L’industrie par Trent Reznor

Nine Inch Nails, groupe majeur de l’industriel depuis plus de 15 ans maintenant, vend quelques millions d’exemplaires de chacun de ses albums.

Trent Reznor, sa tête et ses bras (il a pris l’habitude de [presque] tout faire en studio) a toujours été à la pointe des nouvelles technologies qu’il a toujours cherché à anticiper.
Dans un article sur music2dot0.com, il livre sa stupéfaction sur quelques positions adoptés par l’industrie du disque.

Dans les perles, notons par exemple :
Year Zero [leur dernier album] is selling for $34.99 Australian dollars ($29.10 US). No wonder people steal music. Avril Lavigne’s record in the same store was $21.99 ($18.21 US). By the way, when I asked a label rep about this, his response was: “It’s because we know you have a real core audience that will pay whatever it costs when you put something out – you know, true fans. It’s the pop stuff we have to discount to get people to buy.” So, I guess as a reward for being a “true fan” you get ripped off.

Par conséquent, il a décidé de se passer de l’avis de sa maison de disques (Universal) pour vendre son album depuis son site à 4 $ (Australien toujours, je présume).

Autre coup de gueule, il fustige le prix élevé du CD alors que les revenus des artistes ne suivent pas.
Since the CD came on the market, even with its relatively lower production costs compared to vinyl, labels saw it fit to increase prices exorbitantly while artists’ age-old contracts meant they got the same amount as before – and even granting that the labels invest in marketing and take risks, it is still a great rip-off”.

Enfin, il dédramatise le téléchargement illégal en argumentant :
« I have the following suggestion for our fans: If you can find and buy our legal CDs, I express my thanks for your support. If you cannot find it, I think that downloading from the Internet is a more acceptable option than buying pirated CDs. Our music is easy to find on the Internet, and you might not need to spend much effort to find most of our songs. If you like our songs after you’ve heard them, please feel free to share it with your friends. »

Je passe sur sa critique des DRM, et autres pépites, pour vous encourager vivement à lire l’article sur cette page du site music2dot0.com.

Les T-SHIRTS DogmaZic sont arrivés !

Ils sont tout beaux, tout chauds, existent en trois tailles : S pour les filles, M et L pour les garçons (les X et XL arriveront bientôt).

C’est la première mouture de T-SHIRTS dogmazic, édités à seulement 50 exemplaires (il en reste 35), des collectors quoi ! 🙂

Vous pouvez vous procurer ces joyaux de la haute couture sur pragmazic* à cette adresse.

Alors, ça vous dit de dire NON A LA MUSIQUE TRANSGÉNIQUE ?

Même notre cher bituur a craqué (c’était à Sarzeau il n’y a pas longtemps), alors qu’il a toujours été, unilatéralement et viscéralement, contre le port du T-SHIRT en société 😀

bituur_for_the_first_time_in_t_shirt.jpg

Caddie
16€
Caddie
16€
Caddie
16€
Asso Musique libre ! 11.1€
Pragmazic 2.27€
TVA 2.62€

* à ce sujet, les artistes présents sur pragmazic peuvent aussi désormais mettre en vente leurs T-SHIRTS

Energy-XT 2.0 par Virgo

Je sais bien qu’il existe déjà d’autres logiciels de MAO très aboutis sous Linux et qui conviennent parfaitement à la façon de travailler d’un certain nombre de musiciens.
Seulement je tenais à vous faire partager ici mon immense joie d’avoir enfin trouvé
LE logiciel « tout en un » que j’attendais depuis des lustres, facile à prendre en main et qui ne me dépayse pas trop par rapport à FL Studio sous Windows.

En effet, j’utilisais FL Studio depuis maintenant près de deux ans et, quoi qu’en disent ses détracteurs, j’étais plutôt satisfait par la qualité de ce soft.

Voyez… Je parle déjà de FL Studio au passé car j’ai enfin trouvé ma perle rare avec energyXT. C’est dire l’ampleur de la claque… Je suis tout simplement bluffé par la qualité du truc.

