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1/08/2008 – OPA (Paris 12e) – Soirée Fresh poulp records & Radio404

Nous relayons cette info émanant d’un des meilleurs labels présents sur Dogmazic. C’est dans une semaine, alors, si vous êtes dans le coin, ne vous privez pas d’une excellente soirée de musique libre !

freshpoulp.jpg

Le vendredi 1er Août, pour fêter la sortie du court-métrage de JJ Bors, Radio404 et Fresh-Poulp Records organisent une grande soirée electro dancefloor à l’OPA, 9 rue Biscornet à Paris 12° :

2oh3o : Projection du court-métrage El Plan B (vost)
Après avoir subi un accident de la route qui le laisse partiellement amnésique, Bernardo a du mal à accepter une réalité qui ne semble pas lui plaire, et la fuit pour une fantaisie qui l’émeut bien plus, bien qu’elle puisse se révéler dangereuse… « Le Plan B » est une histoire ouverte qui épouse la forme d’un thriller psychologique…

21h : Rafiralfiro Trio (Fresh Poulp Records/dMute)
Electro latinorientale aux accents dub & hip-hop. Sonorités envoutantes, mystiques, une mise à nu rendue possible par la fusion de la musique électronique et acoustique. Un beau et long voyage.
Rafiralfiro (clavier/machines), Icko (batterie), Ertug Tahmaz (basse) + puKiel (vj)
( www.myspace.com/rafrafraf )
( www.myspace.com/pukiel )

23h : Spoonbill (Melbourne, AUS) (Omelette Records)

Electro-groove / Downtempo. Graphiste et musicien reconnu, Jim Moynihan a joué avec les plus grands (Amon Tobin, Kid Koala) et exposé ses œuvres dans les musées du monde entier. Entre funk electrocutée et downtempo mordant, Spoonbill vous accrochera fermement l’oreille pour vous entraîner dans sa jungle sonore!
( www.myspace.com/spoonbillsound )
( www.omelette.net.au/artist/spoonbill )

00h45 : Ecoplan (Ekler’o’shock/Fresh Poulp Records)
Electronica / Dancefloor. Vous le ratez vous vous pendez! Coqueluche des webzines, découverte electro de France info « l’homme qui a le toucher » électronique nous offrira une prestation aussi rare qu’intense!
( www.myspace.com/ecoplan )
( http://ecoplan.hespel.com )

02h00 : Alto Clark + Vj puKiel (1/G /Fresh Poulp Records)
Electronica / 8-bit. Le roi du Diskore ! Eight-bitter fou, membre du collectif 1/G, sera accompagné de puKiel pour une performance audiovisuelle complice.
( www.myspace.com/altoclark )
( www.myspace.com/pukiel )

03h30 : Monkeymarc (Melbourne, AUS) (Combat Wombat/Elefant Traks)
Abstract Hip-hop / Downtempo. Monkeymarc est l’homme aux commandes de Combat Wombat, le très engagé crew hip-hop australien. Il est aussi un fidèle défenseur du hip-hop aborigène. Son nouveau projet solo s’aventure sur les terres de la bass music et du downtempo, entre hip-hop instrumental gonflé aux overdubs et fulgurances dubstep, le tout accompagné d’une pincée de musiques du monde…
( www.myspace.com/monkeymarcbeats )

04h30 : The Indian Guy (Radio404 / Fresh Poulp)

Dj set electro drum’n’bass
( www.myspace.com/mnroy )

http://www.erreur404.org
http://www.fresh-poulp.net

Netlabels en force !

Nos (d)ébats en France nous feraient presque oublier la musique !

On peut compter sur l’excellent site Phlow-magazine pour nous le rappeler avec ses compilations de leurs trouvailles du net. Du bon, du très bon, de l’excellent comme à leur habitude d’ailleurs. Une source en découvertes musicales toujours renouvellées.

Their Finest Hour #1

Their Finest Hour #2

Their Finest Hour #3

Un petit jeu au passage, retrouvez les artistes présents sur Dogmazic et donnez-les dans les commentaires. Je commence, Volfoniq (facile) sur la première compilation.

Bonne découvertes !!!

P.S : Si d’autres sites font des compilations de musiques libres (au hasard Les Lâcheurs de Temps), n’hésitez pas à nous en informer !

A partir de combien de mécontents vote-t-on ou amende-t-on une loi ?

En réaction à l’appel des artistes contre le piratage paru dans le Journal Du Dimanche nous lançons un contre-appel, car les artistes, ce n’est pas qu’eux, et qu’il est inquiétant de légiférer pour si peu de gens !

