Reporté : Festival Diffuz – Seconde édition

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Les organisateurs et amis du festival diffuz nous ont fait parvenir ce communiqué qui explique les raisons du report de la manifestation :

La seconde édition du festival Diffuz devait avoir lieu à Montpellier du 10 au 17 Mai. La programmation comprenait huit soirées-concerts, quatre séances de projections vidéos, un cycle de conférences sur le mouvement du libre, des installations, des installs partys, des initiations au jeu vidéo, et une présence permanente en centre-ville avec les acteurs du mouvement du libre.

Un budget de 8000 euros et la bonne volonté des acteurs du libre devaient nous permettre de faire un festival dans de bonnes conditions. Malgré le faible coût de l’évènement, les institutions n’ont pu nous répondre dans les temps. A dix jours de celui-ci, nous avons décidé de le remettre à une date ultérieure afin d’assurer un festival de qualité.

C’est pourquoi, nous choisissons dès maintenant un autre modèle de financement et une série d’évènements tout au long de l’année appelés ”preffuz” nous amènerons à relancer le festival car Diffuz 2 aura bien lieu !

Nous sommes profondément désolés pour ce contretemps, tant pour le public que pour les acteurs du festival.

L’équipe du festival.

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La seconde édition du festival Diffuz aura lieu du 10 au 17 Mai 2008 à Montpellier.

Le festival s’inscrit dans la mouvance de la Culture libre.
Il y a aujourd’hui une effervescence chez les créateurs qui choisissent la libre diffusion via le net en particulier. Diffuz s’efforce de propager toute cette production en la rendant visible auprès du public au travers de :

Projections vidéos (documentaires, divertissements, arts…) en début de soirée. Sont attendus : Kino Montpellier, Regarde à vue, (Ralamax),

Concerts quotidiens qui investissent différents lieux de Montpellier en soirée. Concerts d’ouverture et de fermeture sur l’esplanade Ch. de Gaulle. Sont attendus : Feust, Alt F4, Tsunami Wazari, Sam, Dot, Alto Clark, Sebka Chott, Otis, Godon…

Expositions d’arts numériques (installations, performances, …)

Conférences sur le mouvement du libre. Sont attendus entre autres : B. STIEGLER, F.LATRIVE.

Diffuz c’est également une présence permanente en coeur de ville, des petits concerts en journée, un point rencontre entre le public et les différents acteurs du mouvement associatif, communautés, artistes…
Sont attendus : Dogmazic, Montpellier wireless, Stereotype, Boxson…

>La libre diffusion sur laquelle s’appuie le festival se traduit par la possibilité de copier/partager toutes les productions du festival le jour même.

Le festivalier aura ainsi la possibilité d’utiliser des bornes de copie en libre-accès, véritables centres de ressources du festival dans lesquelles seront disponibles les créations des artistes participants (concerts, films…), des contenus audios, vidéos, logiciels, et des documentations…

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site Diffuz sur http://blog.diffuz.org et nous contacter à contact[AT]diffuz[POINT]org.

« Lettre ouverte à la communauté du libre »

Voici un texte rédigé par Ralamax.net

Militante, militant, utilisateur, sympathisant, curieux du logiciel, de la culture et de l’art libre, cette lettre s’adresse à vous.

Nous avons à vous exposer un projet qui saura sans doute retenir votre attention. Nous avions prévu au début de diffuser un simple communiqué mais nous avons choisi la formule d’une lettre, car l’ambition et l’éthique du projet en question exigent naturellement de s’adresser à vous sur ce ton plus personnel.

Nous avons eu il y a quelques temps une idée folle, c’est une heureuse chose que cette idée se rapporte au Libre et à l’Art car ce sont bien des endroits où sont permises les idées folles.

Nous sommes Ralamax Prod, nous avons déjà produit et distribué quelques films sous licences libres et licences ouvertes (Le Bal des Innocents, A Story of Healing, Good Copy Bad Copy, 3263, Bordel 2.0, A Point) et nous avons aujourd’hui un projet de long métrage : Varsovie-Express.

Considérons dès à présent ce film comme un voyage. La finalité de ce voyage étant de sortir ce film en salles, dvd et sur Internet sous Licence Art Libre. Ou plutôt, il ne s’agit pas d’un film, mais de plusieurs films, car nous allons mettre tous les rushs* à disposition, encourageant la réutilisation et le remontage pour décliner le film en plusieurs versions. C’est une des joies du Libre, que de disposer des autorisations de modification, de transformation et d’adaptation d’une œuvre, mais nous vous proposons de pousser le plaisir encore plus loin en participant avec nous à la réalisation de ce film.

Nous avons voulu que ce film soit collaboratif, qu’il se fasse avec la participation de chacun : mise en scène, repérages, bande originale, décors, storyboard, logistique… Nous avons besoin de vous, chacun peut contribuer avec ses compétences et spécialités.

Nous avons travaillé ces derniers temps sur la mise au point d’un studio de développement en ligne pour accueillir vos contributions, avec l’aide d’une petite communauté qui a testée la version beta du site. C’est maintenant que Varsovie-Express prend son envol.
Le budget définitif du film n’est pas encore établi, néanmoins nous négocions dès à présent des coproductions. Et là aussi nous avons besoin de vous : prenez vous-même l’habit du producteur, vos promesses de don peuvent constituer un apport non négligeable pour convaincre un coproducteur.

Le scénario de Varsovie-Express expose le voyage d’un jeune écrivain de Paris à Varsovie. Considérez la présente lettre comme une invitation au voyage…

Ralamax Prod
* Les rushes d’un film sont constitués des documents originaux (bobines de film, bandes sons, cassettes vidéo) produits au tournage et issus de la caméra et de l’appareil d’enregistrement sonore.
Ce sont les documents uniques, bruts, qui seront utilisés au montage et en postproduction.

Le monde dépendra-t-il de la culture libre ?

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Earth

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Camera

Depuis Elephants Dream1 en 2005 la scène Creative Commons de la création audiovisuelle aux exigences professionnelles est restée quasi déserte. Deux ans et demi après l’image de synthèse c’est le documentaire qui fait son baptême du feu. En effet, depuis peu un projet présente une série de documentaires professionnels, ayant pour vocation d’être diffusés sous licence(s) Creative Commons, et entièrement réalisés avec des logiciels libres. Ces documentaires sont en cours de production et dureront au total entre 90 et 120 minutes. De nouvelles vidéos font régulièrement leur apparition sur le site, ils traitent des mouvements non-violents récents et historiques en Inde.

  1. Producteur : Ton Roosendaal ; Réalisateur : Bassam Kurdali ; Licence : Creative Commons Attribution ; Durée : 10 minutes 54 secondes ; Budget : 120 000€ ; Site Web.

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Elements should be

Mais, si la création libre est quasi inexistante dans le milieu professionnel, n’est-ce pas parce qu’elle est incompatible avec le professionnalisme ? N’est-ce pas justement le volontariat qui caractérise la culture libre ?

Le besoin de culture est une caractéristique fondamentale de l’humanité, comme le besoin de se nourrir, de respirer et de boire. L’intérêt de l’homme pour la culture est instinctif, l’aspect volontaire de la culture est donc inné, inaliénable et primordial. Mais par dessus les caractéristiques de la société humaine s’ajoutent et s’imbriquent une multitude d’activités, parmi elles les activités professionnelles, commerciales et industrielles. Parfois ces activités peuvent avoir des conséquences directes ou collatérales désastreuses sur les domaines auxquels elle s’appliquent. La famine, et la pollution de l’air et de l’eau en sont les sinistres exemples relativement à nos besoins de se nourrir, de respirer et de boire.

