de 10 ans, l’association œuvre auprès des artistes, autorités, labels pour que cette alternative existe, vive et soit reconnue. Autant vous dire que c’est le pot de terre contre le pot de fer ! Mais c’est en y allant avec nos mains, dans cette tonitruante boue remplie de nombreuses pépites qu’on y arrive. C’est aussi en voyant les trésors cachés du domaine publique, des usages des licences libres qu’on trouve toute l’énergie suffisante pour faire face. Mais c’est aussi avec votre aide, précieuse depuis tant d’années, que nous pouvons nous passer de publicités, que nous pouvons travailler pour l’intérêt commun, celui des cultures, de l’accès aux cultures et de la réappropriation des cultures par et pour tous. Vaste domaine que voici, vaste mission que nous nous donnons, mais il est vrai que tout ceci ne vivrait pas sans une prise de conscience collective du rôle de l’expression des artistes, du rôle de chacun dans notre société pour dénoncer et clamer haut et fort que la culture n’existe que si elle est libre de toutes entraves intellectuelles ou techniques.

Cette année de dixième anniversaire de notre association, de l’ouverture du site Dogmazic.net, nous permet de vous demander une contribution exceptionnelle, de participer à notre action. Nous organisons une campagne de dons massive permettant de nous donner les moyens pour faire vivre cette alternative. Merci d’avance pour votre soutien sans failles depuis tant d’années, et merci à ceux, nouvellement inscrits, qui nous soutiendrons cette année !

Pour ceux qui ont des connaissances en langues étrangères, on a besoin de vos talents pour traduire en allemand, espagnol et italien les quelques textes qui accompagneront la campagne de dons !

Si vous voulez nous suivre, voici un lien qui retrace le développement de la campagne de dons : https://trello.com/b/j9Dv7Loa/musique-libre

Librement,

L’association Musique Libre.

Les péripéties du lundi – S8 – 2014 – Campagne de dons ?

Bonjour à tous ! Cette semaine comme les deux précédentes nous préparons activement la campagne. Laissez-moi vous expliquer pourquoi nous prenons notre temps :

Primo : il nous faut une alpha qui tourne. Hors, à l’heure actuelle un bug et deux fonctionnalités nous bloquent et nous prennent beaucoup de temps.

Chasse au bugs !

Désolé si vous avez vécu les problèmes d’encodages du site (du mp3/flac/ogg vers webm), on a déjà fait des modification la semaines dernière qui ont amélioré les choses, mais les fichiers plantent encore trop souvent. Je vous avoue ne pas être un expert en gstreamer (c’est ce qui permet de lire/modifier les média sous linux), du coup, ça me prend beaucoup plus de temps que ça devrait parce qu’il faut que j’apprenne comment marche la roue.

Des trucs en plus

Les fonctionnalités qui manquent le plus (n’hésitez pas à commenter) sont des tags fonctionnels et la suppression de groupe (on peut déjà supprimer les albums, ce qui à pour effet de masquer les groupes). En effet, il commence à y avoir quelques groupes déjà et il faut que vous puissiez vous y retrouver !

La campagne

Notre campagne de don est assez ambitieuse, car nous voulons qu’elle soit la première et la dernière pour l’association. Nous avons des projets politiques et pratiques à long terme (ce billet est toujours d’actualité) et  nous n’avancerons pas si nous devons consacrer 2 mois par an à faire des campagnes ou aller à la pêches au subventions. L’idée est donc d’avoir une sommes de départ qui nous permette d’avoir une petite équipe pendant 2 ans puis de passer en autonomie à la fin de cette échéance.

Demain : la campagne

A l’heure actuelle, le notre objectif idéal (soumis  à recalcules) serait de 300 000€. Ca semble beaucoup, mais c’est mûrement réfléchit

Ca va être chaud, mais c’est crédible !

On sait que ça n’est pas une petite somme, mais « Musique Libre ! » n’est pas limité aux frontières francophones. N’oublions pas que nous avons des groupes du monde entier dans l’archive !  Nous prenons donc le temps de traduire tout les textes de la campagne dans (au moins) les langues des pays limitrophes (merci de vous signaler si vous voulez aider).