Les stars dont le nom suit (source JDD) approuvent* la loi Olivennes, qui si elle passe instaurera la riposte graduée comme réponse au piratage :

Etienne Daho, Christophe Maé, Kery James, Sinik, Francis Cabrel, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman, Jenifer, Stanislas, Raphaël, M Pokora, Keren Ann, Thomas Dutronc, Eddy Mitchell, Isabelle Boulay, Maxime Le Forestier, Martin Solveig, Marc Lavoine, Calogero, Gérard Darmon, Pascal Obispo, Jacob Devarrieux, Elie Seimoun, Alain Bashung, Bernard Lavilliers, Rachid Taha, Bob Sinclar, Psy4delarime, Abd Al Malik, Anis, André Manoukian, Charles Aznavour, Alain Souchon, Mademoiselle K, Soprano, Arthur H, BB Brunes, Liane Foly, Emmanuelle Seigner, Ridan, Renan Luce, Zita Swoon, Johnny Hallyday, Empyr, Kenza Farah, Shine, Camaro, Diam’s, Renaud, Romane Cerda, Cali et la Grande Sophie.

Voici le texte de la L’Appel des Artistes Ouverts au Partage (Version 2 du 11/09/08). Pour que cela fonctionne, nous vous encourageons à le relayer le plus largement possible :

Nous sommes inquiets, très inquiets, nous aussi. Ce n’est pas que nous craignons d’être pillés, spoliés, ruinés, non… Mais l’État français s’apprête à défendre sans discernement le lobby de ceux qui ne sont pas adaptés à la nouvelle économie de la connaissance et du partage. Et qu’importe si c’est au détriment de ce qui se développe d’utile ou d’intelligent sur internet !

Au lieu de miser sur la créativité qui n’a jamais été aussi vigoureuse, riche et dynamique, certaines Industries en situation de monopole prétendent que seuls leurs choix sont les bons, alors qu’ils sont en réalité catastrophiques ! Qu’il faut aller vers toujours plus de répression, de criminalisation des usages du citoyen, plus de taxes ! Tout ça pour retrouver coûte que coûte les profits envolés, sans jamais se demander si la cause du déclin n’est pas ailleurs…

Et qu’importent les créateurs ! On ne leur demande jamais rien, alors qu’on se permet de parler en leur nom… C’EST CELA QUI EST LE PLUS GRAVE !

L’ activité artistique a de tout temps été fragile, mise en péril, persécutée, incomprise. La plupart de ceux qui ont apporté à la musique, à la culture en général, géants sur les épaules desquelles nous nous tenons, sont morts dans la misère, parfois humiliés et moqués par leurs contemporains…

Et au XXIè siècle ? Toujours autant de d’artistes vivent bien en dessous du seuil de pauvreté, dans l’indifférence totale. C’est ça la vie des saltimbanques, elle n’a jamais été rose.

La cause du déclin de l’industrie culturelle est une série d’erreurs stratégiques et économiques monumentales commises à la fin du XXè siècle, dont certaines sont irréparables.

Alors pourquoi imposer au citoyen ces lois contraires au droits de l’homme, coûteuses à mettre en œuvre, et dans le fond inapplicables ? Il est trop tard pour enrayer le phénomène du téléchargement, vraiment trop tard… Enfin, ce n’est pas un problème pour nous au contraire, puisque nous sommes ouverts au partage !

Il faut admettre que le public, grâce à Internet, dispose désormais durablement d’une offre culturelle sans limite. Faut-il s’en offusquer ? Il faut admettre aussi que toute tentative de contrôle des échanges virtuels n’aura pour effet que d’intensifier les méthodes de contournement, les portes dérobées, et donc de multiplier les contrefaçons, les excès, les dérives. C’est ça que vous préconisez comme avenir proche ?

Faciliter l’accès aux œuvres, libérer les esprits, ouvrir à la connaissance, éduquer… Voilà des bases plus saines, tellement plus faciles à mettre en œuvre !

C’EST POURQUOI NOUS ENCOURAGEONS LE PUBLIC À TÉLÉCHARGER NOS ŒUVRES, À LES PARTAGER, À LES DÉCOUVRIR, ET MÊME LES MODIFIER. Oui, nous avons confiance en nos concitoyens, qui savent être reconnaissants de la générosité qu’on leur témoigne. Non, nous ne défendons pas la gratuité, mais le bien commun, socle de toute culture civilisée.

Et nous ne nous contentons pas de défendre ces principes fondamentaux, nous réfléchissons au nouveau visage de l’économie de la musique, débarrassée de certains intermédiaires dont l’attitude nous a durablement convaincu de malhonnêteté.

Le projet de loi, proposé par la Ministre de la Culture, issu de la mission menée à l’automne dernier par Denis Olivennes, nous donne de très bonnes raisons de penser qu’internet risque de se transformer en tombeau de la liberté d’expression, et de la diversité culturelle.