Le site officiel (en anglais) qui aura réponse à toutes vos questions se trouve à cette adresse :

http://energy-xt.com

Seul bémol : energyXT est payant. Ceci dit, il ne vous en coûtera que 70€ pour bénéficier de la version complète, sachant que la version démo vous permet de tester toutes les fonctionnalités mais vous empêche de sauvegarder vos projets. Compte tenu des possibilités offertes par le logiciel, cela me semble un prix plus que raisonnable si on le compare à ses concurrents.

Ce séquenceur « tout en un » est simplissime à installer (une simple archive à décompresser), à paramétrer puis à utiliser.

C’est bien simple, en une après-midi j’ai réussi à faire quasiment tout ce que je savais déjà faire sous FL Studio !

Ce qui m’a le plus bluffé c’est la qualité du synthé de base et des effets (reverb, delay, etc) incorporés au logiciel, ainsi que la prise en main super intuitive pour qui est déjà habitué à bosser avec un séquenceur.

sequenceur


Il y a aussi des possibilités de mixage et de masterisation comparables à celles offertes par FL Studio. Et ça c’est vraiment une gageure à trouver dans un même logiciel chez les rares équivalents libres existant sous Linux…

Autres points qui m’ont épaté : la possibilité de freezer très simplement une piste pour gagner en cycles CPU et même de la dé-freezer ensuite. C’est très fort, même si je sais que cela existe depuis belle lurette dans d’autres programmes sous Windows.
D’ailleurs, côté consommation de CPU, je suis loin d’avoir poussé le soft à bout mais je trouve qu’il s’en tire admirablement bien (testé sous Ubuntu Studio, alors peut-être le noyau basse latence est-il pour quelque chose dans ces performances ?)…

drums


Parmi les fonctionnalités bluffantes il y a aussi une fonction de zoom très originale ainsi qu’une gestion très efficace des automations, avec des tracés de type vectoriel très pros et qui offrent une grande précision (un des points à améliorer, selon moi, dans FL Studio).

Dans l’ensemble les raccourcis clavier et les combinaisons clavier/souris sont très bien pensés et super pratiques. Tout ça est très ergonomique. L’interface visuelle très sobre n’en est pas moins diablement efficace (bien que certains petits détails puissent être encore peaufinés à mon humble avis).

Autre truc qui m’a bien plu : la qualité et la concision des tutoriels disponibles sur le site officiel, dont des tutoriels vidéo disponibles sur Youtube.

Et puis il y a aussi une gestion des banques de samples et de plugins tout à fait comparable à celle de FL Studio, avec notamment l’utilisation courante du glisser-déposer, ainsi qu’une communauté active d’utilisateurs regroupés au sein d’un forum.

J’en oublie encore sûrement beaucoup mais je ne voudrais pas non plus vous gâcher le plaisir de la découverte. Clin d'oeil

Ah oui ! J’allais oublier… energyXT gère les plugins VST et VSTi (même sous linux !) et il est également disponible en version Windows ce qui fait qu’il y a moyen de collaborer entre utilisateurs Linux et Windows.

Je suis donc actuellement en train de bosser sur un tout nouveau morceau avec ce logiciel.
Pour un fan d’Ubuntu comme moi, c’est vraiment un immense plaisir de se sentir ainsi libéré de Windows, la MAO étant la seule application qui me retenait encore sous l’OS de Redmond.

Et tant pis si c’est pour travailler encore quelque temps avec du logiciel propriétaire. Je trouve que c’est déjà un sacré pas en avant d’enfin arriver à tout faire sous Linux, en attendant que des softs de type LMMS arrivent à pleine maturité.

