Tous les articles par aisyk

Aisyk est un auteur-compositeur-interprète, graphiste, illustrateur sonore. Ses travaux se concentrent sur la perception des sens, la création d'ambiances, d'atmosphères originales, oniriques ou fantastiques.

Ni Pigeons Ni Espions !

Nous, acteurs du numérique, sommes contre
la surveillance généralisée d’Internet.
#NiPigeonsNiEspions

Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé.

George Orwell, 1984
Nous, acteurs du numérique français,

Sommes contre la surveillance généralisée d’Internet qui est inefficace et dangereuse.

  • inefficace : les personnes motivées utiliseront facilement des outils de chiffrement pour y échapper.
  • dangereuse pour la croissance : nos clients internationaux perdront confiance dans nos entreprises numériques.
    • Les hébergeurs français, qui connaissent une croissance de 30% par an, se verront obligés de délocaliser leurs datacenters et leurs emplois à l’étranger pour que leurs clients internationaux continuent à leur confier leurs précieuses informations.
    • Nos champions de l’internet des objets, véritables fers de lance, devront expliquer à leurs clients étrangers que l’objet connecté installé dans leur salon n’est pas un espion (alors qu’il le sera).
    • Les éditeurs de solutions SaaS devront convaincre leurs clients que non, malgré les dispositifs algorithmiques sous scellés (les « boites noires ») dans leur datacenter, ils n’ont pas à craindre l’espionnage industriel.
    • Les entreprises de conseils et service, alors que la France compte plusieurs acteurs internationaux, vont se retrouver décrédibilisées par cette exception sécuritaire française.
    • L’ensemble de notre écosystème de R&D s’en trouvera ainsi pénalisé alors que justement nous avons besoin de créer des cercles vertueux.
    • Les entreprises du numérique créent de l’emploi et sont le relais de croissance dont la France a besoin. Mettre Internet sous surveillance, c’est sacrifier l’avenir numérique de la France, ses emplois et sa contribution à l’économie française.

Mettre Internet massivement sous surveillance, c’est ouvrir la porte à un espionnage incontrôlable, sans aucune garantie de résultat pour notre sécurité.

Mettre Internet massivement sous surveillance, c’est nous décrédibiliser vis-à-vis de nos clients et nous pousser à une délocalisation progressive pour continuer à offrir un service similaire à celui de nos concurrents internationaux.

Mettre Internet massivement sous surveillance, c’est aussi sacrifier l’avenir numérique de la France, ses emplois et sa contribution à l’économie française.

De ce fait, nous demandons une révision en profondeur du projet de loi sur le renseignement, à commencer par le retrait pur et simple du dispositif nous imposant l’installation des « boites noires ».

Vous êtes un acteur du numérique français ? Signez cette déclaration et rejoignez les 224 signataires sur la liste #niPigeonsNiEspions.

Un projet à soutenir

Kimiko ISHISAKA à qui l’on doit d’être la pianiste du Open Goldberg Variations, souhaite par le biais de kickstarter réunir des fonds pour son nouveau projet : jouer des compositions de Chopin sur un piano Pleyel datant de 1832.

Surtout, comme pour tous ses projets, ses enregistrements sont par la suite disponibles en licences Creative Commons, et, suivant le montant des dons, disponibles dans les licences les plus permissives, autorisant, par exemple les remix des oeuvres réinterprétées par la pianiste.

Dogmazic et Universal s’allient

Grâce à notre lobbying important auprès de Pascal Nègre, celui-ci nous a entendu et soutien sans limite notre site.
D’ici demain vous pourrez voir à quel point cette alliance sera fructueuse.

La Sacem adopte les licences libres !

Cela faisait un bon moment qu’on en parlait entre nous pour vous réserver la surprise aujourd’hui ! La Sacem a décidé de placer tout son catalogue en licence libre. Et attention, pas les licences ouvertes comme les Creative Commons, mais tout en GNU GPL Art ! Une merveilleuse nouvelle pour tous les auteurs sociétaires qui vont enfin pouvoir laisser exprimer leur créativité.

