2008 : année de la musique libre ?

Bonne Année en musique libre

Chers adhérents, membres, ou visiteurs de passage,

Toute notre équipe vous souhaite une bonne année 2008 !!
Nous sommes plus que jamais engagés dans de grands projets, avec l’objectif qui a toujours été le nôtre : soutenir le développement de la musique libre.

Le 10 janvier, nous allons présenter notre borne interactive Automazic à des professionnels des bibliothèques et médiathèques. Ce projet mobilise une grande partie d’entre nous, nous ferons tout pour le faire avancer ! La musique libre doit avoir sa place dans nos institutions, c’est le message que nous faisons passer… Et il passe 🙂

Le 11 et 12 janvier, nous serons à Auch, pour Libres Clics, avec un plateau musical de choix le 11 : DATA + DA KREW !

Janvier sera aussi le mois du débat, avec la SACEM notamment.

Laurent Petitgirard a très courtoisement accepté notre invitation à une discussion sur nos forums, qui portera essentiellement sur le statut des sociétaires de la sacem qui enfreignent notre règlement (et celui de la sacem), en enregistrant leurs titres sur notre plateforme légale de musique sous licences ouvertes (et les autres plateformes).
Car tout ce que nous entreprenons est motivé par l’ambition d’une musique libre vivante et énergique, dégagée de toute récupération politique ou économique !

C’est pourquoi nous mettrons tout en œuvre pour que la scène musicale libre puisse rencontrer son public, dans les meilleures conditions possibles.

Nous remercions chaleureusement tous ceux qui contribuent à faire avancer la musique libre, que ce soit par leur dons et/ou leur enthousiasme, leurs projets & leur détermination !

[LCL08] Bo Marley + Disrupt + Volfoniq = Jam’in Sauce !

Vous souvenez-vous du festival « Dub en sauce » organisé en partenariat avec Dogmazic en juin 2007 ? Le public présent aura eu le joie de pouvoir découvrir en chair et en os Disrupt et Bo Marley du label Jahtari croisant le son avec Volfoniq.
Il aurait été dommage d’en rester là non ?
Alors comme c’est noël, en souvenir pour ceux qui y étaient et en lot de consolation pour les absents, voici un cadeau qu’on vous a gardé au frais 😉

Dernière sortie sur LCL rec. : « JAM’in SAUCE » (LCL08)

Feat. Bo Marley, Disrupt & Vofloniq
3 morceaux 100% improvisation dub !

Sud de la France languedocien, juin 2007.
Trois groupes prennent un repos bien mérité après le festival “Dub en sauce“.
Mais, la chaleur, l’atmosphère, le vin et la bonne cuisine s‘en mêlent et la maison de vacances est très vite transformée en résidence d’artistes !
Résultat : plusieurs morceaux émergent de cette collaboration impromptue.
Nous en avons sélectionnés trois, pour vous faire partager ces moments savoureusement improvisés par Bo Marley, Disrupt et Volfoniq.

Bon apétit !

01 – L’anchoïade
02 – La tapenade
03 – La brandade

> Credits & release info

Cliquez sur la pochette pour le télécharger !
[téléchargement libre et légal]

Dogmazic invite Al Dente Records à Bordeaux

Nous avons le plaisir d’accueillir pour des lives des artistes du label Al Dente records les jeudi 13 et vendredi 14 décembre pour un festival de poche dans trois lieux bordelais : le CafeCito, le Balthazar et le xing xing.

Les chanceux qui seront dans les parages ces soirs là auront le choix entre trois ambiances différentes :

Jeudi 13

Cafecito : Eggbox
Balthazar : Moïse + AltF4
xing xing : Tsunami_wazahari + Itrema

Vendredi 14

Cafecito : Moïse + guest AltF4
Balthazar : eggbox + Moïse
xing xing : Tsunami_wazahari + AltF4

Début des hostilités le jeudi à l’heure de l’apéro et jusqu’à 2h00 dans les trois bars simultanément. N’hésitez pas à venir nombreux soutenir ce label de musique libre !

« Nous sommes des sauvages… »

Je reprends ici un article intéressant de Joseph Paris de Ralamax.

Nous sommes des sauvages…

Le patron de la fnac rend son rapport, les Majors signent, le chef de l’Etat prophétise « l’avènement d’un Internet civilisé »… bienvenue au Far Ouest !