De plus, au vu des diverses régressions dont font preuve les gros poissons, nous pensons qu’il y a un besoin qui se fait de plus en plus sentir de voir venir un « fournisseur de contenu » intègre qui n’ai pas de CGU où il faut vendre son âme. (Je précise au passage, que nous n’avons PAS de CGU – il faut juste que la musique soit légale)

3 salariés sur 2 ans

La somme n’est pas arbitraire elle correspond à :

  • Tous les frais fixes sur 3 ans (en comptant le remboursement des prêts pour 2013)
  • 2 postes de programmeurs à temps plein en CDI sur 2 ans
  • 1 poste de communiquant (web/print)à temps plein en CDI sur 2 ans
  • Goodies de la campagne/Frais banquaires/Frais postaux
tee
Visuel non-définitif du t-shirt de la campagne (des commentaires ?)

C’est très important pour nous d’assurer des temps pleins payés correctement (c’est à dire au moins 2000€ brut mensuels) en CDI (!). Comment espérer avoir une équipe soudée et une vue à long terme avec des contrats précaires ?

Pourquoi 2 ans ? car cela nous semble être le minimum pour pouvoir construire quelque chose de pérenne.(voir paragraphe suivant)

Enfin, le choix des postes tiens aux priorités actuelles. Pour le moment il nous faut pouvoir continuer à développer les sites et avec cette configuration nous pourrions enfin avancer correctement ! Entre l’émulation et les compétences complémentaire (ô, je rêve d’un programmeur qui aime les base de données) ça n’avancera pas 3x plus vite… ça avancera à vitesse supersonique ! Je vous le dis !

Après-demain : l’autonomie

L’une des raison qui nous pousse à demander « beaucoup » d’un coup, c’est que nous ne voulons pas compter sur des campagnes annuelles (ni seulement sur les dons d’ailleurs). Bien qu’appréciable dans une certaine mesure, ils restent trop aléatoires et surtout assez injustes par rapport à d’autre modes de financement. En effet, force est de constater que ceux qui donnent des sous donnent souvent aussi des coup de main… et pour ceux que je connais ils ne roulent pas sur l’or.

A l’inverse, il faut que nous tissions des liens avec les institutions (médiathèques et autres) qui versent actuellement des fortunes en droits d’auteurs à l’industrie (mais aussi aux indés, un peu, quand même). De plus, nous souhaitons d’ici trois ans revenir en force dans le monde réel afin de proposer tout un panel d’événements et d’activités.

Enfin, nous espérons aussi avoir un poil plus que la quelque dizaine d’adhérent actuels.

Bref, tout ceci est crucial, et nous le traitons comme tel. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques !

Les péripéties du lundi – S7 – 2014

Bientôt, il faudra appeler ces chroniques « les péripéties de quasiment mardi ».  C’est à dire que j’aurais pu publier ça beaucoup plus tôt, mais ce soir il fallait que je fasse des cookies et que j’aille voir (enfin) le dernier Joss Whedon. C’est pas libre du tout, ça n’a rien à voir avec l’asso, mais j’avais besoin d’en parler.

Ceci étant dit, je constate que je recommence avec la fâcheuse tendance de vouloir finir les choses avant d’en parler. Or cette chronique à précisément pour but de vous expliquer les actions en cours, pas seulement celles que vous avaient sous les yeux !

Côté sites

Deux points m’ont particulièrement occupés cette dernière semaine :

  • Le moteur de recherche de la 2.5
  • Le bug d’encodage de la version 3 (c’est à dire que certains morceaux ne passent pas, sans afficher de raisons)

Pour le moteur de recherche, on est bon. Il est améliorable de bien des façons, mais pour le moment ça ira (n’oublions pas qu’il ne s’agit que d’une archive ) !

Côté bug d’encodage, la bonne nouvelle est, qu’à force, ça passe… la mauvaise c’est que pour les gros fichiers (flac), si ça plante, ça devient vraiment pénible. Après une longue investigation (en mode parcours à bille), il s’est avéré que le problème pouvait être réglé par une mise à jour. Ca aura pris un peu de temps de mettre tout les fichier d’équerre (un changement de version des éléments clés implique souvent des changement de syntaxe qui peuvent « casser » le code) mais on y est !

J’en ai profité pour apporter deux petites améliorations avec un lien vers la home sur toute les pages (non mais, vous vous dîtes que c’est bête, mais ça ne se fait pas tout seul !) et une navigation amélioré dans les morceaux du player. J’ai également viré quelques bugs pénibles repérés en passant.

