
LIBRE ACCES invite à deux rencontres afin de « Garantir les libertés publiques et préserver les biens communs »
le Dimanche 14 novembre 2010 à 16h00 au Ministère de la Crise du Logement, métro : bourse, 24 rue de la banque 75002 Paris. 
Autour :  De la défense des libertés publiques et de la  loi LOPPSI ( de 16h00 à 17h30), et de la préservation des biens communs  et de la loi ACTA (de 17h30 à 19h30 )- avec la participation de Richard Stallman.
Garantir les libertés publiques pour préserver les biens communs                 (Lutter contre les nouvelles enclosures)
En février 2008, Richard Stallman,  fondateur de la Free Software Foundation.  et Jean-Pierre Berlan, ancien  Directeur de recherche en agronomie à l’INRA.  invités par les  « Faucheurs Volontaires » et l’association Libre Accès, se rencontraient  pour échanger leurs analyses respectives sur  la captation des biens  communs générée par l’invention, par les juristes des multinationales,  de nouveaux « droits » divers de « propriété sur le vivant » (gènes,  plantes, animaux), sur les connaissances comme les algorithmes des  logiciels.
Jean Pierre Berlan, et Richard Stallman  avaient alors appelé les citoyens à résister aux grandes entreprises  qui, profitant de la faiblesse de nos démocraties contemporaines,  prenaient le contrôle des Etats par l’intermédiaire de traités  multilatéraux au sein de l’OMC (Accords ADPIC) et de l’OMPI,  imposant  de nouvelles lois comme le Digital Millenium Copyright Act aux  Etats-Unis, la Directive EUCD en Europe,  « La loi de lutte contre la  contrefaçon », mensongère à plus d’un titre, votée au Sénat le 17  octobre 2007, permettant à des agents assermentés d’organismes  professionnels privés (semenciers, industrie du disque, Business  Software Alliance) d’apporter la preuve de la matérialité des  « infractions », en ayant le droit d’enquêter, y compris sur Internet, en  étant à la fois juge et partie.
Le colloque fut intitulé « les nouvelles  enclosures  des biens communs : du vivant aux logiciels » par analogie  aux « enclosures » qui désignaient le mouvement d’expropriation des terres  dévolues à l’usage collectif qui s’est déroulé sur plusieurs siècles et  avait précédé et préparé la Révolution industrielle.
Deux ans se sont écoulés. De nouvelles  lois  telles que  la loi HADOPI, LOPPSI 2 , ont amplifié  ces  « nouvelles enclosures ».  De nouveaux accords multilatéraux comme l’Anti-Counterfeiting Trade  Agreement (ACTA)  changent la donne en ce qu’ils sont désormais   négociés  hors de toute instance internationale, sans la présence des  pays émergents, dans l’opacité  la plus absolue.
A l’origine de cet accord : la volonté  des firmes pharmaceutiques d’utiliser l’épouvantail de la  « contrefaçon » afin de limiter par tous moyens la circulation des  médicaments génériques qui échappent aux détenteurs de brevets.  Plusieurs navires en provenance d’Inde et à destination de pays du sud  qui transitaient par l’Europe ont été bloqués par des douanes en 2008,  en ce qu’ils transportaient des médicaments génériques dont les copies  étaient légales dans le pays d’origine et dans celui d’arrivée, mais pas  en Europe où les règles en matière de brevets sont plus strictes.  Mais l’ACTA  n’a pas seulement pour ambition d’établir de nouvelles  règles multilatérales, au mépris de la subsidiarité, sur les molécules  et les médicaments génériques ; elle  promeut également la  vision  extrémiste du « droit d’auteur » des industries du divertissement  qui  souhaiteraient imposer la responsabilité des acteurs de l’Internet  (fournisseurs d’accès, fournisseurs d’hébergement) pour le contenu qui  transiterait par leurs services.
En mars 2010 le Parlement Européen, dans  un vote à la quasi unanimité, adopta une résolution commune,  soutenue  par les cinq plus importants groupes politiques qui enjoignait la  Commission Européenne à rendre public les documents de négociation de  l’ACTA.  Ce vote fut suivi, en septembre 2010, d’une  « Déclaration majoritaire  des députés européens contre le projet d’accord ACTA ».
Bien complexe d’analyser les logiques à  l’oeuvre dans des domaines aussi divers que les logiciels, l’internet,  l’agriculture, les médicaments, les arts, le tout dans une nouvelle  donne internationale de guerre économique entre l’économie de rente sur  la « connaissance » et les pays émergents à forte croissance… La venue  de Richard Stallman en Europe sera l’occasion de continuer le travail  d’analyse initié, il y a deux ans, afin de prolonger le dialogue entre  les différentes communautés concernées par ces « nouvelles enclosures »,   harmoniser les points de vue et  tendre vers une convergence.
Pour ce faire, nous vous invitons à deux rencontres :
1. De la défense des libertés publiques  et de la loi LOPPSI, de 16h00 à 17h30, pour échanger sur les dangers ce  cette loi, avec :
–       Jean Baptiste Ayrault de l’association Droit au Logement,
 Mathieu Pasquini Co-président de Libre Accès Inlibroveristas,
 Fabrice Epelboin Read write web
 Michel Sitbon Collectif contre la xénophobie
 Jérôme Thorel Privacy France
Et sont par également invités,  Big Brother Awards, l’ntersquat, le syndicat de la magistrature, le  CLEJ, Syndicat des Avocats de France, Souriez vous êtes filmés, le  comité anti délation, Jeudi Noir, MACAQ.
2. De  la préservation des biens communs et de la loi ACTA, de 17h30 à 19h30, avec
 Richard Stallman, fondateur de la Free Software Foundation
 Jean-Pierre Berlan, ancien Directeur de recherche en agronomie à l’INRA
 Sandrine Bélier, eurodéputée Europe Ecologie, membre de la commission Environnement et de l’Internet Core Group
 Benjamin Bayart, président de FDN
 Christine Tréguier auteur, journaliste.
 Jérôme Martin, Commission Internationale d’Act Up-Paris
 Jérémie Nestel, Co-président de Libre Accès, Trésorier des MACAQ
Animateur : Philippes Charles Nestel (membre de l’APRIL)