Denis Olivennes, patron de la Fnac a été chargé par Nicolas Sarkozy de rendre un rapport sur l’inévitable problème du téléchargement d’œuvres sur Internet.

Nous ne nous attendions évidemment pas à ce que le rendu de ce rapport soit autre chose qu’une tentative de plus pour défendre les intérêts des Majors (La Fnac étant une filiale du groupe PPR – Printemps Pinault Redoute) ; le belliqueux rapport (pdf) se traduit par un accord signé et applaudit par les Majors.

C’est avec ce vocabulaire coutumier du personnage que Nicolas Sarkozy a tenu un discours devant le monde de la culture et des télécoms : « trou noir », « clonage », « assécher », « engloutir », « ruine », « destruction » en sont des mots choisis.

Au delà d’une « véritable destruction », l’homme de main des Majors ne peut s’empêcher d’y voir une « négation du travail » : c’est d’une ironie particulièrement malsaine dans une industrie dont le fondement même ignore les artistes et pille leurs ressources (le protocole de répartition des droits de la Sacem, par exemple, est ostensiblement favorable aux sociétaires coutumiers du Top 50)…

N’ayant pas peur de radoter, Sarkozy attribue au thème du téléchargement illégal la même dialectique que celle qu’il réservait à l’immigration ou à la délinquance : « Pourquoi le citoyen ordinaire, habituellement respectueux de la loi, préférait s’approvisionner dans des entrepôts clandestins » dit-il, tout en parlant de « comportements moyenâgeux » et de « vol à l’étalage« …

Mais là n’est pas plus grave, parfois celui qui exerce le pouvoir est porté à croire que cette position le dispense du minimum d’élégance et de courtoisie, nous pourrions pour cette fois lui pardonner cette faute de goût si cela ne s’accompagnait pas d’une flagrante prétention à donner des leçons de civilisation.

Dans la triste histoire de la France il y a la colonisation. N’ayant pas peur des mots (et c’est un comble), Nicolas Sarkozy dit saluer dans cet accord un « moment décisif pour l’avènement d’un Internet civilisé« , ainsi « la France va retrouver une position de pays « leader » dans la campagne de « civilisation » des nouveaux réseaux  » dit-il avant de conclure manquant de s’étrangler de démagogie : « Il faut qu’Internet soit une fenêtre civilisée ouverte sur toutes les cultures du monde ».

Sarkozy veut donc « civiliser » Internet, dénonçant « un « Far Ouest » high-tech, une zone de non droit où des « hors-la-loi » peuvent piller sans réserve ».

Il serait pourtant bien inspiré de s’appliquer à lui même cette métaphore : en effet, le rapport commandé par sa Majesté qui sera suivit d’un texte de loi prévoit de donner à certains l’autorité de faire justice eux-mêmes (envois d’emails de menace, suspension de l’abonnement internet…).

Faire justice soi-même… C’est bien là une pratique précisément non-civilisée qui avait lieu commun au Far Ouest…

Cet évènement est donc une bien triste nouvelle pour les artistes et les internautes.
Il y a des initiatives telles que celles de Dogmazic et Boxson pour la musique libre, InLibroVeritas pour la littérature, et Ralamax Prod pour le cinéma libre qui offrent aujourd’hui dans l’art libre une sortie crise évidente et naturelle. C’est sans surprise que le rapport Olivennes écarte cette solution : quand on dirige la Fnac et qu’on publie « la gratuité c’est le vol », il ne faut pas s’attendre à des éclairs de bon sens… (le malheureux Proudhon doit se retourner dans sa tombe..)

A propos de civilisation une question subsiste : doit-on considérer les artistes libres comme des sauvages parce qu’il encouragent le téléchargement et la copie légale de leurs oeuvres ?

Comme au Far Ouest, les sauvages véritables sont bien souvent ceux qui se prétendent civilisés..

Joseph Paris.

Copyleft : article sous licence Art Libre

Sources :

Le discours complet de Nicolas Sarkozy

L’accord Olivennes (PDF)

La liste des signataires

À propos de la mission Olivennes (répression du téléchargement en France)

Quand bien même l’actualité du piratage et de sa répression ne nous concerne pas directement du côté de l’association Musique Libre! (Dogmazic), nous gardons un œil sur cette actualité.

