Archives de catégorie : Brèves

Quoi de neuf dans l’archive depuis son retour (1/3)

Salut,

Bon, depuis mai et le retour en ligne de Dogmazic, l’eau a (un peu) coulé sous les ponts. Il est grand temps de faire un petit point sur ce qui a été posté, du coup.

On a pas eu trop de problèmes au niveau des samples illégaux ou des remixes, et à chaque fois ça a été traité rapidement. Vous pouvez toujours puiser dans l’archive pour votre webradio, vos mixes, etc, en étant à peu près sûr, passé une ou deux semaines de présence, que le morceau est « vraiment » libre. Un grand merci d’ailleurs à Decay qui avec son immense culture musicale 🙂 veille au grain.

Alors, donc, quoi de neuf dans l’archive depuis son retour ?

On a déjà CyberSDF qui a été l’un de nos soutiens initiaux, avec de nombreuses pulications, tout son back catalog à priori, merci CyberSDF. C’est de la musique électronique. En particulier, vous trouverez chez nous ce qu’il a dû supprimer de SoundClound par manque de place, ahahaha, c’est pas ici que ça arrivera, on constitue une archive, n’est-ce pas ? On est pas du genre à vous demander de payer un abonnement pour avoir tout votre catalogue en ligne ! Le seul pré-requis sur Dogmazic, c’est que votre musique soit sous licence libre ou ouverte, c’est à dire au minimum que vous permettiez sa libre rediffusion dans un cadre non commercial, ensuite, si vous voulez « ouvrir » plus, il y a tout un panel de licences plus ou moins libre qui permettent, selon votre désir, d’octroyer plus ou moins de libertés à vos auditeurs.

Mais il n’y a pas que CyberSDF, loin de là :

On a aussi Djayamax qui nous a fait le plaisir de poster sa production chez nous, entre électro et électro-acoustique… Deux albums complets !

Sinon, aussi, dans le genre rock qui dépote, les belges d’ -Alone In The Chaos- ont été bien cool de poster leurs albums chez nous, mais attention, ça dépote de chez dépote, avec une batterie qui arrache et des vocaux très sympa, c’est clairement mon truc, je comprends qu’il y en a qui aiment pas…

Bien entendu, Realaze, après nous avoir bien maudit de mettre autant de temps à revenir, n’a pas manqué l’occasion et a posté plusieurs albums de ce qu’il a fait, dont l’un est intitulé « Pendant tout ce temps », ce qui résume bien l’atmosphère générale, tout le monde a continué à produire, mais il y avait comme un manque, une plate-forme non commerciale pour la diffusion de son travail, bon ben voilà, on est revenus… Et Realaze aussi !

Vous avez aussi ΑΛΓ, qui tout comme Realaze est un ancien de chez nous, qui a publié sa nouvelle production, c’est du rock que perso je trouve très léché, mais je suis un fan de low-fi, il paraîtrait qu’en fait ça peut sonner crade (si j’en crois les échanges de messages que j’ai eu avec ΑΛΓ), mais vous pouvez y aller tranquille, ça vaut vraiment le coup.

Il y a également (oui je vous prévient ce billet sera long) Dubovnik qui fait dans l’ambiant et l’électro expérimentale, et qui est venu poster chez nous ;

Dans le domaine du Hip-Hop, qui ne plaisante pas, avec des thèmes qui peuvent être très durs, comme ils le disent eux même, pas franchement calé pour le prime-time, Ka-Tet nous fait l’honneur de laisser l’underground s’exprimer via notre site, et on est là pour ça !

 

 

Kelelawar Malam – Desmodus Rotundus

Non, sérieusement, il y a de ces pépites dans notre archive…

Je l’ai pas non plus arpentée de long en large, mais tout de même, au fil des années, j’ai trouvé quelques albums qui correspondent parfaitement à mon idiosyncrasie.

Ce Desmodus Rotundus, vous ne l’avez peut-être pas encore rencontré… C’est vrai qu’avec les 55 000 (presque) pistes dans l’archive, ce n’est pas évident de tomber dessus par hasard. Puissé-je vous le faire aujourd’hui découvrir.

Publié par le netlabel indonésien Yes No Wave Music en 2009, ça reste clairement le plus inspiré, le plus typé, le plus adorables des albums que j’ai pu rencontrer dans mes pérégrinations virtuelles au sein de l’archive ; je me devais bien de lui rendre un petit hommage par un billet de blog sans trop de prétention.

