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Sortie de LibraZiK-3

Pas de nouvelle sur le blogue depuis le billet du 30 janvier. Un peu plus de trois mois donc. J’espère que vous n’avez pas eu trop peur !

La raison principale est que j’étais dans les fourneaux de LibraZiK-3 pour corriger (ou tenter de corriger) des bogues embêtants (et la plupart l’ont été !) ainsi que pour mettre la documentation à jour.

Bref, ça y est, LibraZiK-3 est disponible pour tous les utilisateurs francophones ou non, et pour amd64 (architecture 64 bits) et i386 (architecture PC 32 bits).

Remerciements

Pour démarrer ici, je commence avec les remerciements : merci énormément à Nicolas « sub26nico » pour l’énorme quantité de tests qu’il a réalisée, m’aidant ainsi a faire avancer le travail rapidement. Merci aussi aux autres testeurs et rapporteurs de bogues : Erwan « r1 », Mathieu « houston4444 », Julien « jujudusud », Julien « diigitae », Didier « bluedid29 », Pierrick « piep », « gepeto », Brian « briandc », Lionel « leyoy », et merci aux aides notamment pour les corrections de bogues à Jean-Pierre « jpcima », Mathieu « houston4444 », et Erwan « r1 ». Un autre merci va à Elisa qui a conçu les images de fond d’écran de cette nouvelle mouture de LibraZiK lors du travail financé par le Jardin Moderne, merci à eux et spécialement à Simon. Si je vous ai oublié ici, j’en suis navré, mais sachez que je vous remercie tout de même ! … et venez me le signaler afin que je vous rajoute à la liste.

Évidemment sans oublier tous les développeurs à travers les cieux, l’espace et le temps, des logiciels libres présents dans LibraZiK-3. Vous êtes tous et toutes véritablement super.

C’est quoi LibraZiK-3 ?

LibraZiK-3, c’est donc une nouvelle LibraZiK, qui prend appui sur Debian « Buster » 10 à présent (LibraZiK-2 prenait appui sur Debian « Stretch » 9). Dans l’ensemble, ce sont toujours les mêmes principes qui animent ce projet et il n’y a donc pas beaucoup de différences sur la logique de la distribution. Disons que pour résumer les différences majeures :

  • un gros effort a été fait pour permettre aux non-francophones d’utiliser LZK-3 : cet effort avait déjà été bien commencé lors de LibraZiK-2, et il n’y a maintenant plus rien qui empêche un non-francophone d’utiliser LibraZiK-3. Les utilisateurs francophones prendront soin d’installer le paquet supplémentaire librazik-apt-fr afin d’avoir les interfaces graphiques des quelques logiciels récalcitrants quand même en français. Ceci est mentionné en détails dans le manuel de LibraZiK-3. Les non-francophones n’ont plus besoin d’installer le paquet librazik-apt-nonfr qui était nécessaire avec LibraZiK-2.
  • une myriade de logiciels ont été mis à jour, veuillez consulter la page du manuel qui traite des différences entre LZK-2 et LZK-3 pour avoir un aperçu
  • la documentation a été mise à jour en très grande partie, ici aussi, veuillez consulter la page du manuel qui traite des différences entre LZK-2 et LZK-3

Migration LZK-2 -> LZK-3

Si certaines ou certains d’entre vous avez en tête de faire une migration de LZK-2 vers LZK-3, sachez qu’à ce stade, il est conseillé d’éviter la mise à jour. Ceci car il y a un vilain bogue qui fait dysfonctionner jackd après la mise à jour. Plutôt embêtant pour un studio audio-numérique. Nous l’avons traqué, mais n’avons pas découvert où il se cachait précisément et donc, ne pouvons pas le corriger ou documenter un contournement. En conséquence, il est conseillé de s’orienter vers une réinstallation complète d’un système LibraZiK-3.

Conseil : finissez vos projets entamés avec LZK-2 sur LZK-2, sauf si il y a une urgence, il n’y a pas besoin de vous presser pour LZK-3.