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Elements are

Puisqu’il est le socle de la culture le volontariat n’est pas en opposition au professionnalisme, mais à travers lui il peut aiguiller le commerce et l’industrie pour éviter un autre désastre, culturel cette fois.

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Webcam/DVCAM

Ses activités humaines peuvent s’interconnecter et dépendre d’autres activités. De par son caractère essentiellement basé sur le volontariat la culture libre est dépendante de temps, et d’argent. Elle évolue donc au gré de ses dépendances : le temps libre, la charité, le mécénat, les subventions, etc. Or la dépendance est l’opposé de la liberté, donc contradictoire avec cette culture qui se définie comme libre. Pire que la dépendance avec d’autres activités, elle peut aussi être en conflit, comme c’est le cas avec l’industrie du divertissement. Ce conflit est le résultat d’une oppression législative et technologique liberticide menée contre les internautes par l’industrie. Ça fait donc seconde contradiction avec la culture libre.

Pour être à la hauteur de ses idéaux de liberté, la culture libre doit donc trouver des solutions face à ces interconnexions qui peuvent être handicapantes, voire nocives. En développant des activités pour ce dont elle dépend, ce qui concerne le temps et l’argent la professionnalisation semble être un atout, et en trouvant un système de coexistence avec les activités conflictuelles, voire mieux une compatibilité.

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Round/Box

Le modèle économique de l’industrie du divertissement consistait à faire payer l’accès au contenu via la vente de Vinyls et de VHS, et c’est ce qu’elle tente de faire aussi sur Internet. Or avec Internet nous avons déjà cet accès, ce qu’on n’a pas c’est le droit de l’utiliser selon les principes de la culture libre : copie, diffusion et modification sans restriction. À quoi bon vouloir nous vendre un accès qu’on a déjà ? Pourquoi ne nous vendrait-elle pas plutôt ce qui nous manque : le droit de copier, diffuser et de modifier sans restriction ? La culture libre tirerait alors la situation à son avantage car c’est l’industrie qui deviendrait dépendante d’elle. Si cette hypothèse devenait une réalité c’est le monde lui même qui serait alors dépendant de culture libre, c’est pourquoi le présent project de documentaire propose des solutions pour concrétiser cette hyposthèse.

Cette vision est beaucoup moins romanesque que celle de la culture libre underground et du volontariat. Mais elle n’a rien de contradictoire, au contraire, en étendant son influence le socle volontaire de la culture libre éloigne les menaces qui pèsent sur elle. Payer de sa personne sur son temps personnel ou avec son argent revient au même. C’est la même motivation, la même sueur, pour la même liberté.

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Cultural bottleneck

Le système traditionnel fait payer pour l’accès au contenu, en aval de sa publication. Or la culture libre ayant pour vocation d’être libre d’accès peut difficilement se permettre ce type d’approche limitant l’accès. Il lui faudrait donc un système qui finance une création en amont de sa publication, pour pouvoir la laisser vivre sa vie sur Internet, sans restriction et pour l’éternité.

C’est pourquoi ce projet de documentaires propose plusieurs méthodes de participation comme la promotion, la traduction, le montage, la programmation, etc. et parallèlement un mode de financement original, nommé « funding and licensing » par l’équipe de Creative Commons. Ce modèle a souvent été théorisé mais jamais appliqué sur un projet de cette envergure. Le budget du film a simplement été divisé en trois paliers, à chaque fois que le cumul des entrées d’argent (dons, partenariats, etc.) franchit un palier, une licence Creative Commons plus permissive est appliquée.

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Hollywood shortcuts

Comme toute production professionnelle, ces documentaires engendrent des coûts incompressibles. Mais une réduction significative du coût total de production a été permise par le travail collaboratif, le contournement de nombreux intermédiaires et l’utilisation exclusive de logiciels libres. Le revers de ces économies est que certains contournements éloignent les possibilités de financement traditionnels, comme la redevance, la taxe sur les supports vierges, les droit d’auteurs (e.g. SACEM), bénéfices de la publicité télévisuelle, etc.

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Trusted ear

Comme ce projet défend directement le public et ses libertés, l’idée que le public soutienne directement en retour sa viabilité, sa liberté et son indépendance tombe à première vue sous le sens. Public et créateurs faisant directement équipe, chacun y trouverait son compte : une culture libre dans les deux sens du terme, libre d’utilisation par les licences Creative Commons, et libre de parole par l’indépendance des créateurs. Sans compter que les économies réalisées en contournant certains intermédiaires réduiraient aussi les munitions visant à menotter les internautes : moins de fonds pour le lobbying parlementaire (voire directement dans l’Assemblée), et moins de fonds pour développer des technologies comme les DRM.

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Ads

Malgré tout le bon sens que ce raisonnement peut laisser transparaître, il y a un hic… celui de la gratuité. En effet, malgré les milliers de publicités1 ingurgités chaque jour par nos cerveaux respectifs, leurs prix répercutés sur nos achats quotidiens (comparables à celui de la TVA2, voire beaucoup plus3), représentant la première dépense mondiale (1 200 milliards d’Euros en 20044), nous avons le sentiment que tout est gratuit. Ce sentiment nous coûte en réalité très cher, ne serait-ce qu’en temps de cerveau disponible pour TF1 et en kilomètres cube de coca5. Car une partie infime de ces milliers de milliards d’Euros annuels — que nous payons tous — est destinée à ce qui nous intéresse, la création.

Paradoxalement donc, accepter l’idée que rien n’est gratuit nous ferait faire de substantielles économies. Mettre la main à la poche ça rapporte ! Ajouté à cela un gain culturel qualitatif et quantitatif, un barrage au financement de la médiocrité universelle vendeuse de coca, tout en nous épargnant des dommages collatéraux liberticides.

  1. « En moyenne 3 000 annonces par jour » aux États-Unis en 2007 ; La publicité est partout (Réseau Éducation-Médias).
  2. 10% à 20% pour des produits d’hygiène et 10% à 15% pour des produits alimentaires en 1999 ; La publicité (Patrick Hetzel).
  3. Jusqu’à 8 653€ de frais publicitaire par voiture vendue en 2006 ; (Autoplus n°939).
  4. (Collectif des déboulonneurs).
  5. Déclaration de Patrick Le Lay, le PDG de TF1 : « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision, mais dans une perspective business, soyons réaliste: à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. » ; Les dirigeants face au changement (Editions du Huitième jour).

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Non-violence in India

Mais qui donc est censé participer financièrement ?

La réponse devrait être : « celles et ceux qui ont une profonde envie de faire exister cette création ». C’est malheureux à dire, mais dans ce cas de la non-violence en Inde cela représente fort peu de monde.

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CD

Prenons par exemple l’industrie musicale traditionnelle. Sur dix personnes qui achètent chacune un album, combien l’ont fait par conviction profonde ? Une ou deux, peut être trois ? Un qui n’imagine pas une seconde vivre sans cet album, le « grand fan », et deux grands amateurs, juste fans. Les sept autres l’ont simplement fait pour y avoir accès, mais ayant aujourd’hui accès à l’album sur Internet, ils le pirateraient s’il n’était pas libre, ou ne seraient pas concernées par un financement libre « funding and licencing ». Sans compter des milliers d’autres qui n’auraient jamais acheté l’album même pour y avoir accès. Comme ils peuvent malgré tout le télécharger, ils le stockent parmi quelques autres téraoctets de fichiers, ça tombera peut-être en random sur une playlist un de ces jours… ça s’arrête souvent là.

