Depuis samedi dernier (03/11), Automazic est en fonction à la médiathèque de Gradignan, nous avons concocté un petit reportage photographique relatant les jours précédant l’inauguration, ainsi que l’inauguration elle même. Pour en savoir plus c’est par ici.
L’art libre
Du son, de l’image, des mots librement accessibles, parfois ouverts à la modification voire à l’usage commercial. Les licences libres et de libre diffusion suscitent un mouvement alternatif de diffusion et de partage des œuvres.
Inspirées ou héritées du logiciel libre, un certain nombre de licences sont utilisées par des artistes pour encadrer les conditions de diffusion et d’utilisation de leur travail. Le phénomène touche tous les domaines : musique, littérature, arts plastique, cinéma… On désigne cette tendance par les termes de copyleft ou encore de Culture libre. Afin de passer tout de suite à la pratique, vous pouvez consulter le paragraphe figurant au bas de cette page, vous trouverez la mention d’une licence Creative Commons de libre diffusion. Le point commun de toutes ces licences est la libre diffusion. On peut télécharger, copier, donner et dans certains cas même vendre du son, du texte, de l’image… Mais les choses ne s’arrêtent pas là car certaines de ces licences permettent aussi à autrui de modifier l’œuvre et de diffuser ses propres modifications.Pour bien comprendre ce qui peut pousser un auteur à placer une de ses œuvres sous une telle licence, il faut également mentionner les obligations qui accompagnent ces libertés. D’abord, la diffusion, y compris commerciale doit citer la source, c’est à dire que l’auteur d’une œuvre doit être nommé. Ce principe vaut également pour les modifications, ce n’est pas parce qu’un tiers a modifié une œuvre qu’il peut s’en approprier la complète paternité. Il se doit de toujours citer ceux qui l’ont précédé. Dans les cas où les modifications sont autorisées, la condition est en général que les mêmes règles de partage et de diffusion soient respectées par la suite.A ces deux obligations correspondent les deux principales motivations des artistes utilisant ces licences.
Libre diffusion et publicité
En premier lieu autoriser la diffusion d’une œuvre en obligeant à citer son auteur est un moyen de se faire connaître. Ainsi en musique, où les licences de libre diffusion sont probablement plus répandues qu’ailleurs, nombre de musiciens se considèrent pris entre le marteau et l’enclume. Même distribués par une maison de disque, ils gagnent très peu, voire rien du tout sur la vente de leur disque sauf à compter parmi la poignée de très gros vendeurs. Du coup, le disque n’est pour eux qu’un moyen de se faire connaître.Par ailleurs, les groupes qui n’ont signé nulle part mais qui sont sociétaires de la SACEM connaissent un problème encore plus important. Nombre de radios sont directement liées à de grandes maisons de disques et les chances d’y être programmé correspondent plus au plan marketing des éditeurs qu’à des critères artistiques, la voie institutionnelle de diffusion est donc particulièrement difficile d’accès. La SACEM ne rémunère qu’une fraction de ses sociétaires, mais interdit toute diffusion gracieuse des enregistrements, y compris par les musiciens eux-mêmes. Du coup, difficile d’être effectivement écouté quand d’un côté l’accès à la diffusion radiophonique est bouché et que de l’autre, toute auto-diffusion est taxée pour pour rémunérer des artistes plus connus.
Pendant longtemps, ne pas rentrer à la SACEM était la garantie de ne jamais être diffusé et la certitude de faire une croix sur une éventuelle carrière. Mais l’avènement d’Internet a offert un média de diffusion inédit. Certains musiciens, considérant que l’accès aux médias conventionnels est très difficile et que sauf énorme succès ils ne toucheront jamais rien sur leurs disques, ont décidé de ne plus perdre sur les deux tableaux. Si, quel que soit l’angle d’approche, l’horizon demeure bouché, autant être écouté par le plus grand nombre au lieu de voir sa démo dormir dans le tiroir d’un producteur ultra sollicité et bordé par un plan marketing. Les licences de libre diffusion répondent à ce besoin.Des sites comme dogmazic.net, boxson.net ou le plus controversé jamendo.com hébergent de très nombreux morceaux librement téléchargeables mis à disposition sous une licence de libre diffusion par leurs auteurs. Ainsi un groupe aura plus de chance de voir du monde à ses concerts et pourquoi pas aussi lui acheter un CD en vente directe. En bref, il fera effectivement de la musique plutôt que de s’épuiser à essayer de devenir musicien. Qui a dit que le téléchargement tuait la musique ?