C’est pourquoi nous nous engageons à combattre la loi HADOPI avec toute notre énergie, dans le respect des droits d’auteur, par l’utilisation des licences libres et ouvertes, et par toute forme d’opposition démocratique à sa mise en œuvre.

NOUS SOMMES LES PREMIERS CONCERNÉS, NOUS AVONS NOTRE MOT À DIRE, NON ?

Nous refusons les verrous, la criminalisation des usages culturels et les milices privées… Nous refusons que la loi s’en prenne au citoyen sous de si fallacieux prétextes.

Arrêtons de marcher sur la tête ! La loi doit être la même pour tous, et donc aussi pour tous les artistes. Si elle est votée, ce sera pour aider les plus riches d’entre eux. Mais que feront-ils si le boycot de leurs disques devient la règle ?

Se couper du public (et d’une grande majorité des artistes) est une si grave erreur, que nous avons du mal à comprendre comment des multinationales aussi puissantes ont pu oublier ce détail…

Voilà pourquoi nous sommes inquiets : les bêtes blessées sont dangereuses…

Liste des signataires de l’Appel

Quelques nouvelles du loli…

J’avais envie de m’amuser un peu… Je vais vous annoncer quelques nouvelles du logiciel libre…

Alors, attention, c’est du lourd qui se prépare.

Tout d’abord saluons la sortie de deux distributions importantes.

64Studio

64 Studio, une référence du genre, considérée par beaucoup comme une des meilleures, stable, professionnelle… Nom de code : « A Minha Menina », c’est la version 2.1. Pour la petite histoire :

64 Studio « A Minha Menina » is named after a song by Jorge Ben, recorded by Os Mutantes and covered by The Bees

Les nouveautés ?

Mises à jour en pagaille des logiciels présents, quelques corrections de bugs. L’équipe s’est surtout concentrée sur la stabilité et le « long term usage » de la distribution basée sur une Debian 4.0 Etch. Ils ont une réputation à tenir !

Tout es là.

artistix

Artistx 5.0 ! Une distribution que l’on suit depuis un moment déjà. Basée sur Debian Sid, cette grosse bête (un DVD rempli d’applications pour la création) passe en version 5.0. Son contenu ? Le voici, directement extrait de son tout nouveau site :

  • 2D Graphic Software: Gimp, Inkscape, Nip2, Krita, Cinepaint, Synfig, Rawstudio, Skencil, Hugin.
  • 3D Graphic softwares: Blender, Wings3D, Kpovmodeler + Povray 3.6, K3D.
  • Video softwares: Cinelerra, Kino, Openmovieeditor, Kdenlive, Pitivi, Avidemux, Devede, and many others.
  • Video and Music players: Mplayer, Helix Player, Videolan, Xine, Kaffeine, Kmplayer, LastFM and many others.
  • Music software: PD and externals, Rosegarden, Ardour, TerminatorX, Cecilia/Csound, Gnusound, Mixxx and many others.
    On the DVD you can find about 2500 multimedia softwares, practically everything made for the GNU/Linux platform.

Du lourd pour cette version de mise à jour (kernel, compiz…).
Tout est sur le site officiel !

On continue ?
D’accord, alors imaginez Tux, le sympatique pingouin linuxien faisant de la guitare… Non je ne parle pas de Frets On Fire, version libre de Guitar Hero, mais plutôt de TuxGuitar !
Un éditeur multi-piste de tablature pour guitariste chevronné et libre !

La suite ?

Rosegarden 1.7.0 !

Pour ceux qui ne suivent pas au fond (et même sur les bords, à côté du radiateur, pas loin de la fenêtre d’où l’on peut voir la jolie professeur d’anglais dans la salle de cours d’en face) un séquenceur audio et MIDI et éditeur de notation musicale pour Linux. Les développeurs prennent actent de l’évolution de la concurrence dans le monde des séquenceurs sous linux (seq24, Ardour (prochainement en v3), Qtractor, Renoise, MusE…) et vont dorénavant se concentrer sur la traduction de la notation musicale dans leur logiciel, un point fort de celui-ci (par contre je suis toujours aussi mauvais en anglais).

Créez bien !!!

Une brève histoire de la lutte contre les pirates

Nous vous livrons avec grand plaisir cette brève histoire de la lutte contre les pirates , avec l’aimable autorisation de son auteur. On ne saurait faire à la fois plus limpide, argumenté (et sourcé), plaisant et vif. On suivra les dernières aventures des méchants, – non, pardon… – (anti-)héros de cette histoire, les gens qui crient très fort et les adopis, sur nonfiction.fr, pcimpact et numerama. Et l’on s’instruira en riant avec Pascal. Et hop, on signera la pétition de SVMlemag.

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Sujet: vous raconterez comment s’est organisée puis développée la lutte contre les pirates de musique et de film sur l’Internet. Vous rédigerez une conclusion sur la base de ces faits donnant votre sentiment.