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Concert

C’est donc sur les trois fans qu’il faut compter. Il est difficile de comparer un budget avec un prix de vente dont le nombre est variable, mais faisons une moyenne grossière. Sur un nombre moyen de ventes dans le système traditionnel, en arrondissant généreusement, le salaire des artistes représente 15% du prix de vente1. Et tout aussi généreusement le budget logistique incompressible représente 15%. Comme le démontre le projet de documentaires évoqué les salaires et la logistique suffisent à faire vivre la création, par financement direct. Admettons donc que le prix de vente cet album soit de 20€ dans le système traditionnel, les dix personnes auraient payé un total de 200€. Dans le cas d’un « funding and licencing » libre les trois fans devraient donc assumer 30% soit 60€. Le grand fan est prêt à payer un peu plus que le prix habituel : 30€. Parce qu’il est grand fan, sait que son argent est bien investi, et est en contact beaucoup plus étroit avec son idole. Ce contact peut se traduire par des dédicaces, remerciements sur la pochette, avant-première, etc. Enfin les deux autres fans sympathisants sont prêts à payer, mais un peu moins que le prix habituel : 15€ chacun. Cette approche semble tout à fait raisonnable, et le compte y est.

  1. Détail du prix de revient du CD de Thomas Fersen ; Coût de production : 555 000€ ; Prix de vente : 17,99€ ; (Magazine Epok) :
    • Prise de son : 13 500€
    • Montage : 7 000€
    • Mixage : 19 000€
    • Location de matériel : 450€
    • Repas : 1 625€
    • Fournitures (CD vierges, disques durs) : 3 000€
    • Salaires : 75 230€ (4 musiciens, une chorale, ingénieur son, chanteurs, backliner…)
    • Création graphique : 31 500€
    • Budget de lancement : 12 000€ (mini concerts, déplacements télévision)
    • Achats publicitaires : 140 000€
    • Points de présence magasins : 25 000€ (corners, publicité sur le lieu de vente, points d’écoute)
    • Affichage : 22 000€
    • Communication sur les concerts : 45 000€
    • Clip : 40 000€
    • Spot télévision : 5 000€
    • Photos presse : 3 000€
    • Maison de production : 110 000€ (25% du sous-total de 443 305€)

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Soccer

Pourquoi les fans paieraient-ils pour les autres ?

Chacun d’entre nous existe à travers ses goûts, ils font partie de notre chair et de notre identité. On ne paie pas nécessairement pour les autres, mais pour faire exister nos goûts, les faire connaître, les partager et être reconnus en tant qu’individus. C’est une question que l’on se pose pas lorsqu’on est fan. Si on aime le foot par exemple, il est naturel de supporter son équipe préférée, on apprécie le jeu de toutes les équipes mais on ne les soutient pas. On est d’autant plus heureux que les fans d’autres équipent s’intéressent à la nôtre. Les autres équipes sont elles mêmes supportées par d’autre supporters, et tout le monde est d’autant plus heureux de pouvoir profiter du spectacle. C’est une forme de compétition créative, bon enfant : « Qui saura le mieux supporter son équipe ? ». Chacun d’entre nous serait donc prêt à supporter les créations libres, mais seulement celles que l’on aime par dessus tout. Les goûts de chaque individu sont uniques, il faudrait donc une palette de choix très large pour faire vivre un tel système, de façon équitable par rapport à l’ensemble du public, et viable économiquement.

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Watering

Or il y a une vraie carence en matière de choix au sujet de la création audiovisuelle libre aux exigences professionnelles. C’est pour ça qu’en l’état actuel des choses la réponse ne peut être « celles et ceux qui ont une profonde envie de faire exister cette création ». Pour que ce choix existe il faut qu’il y ait une demande de liberté, cette dernière étant quasi inexistante il faut la créer. Ce n’est donc pas aux seuls fans mais dans un premier temps à tout ceux qui ne souhaitent plus être les victimes de la répression sur Internet, ne plus gaspiller leur argent, et souhaitent que la culture libre ne soit plus l’exception mais la règle de le faire. Aujourd’hui chacun devrait soutenir les initiatives de créations libres, par delà les goûts. Et ce jusqu’à ce que le choix soit suffisamment vaste pour que l’on ne contribue plus par bon sens, mais instinctivement, en grand fans, pour les seules créations que l’on aime réellement.

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Caravan

Lawrence Lessig, fondateur de Creative Commons a soutenu ce projet de documentaires depuis le premier jour, en devenant le premier donateur en ligne. Ton Roosendaal, producteur d’Elephants Dream a fait part des ses encouragements à l’équipe qu’il qualifie de « pionnière ». De même que Mark Shuttleworth, leader d’Ubuntu, qui la qualifiée d’« extrêmement censée ». Et enfin Richard Stallman, parrain du logiciel libre et théoricien de l’encyclopédie libre devenue Wikipédia, a fait part de son intention de promouvoir le projet pour le franchissement des deux derniers paliers, plus libres. De part sa jeunesse le projet ne semble pas encore être bien connu hors du cercle des initiés, cependant la Fondation Wikimedia a fait savoir à l’équipe qu’elle ouvrirait une section dédiée à la promotion de projets de ce type, c’est une piste.

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« Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours, — de poésie, jamais ».Charles Baudelaire (Conseils aux jeunes littérateurs, 1846).

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Copyright
Combien de temps sans liberté ?

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thenyouwin.yooook.org

Un projet de documentaires libres.

blankCamille Harang 2008 Creative Commons License GNU Free Documentation License

Works: Earth, Fruits, Clouds, Water, Starved, Pollution, Factory, Field, Bottleneck, Hollywood, Concert, Stadium 1, Stadium 2, Watering, Caravan.

NiN publie Ghosts I-IV en CC by-nc-sa !

(eng below) Depuis la publication de la Philosophie de la Musique libre en 1994, et l’apparition de la Licence Art Libre en 2000, puis des Creative Commons en 2002, des centaines de milliers de musiciens ont emprunté cette voie, et répandu par millions de morceaux « une musique individuelle au lieu d’une musique pour les masses » (1). Aujourd’hui Trent Reznor les rejoint, en publiant Ghosts I-IV, le nouvel album de Nine Inch Nails.

Trent Reznor, ce n’est pas nouveau, n’est pas content du tout du sytème actuel de l’industrie musicale, l’a déjà fait savoir et a déjà franchi des pas concrets, comme la production de l’album de Saul Williams Niggy Stardust (100 000 téléchargement offerts, puis vente directe, à prix équitable, sur le site de l’artiste directement). Et voici : on lit sur http://ghosts.nin.com/main/faq : « Ghosts I-IV is licensed under a Creative Commons Attribution Non-Commercial Share Alike license. An exciting partnership and experience regarding this release will be announced soon. » Les morceaux seront donc librement copiables, partageables, on pourra s’en inspirer, les remixer, sampler, pourvu qu’on cite l’auteur (by attribution), qu’on redistribue sous la même licence (share alike) et gratuitement (non commercial : réservant donc la possibilité d’en faire commerce, soumise à autorisation expresse. Une des restrictions de certaines licences Creative Commons les empèchant de mériter tout à fait le terme de « libre » – vieux débat que nous n’évoquons qu’en passant). Reznor annonce un partenariat et une expérience liées à cette publication sous CC. Mise des morceaux à disposition sur CC mixter ? Création d’un netlabel CC ? Autre chose ? Un projet de plus qui viendra renforcer la visibilité des licences libres ; à suivre.

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eng: Since Free Music Philosophy was published in 1994, since the launch of Free Art License in 2000 and Creative Commons in 2002,hundreds of thousands of musicians adopted free licenses, releases millions of tracks of what may be named « individual music instead of music for the masses »(1′). Now Trent Reznor joins the movement with Ghosts I-IV, the new NiN’s release.