NDLR : energyXT n’est pas un logiciel libre, il travaille aussi avec des formats propriétaires (REX2, VST/VSTi, MP3). Cependant un logiciel de cette qualité sous linux ne pouvait pas passer entre les pattes de l’autruche. Le fait que le logiciel soit payant peut être tout à fait une conséquence de son support des formats REX2 (un format tout droit issu de Reason) puisque l’auteur a dû certainement acquérir une licence pour intégrer ce support à son logiciel.
Source : Virgo sur le forum de Dogmazic.

Gratuit c’est pas libre !

Gratuit c’est pas libre !
C’est vrai quoi : il serait temps d’inverser le gimmick facile : ‘libre c’est pas gratuit’, à quoi répondent facilement divers intérêts, et qui se décline d’ailleurs pour peu qu’on y cède en ‘gratuit c’est libre’ ou en ‘libre de droit c’est gratuit’.

Eh ben non ! Et même le fameux « prix libre » ne saurait permettre à d’aucuns d’arguer que « ben quoi c’est libre »… Car en effet c’est précisément et rigoureusement libre, à telle enseigne que si tu files 1€40 pour 2 cds, moi le vendeur suis également libre de te dire : « no blemo, mais tu vois, tu gardes tes 1€40 et je garde mes cds, je suis libre comme toi ». Ah !!

beth'copyleft : 1 logo du copyleft par bituur esztreymCar, soyons sérieux, toute l’entreprise de la musique libre, depuis que Ram Samudrala a écrit la Free Music Philosophy en 1994 puis 1998, et la Free Music Public License en 2000-2001, et depuis qu’apparurent la Licence Art Libre en 2000 puis les Creative Commons fin 2001-2002 (us), et d’autres, est de manifester, non que tout-li-monde-il-y-fait-c’qu’y-veut, mais que le musicien, l’auteur, reprend la main, contre les « intermédiaires », ceux-là mêmes qui dans toute l’histoire du droit d’auteur déséquilibrent (ou tentent de – souvent avec succès – déséquilibrer et biaiser à leur avantage) la relation entre les auteurs et le public.

Quiconque travaille dans le domaine de la « production audiovisuelle » pour faire large, sait que le « libre de droit » n’est pas gratuit : le web regorge de sites de producteurs/distributeurs de « musique libre de droits » que les clients potentiels, producteurs de pubs, de sonorisation, de clips, de sonneries téléphoniques, de « tounes » (à la québéquoise) d’ascenseurs etc., savent être libre de perceptions, mais néanmoins payantes : ces musiques « libres de droits », vendues « au kilo », ou au « Mégabyte », n’entraînent nul engagement de perceptions ou droit d’auteur d’aucune sorte, mais sont payantes ; ces sites ont des catalogues, des tarifs, on raque, et voilou. L’utilisateur paye un tarif, et basta.

Or voici que se méprenant, cherchant la martingale (et comment les blâmer – sauf que : là non…) et découvrant la « musique libre », « dite » ou « réputée » gratuite (et la confondant avec..), d’aucuns s’imaginent pouvoir trouver là la poule-aux-oeufs-pas-bézef, voire nib’. Ben non !

Ne serait-ce que pour la raison, qu’ils n’ont pas encore aperçue, que l’utilisation d’une musique libre (id est publiée sous licence de libre diffusion) suppose que l’oeuvre dérivée, savoir la publicité, le podcast radio, le clip – si la musique qu’ils intègrent est sous licence libre – soit sous même licence : … la pub, le clip, doivent également être sous licence libre… c’est-à-dire librement réutilisable, modifiable, (re)distribuable, etc…

Mais même sans cette condition de viralité de diffusion libre, l’usage des licences de libres diffusion implique le respect de certaines règles. Cela n’a rien à voir avec les « musiques libres de droits » : lesquelles, on contacte le site ou diffuseur, on achète la zik, et basta. Là non : dans le cas de la musique libre, on contacte l’auteur, le label, on se conforme aux termes de la licence, on paye à l’auteur ce que de droit, et l’on rediffuse l’oeuvre dérivée selon les termes indiqués par la licence choisie par l’auteur…

D’où confusion entre « musique libre de droits » et « musique libre » : car ce n’est pas du tout, mais pas du tout la même chose.