C’est l’histoire de gens qui crient très fort dans la radio et la télé. Il y a Pascal, et puis un autre Pascal et puis Johnny (celui qui est allé en Suisse en criant, puis il crie plus mais il est resté là bas). Et puis des fois, il y a des moins connus aussi, mais ils crient moins fort. Ils sont tous copains avec le Président de la République, parce que le Président de la République, il sait crier très fort aussi.

Un jour, ils se réunissent et trouvent que tous les gens qui écoutent de la musique et regardent des films avec Internet, comme moi et mes copains, ils font rien qu’à leur faire des misères et à leur voler leur fromage.

Alors ils décident d’envoyer les gendarmes. Ca fait peur parce que les gendarmes, d’habitude, ils s’occupent de gens très méchants, avec des gros révolvers et qui font du mal aux gentils. Là, les gendarmes, ils vont gronder une maman, et puis une jeune fille (avec des boucles) et un professeur aussi. Et ils veulent les mettre en prison avec les gens très méchants avec les gros révolvers.

Mais ça marche pas bien, parce que tout le monde pense que les mamans, les jeunes filles (avec des boucles) et les professeurs, ils sont gentils.

Les gens qui crient très forts et les amis de Sarko, ils disent: “bon, c’est pas grave, on va mettre des tapettes à souris sur la musique et les films”. En vrai, ils appellent pas ça des tapettes à souris, mais des déhèraime.

Ca marchait pas bien, les tapettes à souris: en fait, souvent, ça tapait sur les doigts des gens gentils qui voulaient donner à manger à ceux qui criaient forts. Là où ça fait peur, c’est que les gens qui criaient forts, ils ont dit qu’il fallait envoyer les gendarmes chez tous ceux qui enlevaient les tapettes à souris pour qu’elles arrêtent de casser les doigts des gens gentils. J’ai pas compris pourquoi mais il y a un monsieur important, Hervé Dévé, qui était bien d’accord. Hervé Dévé, il arrêtait pas de dire qu’il voulait donner à manger aux gens qui crient très forts avec les déhèraimes. C’est vrai que si les souris mangeaient tout le fromage, ça faisait plus beaucoup à manger pour les autres.

Là, il y a des gens qui ont dit: faut arrêter les tapettes à souris et donner quand même à manger aux gens qui crient très fort. Ils ont dit d’aller chercher du fromage sur internet pour donner à manger à ceux qui crient et qu’ils arrêtent de crier et qu’ils nous laissent écouter de la musique et regarder des films sur internet. Mais les les gens qui crient très fort, ils ont crié encore plus fort je sais pas pourquoi. Peut être qu’ils étaient habitués à leur vieux fromage, ils en voulaient pas un nouveau.

Hervé Dévé, il s’est battu comme un lion -c’est lui qui l’a dit- pour mettre des tapettes à souris. Et puis les gens qui criaient très forts, ils ont dit, ben non, finalement, c’est pas bien les tapettes à souris.

Et puis comme les gens qui crient très fort, ils sont malins avec plein d’idées, ils en ont eu une autre, d’idée. Ils ont dit: si on peut pas envoyer les gendarmes chez les gens qui écoutent de la musique et regardent des films avec internet, et si on peut pas mettre des tapettes à souris, alors on va leur enlever internet. Mais les gendarmes ils ont pas voulu: ils ont dit qu’ils fallait respecter les droits des hommes, sinon ils allaient être punis. Alors le Président de la République, il a dit, “vous inquiétez pas” aux gens qui crient très forts et il leur a promis des nouveaux gendarmes plus coulants.

Mais attention, ce serait des gendarmes très intéressés aux droits des hommes, aussi. Le Président de la République, il s’intéresse beaucoup aux droits des hommes. En fait, les nouveaux gendarmes plus coulants, ils seraient juste plus intéressés aux droits des hommes qui crient très forts qu’aux droits des autres hommes. Ils s’appellent les adopis. Leur travail, c’est quand quelqu’un crie très fort parce que quelqu’un écoute de la musique sur internet, ils écrivent une lettre à sa maman et puis après ils enlèvent l’internet de toute la famille. Et puis aussi le téléphone et la télévision. Et puis les adopis, ils sont plus forts que Superman, parce que maman, elle a pas besoin de se déplacer ou de parler, elle peut même pas dire que c’est ma faute et moi je peux pas dire que c’est le voisin qui a rigolé avec le wifi pas protégé: l’internet et le téléphone et la télé, ils sont arrêtés tout seul. Fallait pas faire des bêtises avec le fromage des gens qui crient très fort.

Conclusion: je crois pas que les nouveaux gendarmes plus coulants de Nicolas, ils marchent mieux que les tapettes à souris ou les gendarmes de d’habitude. Les gens qui crient très forts, je crois qu’ils doivent aller chercher à manger ailleurs et arrêter de crier, parce que ça fait mal à la tête.