Divers

Il n’y a pas d’ISO pour le moment, probablement plus tard lorsque la collaboration avec le Jardin Moderne sera terminée.

À priori, dans les prochains jours/semaines, le travail devrait être concentré sur des mises à jours de logiciels et quelques nouveaux logiciels également (n’hésitez à venir demander gentiment si quelque chose vous manque et pourquoi), et aussi sur la rédaction d’un manuel d’installation en anglais.

En attendant, que les musiques résonnent !
Olivier

Sortir du cadre : Un film et une série documentaire sur les artistes et les œuvres sous licences libres et ouvertes dans l’art.

Lien vers la campagne de don :

https://www.helloasso.com/associations/lent-cine/collectes/sortir-du-cadre

For a description of the project in English, click here.

Synopsis

Alors que le nombre d’artistes augmente constamment, et qu’il n’a jamais été aussi simple de créer, les artistes sont de plus en plus précaires. Pourtant, dans une société qui envisage l’art comme une marchandise et l’artiste comme une profession, des personnes cherchent à transformer les conditions d’échange des œuvres et imaginent des économies alternatives, fondées sur la liberté et le partage.

Présentation

Sortir du cadre,c’est d’abord un film documentaire en cours de création, né du besoin d’expliquer l’intérêt des licences libres dans l’art. C’est également une série, également en cours de création, qui va à la rencontre des personnes œuvrant pour ces dernières. Pour en savoir plus sur les licences libres et de libre diffusion, les plus utilisées sont la licence Art Libre et les différentes licences Creative Commons.

Le film

Sortir du cadre est un documentaire qui prend place dans des combats en cours, ceux du libre et de la défense des droits des artistes. Notre objectif est de récolter la parole des principaux·ales acteur·rices de cette lutte et de mettre en lumière les actions quotidiennes qui nous rapprochent lentement mais sûrement d’alternatives viables au système capitaliste actuel.

  • L’artiste – personnage principal

Nous avons décidé de construire le documentaire autour d’une artiste qui place aujourd’hui la majorité de sa production sous licence libre ou ouverte. Cette artiste agirait en tant que personnage principal dans le film et guiderait les spectateur·rices tout au long de l’évolution du discours. Tout en instaurant un cadre, nous voulons laisser le maximum de liberté à cette personne afin d’en tirer une pensée spontanée et sincère.

Ces séquences seront également l’occasion d’intégrer des respirations par rapport au discours technique et juridique des licences et du droit d’auteur. Nous tenons à rendre le sujet humain, sensible. Car, malgré son apparente austérité, les notions qu’il développe concernent la vie elle-même.

  • Les artistes au travail

Les artistes seront au centre du documentaire. Nous voulons nous attacher au geste, au processus créatif et montrer ce qui est rarement visible, la face immergée des œuvres. Nous voulons également faire coïncider, par analogie plus au moins lointaine, le discours « abstrait » et la création « concrète ». En privilégiant les plans serrés, nous voulons laisser une grande place aux artistes et à leurs gestes, puisque nous avons peu l’occasion de voir des artistes au travail.

  • Les emprunts d’œuvres

A ces images d’artistes viendront s’intercaler des images d’œuvres sous licence libres ou ouverte. Elles serviront à montrer le travail fini des artistes et elles participeront activement au partage et à la circulation des œuvres d’art que nous voulons défendre dans le film. Faire cela nous permettra de démontrer concrètement qu’il est possible de s’approprier des images et des idées sans pour autant porter préjudice à son auteur·rice. Toute œuvre créée est le fruit d’inspirations, de vécu, d’idées, d’images, de sons qui ont d’abord été empruntées à d’autres œuvres avant d’émerger sous une nouvelle forme.

