Chronique – Unknown Album #1


C Reaction

Aujourd’hui il s’agit d’une chronique un peu particulière, car je vais vous parler d’un album sans nom. C’est un album du groupe As We Grow, qui semble être originaire de Seattle et dont je ne sais absolument rien d’autre.

L’album consiste en 8 titres biens foutus de pop-rock, légèrement électro, flirtant avec le shoegaze pour son côté hypnotique et entêtant. C’est court mais très sympa à écouter dans le métro, pour décompresser, ou encore en écrivant (comme je le fais maintenant).

Mais ça n’est pas totalement pour la musique que je me penche cette semaine sur cet album, mais car il utilise la voix d’Amélia June, chanteuse du groupe Trifonic. En effet Amélia June et son groupe ont placé sous licence ouverte un certain nombre de leurs sons et notamment des pistes de voix à cappella d’Amélia sur ccMixter depuis 2008.

Un geste qui a engendré bon nombre de morceaux, dont l’album que je vous présente aujourd’hui. La musique de As We Grow profite ainsi totalement de la voix particulière de la chanteuse de Trifonic, tout en, au cas où vous n’étiez pas au courant, mettant une fois de plus la qualité de son chant en avant.

Cet album sans nom d’As We Grow est un bon exemple de la relation symbiotique (gagnant-gagnant pourrait-on aussi dire) qui s’établit entre les samples et les morceaux qu’ils contribuent à créer. Le point étant bien sur, qu’ici cette relation est consentie par le fait même de placer les sons sous licence ouverte. L’art de la variation est donc pensé dés la diffusion de la musique, chose dont chaque musicien et artiste devraient se souvenir.

Lien Dogmazic

Une réflexion sur « Chronique – Unknown Album #1 »

  1. Ce que je trouve génial, c’est qu’on sent vraiment deux dynamismes très différents entre la voix et l’instru et qui vont très bien ensemble ! Ce qui rajoute une profondeur incroyable à la musique. C’est difficile à décrire. C’est comme, hum, l’opposé de ce que j’essaye de dire ici, c’est quand on trouve une musique instrumentale dans laquelle c’est une seule personne qui fait absolument tout. Les « groupes de un », avec toutes les pistes superposées ensuite, c’est l’exact contraire de ce que j’entend ici. Dans les « groupe de un », j’entends une sorte de redondance terrible, bien souvent, du son. Un peu comme si, ok, il y a beaucoup d’instruments, mais parce qu’ils sont tous joués par la même personne: ils disent « tous la même chose. »
    Alors qu’ici, dans le timbre de la chanteuse, on entend on va dire un ensemble de fréquences qu’on entend pas du tout -ou pas forcément- dans l’instru. Et ça, j’aime beaucoup !

    Pour revenir à ce que tu dis, Nomys, je suis bien d’accord, c’est une relation gagnant-gagnant.
    Pour revenir à ce que je disais plus haut, je pense que des artistes qui ne se seraient jamais rencontrés (et entre qui, humainement, ça n’aurait pas forcément fonctionné !), peuvent faire une oeuvre « ensemble » avec comme résultante un type de son qui peut être vraiment nouveau, unique et bon. Musicalement, c’est une richesse qui bénéficie à tous !

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