Benjamin, 8 ans – alias Florent Latrive
Photo: peasap sous licence Creative Commons

Dying Giraffe : Tournée française

Nous avons le plaisir de vous annoncer la prochaine venue en France de deux groupes phares de l’excellent label hollandais Dying Giraffe recordings !

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Une partie de la communauté s’est mobilisée pour permettre l’organisation de cette tournée, que nous avions en tête depuis quelques mois suite à quelques échanges avec Ingmar, le label manager…

Avec au programme :

article_nicad.jpg

http://arch4.musique-libre.org/archive/MP3/2652_[Nicad]_Not_convinced_[Dying_Giraffe_Recordings]_[Creative_Commons___by_nc_nd_2.0]_[www.dogmazic.net].mp3

article_mm1.jpg

http://arch4.musique-libre.org/archive/MP3/17783_[Mucho_maestro]_The_monkey_s_on_fire_[Dying_Giraffe_Recordings]_[Creative_Commons___by_nc_nd_2.5]_[www.dogmazic.net].mp3

Les lieux, les dates :

28 / 04 / 08 à PARIS à Partir de 19h30

vs.jpg + VS (Paris), Electro trip down post rock…

http://arch4.musique-libre.org/archive/MP3/6490_[Vs]_Noway___VS___www.vs_music.com_[Creative_Commons___by_nc_nd_2.0]_[www.dogmazic.net].mp3

à La Scène Bastille 2 bis RUE DES TAILLANDIERS 75011 PARIS, PAF: 12 euros !

30/04/08 à Bordeaux à partir de 21H30 au Port de la Lune / Comptoir du Jazz 59 quai de Paludate 33000 Bordeaux… PAF : 8 euros !

03/05/08 à LYON à Partir de 20h30 au Sonic Face au 4, Quai Etroits 69005 Lyon… PAF : 5 / 7 euros ! Contact : 04 78 38 27 40

07/05/08 à LILLE Salle La chimère – 95 Bd montebello 59000 Lille…

08/ 05/08 à Roubaix à L’HOTEL de la Musique 4, Rue Babylone 59100 Roubaix… Contact: 03 20 73 74 68

Serait-ce déplacé de vous convier à venir nombreux soutenir ces excellents représentants de la scène libre hollandaise ? 🙂

Riposte graduée : l’Europe s’en mêle…

Notre confrère numerama se fait l’écho depuis hier de certaines nouvelles particulièrement éclairantes sur l’état de notre législation en matière de lutte contre le téléchargement et des volontés politiques qui s’y expriment. La nouvelle la plus importante est une résolution européenne :

L’Europe donne des leçons de Droits de l’Homme à la France. Par 314 voix contre 297, le Parlement européen a adopté officiellement jeudi une résolution qui encourage les Etats membres, dont la France, à ne pas interrompre l’accès à Internet de citoyens européens, au nom des droits fondamentaux. Une résolution qui s’oppose directement au projet de riposte graduée porté par la France et apportée sur un plateau par Denis Olivennes.

Lire la suite…

Vous pourrez aujourd’hui lire sur le même site la réponse de notre ministre de la culture, Christine Albanel, qui maintient le projet de loi :

L’adoption jeudi par le Parlement européen d’une résolution assimilant la suspension de l’abonnement à Internet à une mesure contraire aux droits de l’Homme ne refroidit pas le gouvernement. Le projet de loi Hadopi qui doit mettre en place la riposte graduée en France sera bien présenté au conseil des ministres d’ici la fin du mois de mai, assure vendredi à Numerama le cabinet de la ministre de la Culture Christine Albanel.

Lire la suite…

Et dire que la France va bientôt présider l’Europe, ça laisse rêveur… Pourtant la ministre est informée de la mauvaise direction prise par cette politique…

Nous ne pouvons que vous encourager à vous mobiliser sur ces questions en visitant le site qui vous donnera les clefs pour comprendre et agir :

La quadrature du net

Le monde dépendra-t-il de la culture libre ?

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Earth

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Camera

Depuis Elephants Dream1 en 2005 la scène Creative Commons de la création audiovisuelle aux exigences professionnelles est restée quasi déserte. Deux ans et demi après l’image de synthèse c’est le documentaire qui fait son baptême du feu. En effet, depuis peu un projet présente une série de documentaires professionnels, ayant pour vocation d’être diffusés sous licence(s) Creative Commons, et entièrement réalisés avec des logiciels libres. Ces documentaires sont en cours de production et dureront au total entre 90 et 120 minutes. De nouvelles vidéos font régulièrement leur apparition sur le site, ils traitent des mouvements non-violents récents et historiques en Inde.