A l’heure où vous lisez ces lignes, tout doit être déjà prêt (je doute que vous soyez devant votre écran si tard !) bien que ça ait été un peu compliqué de mettre à jour le site vu qu’on est en train de mettre en place un serveur de développement pour pouvoir tester de nouvelles fonctionnalités sans impacter le site !

Et les interviews ?

L’interview promis la semaine dernière ne s’est pas faite sur un vilain coup du sort. Néanmoins, rendez-vous est pris pour une interview téléphonique. Pas de date précise pour l’instant vu que les priorités ne sont plus les mêmes. Cependant, il s’agit d’une affaire de jours, pas plus !

Campagne !

Nous le disons depuis quelques semaines : la campagne de don est la priorité du moment. Nous sommes néanmoins très prudents vis à vis du site, car il est primordial que la v3 fonctionne correctement avant de lancer la machine. Voyez-vous, la V3 est notre garantie, pour tout ceux qui souhaiterons participer à la campagne, que nous irons au bout. Ne vous étonnez donc pas que nous décalions le « grand moment » jusqu’au jour on nous serons fin près.

il n’empêche que nous sommes déjà à pied d’œuvre, nous avons rédigé les scénarios possibles qui pourrait pérenniser l’association et nous avons préparé les budgets qui vont avec. Bref, de de qui, de quoi, avons nous besoin ? Sur combien de temps ? Combien ça coûte ?

De plus, le site de la campagne est désormais en chantier.

Nous vous soumettrons nos projections dans un post cette semaine pour que vous puissiez les discuter.

L’association à 10 ans cette année, et la campagne s’intitulera « 10 ans de plus ! », car si nous ne regardons pas loin, nous continuerons de tourner en rond pendant que les vilains pas beaux avancent sans s’inquiéter le moins du monde.

A la semaine prochaine !

 

 

Les péripéties du lundi – S6 – 2014

Semaine 6.

Beaucoup de travail en cours.

Le moteur de recherche de l’archive est quasi prêt.

Ce bug de transcodage sur dogma m’agace. Je mène l’enquête.

Campagne de don, vindiou.

Interview en milieu de semaine. Publiée… quand ça sera prêt

Un lundi entre deux eaux, pas de grandes annonces. Ça avance, ça avance.

Bisous

P.S. : si, il y a un bon point : c’est que tout les bugs qui surgissent sur la V3 ainsi que les nombreux mails témoignent d’une reprise d’activité et ça, ça fait plaisir. Du coup on bosse !

 

Les péripéties du lundi – S5 – 2014

Yo.

Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?

Ca marche.

C’est tout.

A la semaine prochaine ! Je vous aime !

Bisoux !

Fichtre ? Mais de quoi tu parles qui marche ?! La V3 ????

Oui. Ehhhhh oui. la V3. Vous ne l’attendiez pas hein ? Et pourtant, les gros bugs résolus, il est désormais possible d’uploader et d’écouter des morceaux sans être sauvagement agressé par un log de debug vous annonçant qu’il y a un problème d’encodage à la ligne 365 (petite note au passage : je trouve ça assez révoltant qu’il faille faire des pieds et des mains en 2014 pour que l’informatique – aux standards encore très américains- accepte un bête accent. Ceci dit ça évolue. Merci python 3) .

Pire ! On peut lire des morceaux sans que le player vous rétorque que votre fichier est aussi corrompu que l’UIMM.

N’oubliez pas que les anciens morceaux sont là

Fini… Fini ?

Eh bien non ! Bien sûr que non… Quiconque s’est attelé à un gros chantier le sait : rien n’est jamais « fini fini » (je suis convaincu qu’il y a un mythe grec qui est la métaphore de ça). De plus on est encore à un stade « alpha ». C’est à dire que le vélo roule, mais il faut dévoiler les roues, ajuster les freins, mettre une meilleure selle… Je l’utiliserais pas encore pour une ballade en montagne, mais au moins ça dépanne pour aller chercher le pain.

Les métaphores de cette chronique sont de mieux en mieux.

Quoi qui reste à faire ?

Bah… ajuster les freins, dévoiler les roues…. ah ! En vrai, vous voulez dire ? Il suffit de consulter la liste des tâches ouvertes (auxquels s’ajoute les « petites » tâches notées sur mes papiers-jaunes-collants-avec-de-la-colle-qui-ne-colle-pas – pas de photo aujourd’hui, je ne suis pas chez moi).