La « musique libre » telle que nous l’entendons ici, et que tend à s’en répandre le sens, est la musique dont les auteurs ont choisi d’assurer eux même la gestion (gestion individuelle – et non collective – des droits d’auteurs), et qu’ils ont choisie de diffuser sous des licences de libre diffusion, ou LLD, qui leur assurent la maîtrise de la dissémination.

Il est vrai que ne sont pas encore assurées les conditions publiques, économiques, d’une diffusion, distribution et valorisation économique des oeuvres « libres » ainsi entendues. Ce qui est fort dommage, car des études déjà menées montrent que la répartition de l’attention, diversité et symétrie, dans un régime de distribution et offre « libres », est répartie beaucoup plus équitablement que dans un système concentré tel que celui qui domine encore actuellement.

La différence statistique est « blatant » comme disent les anglois : violemment saisissante, pourrions-nous traduire. Jusqu’à maintenant, les conditions dominantes actuelles des circuits de distribution et répartition de l’attention empêchent que se manifeste clairement la vertu macro-économique du libre pour la culture…

Wait and see… Watson est mort ; nous sommes vivants, passionnés et à l’oeuvre.

(note : il est clair – n’est-ce pas, nous l’espérons – sauf pour quelques tanches, que « gratuit c’est pas libre », hein, comme l’illustre a fortiori l’usage par d’aucunes méga-entreprises du téléchargement gratuit pour peu que l’on se fade la pub imposée : n’y revenons pas…)

MAO Linux : LMMS, Traverso et autres nouvelles…

Sous Linux la MAO bouge et c’est tant mieux pour les créateurs. Si Wired est un très logiciel de production audio, LMMS n’en n’est pas moins intéressant.

LMMS

Linux MultiMedia Studio de son vrai nom est un studio complet de création sonore. A la manière d’un Fruity Loops, ce séquenceur combine des instruments, des effets en un seul et même logiciel. Très simple d’utilisation et de configuration il vous permettra de faire sortir un très bon son sans trop avoir à toucher dans les entrailles de votre PC. Il est de plus compatible avec JACK pour les noyaux « Temps Réel » (RT en anglais) ou « Basse Latence » (Low Latency chez nos amis d’outre-manche) disponibles sous linux. Il permet en outre de faire tourner des plugins VST (toutes les explications sur le site officiel).

La nouvelle version (0.3.0) ajoute des plugins d’effets (LADSPA, CAPS, VST), des instruments (bassline, kickdrum, sampler…), corrige quelques bugs… Cette version a ajouté aussi un dossier d’importation des fichiers FL Studio, une future amélioration qui va en faire jaser plus d’un…

Capture de LMMS
Quelques plugins VST avec LMMS…

Autre belle surprise dans les logiciels linux ces derniers temps, Traverso. Après avoir créé vos musiques sous LMMS vous devez effectuer votre mastering. Et c’est ici que Traverso intervient. Beaucoup plus complet qu’un Audacity, Traverso surprend par son interface claire, soignée et parfaitement intégrée aux environnements KDE.

Il vous permettra d’avoir une solution très robuste pour enregistrer et masteriser vos créations.

Capture de Traverso sous Linux
Traverso est aussi disponible sous Windows et MAC.

Petite nouvelle intéressante pour la fin…

La nouvelle version d’Ubuntu Studio est prévue pour sortir aux alentours d’octobre-novembre 2007 et sera basée sur la dernière version d’Ubuntu, la Gutsy Gibbon (7.10) ! Entraînez vos modems pour les préparer à ce déluge de nouveautés.

Sources : MAO Linux, LMMS, Traverso, MrX (un très bon informateur).