  1. Producteur : Ton Roosendaal ; Réalisateur : Bassam Kurdali ; Licence : Creative Commons Attribution ; Durée : 10 minutes 54 secondes ; Budget : 120 000€ ; Site Web.

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Elements should be

Mais, si la création libre est quasi inexistante dans le milieu professionnel, n’est-ce pas parce qu’elle est incompatible avec le professionnalisme ? N’est-ce pas justement le volontariat qui caractérise la culture libre ?

Le besoin de culture est une caractéristique fondamentale de l’humanité, comme le besoin de se nourrir, de respirer et de boire. L’intérêt de l’homme pour la culture est instinctif, l’aspect volontaire de la culture est donc inné, inaliénable et primordial. Mais par dessus les caractéristiques de la société humaine s’ajoutent et s’imbriquent une multitude d’activités, parmi elles les activités professionnelles, commerciales et industrielles. Parfois ces activités peuvent avoir des conséquences directes ou collatérales désastreuses sur les domaines auxquels elle s’appliquent. La famine, et la pollution de l’air et de l’eau en sont les sinistres exemples relativement à nos besoins de se nourrir, de respirer et de boire.

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Elements are

Puisqu’il est le socle de la culture le volontariat n’est pas en opposition au professionnalisme, mais à travers lui il peut aiguiller le commerce et l’industrie pour éviter un autre désastre, culturel cette fois.

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Webcam/DVCAM

Ses activités humaines peuvent s’interconnecter et dépendre d’autres activités. De par son caractère essentiellement basé sur le volontariat la culture libre est dépendante de temps, et d’argent. Elle évolue donc au gré de ses dépendances : le temps libre, la charité, le mécénat, les subventions, etc. Or la dépendance est l’opposé de la liberté, donc contradictoire avec cette culture qui se définie comme libre. Pire que la dépendance avec d’autres activités, elle peut aussi être en conflit, comme c’est le cas avec l’industrie du divertissement. Ce conflit est le résultat d’une oppression législative et technologique liberticide menée contre les internautes par l’industrie. Ça fait donc seconde contradiction avec la culture libre.

Pour être à la hauteur de ses idéaux de liberté, la culture libre doit donc trouver des solutions face à ces interconnexions qui peuvent être handicapantes, voire nocives. En développant des activités pour ce dont elle dépend, ce qui concerne le temps et l’argent la professionnalisation semble être un atout, et en trouvant un système de coexistence avec les activités conflictuelles, voire mieux une compatibilité.

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Round/Box

Le modèle économique de l’industrie du divertissement consistait à faire payer l’accès au contenu via la vente de Vinyls et de VHS, et c’est ce qu’elle tente de faire aussi sur Internet. Or avec Internet nous avons déjà cet accès, ce qu’on n’a pas c’est le droit de l’utiliser selon les principes de la culture libre : copie, diffusion et modification sans restriction. À quoi bon vouloir nous vendre un accès qu’on a déjà ? Pourquoi ne nous vendrait-elle pas plutôt ce qui nous manque : le droit de copier, diffuser et de modifier sans restriction ? La culture libre tirerait alors la situation à son avantage car c’est l’industrie qui deviendrait dépendante d’elle. Si cette hypothèse devenait une réalité c’est le monde lui même qui serait alors dépendant de culture libre, c’est pourquoi le présent project de documentaire propose des solutions pour concrétiser cette hyposthèse.

Cette vision est beaucoup moins romanesque que celle de la culture libre underground et du volontariat. Mais elle n’a rien de contradictoire, au contraire, en étendant son influence le socle volontaire de la culture libre éloigne les menaces qui pèsent sur elle. Payer de sa personne sur son temps personnel ou avec son argent revient au même. C’est la même motivation, la même sueur, pour la même liberté.

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Cultural bottleneck

Le système traditionnel fait payer pour l’accès au contenu, en aval de sa publication. Or la culture libre ayant pour vocation d’être libre d’accès peut difficilement se permettre ce type d’approche limitant l’accès. Il lui faudrait donc un système qui finance une création en amont de sa publication, pour pouvoir la laisser vivre sa vie sur Internet, sans restriction et pour l’éternité.

C’est pourquoi ce projet de documentaires propose plusieurs méthodes de participation comme la promotion, la traduction, le montage, la programmation, etc. et parallèlement un mode de financement original, nommé « funding and licensing » par l’équipe de Creative Commons. Ce modèle a souvent été théorisé mais jamais appliqué sur un projet de cette envergure. Le budget du film a simplement été divisé en trois paliers, à chaque fois que le cumul des entrées d’argent (dons, partenariats, etc.) franchit un palier, une licence Creative Commons plus permissive est appliquée.