La démarche est assez proche dans l’édition et la littérature. Très peu d’auteurs, y compris ceux qui sont publiés, ont l’occasion de vivre de leur plume. Beaucoup ne passent jamais le cap de l’édition, ou alors à leurs propres frais. Là encore, la technologie numérique et notamment l’existence de services d’impression à la demande comme le très commercial lulu.com permet de proposer à la vente un livre papier en petit tirage. En France, inlibroveritas.net dont le mot d’ordre est « Littérature Equitable » se distingue par l’intégration impérative d’une licence de libre diffusion dans la démarche de l’auteur. Toutes les œuvres sont lisibles en ligne. In Libro Veritas propose plus qu’une boutique virtuelle mais plutôt la possibilité pour le visiteur de composer son livre avec les textes de son choix. Au-delà du service d’impression, une communauté, s’est mise en place et In Libro Veritas édite de façon tout à fait conventionnelle certains de ses auteurs.
En cinéma, la démarche est encore peu répandue car les budgets nécessaires sont nettement plus lourds, on trouve malgré tout un film d’animation Elephant Dream construit avec le logiciel libre Blender. Ses créateurs récidivent actuellement avec Peach et financent leur film par la souscription, en prévendant les DVD des films. En France Ralamax Production propose ses films sur internet et vise la rémunération par la pub. Pour ses créateurs télécharger ou regarder un film sur Internet est un geste naturel et banal et encore une fois la meilleure façon d’être effectivement vu.
Il est a noter que nombre d’artistes préfèrerait un modèle qui leur permette de toucher des revenus grâce à leur travail et qu’ils choisissent une licence de libre diffusion pour contrer un modèle qui les condamne au silence.
Usage commercial (ou pas)
L’autorisation d’une utilisation commerciale par un tiers, quasi systématique en informatique, est rarement retenue dans le domaine des arts mais correspond en général à la même logique de diffusion la plus large possible. Le profit qu’un tiers peut tirer de son travail personnel est alors considéré comme un moteur supplémentaire pour se faire connaître. Il n’est pas aisé de se dire que l’on abandonne le droit à faire fructifier son travail à n’importe qui, mais ceux qui font ce choix inversent généralement la problématique en se demandant si ne pas le faire leur permettrait de gagner de l’argent.
Les licences libres et de libre diffusion constituent donc un cadre juridique adapté à la diffusion numérique. Ce canal permet de déborder les canaux traditionnels de diffusion qui ne sont désormais ni accessible ni même rémunérateurs pour le commun des mortels.
Une certaine méfiance existe dans le domaine des arts, il faut noter deux différences fondamentales avec celui du logiciel. D’abord l’art n’est pas un objet fonctionnel comme un logiciel qui nécessite une maintenance continue et s’adapte bien à l’accumulation du travail.
Ensuite, le monde du logiciel libre a su mettre en place et maintenir ses propres canaux de diffusion et s’est immédiatement constitué comme un mouvement alternatif à une situation de quasi-monopole et dans un univers nouveau qu’est celui de l’informatique. En revanche, les canaux de diffusions conventionnels de type édition, télé, radio, vente de supports d’enregistrements est très institutionnalisé et sous contrôle. Du coup le spectre d’un sale coup où un artiste connu ou une structure commerciale, exploite à son plus grand profit le travail d’un humble artiste continue d’inquiéter. Certains se souviennent peut-être du dépit ressentit par certains artistes de la Mowtown en voyant Elvis Presley cartonner, sans partager le crédit, avec la musique qu’ils avaient eux-même composé quelques années auparavant.
Les vertus du partage
La publicité n’est pourtant pas l’unique motivation du libre partage des œuvres. L’envie de partager est réelle chez un grand nombre d’artistes. Il s’agit donc certes de se faire connaître, mais avant tout pour faire vivre son art. Certains artistes poussent la logique du partage encore plus loin en autorisant la modification de leur œuvre.