Si vous pensez qu’il manque encore plein de truc pour que ça soit vraiment super génial top moumouthe : je le sais. C’est noté. On s’en occupe. En premier lieu un « mini player » pour ne pas avoir à aller au sommet de la page à chaque fois. Oh ! et la page d’accueil est bien quand on a sélectionné un groupe, mais sinon ce rose tout seul… brrrr ! Je dis ça juste pour que vous vous rendiez compte que je ne suis pas complètement pourri d’autosatisfaction et que je vois les problèmes qui sont sous mon nez.

N’oubliez pas (oui je me répète) que votre aide est indispensable pour débusquer les problèmes. Merci infiniment à tout ceux qui prennent le temps de rédiger des rapports de bugs ! Pour dogmazic et pour les autres sites

LA priorité de la semaine à venir

Outre quelques petites corrections ci et là que je ferais que j’aurais le temps, je vais être obligé de laisser le site en stand-by pendant un petit moment pour m’atteler, avec les collègues (ça veut aussi dire vous ) à une tâche de première importance : trouver des sous.

Des sous ? Pour qui ? Pourquoi ?

On l’a répété bien des fois, mais nous avons récupéré les rênes d’une association qui était financièrement à l’agonie. Les comptes en banque étaient quasi vides (vie associative nulle depuis plusieurs mois donc peu de dons) et nous avons eu à faire pas mal de dépenses (notamment auprès de l’URSSAF ). De plus, bien qu’ayant supprimé toutes les dépenses inutiles, nous gardons des frais fixes très élevés (surtout à cause des serveurs ).

Bref, l’année dernière, c’est DECAY et moi qui avons avancé l’argent pour les serveurs en puisant dans nos économies propres pour ~3200€. N’étant pas de riches héritiers vivant au crochet des marchés publics (Arnaud, Michel-Edouard, c’est à vous que je parle) nous ne pourrons pas faire un deuxième prêts.

Bref, les prochaines factures ne vont pas tarder à tomber, et il faut que nous sécurisions tout cela, car je suis un peu fatigué du stress trimestriel du « comment qu’on va payer ?? »

Nous avons besoin de salariés.

Je le rappelle pour ceux qui n’ont pas lu les précédentes chroniques : Deezer, c’est 150 salariés dont 80 ingénieurs. Un site tel que dogmazic ne peut pas être pérenne seulement avec des bénévoles. Les bénévoles c’est fantastique et ça fait beaucoup, mais une machine complexe comme dogmazic à besoin d’un suivie et de coordination. Croyez moi, c’est l’absence de cela qui à précipité la V2 dans les limbes. Le code était tout à la fois un une prouesse technique et un agrégat disparate sans cohérence.

Rassurez-vous, nous n’avons pas besoin de 150 personnes ! Rien qu’avec 2 personnes, nous pouvons déjà faire beaucoup. Avec 3 des merveilles. Avec 4 des miracles. Au delà de l’aspect technique il y a toute la vie associative à secouer et des liens à retisser.  Vous avez vu que nous avions à peine le temps de communiquer correctement faute de temps, et nous ne pouvons plus nous le permettre

Bah et toi ? Tu bosses pas déjà sur le site ?

Pour rappel, la seule raison qui fait que j’ai pu travailler sur ce site à temps plein : c’est que l’emploi que j’ai quitté m’assurait des droits au chômage suffisants pendant un temps. Depuis peu, le statut « créateur d’entreprise » ne fait plus effet et je goûte à cette guerre aux chômeurs* qui me pousse à devoir justifier que le « poste de développeur ASP, .net, sous windows serveur » n’est pas pour moi.

Je reste un optimiste convaincu et quelle que soit l’issue de la campagne de don qui arrive, nous trouverons des solutions. J’espère que vous comprenez les enjeux, et pourquoi il est nécessaire qu’on y passe du temps.

P.S. : Vous l’aurez compris, l’un des 2 salariés souhaité sera ma personne. N’allez pas croire que je fais ça par intérêt personnel. Un programmeur php/python avec mon expérience trouve, actuellement,  du travail en claquant des doigts (pour des salaires d’un niveau absurde, d’ailleurs). J’aimerais juste être à même de continuer à travailler pour le bien commun et non pour des intérêts privés.

 

*Guerre aux chômeurs ou guerre au chômage – Emmanuel Pierru – éditions du croquant