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Hollywood shortcuts

Comme toute production professionnelle, ces documentaires engendrent des coûts incompressibles. Mais une réduction significative du coût total de production a été permise par le travail collaboratif, le contournement de nombreux intermédiaires et l’utilisation exclusive de logiciels libres. Le revers de ces économies est que certains contournements éloignent les possibilités de financement traditionnels, comme la redevance, la taxe sur les supports vierges, les droit d’auteurs (e.g. SACEM), bénéfices de la publicité télévisuelle, etc.

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Trusted ear

Comme ce projet défend directement le public et ses libertés, l’idée que le public soutienne directement en retour sa viabilité, sa liberté et son indépendance tombe à première vue sous le sens. Public et créateurs faisant directement équipe, chacun y trouverait son compte : une culture libre dans les deux sens du terme, libre d’utilisation par les licences Creative Commons, et libre de parole par l’indépendance des créateurs. Sans compter que les économies réalisées en contournant certains intermédiaires réduiraient aussi les munitions visant à menotter les internautes : moins de fonds pour le lobbying parlementaire (voire directement dans l’Assemblée), et moins de fonds pour développer des technologies comme les DRM.

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Ads

Malgré tout le bon sens que ce raisonnement peut laisser transparaître, il y a un hic… celui de la gratuité. En effet, malgré les milliers de publicités1 ingurgités chaque jour par nos cerveaux respectifs, leurs prix répercutés sur nos achats quotidiens (comparables à celui de la TVA2, voire beaucoup plus3), représentant la première dépense mondiale (1 200 milliards d’Euros en 20044), nous avons le sentiment que tout est gratuit. Ce sentiment nous coûte en réalité très cher, ne serait-ce qu’en temps de cerveau disponible pour TF1 et en kilomètres cube de coca5. Car une partie infime de ces milliers de milliards d’Euros annuels — que nous payons tous — est destinée à ce qui nous intéresse, la création.

Paradoxalement donc, accepter l’idée que rien n’est gratuit nous ferait faire de substantielles économies. Mettre la main à la poche ça rapporte ! Ajouté à cela un gain culturel qualitatif et quantitatif, un barrage au financement de la médiocrité universelle vendeuse de coca, tout en nous épargnant des dommages collatéraux liberticides.

  1. « En moyenne 3 000 annonces par jour » aux États-Unis en 2007 ; La publicité est partout (Réseau Éducation-Médias).
  2. 10% à 20% pour des produits d’hygiène et 10% à 15% pour des produits alimentaires en 1999 ; La publicité (Patrick Hetzel).
  3. Jusqu’à 8 653€ de frais publicitaire par voiture vendue en 2006 ; (Autoplus n°939).
  4. (Collectif des déboulonneurs).
  5. Déclaration de Patrick Le Lay, le PDG de TF1 : « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision, mais dans une perspective business, soyons réaliste: à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. » ; Les dirigeants face au changement (Editions du Huitième jour).

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Non-violence in India

Mais qui donc est censé participer financièrement ?

La réponse devrait être : « celles et ceux qui ont une profonde envie de faire exister cette création ». C’est malheureux à dire, mais dans ce cas de la non-violence en Inde cela représente fort peu de monde.

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CD

Prenons par exemple l’industrie musicale traditionnelle. Sur dix personnes qui achètent chacune un album, combien l’ont fait par conviction profonde ? Une ou deux, peut être trois ? Un qui n’imagine pas une seconde vivre sans cet album, le « grand fan », et deux grands amateurs, juste fans. Les sept autres l’ont simplement fait pour y avoir accès, mais ayant aujourd’hui accès à l’album sur Internet, ils le pirateraient s’il n’était pas libre, ou ne seraient pas concernées par un financement libre « funding and licencing ». Sans compter des milliers d’autres qui n’auraient jamais acheté l’album même pour y avoir accès. Comme ils peuvent malgré tout le télécharger, ils le stockent parmi quelques autres téraoctets de fichiers, ça tombera peut-être en random sur une playlist un de ces jours… ça s’arrête souvent là.

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Concert

C’est donc sur les trois fans qu’il faut compter. Il est difficile de comparer un budget avec un prix de vente dont le nombre est variable, mais faisons une moyenne grossière. Sur un nombre moyen de ventes dans le système traditionnel, en arrondissant généreusement, le salaire des artistes représente 15% du prix de vente1. Et tout aussi généreusement le budget logistique incompressible représente 15%. Comme le démontre le projet de documentaires évoqué les salaires et la logistique suffisent à faire vivre la création, par financement direct. Admettons donc que le prix de vente cet album soit de 20€ dans le système traditionnel, les dix personnes auraient payé un total de 200€. Dans le cas d’un « funding and licencing » libre les trois fans devraient donc assumer 30% soit 60€. Le grand fan est prêt à payer un peu plus que le prix habituel : 30€. Parce qu’il est grand fan, sait que son argent est bien investi, et est en contact beaucoup plus étroit avec son idole. Ce contact peut se traduire par des dédicaces, remerciements sur la pochette, avant-première, etc. Enfin les deux autres fans sympathisants sont prêts à payer, mais un peu moins que le prix habituel : 15€ chacun. Cette approche semble tout à fait raisonnable, et le compte y est.