Cette pratique de la modification correspond généralement au sentiment qu’aucun créateur n’est jamais détaché de son contexte, chacun se nourrit du travail d’autrui. Du coup un artiste en autorisant la modification, rend symboliquement quelque chose au monde. Voire son travail repris et modifié est également vécu par ceux qui accepte le principe de modification comme une reconnaissance. Chez Dogmazic, on considère par exemple que la musique est une forme de savoir universel qui a pour vocation première de circuler. Même si elle peut donner lieu à un échange financier, elle est bien plus qu’une marchandise.
L’œuvre, susceptible d’être modifiée, acquerra une certaine autonomie. Ses éventuelles évolutions, reprises et modifications dessineront la vie autonome d’une œuvre qui n’a pas vocation à être figée ou dépendante de son auteur original.
Cette pratique n’est pas neuve. En musique tout particulièrement, la reprise de morceaux mais aussi la pratique parfois problématique du sample et du remix donnent encore une fois du relief à la question de la modification. Les licences libres viennent donc clarifier et reconnaître des pratiques préexistantes.
De même, les auteurs du film Varsovie Express, premier long métrage de Ralamax, ont l’intention de rendre accessibles les rushs de leur film à quiconque voudra les remonter, les réutiliser et affirment être curieux de voir le résultat. Denis Nerincx, auteur d’In Libro Veritas, a pour sa part été très touché de voir l’un de ses textes choisit par un jeune illustrateur pour exercer ses talents. La musique libre permet également de nourrir le cinéma ou encore les logiciels, notamment de jeu. Dans tous ces cas, le sentiment d’accomplissement créatif réside alors plus dans le plaisir de voir une œuvre reconnue, vivante, évolutive que dans le statut d’auteur ou la reconnaissance financière.
La condition le plus souvent associée à l’autorisation de modification, outre celle de citer l’auteur original, est généralement l’obligation de placer le travail dérivé sous une licence identique. On retrouve là le mécanisme qui fait la force du logiciel libre. Celui qui offre son travail à la modification s’assure que ceux qui pourront en bénéficier feront exactement la même chose, alimentant un cycle cumulatif.
Au delà de la licence, le modèle du libre se retrouve parfois dans les méthodes de travail, le cinéma ou la musique sont tout particulièrement des œuvres collectives, le fruit d’une osmose entre plusieurs créateurs. Les méthodes et les outils de travail collaboratif inventés par le logiciel libre donnent lieu à pratiques artistiques. Varsovie Express fonctionne ainsi sur le mode collaboratif tant pour la création que pour effectuer des choix. Côté musique, les « orgies » de Monculprod voient différents musiciens et paroliers se réunir par Internet pour construire un morceau petit à petit, chacun apportant un élément : texte, rythme, riff, ligne de basse, voix, cuivres…
Quelle qualité ?
L’autorisation de modification et la création collective encore plus que la libre diffusion contribuent à nourrir une culture vivante, généreuse et en perpétuel bouillonnement. Ce foisonnement est parfois dénigré. Il est considéré par certains comme une immonde soupe où domine la médiocrité, ce qui se distribue gratuitement serait nécessairement sans valeur.
La démarche d’ILV ou de Dogmazic est effectivement de laisser ouvert à tous. Monculprod dans son morceau-manifeste, Beuarhland, explique le principe. Nul élitisme, la démarche n’est pas de faire n’importe quoi mais d’y mettre de la conviction. Ce qui compte n’est pas tant la performance que l’honnêteté de la démarche.
Du coup on trouve de tout : une certaine dose de cabotinage certes, du manque de talent aussi, mais également du très bon et beaucoup de surprises car le formatage n’est pas de mise. La liberté de circulation se conjugue avec la liberté de création. D’autres projets sont en revanche plus sélectifs et ne proposent que ce qu’ils considèrent de meilleur. In Libro Veritas occupe une position intermédiaire, chacun peut déposer un texte sans avoir à subir de sélection et n’importe quel texte peut-être compilé dans un livre. En revanche In Libro Veritas effectue également un véritable travail d’édition sur un choix subjectifs de texte. Son créateur, Mathieu Pasquini a également édité un recueil de jeunes auteurs dénichés par un lecteur passionné, jugeant que ceux-là méritaient d’être lus. Un nouveau recueil des « jeunes pousses » d’ILV vient tout juste d’être diffusé. La vie de la communauté est dès lors le pendant humain qui fait vivre la création.