It’s no big news Reznor strongly disagrees with music industry nowadays actions and stances. He has already said it quite adamantly, and crossed concrete steps, such as production and release of Saul Williams’ Niggy Stardust with Saul Williams (100.000 gift downloads then direct online order on the proper musician’s site, at fair price). And there it is: one reads on http://ghosts.nin.com/main/faq : “Ghosts I-IV is licensed under a Creative Commons Attribution Non-Commercial Share Alike license. An exciting partnership and experience regarding this release will be announced soon.” NiN’s music to freely share, copy, to freely inspire from, remix, re-use, provided: you quote the author (by attribution), distribute it under same license granting same rights (share alike) and be it for non commercial use (which condition may be waived only with express and formal agreement of the author. here is one restriction of some CC licenses impeding it deserving totally the « free » denomination – old debate we won’t re-launch now). What is now this « exciting partnership and experience regarding this release » Reznor is tantalizing us with? Release of the tracks on CC mixter? Launching of a CC netlabel? What else? One more initiative that will reinforce the visibility of free licenses. Soon more on this.

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(1) Autorisons-nous ce rappel, à l’occasion de l’annonce sur fmpl.org d’une prochaine version de la FMPL (eng) : « Nous verrons peut-être surgir une musique individuelle au lieu d’une musique pour les masses. Étant donné le mode de diffusion de votre musique sur Internet, vous enrichirez la quantité d’informations disponibles sur le réseau tout en atteignant des publics dont vous n’aviez jamais rêvé!
À plus long terme, la mainmise des grandes firmes sur la musique que les gens écoutent sera brisée. La musique est devenue une industrie institutionnalisée qui débite des produits musicaux. L’industrie musicale restreint le droit de reproduction et les autres usages de la musique de façon à augmenter le profit, mais le prix à payer est la limitation de la créativité. Cette situation va changer. Il est désormais possible pour les musiciens de diffuser leur message musical directement auprès de leur public grâce à la technologie de pointe, enrichissant à la fois l’artiste et le monde de la musique de toutes les façons possibles. La musique est un processus créatif et un monde d’idées et de passions ; ce n’est pas un produit. » (Philosophie de la musique libre)

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(1′) Let’s just point this out at the time of this exciting announcement on fmpl.org : a new version of FMPL is to come! : « Perhaps we can then see individual music instead of music for the masses. Given the nature of how you can spread your music around the Internet, you will be enriching the amount of information in the net as well as reaching audiences in ways you’ve never dreamt of before!
In a more futuristic sense, the major record label’s stronghold on what kind of music gets heard by the people will be broken. Music has become an institutionalised industry that churns out musical product. The music industry restricts copying and other uses of music in order to maximise profit, but this comes at a great cost, that of abridging the spread of creativity. This will change. It is now possible for performers to spread their musical message directly to fans via high-technology, thus enriching the artist and the music world in all possible ways. Music is about creative and passionate ideas. Not product. » (Free music philosophy)

Sorties de labels !

En ce moment les forum de dogmazic sont assaillis de sorties de labels. Petit récapitulatif ici.

http://www.volfoniq.com/jpeg/cd/cosmiq_ryoku_recto_230.jpg

Ce release est issu de la collaboration de Volfoniq avec deux artistes Japonais : Hyqo et Azzurro, oeuvrant tous deux dans le hip hop/abstract hip hop.

Le premier morceau (Gishiki Dub) a été édité sur un maxi vinyle d’Azzurro sorti chez Loud&Proud records au japon en octobre 2007.Le second sera édité sur un futur maxi vinyle à sortir au printemps 2008…

Cosmiq ryoku

01 – Volfoniq rmx Azzurro : « Gishiki dub »
02 – Azzurro rmx Volfoniq : « suoni sul tamburo canzone »
03 – Hyqo rmx Volfoniq : « Reactives Dub »

CC (by-nc-nd 3.0) – Les Cristaux Liquident 02/2008
C’est disponible sur Dogmazic bien sûr, et également sur LCL ( www.lescristauxliquident.org )

*** Webs ***
Azzurro : www.myspace.com/ilmareazzurro
Hyqo : www.myspace.com/hyqo
Volfoniq : www.volfoniq.comwww.myspace.com/volfoniq


Les dernières productions de Chabane’s Records.

Metal:


COERCITION « Pandemonium ». 8 titres de death métal à télécharger ici


ODANË « Underneath ». 4 titres de métal mélodique à télécharger ici

Punk:


NIPPERCREEP/The WARBLINKERS « Split CD ». 5 titres de trash punk et 5 titres de punk rock à télécharger ici

Grunge/Rock:


DRY OUT « Stage On Fire ». 4 titres de grunge/punk à télécharger ici


ORGANISED CONFUSION « Fog Which Makes Nit ». 14 titres de grunge/métal à télécharger ici


ORGANISED CONFUSION « Extreme Noise EP ». 5 titres de heavy grunge à télécharger ici


SEVENTH SKY « s/t ». 14 titres de rock à télécharger ici

Compiles:


TRIBUTE à AEROZEPPELIN. 4 titres à télécharger ici


CHABANE’S RECORDS COMPILATION. 19 groupes de métal, punk et grunge à télécharger ici


UNIVERSAL POURSUIT CHABANE’S RECORDS. 23 groupes de métal, punk et grunge à télécharger ici

Autre:


Chabazine #1 (Frevrier 2008) à télécharger ici

Myspace de Chabane’s Records: http://www.myspace.com/chabanesrecords
Site de Chabane’s Records: http://pagesperso-orange.fr/chabanesrecords
Page dogmazic de Chabane’s Records: Chabane’s Records


m.i.r.e.n.a présente :

[ELECTRO/EXPE/COLD] COMPILE BLACK LODGE : SAMPLER VOL-1

This sampler/compilation is a common contribution from artists and musicians part of the Black Lodge forum! Meet you there!

A sampler by M.i.r.e.n.a – Design by Manu/Zorch – Artwork by Mononeuronale reworked by Mr.Pschitt -2008


Track/Artist listing and details:

CAMPZ – Dance Trance III Black Lodge Mix – http://www.camp-z.com/ & http://www.myspace.com/zorchcamp

GLU – La Forêt – http://www.myspace.com/glubrut

JENN BIRKENOW – Mad Mad World – http://www.dogmazic.net/Jenn_birkenow

INTERVENTION ZONE – Bloody Puppy – http://www.dogmazic.net/Intervention_zone

CROK – Bodytype 2.0 – http://www.myspace.com/crokmitin

MUTAGENIK X TAZY – Frozen – http://www.myspace.com/mutagenikxtazy

BROUFF – Hot Thing – http://www.myspace.com/behindvisionmusic

PLEASE WISH FOR MORE – Screaming for Noise – http://www.myspace.com/kethambodds

SCRITCH AND THE CLERKS – Die Like A Bitch – http://www.myspace.com/scritchandtheclerks

VADI STARH – You Are Useless – http://www.myspace.com/vadistarh

ELECTRIC PRESS KIT – Tu Voles avec les Anges En enfer Mix – http://www.myspace.com/electricpresskit

JUNGLE IS NEUTRAL – Bad Trip – http://www.myspace.com/jungleneutral

WEHWALT – LamertumeEjacule – http://www.myspace.com/wehwalt

CRASH & MISTER SAM – The Hypnotic Kangaroo Transe – http://www.myspace.com/musicdecay

SYMBOL OF SUBVERSION – Apologie du Terrorisme – http://morne.free.fr/SOS/

2WICKY – Backup Razorblade – http://www.myspace.com/toowicky

THEE VIRGINAL BRIDES – I Ate The Yellow Snow – www.myspace.com/theevirginalbrides & http://site.voila.fr/theevirginalbrides

LES MODULES ÉTRANGES – Eve (New Voice) – http://www.myspace.com/aerithshinobu

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LIEN DOGMAZIC
http://www.dogmazic.net/Compile_black_lodge_sampler_vol1

Le site =
http://mirenasso.free.fr/sampler1/

La compile =
http://mirenasso.free.fr/sampler1/Compilation_The_Black_Loge_Volume_1.rar

Le lien Rapidshare =
http://rapidshare.com/files/92350334/Compilation_The_Black_Lodge_Vol_1.rar.html

Le Forum
http://jennbirkenow.niceboard.com/index.htm

Et ce ci n’est pas un label, mais ça mérite le coup d’oreille de gnu.