Ceux qui ont suivi cette actualité en France ont forcément entendu parler de la Mission Olivennes. Pour les autres, un petit rappel: Nicolas Sarkozy mandate la ministre de la culture, Christine Albanel, pour trouver les moyens de lutter contre le piratage et la ruine de l’industrie culturelle. Suite à quoi, Chritine Albanel mandate Denis Olivennes, le patron de la FNAC, pour pondre un rapport et chapeauter un accord industriel.

On peut s’interroger sur la pertinence du choix de Denis Olivennes… sans doute très compétent, mais tout de même plongé jusqu’au cou dans ces problématiques. En général, quand on veut trouver des solutions globales, on essaie de prendre quelqu’un d’un peu neutre, qui pourrait avoir un peu de recul. Un Jacques Attali, par exemple (mais il était déjà pris, et sur la question de la transition numérique de l’industrie culturelle il est sans doute trop iconoclaste).

Bon, et qui participe à cet accord?

Bref, c’est donc Denis Olivennes qui mène la danse, et cette semaine a eu lieu ce fameux accord professionnel entre l’État, les industriels de la culture, et les fournisseurs d’accès à Internet (FAI). Si vous faites le compte, il manque:

  • les consommateurs (pas d’associations de consommateurs impliquées…);
  • les «diffuseurs du web» ou «hébergeurs 2.0» tels que Google/Youtube, Dailymotion, etc. (c’est Ratiatum qui le fait remarquer).

Pourquoi ça, exactement?

Les premiers sont considérés comme coupables à réprimer et à canaliser vers une offre légale, donc on ne va pas les solliciter tout de même!

Quant aux deuxièmes, on leur a sans doute demandé leur avis, mais ils ont préféré rester loin de cet accord. En effet, la Loi de Confiance dans l’Économie Numérique (LCÉN) les sécurise déjà plutôt bien en les dégageant de la responsabilité qu’aurait un éditeur de site web. En gros: tant qu’ils filtrent a posteriori les contenus litigieux, et ne mettent pas en avant ces contenus litigieux, ils sont plutôt dans le vert.

Leur situation n’est pas tout à fait confortable, la jurisprudence n’est pas encore bien établie, mais cette situation est largement préférable pour eux à la signature d’un accord professionnel qui dirait «oui oui, nous sommes responsables au même titre qu’un éditeur de site web, et nous allons mettre en place des techniques de filtrage infaillibles». Faudrait vraiment pas être malin pour signer. 🙂

Un accord inapplicable?

Dans cet accord, on trouve quelques petits trucs qui trainent pas bien passionnants. Les industriels de la culture s’engagent à peut-être abandonner les DRM, ce qu’ils peut-être-font depuis le début de l’année déjà. Ça s’appelle de l’enfonçage de portes ouvertes.

La grosse partie de l’accord concerne la répression du piratage. L’État s’engage à mettre en place la riposte graduée, avec l’aide des FAI. Pour cela, il faut mettre en place une usine à gaz, qui doit d’abord être validée législativement (ça peut se faire, mais ça ne se fera pas en quelques semaines…) et qui surtout demandera à être financée. Vu qu’il s’agit de mettre en place une Autorité Administrative Indépendante, je vois mal les industriels de la culture financer cette institution. Seul l’état peut le faire, et là ça va être drôle.

Il y a aussi la question du «qu’est-ce qui va tomber sur la tête des internautes pris la main dans le sac?». Ça n’est pas encore bien défini, et si un jour cette autorité administrative indépendante voit le jour on verra ce que cela donne en vrai. Mais l’accord ne prévoit apparemment qu’une procédure de désactivation de la connexion à Internet[1]…

Calamo, auteur du blog juridique Post-Scriptum, est d’avis que les téléchargeurs peuvent dormir sur leurs deux oreilles[2] (je vous incite à lire son article très détaillé, que j’ai largement pompé pour ce billet ;)). On verra bien ce qu’il en est d’ici quelques mois/années, mais il semblerait effectivement que les craintes de l’UFC sont à relativiser.

Pendant ce temps-là, les questions du développement de l’offre légale, de l’éducation des utilisateurs, de la rémunération équitable des auteurs… sont complètement en suspens, voire ignorées ou enterrées.