Une sélection, une politique éditoriale existe donc bel et bien mais a posteriori et sans limiter le droit à l’expression et à la diffusion de quiconque. Le droit à la médiocrité est paradoxalement un moyen pour laisser le meilleur s’exprimer. A l’auditeur/spectateur/lecteur d’être curieux, critique, attentif… Il dépasse alors largement le rôle du simple consommateur de « produits culturels » ou de divertissement dans lequel certains acteurs commerciaux de la branche aimeraient le faire rentrer.
Cet article est sous licence CC by-nc-nd a initialement été édité sur onirik.net
Pour en savoir plus sur la culture libre et le Copyleft :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_libre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Copyleft
Archive de mon émission de radio, dont une sur les différentes licences :
http://archive.symbiose.free.fr/
Le tableau résumé des licences :
http://www.dogmazic.net/static.php?op=tableau_licences.php
Lien vers les sites cités dans l’article (il y en a d’autres) :
Radio Amarok
Les non linuxiens ne connaissent sans doute pas Amarok le lecteur/gestionnaire de fichiers musicaux le plus poussé sous linux (environnement KDE). Une petite piqûre de rappel.
Amarok est considéré comme le meilleur lecteur de musiques tout OS confondu. Ses fonctionnalités sont multiples et extensibles (grâce à des scripts conçu pour le logiciel).
Ses principales fonctionnalités sont :
- Fonctionnalités de lecture
- Gestion avancée des listes de lectures (playlists)
- Intégration de logiciels
- Possibilité d’ajouter des fonctionnalités grâce des scripts[1]
- Possibilité de réorganiser le contenu des répertoires pour classer les fichiers
- Intègre un explorateur de fichier
- Advanced Tag Features : permet de conserver les données statistiques d’une chanson même si celle-ci est renommée/déplacée
- Intégration de K3b pour la gravure de CD
- support de plusieurs frameworks en sortie dont GStreamer, Xine-lib, Media Application Server (MAS), Network-Integrated Multimedia Middleware (NMM) et aRts, et plus prochainement pour KDE4 de Phonon
- Interaction
- Interaction avec des logiciels externes
- Possibilité d’utiliser les bases de données SQLite, MySQL ou PostgreSQL
- Interaction avec du matériel
- Support de l’iPod
- Possibilité de configuration manuelle d’un appareil non reconnu (Lecteur format clef USB générique)
- Gestion des raccourcis globaux
- Interaction avec des logiciels externes
- Fonctionnalités esthétiques
- Fondu enchaîné (crossfading)
- Interaction avec des Web services
- Utilisation de MusicBrainz pour compléter les tags ID3 des chansons
- Récupération des paroles des chansons
- Récupération des couvertures d’albums sur le site Amazon
- Intégration dans Amarok d’un onglet Wiki récupérant sur Wikipédia les articles sur l’album, l’artiste ou la chanson en cours d’écoute
- Gestion intégrée et support des flux radio de Last.fm
- Intégration du site de vente de musiques sans DRM Magnatune
- Permet l’abonnement aux flux RSS pour la baladodiffusion
Venons-en au sujet de l’article maintenant.
Le site Radio Amarok est un site dédié à la promotion du logiciel ainsi qu’à la promotion de la « free music ». Ils sont un peu en panne d’idée design pour leur prochaine version de leur site, aussi ils demandent à leurs lecteurs/auditeurs de leur soumettre des idées ! Le tout devra être publié en CC-By-NC-SA et envoyé avec les sources en SVG/PNG/PSD avant le 3 novembre.
A vos gimp !