Gregorth & Maniax Mémori présentent :

k.rockshire

Deux nouveaux albums qui viennent d’être publiés sur dogmazic :
FOAMY LEATHER [doggyBag music for hardcore fans], compilation de remixes et lives, nos restes pour les fans les plus aguerris.
ainsi que the Dark Side of the Bone, nouvel album autoproclamé de la maturité, composé de 11 chansons.
En tout 80 minutes de bonheur :’)

ingrédients : ukulele acoustique et électrique, harmonica, double plaque chauffante musicale (regular & pocket maniaxRule LM), orgue à patates, triangle, vinyls brisés, synthétiseurs & séquenceurs virtuels, samples, basse électrique, trompette de chasse, synthétiseur jouet casio, capteur électro-magnétique, vocoder, kazoo, aboiements, guimbarde électrique, guitare électrique et popSET ™ (schtroumpf music bending electric ukulele, microphone popClub & banane musicale).

Suivez les aventures de k.ROCKSHIRE sur leur blog : http://krockshire.podemus.com
Vous pouvez accéder à la page de k.ROCKSHIRE sur dogmazic à cette adresse :
ici !
Merci beaucoup de votre attention et bonne nuit 🙂

Et si la gratuité de la musique permettait enfin de rémunérer les artistes de façon juste?

Je reprends ici un texte de Elfan.

Je déteste le mot Gratuit, ce mot qui n’existait auparavant que pour désigner un acte désintéressé (un geste gratuit) a aujourd’hui été dépouillé de son sens par la publicité pour continuer d’imposer des produits ou des idées en reportant les couts sur les consommateurs de façon indirecte.

Ainsi nous recevons ‘gratuitement’ des prospectus dans notre boite aux lettres, les entreprises qui les fabriquent ne paient même pas leur élimination une fois à la poubelle puisque nous en devenons propriétaire en les trouvant avec le courrier.
Cout de ces déchets par an pour la collectivité (c’est à dire payé par les impôts locaux): 110 millions d’euros.

Pareil lorsqu’on nous offre des échantillons, c’est de la pub et 100% de son prix est reporté sur le consommateur lors de l’achat des produits. En tout par an ça représente 1200 euros par foyer de 4 personnes.

Ces 1200€ que chacun paye comprennent aussi l’édition des journaux gratuits qu’on nous distribue. C’est donc une idéologie que l’on paye à chaque fois que l’on achète un objet vendu par une pub : celle du journalisme qui place les célébrités au même niveau que la paix et qui répète chaque jour le même mensonge croissance=emploi.

Un beau spectacle le bus de nos jours une masse d’autistes protégés derrière le même journal alors qu’ils pourraient s’échanger des titres différents, isolés grâce à leur portable en pianotant sans conviction, c’est quant la dernière fois que vous avez fait causette avec un inconnu dans le bus ?

Le téléchargement permet d’obtenir des chansons sans les payer, l’industrie du disque se bat corps et âme (sic) contre. Mais attendez on parle d’industrie du disque la, quel rapport avec la musique ? Dans le magazine Epok de la fnac, on nous révèle enfin le coût de fabrication d’un CD en Euros (le dernier Thomas Fersen, ce qui concerne la pub est en gras) :

Prise de son : 13 500
Montage : 7 000
Mixage : 19 000
Loc matos : 450
Repas : 1 625
Fournitures (CD vierges, disques durs) : 3 000
Salaires : 75 230 (4 musiciens, une chorale, ingé son, chanteurs, backliner…)
Création graphique : 31 500
Budget de lancement : 12 000 (mini concerts, déplacements télé)
Achats pubs : 140 000
Points de présence magasins : 25 000 (corners, plv, points d’écoute)
Affichage : 22 000
Communication sur les concerts : 45 000
Clip : 40 000
Spot tv : 5 000
Photos presse : 3 000

1er point si ça c’était la norme pour le coût d’un album, alors il n’existerai absolument aucun label indépendant. Heureusement maintenant on peut faire un album de l’enregistrement au pressage avec un ordinateur. Un label connu comme AnotherRecord peut sortir un artiste avec un budget de 1000€.

Second point sur un total de 443 305 euros on en gaspille 323 500 pour le matraquage publicitaire (affichage, payer des gens pour parler du disque à la télévision, à la radio et dans les journaux)!
Dans l’industrie du disque les ¾ du budget sont donc consacrés à imposer un disque au plus grand nombre tout en faisant de l’ombre à ceux qui n’ont pas 300 000 euros pour qu’on les voit partout.
Pendant ce temps dans le monde de la musique les groupes sont connus grâce au bouche à oreille, aux concerts, internet et aux fanzines.

Bref rien à voir ! Pourtant le quidam moyen n’entend parler que de cette industrie puisque dans notre société tout les médias classiques sont justement financés par la pub. Les majors peuvent donc s’inviter à dire « La musique gratuite tue »et pleurnicher sans aucun complexe (voir la réaction d’un artiste à ce sujet).

Au final les artistes non médiatisés, ceux capables de sortir un CD pour moins de 10 000 euros (notre démo nous avait couté 250 euros, pour notre dernier album on s’est offert 4 jours en studio et pressé 500 exemplaires pour moins de 2000€) représentent en terme de parts de marché 5% des ventes de disques en France alors qu’ils représentent au moins 90% des groupes existants!


Un tableau affligeant quant à la diversité du ‘marché’ musical.

Et pourtant ces 5% représentent des gens qui s’investissent de plein de façons, souvent par passion et souvent de façon gratuite, volontairement ou pas vu que les majors s’accaparent tout l’argent que le public consacre a la musique. En tout cas il ne faut pas chercher a vivre d’une telle passion aujourd’hui (alors que le métier de musicien doit être l’un des moins nuisibles qui soit!).

Un changement important est que des groupes commencent à fuir la SACEM et à mettre toutes leur chansons en téléchargement gratuit sur internet (c’est de la musique libre, souvent sous des licences libres), ça ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas gagner d’argent, au contraire. Comme internet n’est pas encore contrôlé comme le sont les autres médias, les groupes ont là l’occasion de toucher le public qui leur a été confisqué.
Plus encore dans la scène punk/hardcore ce système à un sens grâce à notre soit disant unité; on écoute ce qu’on veut d’abord et ensuite on est libre de soutenir les artistes comme on le souhaite. Ces initiatives se multiplient et les labels jouent le jeu, mes premiers morceaux téléchargés légalement étaient par exemple ceux d’Antimaniax alors qu’ils sont chez HouseHoldName records.