Universal et Dogmazic ?

Grâce à notre partenariat, le site va changer un peu. Pour asseoir son nouveau modèle économique nous allons intégrer des publicités et du contenu promotionnel (des articles élogieux sur tel ou tel artiste de la marque) et lancer un nouveau programme, DogmaPro pour monétiser les musiques de nos membres. Les artistes sur Dogmazic pourront dès lors vendre une partie de leurs sons pour des publicités, des sound design… Nous avons d’ors et déjà un catalogue important apporté par notre partenaire, Universal !

Pour la route, voici une capture de la nouvelle version de Dogmazic encore en chantier ! (veuillez nous excuser pour la piètre qualité de l’image fournie par notre partenaire).

dogmazeer

Le streaming ! L’eldorado promis n’a pas lieu.

Dans cet article du Point, l’ADAMI s’insurge contre les rémunérations du streaming.

Sur un abonnement standard de 9,99 euros par mois, les artistes ne touchent que 0,46 euro alors que 6,54 euros vont aux « intermédiaires ».

infographie streaming
Et une infographie vaut mieux qu’un discours…

Le streaming ! L’eldorado promis (pour les artistes) n’a pas lieu.

Le milieu de la musique est un monde à part. Je crois que je n’ai jamais autant vu d’intermédiaires entre un artiste et son public, et tous, bien évidemment veulent en vivre. Si Mano Solo définissait son métier comme un petit artisan chef de sa PME qui faisait vivre plein de gens autour de lui, et dénonçait à la fois les pratiques des Majors et le téléchargement, force est de constater que les intermédiaires se sont multipliés avec Internet.

Entre les agrégateurs de contenus, les sites de streaming, de vente de morceaux… ce sont tout autant d’intermédiaires en sus des plus anciens à rémunérer, quand ils ne se font pas racheter par des Majors. Le travail d’un petit label se résume parfois à de longues listes de lignes de données à traiter pour savoir quelles stratégies adopter avec les additions des 0,0001 centimes reversés à untel ou à d’autres.

Et aux États Unis on s’interroge toujours sur le poids du streaming…

Mais quand on voit que Taylor Swift, n°1 du top albums 2014 aux Etats-Unis, décide de retirer ses titres de Spotify, on se fait du souci pour la viabilité du modèle économique. Le label de la chanteuse dit qu’elle a gagné environ 500.000 dollars en un an grâce à Spotify aux Etats-Unis.

Sur une plateforme moins puissante, Pandora, Pharrell Williams a gagné 2700 dollars en royalties pour 43 millions de streams de Happy, en trois mois. On peut imaginer les clopinettes que cela représente pour un petit artiste. Grosso modo, il faut environ 1500 streams pour gagner l’équivalent d’une vente d’album.

Portishead avec 34 millions de streams… c’est 2500$ par an

Si aux États Unis le poids du streaming ou « musique en continu » (ici dans un article canadien) est devenu si important qu’il a dépassé les revenus du disque.

Les récents articles sur le streaming sont très démonstratifs. Ce sont des chiffres américains (à la hauteur d’un marché important), imaginez ce que c’est pour les artistes français avec une Sacem qui les ponctionne encore plus au profit d’un système pyramidal !

En France, avec les revenus du streaming, on parle aussi de celui des abonnements…

Mr Mo du Label Jarring Effect :

A propos des 0,46 € perçus par l’artiste, cela ne veut pas dire grand chose, car ce que vous écoutez n’est pas directement rémunéré par votre abonnement. Votre abonnement fait parti d’un pot commun, on additionne les revenus puis on divise par le nombre d’écoutes, donc en fonction de la part de marché. Votre abonnement peut rémunérer Universal tout en écoutant des productions de petits indépendants… Pour un streaming d’avenir, équitable, et rémunérateur, je vous renvois sur 1D touch, dont la nouvelle version arrive dans quelques semaines. Un écosystème original et innovant. Une présentation d’une autre répartition : le modèle centré sur la consommation par utilisateur, qui consiste à répartir le montant généré par l’abonnement d’un utilisateur en fonction de son nombre d’écoutes mensuelles et des artistes qu’il a écoutés Jour4_KeynoteQ&A !