Sources :
Universal Edition = La culture qui paye pas c’est de la merde à éradiquer
Résumons sous un titre non pas violent mais simplement éloquent la nouvelle attaque des marchands à front de taureau contre la culture : le site IMSLP International Music Score Library Project qui propose plusieurs milliers de partitions du domaine public selon la loi canadienne moins restrictive que les lois européennes (50 ans après le décès du compositeur) a reçu des lettres de menace d’Universal Edition. Or on peut les télécharger depuis d’autres pays (cela s’appelle internet) et donc, le site est fermé.
Quelle grande victoire pour la culture, heureusement ainsi protégée, quelle grande victoire pour Universal Edition, « universel protecteur des arts ». Pouahh…
L’habituel choeur des vierges effarouchées, petites mains sans vergogne du flouze caïd mondial se récrieront « – mais comment, c’est normal, il faut bien rémunérer gna gna gna… » Taratata, il s’agit ici d’oeuvres du domaine public, plus guère rentables de l’aveu même de ceux qui détiennent les droits (lire infra), et ne veulent se fatiguer à rééditer, mais ne sauraient tolérer qu’accès soit offert sans graisser leurs fainéantes pattes.
Cela rappelle la pertinence de l’initiative eldred.cc, lancée par des défenseurs du domaine public, des biens communs, de la culture, dans les années 2002-2003 : il s’agissait – il s’agit toujours – de « sauver les oeuvres orphelines », c’est-à-dire, les oeuvres dont les ayant-droits n’ont plus que faire, se foutent, en fait, car ça ne paye plus.
Or donc, argumentaient Eric Eldred et ses compagnons, instaurons un processus simple : quand une oeuvre tombe ou va tomber dans le domaine public, si l’ayant-droit le juge de son intérêt, qu’il paye donc 1 dollar – oui : 1 dollar – pour prolonger la durée de ses droits. Sinon, preuve étant administrée par l’ayant-droit lui-même que l’oeuvre désormais lui indiffère, qu’elle soit versée au domaine public, pour que les amoureux de cette oeuvre puissent continuer à lui donner le soin qu’elle mérite, et qu’eux savent bien lui donner.
Mais non. L’affaire ne fut pas gagnée. Contexte Sonny Bono Act, les gros sous de Mickey, j’en passe, etc. On connaît la chanson.
Et voici donc le nouveau cas (merci à Xorios qui nous relaie ce message de chris28 sur Framagora) :
« IMSLP International Music Score Library Project qui propose plusieurs milliers de partitions du domaine public selon la loi canadienne moins restrictive que les lois européennes (50 ans après le décès du compositeur) a reçu des lettres de menace d’Universal Edition. Les partitions proposées étant téléchargeables à partir de pays où elles sont encore protégées. UE demande un filtrage des adresses IP ou la fermeture du site. Malgré le soutien des nombreux utilisateurs (universitaires, compositeurs, simple musiciens …) le site est actuellement fermé. Des propositions de reprise sont lancées notamment par le parti pirate suédois en espérant que toute la richesse d’IMSLPF puisse survivre.
Il est d’autant plus rageant que certains éditeurs possédant les droits sur des oeuvres ne les publient pas ou alors à des prix exorbitants. Un ami mexicain me racontait que beaucoup des superbes pièces pour piano de Manuel Ponce étaient introuvables car l’éditeur américain possédant les droits ne trouvait pas assez rentable de les publier. Appréciant beaucoup la musique de Louis Vierne (1870-1937), j’ai essayé de me procurer ses Préludes, Nocturnes et Solitude pour Piano mais ce n’est vraiment pas évident, il faut s’adresser directement à l’éditeur : les partitions sont parfois épuisées ou tout simplement introuvables en France (comme les Préludes). Finalement j’ai pu télécharger toutes ses oeuvres sur la page consacrée à Louis Vierne sur IMSLPF avant sa fermeture. Un projet comme IMSLPF doit être soutenu, il s’agit de protection du patrimoine musical mondial. Qui jouera du Vierne ou du Ponce si leurs oeuvres ne sont plus publiées ?
Forum d’IMSLPF : http://imslpforums.org/viewforum.php?f=1 »
Edit 24.0ct. : cicelle (comment. #7) apporte une précision : aucun lien direct entre Universal Edition A.G., l’édteur en question, et Vivendi Universal. Universal Edition n’est pas un département de VU. les relations existent cependant, par ex. Ricordi, le partenaire italien de UE A.G., est propriété de VU. mais bon : dont acte.