  1. Détail du prix de revient du CD de Thomas Fersen ; Coût de production : 555 000€ ; Prix de vente : 17,99€ ; (Magazine Epok) :
    • Prise de son : 13 500€
    • Montage : 7 000€
    • Mixage : 19 000€
    • Location de matériel : 450€
    • Repas : 1 625€
    • Fournitures (CD vierges, disques durs) : 3 000€
    • Salaires : 75 230€ (4 musiciens, une chorale, ingénieur son, chanteurs, backliner…)
    • Création graphique : 31 500€
    • Budget de lancement : 12 000€ (mini concerts, déplacements télévision)
    • Achats publicitaires : 140 000€
    • Points de présence magasins : 25 000€ (corners, publicité sur le lieu de vente, points d’écoute)
    • Affichage : 22 000€
    • Communication sur les concerts : 45 000€
    • Clip : 40 000€
    • Spot télévision : 5 000€
    • Photos presse : 3 000€
    • Maison de production : 110 000€ (25% du sous-total de 443 305€)

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Soccer

Pourquoi les fans paieraient-ils pour les autres ?

Chacun d’entre nous existe à travers ses goûts, ils font partie de notre chair et de notre identité. On ne paie pas nécessairement pour les autres, mais pour faire exister nos goûts, les faire connaître, les partager et être reconnus en tant qu’individus. C’est une question que l’on se pose pas lorsqu’on est fan. Si on aime le foot par exemple, il est naturel de supporter son équipe préférée, on apprécie le jeu de toutes les équipes mais on ne les soutient pas. On est d’autant plus heureux que les fans d’autres équipent s’intéressent à la nôtre. Les autres équipes sont elles mêmes supportées par d’autre supporters, et tout le monde est d’autant plus heureux de pouvoir profiter du spectacle. C’est une forme de compétition créative, bon enfant : « Qui saura le mieux supporter son équipe ? ». Chacun d’entre nous serait donc prêt à supporter les créations libres, mais seulement celles que l’on aime par dessus tout. Les goûts de chaque individu sont uniques, il faudrait donc une palette de choix très large pour faire vivre un tel système, de façon équitable par rapport à l’ensemble du public, et viable économiquement.

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Watering

Or il y a une vraie carence en matière de choix au sujet de la création audiovisuelle libre aux exigences professionnelles. C’est pour ça qu’en l’état actuel des choses la réponse ne peut être « celles et ceux qui ont une profonde envie de faire exister cette création ». Pour que ce choix existe il faut qu’il y ait une demande de liberté, cette dernière étant quasi inexistante il faut la créer. Ce n’est donc pas aux seuls fans mais dans un premier temps à tout ceux qui ne souhaitent plus être les victimes de la répression sur Internet, ne plus gaspiller leur argent, et souhaitent que la culture libre ne soit plus l’exception mais la règle de le faire. Aujourd’hui chacun devrait soutenir les initiatives de créations libres, par delà les goûts. Et ce jusqu’à ce que le choix soit suffisamment vaste pour que l’on ne contribue plus par bon sens, mais instinctivement, en grand fans, pour les seules créations que l’on aime réellement.

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Caravan

Lawrence Lessig, fondateur de Creative Commons a soutenu ce projet de documentaires depuis le premier jour, en devenant le premier donateur en ligne. Ton Roosendaal, producteur d’Elephants Dream a fait part des ses encouragements à l’équipe qu’il qualifie de « pionnière ». De même que Mark Shuttleworth, leader d’Ubuntu, qui la qualifiée d’« extrêmement censée ». Et enfin Richard Stallman, parrain du logiciel libre et théoricien de l’encyclopédie libre devenue Wikipédia, a fait part de son intention de promouvoir le projet pour le franchissement des deux derniers paliers, plus libres. De part sa jeunesse le projet ne semble pas encore être bien connu hors du cercle des initiés, cependant la Fondation Wikimedia a fait savoir à l’équipe qu’elle ouvrirait une section dédiée à la promotion de projets de ce type, c’est une piste.

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« Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours, — de poésie, jamais ».Charles Baudelaire (Conseils aux jeunes littérateurs, 1846).

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Copyright
Combien de temps sans liberté ?

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thenyouwin.yooook.org

Un projet de documentaires libres.

blankCamille Harang 2008 Creative Commons License GNU Free Documentation License

Works: Earth, Fruits, Clouds, Water, Starved, Pollution, Factory, Field, Bottleneck, Hollywood, Concert, Stadium 1, Stadium 2, Watering, Caravan.