En pratique ce soutien se fait depuis longtemps par l’achat de CD, vêtements et autres lors des concerts, c’est comme ça que je finance mes groupes préférés lorsqu’ils passent dans ma ville, « voilà de l’argent, en espérant que ça vous permette de revenir bientôt ! ». Parfois je ne suis pas fan musicalement d’un groupe mais je suis touché par ce qu’ils sont, je leur achète une bricole et ça me fait un truc à offrir.

Une autre façon plus moderne de soutenir un groupe selon ses moyens est le paiement en ligne, avec sa démocratisation on pourra directement donner ce qu’on veut en trois clicks sans que le groupe ni la personne voulant donner ne paye quelqu’un d’autre.
Tu viens de télécharger un album ? Génial ? Balance 5 euros. Si tes riche file en 20 ! Tas pas une tune tu peux bien lâcher un euro à ton groupe préféré non ? T’aimes pas ? Donne 10 centimes pour l’encourager. Quoi ça fait pingre 10 c ?! Stop, voici une petite mise au point sur le paiement en ligne à travers 2 mondes différents:

Le monde de la musique:
Vous venez de découvrir par hasard un groupe super sur ce myspace libre et sans pub qu’est La Citerne, vous donnez un Euro qui va intégralement à l’artiste. Vous gravez l’album entier que vous venez de télécharger en toute légalité, vous l’écoutez où vous voulez et le prêtez aux amis.
Les artistes que vous avez payé décident à leur façon de partager l’argent avec leur label et autres, c’est leur problème. D’ailleurs certains pensent que ce financement sans intermédiaires est plus efficace que l’achat de CD pour soutenir les artistes hors Majors..

L’industrie de la musique:
Vous cherchez une chanson que vous avez entendu à la radio sur internet. Grâce à l’achat des liens publicitaires le moteur de recherche vous dirige vers Itunes par exemple. Que vous soyez riche ou pauvre il faut payer un euro pour une chanson. Cet euro est repartit entre de nombreux requins et au final l’artiste touchera 3c (soit 33 fois moins que sur l’exemple précédent pour le même investissement de départ!). Vous ne pourrez pas graver de CD à cause des protections anti copies. Vous ne pourrez écouter la chanson que sur un Ipod, légitimé par un budget publicitaire colossal.
Bien sur, les pubs ne précisent pas que ces objets sont fabriqués par un village de 20000 chinoises (plus dociles que les hommes) qui ne quittent même pas leur usine pour dormir. Une fois démodés, les anciens Ipods sont démontés par des Indiennes qui travaillent les mains dans l’acide. J’y pense parfois en croisant des jeunes consommateurs dociles avec le casque au oreilles dans les transports, certains écoutent même du punk.

Si vous donnez 6 centimes direct à un artiste pour une chanson c’est 2 fois plus que ce qu’il recevrai via un site de vente en ligne comme itunes alors que la chanson coute 1 euros !!

On commence à s’approcher de tels systèmes de dons sur le net avec Paypal par exemple (mais c’est pas la panacée car Paypal prélève 56c à chaque transaction). Ainsi des artistes pourront se retrouver avec du financement direct qu’ils pourraient ensuite décider à leur façon de partager avec leur label, studio…

D’autres groupes vont encore plus loin comme les joliment nommés Bomb The Music Industry.
Ils se refusent à sortir le moindre CD et ont malgré tout 4 albums sur internet (ils demandent simplement aux gens qui viennent à leurs concerts d’apporter un CD vierge pour qu’ils leur gravent toutes leur chansons). Aussi ils n’ont strictement rien à vendre, ils apportent juste des feutres et des bombes pour décorer les T-Shirts blancs qu’on leur apporte ! Comment font ils alors ? Ils comptent sur des êtres humains et pas sur des consommateurs, ils ont ce mot sur leur site :
FEED THE MUSIC INDUSTRY!
The catch? Yeah. By not selling merch we SERIOUSLY cut into our ability to eat, drink and sleep on tour. Being that these are functions deemed necessary by the « FDA » and our « FRIENDS », we ask for a little bit of help. If you can let us crash at your house, that’d be dope. If you work at a restaurant or like bringing food to shows, bring us some food. If you are desperately lonely and itching to drink with someone besides yourself, buy us a drink. For real, ya’ll, we’re poor. We’re not making much. Help us out and we’ll be able to continue posting all of our songs for free. It’s called a SCENE, you guys. Check out MYSPACE IF YOU DON’T UNDERSTAND.

Le monde est tel qu’il est à cause de la façon dont on dépense notre argent. C’est cette prise de conscience que la pub combat férocement en deresponsabilisant les gens.
Vous voulez créer des emplois, c’est facile il suffit de fuir tout ce qui est gros pour le local, on connait l’exemple de la grande distribution qui a tué tout les commerces de proximités (3 emplois de villages détruit pour un emploi créé dans un supermarché en banlieue).

La musique, les livres, les vêtements, tout est pareil, acheter un CD à une major c’est lui donner les moyens démesurés qu’elle possède pour continuer à imposer des produits à un public gavé de pubs.

Bref dans notre cas nous mettons nos chansons en ligne gratuitement, on vend malgré cela pas mal de CD a prix libre à nos concerts et avec l’argent on grave ou presse simplement d’autres CD et on paye péage et essence pour partir en tournée ! Nous on a des boulots mais c’est pas le cas de pleins de groupes que vous croisez sur le net ou les concerts, beaucoup ne veulent pas réussir mais simplement vivre de leur passion et ça ça dépend de nous tous !
Soyons solidaires !

Linux dans les productions musicales…

Après que notre ami Dana nous ait gratifié de ses trouvailles en matière de musiques libres, je voudrais vous faire part des miennes concernant les logiciels sous linux de production audio. Bon il est vrai que j’ai déjà écris pas mal de news sur le sujet, mais c’est bizarre comme en 1 mois les choses peuvent évoluer…

Tout d’abord on va commencer par annoncer un événement pour les Maoistes libres convaincus (et les autres). La LAC (Linux Audio Conference) du 28 février au 2 mars 2008 à Cologne chez nos amis germaniques. Gros rassemblement en tout genre de programmeurs, musiciens, curieux, militants… bref, un événement très important duquel sortira certainement beaucoup de bonnes choses.

lac

Inscriptions ici !

Nouvelles sorties et mises à jour de logiciels !

En vrac et parce qu’un article de 500 lignes est trop long à lire…

Ardour 2.3 (corrections de bugs, amélioration de prise en charge de certains matériels… et bonne nouvelle, l’auteur travaille sur un éditeur MIDI à intégrer dans les prochaines versions du logiciel !)

Dons, téléchargements et informations complémentaires sur le site officiel d’Ardour !

LMMS 0.3.1 (corrections de bugs en tout genre pour ce séquenceur audio/midi à l’interface aussi intuitive qu’un Fruity Loops).

Et lui aussi a droit à son site officiel !

EnergyXT (logiciel non-libre et commercial mais on l’aime bien quand même, là aussi corrections de bugs, stabilité…).

Par contre il n’a pas de site officiel… euh non ça va je déconne, il est là !

Jack 0.109.2 (corrections de bugs, support de nouveaux matériels firewire…), c’est un éventreur londonien qui est né vers… euh, non c’est un centre de connexions audio pour linux, il permet à beaucoup d’applications de dialoguer, de se synchroniser pour créer un environnement cohérent de production numérique.

Sa maison londonienne est ici !

Ça c’est pour les mises à jour des logiciels de production sous linux.

Maintenant,

L’arrivée !
Arrivée remarquable et remarquée de Renoise sous linux. Tracker très puissant tournant jusqu’alors sous windows et mac, il a été porté depuis peu sous linux en version 1.9.1. Jack, vst, alsa sont les noms d’oiseaux auxquels vous êtes habitués et qui rentrent très bien dans la « maison » Renoise.