1000 jours de musique libre
Mille jours d’existence pour l’archive de musique libre de dogmazic.
A l’époque, les Creative Commons n’étaient pas encore lancées en France et nous étions les seuls a consacrer une plate-forme à la musique en licence libre. Le site s’appelait musique-libre.org.
Depuis de nombreux acteurs ont vu le jour pour contribuer à l’essor de ce qui est devenu un véritable mouvement.
Longs débats avec la communauté du logiciel libre au sein de laquelle l’enthousiasme n’était pas unanime. Libres, pas très libres, nous parlons désormais de musique en licences ouvertes, montrant que l’ouverture ou la liberté accordée sont variables d’une licence à l’autre.
Au départ, il nous avait été bien difficile de rassembler quelques dizaines de titres à proposer sur notre site.
Quelques artistes toujours actifs sur dogmazic s’en souviennent encore.
Désormais, jusqu’à 200 000 écoutes et téléchargements sont effectués quotidiennement, plus de 16000 titres sont disponibles.
Ces 33 mois ont été denses, riches en rencontres, réelles et virtuelles, en débats passionnants et animés, et surtout une masse énorme de travail bénévole aujourd’hui déployée par une quinzaine de personnes, toujours dans l’urgence, avec les moyens ridicules que vous connaissez.
Nous étions trois au début de l’aventure, basés à Bordeaux. L’été suivant, le site a pris de l’assurance avec l’arrivée d’un programmeur digne de ce nom dont l’efficacité continue de nous épater : xulops. Deux excellentes recrues ont rejoint l’équipe en même temps : Christophe, dont le professionalisme a fait, par exemple, que la borne Automazic voit le jour, et Didier dont le dynamisme et l’enthousiasme sans faille a toujours permis de recadrer les débats et d’avancer.
Nous avons été rejoints ensuite par Edised, Marcovitch, Blacknose, Mpop, Aisyk, Julien, Pelf, qui ont su trouver leur place et chacun apporter énormément dans différents travaux, et le meilleur reste à venir.
Cette archive va aujourd’hui être disponible au sein des médiathèques et qui sait, plus tard dans d’autres lieux publics.
L’intérêt des médiathèques pour Automazic démontre une véritable reconnaissance de l’alternative que nous prônons depuis tant d’années. C’est assurer un peu plus la culture pour tous et par tous.
Quant à Pragmazic, il vise à structurer le secteur de la musique en licence ouverte. Car rappelons qu’un label est avant tout un soutien moral, artistique et logistique pour l’artiste. Nous espérons que Pragmazic contribuera à démontrer qu’un modèle juste est possible dans la distribution commerciale de la musique.
Nous avons le sentiment de ne jamais avoir trahi la mission que nous nous sommes fixée par l’objet de l’association Musique libre ! :
- Soutenir & promouvoir la création & l’exploitation musicale indépendante dans le cadre des licences libres.
- Militer pour la gestion individuelle des droits d’auteur auprès des sociétés civiles, organisateurs de spectacle, labels & diffuseurs.
- Informer les artistes & le public sur les modes émergents de diffusion & d’exploitation des œuvres musicales à l’ère numérique & sur l’économie qui en découle.
Les mois et années qui viennent risquent de demander toujours plus de travail,
nous rappelons à tous que nous sommes éternellement à la recherche de développeurs, de graphistes, de rédacteurs, et de toute âme qui se sentirait un rôle dans ce projet.
Merci à tous de participer en tant que mélomane ou en tant qu’artiste au succès de cette aventure.
Un merci particulier à tous les généreux donateurs qui contribuent par leur générosité à maintenir dogmazic.net en vie.
Automazic : Borne d’écoute et de dépôt de musique en licences ouvertes
Nous sommes très fiers de vous annoncer la naissance d’un projet que nous avions en tête depuis quelques années :
(c) Alchimie
La borne interactive Automazic est un concept original de l’association Musique Libre ! , son design a été réalisé par l’agence Alchimie (Marseille).