On le voit bien ici, à part des initiatives alternatives, le streaming ne rémunère pas les artistes, il rémunère, surtout, les intermédiaires. Des alternatives existent, notamment en France avec CD1D, plate-forme subventionnée par les collectivités territoriales (Régions notamment). Cela montre que l’éco-système musical n’est viable pour des artistes ayant peu de visibilité que s’il est subventionné, que si l’État (ou les collectivités) participe à la diversité culturelle.

La question pour les artistes est bien de travailler avec ses intermédiaires, et d’en limiter au plus possible leur nombre.

Les plate-formes de streaming ne sont rien sans les artistes qui composent l’attractivité de leur offre. Mais au vu des sommes que rapportent le streaming aux artistes, de l’immensité des catalogues (on parle de 35 millions de titres) et de cette démesure entre revenus et quantité, de nouvelles formes de revenus semblent non seulement résister (concerts), mais avoir plutôt tendance à se développer (vinyle). Ne serai-ce pas au final par là qu’il faudrait aller ? Vers une plus grande interaction entre les publics et les artistes ? Les licences libres ne permettraient pas ceci au final ?

Zimbra Sound – Locked EP [YARN001]

Parce que je trouve parfois de belles pépites et des initiatives intéressantes, voici la première sortie du NetLabel Allemand YarnAudio. Zimbra Sound – Locked est une production sud africaine.

Who will remaster the Masters ?

C’est une initiative vachement (meuh) intéressante du site FMA que je vous partage ici.
En effet, il s’agit de  remixer divers titres du domaine public, disponibles sur le site archive.org. Alors si vous souhaitez participer, n’hésitez surtout pas ! Surtout que vous pouvez gagner un Moog Etherwave Theremin.

Masters remastered
original image from Wikimedia Commons

Tous les détails en anglais :

Ever thought Wagner’s “Ride of the Valkyries” would be better as a speed-metal guitar solo? Or perhaps Tchaikovsky’s “1812 Overture” would sound great performed by a kazoo-and-firecracker ensemble? What about “In The Hall of the Mountain King” as a chiptune odyssey?

Great ideas, right?! We know.

We want these things to exist. And we need your help in this Masters Remastered Challenge!

First, choose a composition from the public domain. If you’re stumped (or can’t remember the original name of the composition), check the list below for some ideas. Though you can find sheet music in a variety of places, we recommend the Petrucci Music Library, which indicates public domain status of its contents. Entries will be released back into the public domain with a CC0 license, so that others can use them, too. But make these your own. Remix them, play them with instruments the composers couldn’t have dreamed of, make them as long or short as you want. Do as many (or as few) as you please.

Here are some recommended pieces you can extract from, re-work, play backwards, etc, that are in the US public domain. We’ve included links to the sheet music and at least one downloadable file that you can riff on:

BachToccata & Fugue – listen here – archive.org – wikimedia
BeethovenSymphony no. 9: Ode to Joy – listen here – wikimedia – freesound
BizetToreador Song – listen here – wikimedia – archive.org
GriegIn The Hall of the Mountain King – listen here – freepdwikimedia
OffenbachOrpheus in the Underworld – listen here – wikimedia
PonichelliDance of the Hours – listen here – wikimedia (BY-SA)
RossiniWilliam Tell Overture – listen here – wikimedia
Tchaikovsky1812 Overture – listen here – wikimedia
WagnerRide of the Valkyries – listen here – archive.org

If you submit a song that isn’t on the list, please make sure it is in the public domain before you proceed. Submissions that are not in the public domain in the U.S. won’t qualify for judging.

We’ll accept entries from March 9 until April 3, 2015.

One winner will be chosen by our panel of judges, and they will win a Moog Etherwave Theremin.

The Masters Remastered Challenge is supported in part by a grant from the National Endowment for the Arts.