  • Les entretiens

Enfin, il nous paraît indispensable de passer par une forme d’entretiens face caméra pour traiter notre sujet. En effet, il y a un fond qui reste très didactique et qui met en tension des notions qui peuvent sembler complexes de prime abord. C’est pour cela qu’il est important de parfois poser la caméra et de laisser se dérouler une pensée sans entrave. C’est aussi l’un de nos objectifs principaux : donner la parole aux personnes qui luttent pour des alternatives plus juste.

La série

Il est frustrant d’interroger des personnes pendant une heure ou deux, mais de n’en garder que quelques secondes, voir rien du tout. C’est ainsi que nous est venu l’idée de créer une série documentaire à partir de ces entretiens. Chaque épisode reprendra l’interview avec une ou des personnes qui luttent pour des alternatives plus juste. Les entretiens reviennent sur leur vie et leurs expériences, leur travail et leurs espoirs. Et nous avons déjà des idées pour une éventuelle saison 2…

Les participant·es

  • Joseph Paris, cinéaste.
  • Antoine Moreau, co-rédacteur de licence art libre, artiste peut-être et maître de conférences au département Multimédia de l’Université Franche-Comté.
  • Lorenzo Papace, directeur artistique, réalisateur et compositeur
  • Aryeom, réalisatrice de films d’animation indépendants et Jehan, scénariste et développeur, du projet ZeMarmot
  • Benjamin Jean, Juriste spécialisé en propriété intellectuelle dans le cadre de modèles ouverts
  • Niccolò Moscatelli et Blandine Bernardin de l’association Polynome, collectif curatorial
  • Alain Imbaud aka Aisyk et Nomys_Tempar de l’association Musique libre, qui milite pour que la musique soit accessible à tou⋅te⋅s, dans le respect des droits d’auteur.
  • David Revoy, illustrateur et enseignant.
  • Gee, docteur en informatique et auteur-dessinateur de BD.

Ainsi que d’autres personnes, à venir…

Historique

Membres fondateurs de l’association Lent ciné, qui permet la création et la diffusion d’œuvres audiovisuelles sous licences libre et de libre diffusion, nous réfléchissons depuis quelques années aux processus créatifs et à leurs conditions. Nous nous sommes entourés d’artistes pour créer, nous en avons rencontré lors de kino cabarets, nous avons découvert des auteur·rice·s en projetant leurs films. Toutes ces personnes avec qui nous avons échangé sur leurs expériences et les nôtres, ont nourri nos réflexions. Plusieurs constats en ressortent, notamment l’extrême difficulté à vivre de son art et à financer ses créations ainsi que la grande méconnaissance du droit.

Peu d’artistes connaissent vraiment le fonctionnement du droit d’auteur. Cet ensemble de droits régit pourtant leur création et leur donne un statut juridique qui les protège eux et leurs œuvres. Il leur confère ainsi la maîtrise économique de leur création. Pourtant, beaucoup de fantasmes subsistent : par exemple, le droit d’auteur n’a pas besoin de la mention copyright apposée sur les œuvres pour être effectif, puisqu’il s’applique dès leur création. Et alors qu’il devait protéger, le système contemporain du droit d’auteur fragilise et paupérise la majorité des artistes. Parce que nous sommes engagés dans la culture du libre, nous discutons souvent de ces questions, et de celles des licences libre et de libre diffusion avec d’autres. Ces dernières, qui permettent de concéder tout ou partie des droits conférés par le droit d’auteur, sont encore plus méconnues. Les licences libre et de libre diffusion se développent pourtant depuis une vingtaine d’années. En plus de pouvoir aider les œuvres à trouver leur public en facilitant leur circulation, elles permettent d’imaginer de nouveaux modèles économiques pour les auteurs.

Bien que nous travaillions sur ces sujets depuis plusieurs années, nous en apprenons encore chaque jour. Le droit d’auteur et les licences libres et de libre diffusion sont intimement liés aux processus créatifs, et c’est pourquoi nous avons décidé de créer une œuvre pour essayer de comprendre et de faire comprendre.