Il s’agit d’un point d’accès public à la musique présente sur le site de l’association entièrement piloté par du logiciel libre (Ubuntu, Firefox,…).
Elle sera installée dans les lieux publics de telle sorte que les visiteurs puissent écouter, télécharger ou déposer gratuitement des musiques en licence ouverte sur tout type de périphériques USB 2.0 (en fonction des drivers constructeurs bien sûr) et aussi sur CD/DVD RW.
La borne Automazic a été pensée et étudiée en concertation avec certains responsables des médiathèques de France (ACIM), notamment la médiathèque de Gradignan (33), afin de répondre à plusieurs attentes :
- Enrichir le catalogue musical existant des bibliothèques musicales avec une archive dense de musique originale ;
- Procurer une visibilité plus importante aux artistes de dogmazic.net qui ont fait le choix de diffuser leurs oeuvres en licences ouvertes en leur proposant un moyen supplémentaire pour diffuser leurs oeuvres ;
- Partager un catalogue riche et varié avec un large auditoire au sein de hauts lieux culturels que sont les médiathèques ;
- Informer le public sur les enjeux de la musique en licence ouverte grâce à une documentation claire, et le sensibiliser sur les potentiels de partage et de création offert par ces licences.
Le premier prototype de borne Automazic sera inauguré à la médiathèque de Gradignan le 3 novembre prochain, toute notre équipe sue en ce moment pour qu’il voie le jour en temps en en heure !
Pour plus d’infos sur Automazic ? suivez ce lien !
Concert LIBRE Chamelier GNU V – Montâgne – Anthurus d’Archer – Genbaku Orchestra – LE MANS (72)
AVEC :
Les Princes des hauteurs orgasmisques
Composé des membres de la compagnie des musiques à ouïr, de Melosolex ou du sacre du tympan, ayant notamment joué avec Arthur H., Brigitte Fontaine, andré Minvielle…, ce collectif trio (!) enchaîne les performances, les morceaux de love punk énervés, les chorégraphies virtuoses, les acrobaties maladroites, les séquences vidéos sophistiquées, le théâtre naïf, la Air Music… Une fable écologique et torses nus !
Les amours bohêmes torturées
Anthurus ne craint pas la technologie, aime envoyer le pâté sur scène, et parce que ses membres jouent assis, sans batterie, des morceaux grotesques et souvent sarcastiques, basés sur le gipsy jazz, Anthurus est le seul groupe de manouche métal au monde ! Anthurus, sans complexe, a déjà ouvert Dilligner Escape Plan et contient des membres du Big Band de Marc Ducret, du Nasal Retentive Orchestra, ou encore de Klone.
Le souffle de l’explosion sentimentale
littéralement l’Orchestre Atomique, Genbaku Orchestra est un collectif d’improvisation dirigée avec les mains et tout ce qui y ressemble dans une certaine mesure, avec ou sans ongle. Genbaku Orchestra est protéïforme, mais sera 17 le 19. Genbaku Orchestra a enchaîné d’une traite une prestation remarquée à l’Europa Jazz Festival 2007
- Bonus
Bornes de téléchargement d’Arts Libres – Stands Associatifs – Consommations biologique et locales…
- Entrée Libre – Sortie au chapeau
L’argent ne doit pas être une limite d’accès à la culture, chacun(e) est invité(e) à faire don de la somme de son choix afin de contribuer aux frais d’organisation
- Arts Libres
Les oeuvres diffusées et/ou exposées au cours de cette soirée sont déposées sous des licences libres, libérant ainsi les spectateur(trice)s en leur donnant des droits, outre l’écoute (enregistrement, copie, diffusion, etc.). Plus d’infos sur les stands sur place.
[LCL007] Arrogalla : Maner »e imbentai (dub electro-ethnic)
Nouvelle sortie sur le netlabel ‘Les Cristaux Liquident‘ :
1- pedra agutza
2- a bisur »e mraxani
3- furriada/revolution v 2.0
A propos de l’artiste :
Arrogalla produit du dub ethno/electronique depuis 2003. Originaire de Quartu Sant’Elena en Sardaigne, son style est contaminé par la musique populaire sarde et plus généralement méditerranéenne), ce qui lui confère une coloration unique !