Un petit tour par le site officiel pour s’en convaincre et pourquoi pas acheter une licence de ce très bon logiciel propriétaire sous linux.
Je garde le meilleur pour la fin, comme toujours. Après l’éventreur (jack) et les flans (alsa) voici venue le temps…

de Saz !

Non, ce n’est pas un diminutif de saxophone prononcé avec un seveux sur la langue, mais un studio professionnel entièrement sous linux ! Ça se passe sur Paris et de commentaire tellement la démarche est à encourager.

Petit topo :

SAZ Paris dispose d’un studio d’enregistrement informatisé grâce à une station audionumérique fonctionnant sous un système Linux dédié et optimisé, à très faible latence, permettant l’enregistrement, la retouche, le montage,le mixage automatisé et le mastering en 24bits/96kHz. Plus d’une centaine de plugins audio sont disponibles (LADSPA et VST !).

Au sein d’une boutique de vente de CD, ce studio d’enregistrement a fait le pari de linux pour son matériel audio. Chapeau les artistes !

La musique « libre » n’est plus une utopie… depuis longtemps

introduction – les préjugés du sceptique

Le monde de la musique diffusée sous licences de libre diffusion (ou : licences ouvertes ou encore « copyleft ») s’enrichit chaque jour de nouvelles œuvres, et, même s’il est difficile d’évaluer la part des enregistrements présentés sous cette licence dans le monde de la musique en général, il n’y a aucun doute sur le fait que le nombre d’artistes qui choisissent ce mode de circulation de leurs travaux s’accroît de manière exponentielle.
Néanmoins un certain nombre de préjugés persistent quant à la nature et l’intérêt de ces œuvres. Certains continuent de parler du monde des musiques « copyleft » comme d’une « utopie ». D’autres laissent à penser que ces productions seraient qualitativement moins réussies que celles inscrites au répertoire de la Sacem par exemple. Les mêmes tendent à considérer les artistes « copyleft » comme des amateurs dilettantes, qui ne pratiquent pas leur art aussi sérieusement que les professionnels.

Ces trois préjugés peuvent être aisément dénoncés comme tels, si tant est qu’on prend la peine d’écouter un peu les musiques en question. Le but de cet article est justement d’inviter les sceptiques à découvrir, à l’occasion de la sortie simultanée de plusieurs compilations, quelques enregistrements qui contredisent manifestement les trois objections de nos détracteurs.

J’ai choisi cinq compilations et un site de diffusion à titre d’exemples – il y en a sûrement eu d’autres depuis le début de l’année, et je vous invite à compléter l’article dans les commentaires.

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Cent pierres précieuses pour Camomille
On débute avec un événement réjouissant dans notre vaste monde, puisque le netlabel canadien Camomille fête la sortie de son centième opus ! Vincent Fugère explore depuis 2002, ce qui fait de Camomille un des plus anciens labels sous licence libre, les mondes de l’electronica, des univers les plus apaisés et délicats jusqu’aux pépites plus aventureuses. Un fleuron de la musique copyleft dont vous aurez un large aperçu grâce à cette compilation réunissant les artistes suivants : Lackluster, Twerk, Henrik Jose / Bliss, Julien Neto, Khonnor, Ilkae, Talve, Anders Ilar, Hunz, Jemapur, Proswell, Vim, Epoq,ST, Pocka, Troupe, Makunouchi Bento, Tang Kai / Mikael Fyrek, Blisaed / Seathasky, Sense, Transient, Fah, Planet Boelex feat. Lisa’s Antenna, Emanuele Errante, Kaneel, Shiftless, The Open Directory Project, Nil, Hofuku Sochi, Kyle Dawkins, Ks, Slash, Muhr, Papercutz, Imtech, Beatslaughter, The Kodama Institute, Mattia Marchi et MigloJE.
Que du beau monde donc, des nouveaux mais aussi comme le dit mon copain bituur des « piliers anciens' », sans parler des pochettes à imprimer dont on nous gratifie à l’occasion de cette sortie.

Le tout est disponible ici, sous licence CC of course :
http://camomille.genshimedia.com/index.htm

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Anti-Social ou « les invertis »

Le label Anti-Social, fort d’une dizaine de productions toujours iconoclastes (on se souvient de leur remarquable, terrifiante et hilarante compilation de remixes de discours de Serge Dassault), publie un recueil intitulé L’atelier d’Héphaïstos, franchement expérimental, dérangeant et délicieusement subversif : en effet, la consigne passée aux artistes les contraignait à inclure dans leurs délires exploratoires un message « à l’envers ». je ne résiste pas aux plaisirs de citer le track-listing et les messages subliminaux subtilement disséminés dans le disque.

01-GAzTRIC_There-are-sandwiches-and-sandwiches
Ce morceau contient un message pour aider à faire des sandwichs ( english version )
02 Lain-spectres_du_passé
Ce morceau contient une critique de la religion
03-JKP -vegreenoittems
Ce morceau contient une injonction « Mets toi en grève »
04-Levraibernardo – Comptine des enfants pas sages
Comme son l’indique…
05-D’incise – Sur l’herbette en territoires
Ce morceau contient une double lecture fragmentée d’un article de journal sur la Palestine
06-Matohawk – un orage provencal
Ce morceau contient un bulletin météo de la bretagne
07-[k] – 4.8.15.16.23.42
Ce morceau contient le numéro de carte bleu de l’auteur

Compilation L’atelier d’Héphaïstos diffusées sous licence CC nc nd 3.0. et téléchargeable ici :
http://www.antisocial.be/

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Les terres en friches d’Insubordinations

Avec le label suisse Insubordinations, qui est sans doute une de mes maisons préférées en musique pas comme les autres, on sort de l’électro proprement dite, mais on demeure dans l’exploration sonore la plus barrée, avec mult artistes improvisateurs, navigant à leurs risques et périls, au gré de trouvailles inouïes, dans le secteurs du free jazz, de l’électro-accoustique, de la poésie proclamée, et d’autres mondes encore qui n ‘ont pas de nom. Le mix Monographic (volume 6) permet de se faire une idée de ces territoires non subordonnés (et d’écouter des gens aussi géniaux que d’Incise, Adrian Juarez ou Plaistow). Voici la track list :

1 [insubcdr02b] Plaistow – Mairie Des Lilas
2 [insub21] Apeiron – night in Krakow (excerpt)
3 [insub15] Rosa Luxemburg new Quintet – Volumes
4 [insub05] Jacques Demierre – black/white memories (excerpt)
5 [insub13] Mathias Delplanque – SOL (excerpt)
6 [insub17] Adrián Juárez – sandias correntinas (excerpt)
7 [insub11] Martine Altenburger & Lê Quan Ninh – Love Stream (excerpt)
8 [insub23] KARST – ft. Abstral Compost

Mix téléchargeable sur le site du magazine INQ-MAG :
http://www.inq-mag.com/2007/12/30/monographic-006-insubordinations/
De nombreux enregistrements sont disponibles au format mp3 sur le site du netlabel :
http://www.dincise.net/insubordinations/home.html

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Les douceurs sauvages d’another record