Kaella Linux 3.2, ou quand un pingouin rencontre une autruche :-)

Logo Kaella

L’association Musique Libre ! est fière de vous annoncer la sortie imminente de la distribution Kaella linux 3.2*.
Cette excellente distribution se présente sous la forme d’un live DVD** de 3,2 Go, dont 2 Go de logiciels libres (en plus que dans la version CD) à tester/utiliser sans modération !

Basée sur la distribution Knoppix dont elle est l’adaptation française, Kaella est développée principalement par Yann Cochard, membre de Linux Azur et Linux Arverne.

Mais, me direz-vous, pourquoi parler de cette distribution plutôt qu’une autre ?

C’est là que réside le clou du spectacle 🙂

Cette distribution francophone ne se contente pas de vous fournir une pléthore de superbes logiciels libres, elle propose aussi :

Acueil de la Kaella

– 1 Go (150 morceaux + 6 albums complets en .zip) de musique libre from dogmazic, accompagnés de documentation sur la musique libre. Vous pouvez voir un aperçu de la compilation sur http://dogmazic.net/compil***.

accueil dogmazic

GeeXbox (Home Theater PC libre), histoire de transformer votre PC en en un véritable media center .

accueil geexbox

Compile Tux & Astux (TEA) : une sélection de 120 logiciels libres tournant sous Windows !

accueil compile TEA

Alors, avec tout ce qui a été énoncé, vous comprendrez pourquoi nous plébiscitons cette distribution, qui a construit des ponts entre les différents projets de la communauté libre !

A vrai dire nous ne sommes pas peu fiers d’avoir participé à ce généreux projet 😉

Nous tenons à adresser un grand merci à Yann pour son beau boulot et sa gentillesse, à Julien pour le design de la compil, et à tous les artistes dogmazic qui ont donné leur autorisation pour l’utilisation de leur musique dans ce projet !

* D’ores et déjà, si vous souhaitez remonter des bugs, ou donner vos impressions, vous pouvez télécharger la Kaella à cette adresse :
http://kaella.linux-azur.org/#telechargement (version beta 1, la finale étant prévue dans quelques jours).

** Pour les néophytes, kaella peut tourner sur votre machine sans avoir à l’installer sur votre disque dur, ce qui vous donne la possibilité de vous rendre compte à quel point c’est agréable et pratique d’utiliser linux, sans crainte aucune pour les données stockées sur votre système d’exploitation habituel.

*** Attention, cette interface n’est pas prévue pour être visionnée avec Internet Explorer 6 (du fait des limitations techniques de ce dernier). La version 7 s’en sort par contre beaucoup mieux, de même que tous les navigateurs web modernes : Firefox, Opera, Safari, Konqueror, etc.

Bilan/conclusion de la fête du libre de Bretagne

Ca y est, la fête du libre de Bretagne est finie, on a achevé les derniers rangements.

http://fete.dulibre.net

Tout n’a évidemment pas été facile. Il est certain que, ayant invité des individus gravitant dans des mondes parfois très différents, certains heurts, certaines mécompréhensions aient pu voir le jour.

Nous en avons relevé parfois (fête de la nuit se prolongeant trop sur le jour pour certains, mécompréhension d’autres pour l’organisation de débats, forme jugée trop magistrale et figée, et tant d’autres…). Nous avons tâché au plus possible d’accommoder toutes ces réclamations.

Mais nous sommes particulièrement satisfaits que la tentative n’ait pas tout bonnement échoué, et que plusieurs mondes aient réussi à se rencontrer et à échanger autour de ces notions communes de libre et de non marchand, que nous partageons tous, au delà de nos différences.

Nous restons personnellement sur le souvenir d’une fête très réussie, avec des moments très intenses, en journée comme en soirée.

Vient l’heure des bilans, des comptes-rendus, des rapports, et des pensées pour le futur. Nous avons déjà mis en ligne de nombreux enregistrements, et le travail continue (photos, films etc.).