Note 1: Je ne suis pas juriste, mais il me semble que la désactivation de l’accès à Internet pourrait bien être problématique car moyennement légale (croisez-ça avec les problématiques des handicapés, des télétravailleurs, etc., et ça peut devenir assez drôle je pense).

Note 2: Calamo signale sur son blog que «dormir sur ses deux oreilles» est une exagération dangereuse: la loi n’a certainement pas changé et nous restons pour l’instant dans la situation des dernières années: pas de poursuites à grande échelle comme aux États-Unis, mais un certain nombre de procès «pour l’exemple».

Semaine du libre à Grenoble du 3 au 8 décembre !

La commission multimédia de EVE (Espace de Vie Etudiante) organise « la Semaine du Libre » du 3 au 8 décembre. En coopération avec La Guilde, Boxson et Les petits débrouillards, nous partagerons avec le grand public les joies du libre: créer, modifier, lire, écouter, regarder les oeuvres « copyleft ». Débat controversé lors de la loi DADVSI en juin 2006, les représentants de la création libre vous invite à appréhender les enjeux de ces concepts trop peu connus à travers plusieurs animations ludiques et informelles, pour la première fois à Grenoble.


Du lundi 3 au vendredi 7 décembre de 12h à 14h

  • Présentation de logiciels libres: chaque jour un thème particulier sera mis en avant par la présentation de différents logiciels de qualité égale ou supérieure aux logiciels propriétaires. Au menu de la semaine: , multimédia (audio, vidéo…),bureautique(openOffice), web (navigateurs, rss…), graphisme (PAO, design…), messagerie ( client mail, tchat…), .
  • Happenning-paint collaboratif: une grande toile sera tendue pour que les passants viennent participer à la peinture entamée par les précédents. Le résultat donne lieu à un tableau aux multiples auteurs qui par ce jeu s’initient aux plaisirs de l’oeuvre de collaboration, placée sous licence Art Libre.
  • Composition musicale collaborative: sur un sample existant sous licence Creative Commons, nous proposons au visiteur d’improviser une partie des textes du morceau final, qui sera l’assemblage de ces nombreuses participations. Chaque musicien recevra par mail le résultat composite dont l’issue aurait été impossible sans l’accord de chacun pour partager sa contribution selon les termes d’une licence libre.


Samedi 8 de 10h à 18h

  • Install party: après avoir suscité la curiosité pendant la semaine, l’équipe accueillera samedi le public muni de leurs PC pour les aider à l’installation et à la configuration de nouveaux logiciels libres ou systèmes d’exploitation pour ceux qui ont envie de passer sous Linux. Ils patienteront avec les crêpes – à prix libre pour l’occasion – pendant les temps de chargement des nouveaux outils sur leurs ordinateurs, et rentreront chez eux avec de vrais outils de pro sans avoir débourser le prix des licences onéreuses des éditeurs, et sans risque de verrouillage numérique quelconque.

A bientôt pour ces rendez-vous !

ArtistX 0.4 Powua !

Après avoir annoncé la version 0.3, le dogmazine suit de près l’actualité de cette distribution GNU/Linux basée sur Debian orientée créations multimédia.

La grosse nouveauté de cette version 0.4, hormis les évolutions des paquets (Kernel 2.6.22, Ardour 2.1…) et interfaces graphiques (KDE 3.5.7 et Gnome 2.20) est la possibilité de participer au projet Powua. Le projet Powua est un projet open-source de mise en réseau des ressources d’ordinateurs (un peu comme les projets SETI ou Folding at Home) pour rendre des scènes 3d et réduire ainsi les temps de calculs des animations rendues sous Blender (par exemple). Le client est disponible sous Windows, Mac et bien sûr GNU/Linux.

En phase beta depuis octobre 2007, le site officiel propose de beta tester le système en envoyant un mail.

Powua est un projet basé sur le logiciel libre qui est maintenant dans bêta et donne des crédits libres pour render sur Blender + Dr.Queue + Yafray. Nous recherchons des betatesters et ainsi si vous voulez essayer demandez un code à beta@powua.com ou allez sur www.powua.com et obtenez plus d’informations.

Un beau projet à soutenir et à suivre de près pour toutes les personnes souhaitant se rendre la vie plus « collaborative » avec leurs oeuvres !

Sources : Softpedia, Linuxgraphics, ArtistX