Le label Another Record (pour lequel j’ai forcément une certaine sympathie) oeuvre depuis 2001 dans le rayon folk, indie pop et post-rock, avec des incursions du côté de l’expérimental et de le musique « outsider » : le troisième volume (déjà !) de leur compilation annuelle, Sweets for the Wild, vient de sortir pour le nouvel an, et contient deux disques, qui s’avère tout à fait dans la lignée des musiques défendues par le label. On y trouvera mult artistes européens et américains, avec de vieilles connaissances (Nos amis toulousains de Recife, et le meilleur bassiste du monde, Laurent Paradot, ci-devant moitié de Gatechien, meilleur duo basse-batterie du monde, qui tente ici de faire concurrence à son copain Luis Francesco Arena), et aussi des tas de gens que je ne connaissais pas, comme Jack Lewis, le frère de Jeffrey Lewis (si!) qui nous gratifie d’un marrrant The day that Neil Young died, ou les prometteurs Via Dubai (qui n’hésitent pas à ponctuer leur single post-rock d’arrangements « grand orchestre somptueux » de toute beauté).
Voici donc la track list :

Volume 1 –

1. RROSE TACET – I drop all the chorus (4.18 / 5.91 Mo)
2. POLDER – Feeler (3.50 / 5.28 Mo)
3. VIA DUBAI – Time (3.47 / 5.20 Mo)
4. THIS IS BLUE – Montreal (4.04 / 5.59 Mo)
5. MOONPALACE – Your words (4.21 / 5.99 Mo)
6. DOLORES – Obscene (4.08 / 5.58 Mo)
7. YOUR SPOKEN HOROSCOPE – My name is Joseph (4.42 / 6.55 Mo)
8. THE HEALTHY BOY – There are things (3.15 / 4.48 Mo)
9. JACK LEWIS – The day that Neil Young died (3.09 / 4.34 Mo)
10. YEEPEE – The worst concert ever (2.43 / 3.73 Mo)
11. PHOEBE – To be of use (3.23 / 4.66 Mo)

Volume 2 –

1. DAY IN DAY OUT – I want faithfulness (7.15 / 9.95 Mo)
2. DRIFT EASE LINE – Mint green (3.40 / 5.04 Mo)
3. BLUE HAIRED GIRL – Uterus (3.33 / 4.87 Mo)
4. LAURENT PARADOT – Silence (3.24 / 4.67 Mo)
5. KRAKEN OXEN – Residents illuminating peace (4.29 / 6.16 Mo)
6. DREW DANBURRY – Red rock virgin’s encounter with winter nights (3.15 / 4.46 Mo)
7. ROKEN IS DODELIJK – In these places (2.01 / 2.79 Mo)
8. CHRIS MAHER – Exposing bone (3.29 / 4.78 Mo)
9. RECIFE – L’univers (5.16 / 7.24 Mo)
10. UP TO THE GROUND – One and a half (3.47 / 5.20 Mo)
11. 21 LOVE HOTEL – Bella ciao (cover) (4.12 / 5.78 Mo)

Toutes ces beautés sont disponibles sur le site du label au format zip, mp3, ogg, et diffusées sous licence CC nd nc 3.0.
http://www.another-record.com/fr/?page_id=89

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La famille bricolo de Colllective family

On demeure dans le rayon indie, avec un collectif nommé Collective Family, que j’ai découvert récemment, une famille composée principalement de musiciens américains, évoluant dans les sphères des musiques modestes mais parfois géniales de la lo-fi, de l’electronica ou du folk allumé. On y retrouve des gens aussi délicieux que Tiny Folk, les Lonesome Architects ou Dustin and the furnitures. À l’heure où je vous cause on peut télécharger 118 albums sur le site. Alors je vous fais grâce de la liste. Je ne résiste toutefois pas au plaisir de vous copier la déclaration d’intention de la famille :

« The Collective Family is a group of artists who give their music away!

We got together and decided we’d rather share our music so that more people could enjoy it. After all, isn’t the most noble goal of mankind to make neat music and then put it online for free? Well, we think it is, anyway.
Sure, there are plenty of sites where you can download free music. But the collective is based around a community, and communities are awesome. Plus, we think this is the coolest place around to download indie music. »

Ces brillants bricoleurs offrent leurs œuvres sous licence CC NC ND au format .bitorrent sur le site :
http://001collective.com/

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Enfin, on rebranchera les guitares et on appuiera comme des malades sur les pédales de disto pour la compilation PUNK-POST-PUNK (dire PPP), parce qu’il y a encore des jeunes et des moins jeunes qui font du punk, du vrai, et ça fait un bien fou de le savoir. Parfce que bon, y’a des moments où il vaut mieux hurler quand même, passer outre les sophistications civilisées, et envoyer la sauce.

01 PPPzine Intro (la leçon de Gérard)
02 Louis Lingg & The Bombs : Chomsky Saved My Life
03 Johnny Boy : Rock’n’Roll Sux
04 Hot Dog Addict : Martini Girl
05 This Is Pop : X-Berg
06 Charles De Goal : Terrorist Bad Heart
07 IKU : Putrefaction
08 GLU : Parasite (version démo)
09 GOMM : Into Perfection (version démo)
10 Pogomarto : Génération Tchernobyl
11 JeanBleu : Jean Wai
12 FuturS Ex : Rendez-vous des fous
13 €uroshima : €uroshima (mon amour)
14 Otaké : C.T.E.
15 Monkey Test : Egocentré
16 [P.U.T] : Please (live 18 Marches)
17 PPPzine : Outro (et vous ?)

Compilation téléchargeable sur le site du blog « Génération extrême », sous licence CC BY NC 3.0. :
http://generation-extreme.com/PPP/compil.html

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Conclusion (réponses aux objections du sceptique)

La musique copyleft, une utopie ? Certainement pas. Cela fait des années que des artistes se produisent de la sorte, et ils ne s’en portent pas plus mal manifestement. Ils ne se sentent pas en tous cas irréels, ou en attente de réalité, si on veut bien entendre dans le mot « utopie », un monde meilleur qui risque bien de ne jamais advenir. Le monde des musiques sous licence libre est bel et bien advenu ces dix dernières années, et le qualifier d’utopie, c’est nier l’existence de milliers d’artistes et de millions de mélomanes. Ce qui est tout de même limite intellectuellement.

La musique copyleft, moins intéressante musicalement que les productions traditionnelles ? Il existe évidemment dans les productions copyleft des choses tout à fait sans intérêt. Pour le reste, je vous laisse vous faire votre propre opinion en comparant n’importe quel morceau des compilations précitées avec par exemple les singles enregistrées par les nouvelles stars des académies télévisuelles à la mode. Mais savez-vous par exemple que ce disque là a été reconnu parmi les meilleurs disques de l’année par quelques médias futés et néanmoins populaires (je parle du disque d’Angil, Oulipo Saliva, œuvre ambitieuse et jouissive s’il en est), voir :
http://www.pragmazic.net/Angil_Oulipo_Saliva

Quant au manque de sérieux et à l’amateurisme, c’est bien mal connaître le quotidien de bien des musiciens en ce bas monde, et oublier que les frontières entre professionnels et amateurs s’avèrent pour le moins poreuses (et il en ainsi depuis au moins l’invention du rock’n roll et de la pop, ce qui doit faire plus de 50 ans : songez à tous ces artistes des années 60 qui, bien que n’ayant jamais rien gagné (pécunièrement) de leur art, n’en sont pas moins considérés de nos jours comme des monuments historiques). Rappelons aussi qu’il existe des musiciens exigeants qui se préoccupent moins d’avoir du succès que d’explorer avec ténacité les voies et les territoires qui s’offrent à leur sensibilité singulière (et que sans eux, il n’y aurait jamais rien de neuf sous le soleil). Les soi-disant experts de la culture, qui fourbissent de délirants projets de lois pour domestiquer et limiter l’expression des artistes qu’ils disent « amateurs« , plutôt que de soupçonner une absence de sérieux chez les artistes copyleft, devraient commencer par s’intéresser sérieusement à ces musiques.