Pour toux ceux d’entre vous qui auraient participé à la fête, merci de nous envoyer tout ce que vous souhaitez, y compris vos critiques, vos remarques…

A très bientôt,

Pour l’équipe de la fête du libre
Guillaume aka Tournesol.
http://fete.dulibre.net

Gestion individuelle/gestion collective, les frontières bougent (?)

Cet été a été riche en signes de reconnaissance institutionnelle des licences de libre diffusion, à commencer par ce rapport du CSPLA et l’avis qui l’accompagne, qui témoignent enfin d’une vraie prise en compte de la gestion individuelle et d’une compréhension impeccable et très bien documentée du mécanisme des licences et contrats que nous utilisons sur dogmazic et ailleurs. A lire de toute urgence !

image issue du rapport du CSPLA

Dans ce rapport publié en juillet dernier, p. 31-32, la SACD, doyenne des sociétés de gestion collective française (fondée en 1777) est la première à reconnaitre explicitement les LLD.
Et la démarche va plus loin puisqu’il est question pour cette SPRD d’une « tolérance » (n’entrainant toutefois aucune modification de ses statuts) : en clair, il est permis aux sociétaires SACD d’utiliser les contrats Creative Commons comportant la clause non commerciale.

Et cela ne s’arrête pas là. Récemment, nous avons appris que la Buma-Stemra équivalente néerlandaise de la SACEM, emboîte le pas à la SACD et lance avec Creative Commons un projet pilote d’un an. Voici ce qu’en dit Mélanie Dulong de Rosnay sur la liste CC-fr :

« (…)voici le lancement d’un projet-pilote d’une durée d’un
an aux Pays-Bas destiné aux auteurs-compositeurs de la société de
perception et de répartition des droits Buma-Stemra.

Ses membres peuvent utiliser l’une des licences Creative Commons qui
réserve les utilisations commerciales (avec l’option NC). Ils
recevront les rémunérations perçues pour les utilisations
commerciales de leurs oeuvres par l’intermédiaire de la Buma-Stemra.
Les métadonnées CC renverront au site de la Buma-Stemra pour les
utilisations commerciales.

La Buma-Stemra retransférera aux membres les droits nécessaires à
l’exercice de l’autorisation d’utilisation non commerciale. Le
processus s’effectue sur demande en ligne et nécessite environ 30
secondes par morceau. Les informations seront gérées dans la base de
données de la société et permettront la gestion de la perception et
de la rémunération des utilisations commerciales.

Grâce à ce projet-pilote de la Buma-Stemra et de Creative Commons
Pays-Bas, les musiciens ont à présent plus de liberté de choix dans
l’exercice de leurs droits. Ils ne sont plus contraints de choisir
entre la gestion collective et la gestion individuelle sous CC.

Les musiciens qui utilisent déjà l’une des 3 licences NC peuvent
rejoindre la Buma/Stemra qui collectera les rémunérations issues des
utilisations commerciales de leurs oeuvres sous CC-NC.

le communiqué de presse en anglais :
http://www.creativecommons.nl/bumapilot/070823persbericht_en_web.pdf

le site du projet-pilote en néerlandais :
http://www.creativecommons.nl/extra/bumapilot

le projet sur le site de la Buma/Stemra en néerlandais :
http://www.bumastemra.nl/nl-NL/MuziekrechtenVastleggen/Flexibel
+Collectief+Beheer/Pilot+met+CC.htm

l’interface de choix de la licence :
http://www.creativecommons.nl/extra/bumalicense/
(des traductions en anglais devraient suivre dans les jours à venir,
notamment de la définition d’utilisation commerciale, on peut tester
l’interface sans être parfaitement néerlandophone) »

Voilà qui change pas mal de choses n’est-ce pas ? Mais bien entendu, on est en droit de se se demander si ces tentatives de conciliation entre gestion individuelle et gestion collective ne cachent pas en fait une manœuvre visant à obliger les artistes qui ont fait le choix des licences ouvertes à adhérer à une SPRD s’ils veulent percevoir des droits sur les utilisations commerciales de leurs œuvres…