Attention, on parle d’horror-punk ! Entre les Cramps et les Misfits, les vocaux d’outre-tombe (en indonésien bien évidemment), la production abrupte, les guitares qui flirtent parfois avec le hard-rock… Une seule chose à dire, lorsque les dernières note de la chanson « Kelelawar Malam » (chauve-souris du soir en indonésien) qui clôture l’album, s’éteignent, on regrette qu’il n’y en ait pas plus…

Depuis, Kelelawar Malam a quitté Yes No Wave Music pour être signé sur un label conventionnel et sortir un album hors de la scène de la musique libre de son époque héroïque, qui a été acclamé par Rolling Stone Indonesia… Mais ici il reste cette gemme obscure, ce petit chef d’œuvre qui vous enchantera dans la touffeur de l’été ou le froid de l’hiver.

Bien à vous,

Shangril, récemment propulsé chroniqueur des pépites de l’archive

Dogmazic V4 : un point sur le développement

Quand certains ferment sur injonctions des « ayant-droit » (donc héritiers, rentiers, producteurs, éditeurs, les artistes sont rarement consultés dans ces cas là), d’autres continuent leur développement.

« Un arbre qui tombe fait beaucoup plus de bruit qu’une forêt qui pousse ». Grooveshark ferme, et le nouveau Dogmazic arrive !!!

Dogmazic V4

Dans notre jargon, nous l’appelons « V4 » car c’est en fait la quatrième version du site. On ne va pas refaire un historique complet, mais juste sachez que le nouveau site est juste énorme. Presque tout ce que vous aviez connu sur l’ancien site est revenu (recherche géographique, messages privés, commentaires…). On dit presque car bien entendu nous sommes encore en phase de tests et qu’il manquera certainement quelques trucs par ci par là…

Nouveautés ?

Ce ne serait pas drôle si en plus, on ne vous réservait pas de surprises !

  • Possibilité de visualiser les morceaux de musique
  • Commentez à la seconde près (à venir)
  • Et… une feature que beaucoup nous demandaient sur l’ancienne interface, la possibilité de faire des dons directement aux artistes ! (via leur liens paypal ou flattr).interface utilisateur dogmav4

Et d’autres trucs pour les audiophiles fans de qualité sonore…

Dogmazic et Universal s’allient

Grâce à notre lobbying important auprès de Pascal Nègre, celui-ci nous a entendu et soutien sans limite notre site.
D’ici demain vous pourrez voir à quel point cette alliance sera fructueuse.

La Sacem adopte les licences libres !

Cela faisait un bon moment qu’on en parlait entre nous pour vous réserver la surprise aujourd’hui ! La Sacem a décidé de placer tout son catalogue en licence libre. Et attention, pas les licences ouvertes comme les Creative Commons, mais tout en GNU GPL Art ! Une merveilleuse nouvelle pour tous les auteurs sociétaires qui vont enfin pouvoir laisser exprimer leur créativité.

Universal et Dogmazic ?

Grâce à notre partenariat, le site va changer un peu. Pour asseoir son nouveau modèle économique nous allons intégrer des publicités et du contenu promotionnel (des articles élogieux sur tel ou tel artiste de la marque) et lancer un nouveau programme, DogmaPro pour monétiser les musiques de nos membres. Les artistes sur Dogmazic pourront dès lors vendre une partie de leurs sons pour des publicités, des sound design… Nous avons d’ors et déjà un catalogue important apporté par notre partenaire, Universal !

Pour la route, voici une capture de la nouvelle version de Dogmazic encore en chantier ! (veuillez nous excuser pour la piètre qualité de l’image fournie par notre partenaire).

dogmazeer

Dis, c’est quoi la culture ? (tome 2)

Voici donc ma deuxième tome.

Avec l’été vient le temps de la réflexion notamment autour des notions de cultures. La première partie a parlé des politiques culturelles, de leur naissance, de leurs principes et d’une certaine manière ce dont on peut en attendre, vous musiciens, nous association, bref toutes les personnes qui souhaitent peu ou prou participer à la vie culturelle de la société pour développer un projet individuel ou des projets collectifs.

Aujourd’hui, quand nous parlons « politique culturelle », nous défrichons quelques grandes idées que l’on peut retrouver partout, des concepts qui deviennent avec le temps des mots valises dont le sens s’éloigne au fur et à meure des appels à projets.

« Le projet m’a tué », cette phrase démontre avec les arguments, le vécu à l’appui toute la nocivité de ces mots qui, au final, perdent tout sens d’action. Petit florilège :

  • « Les orientations cohérentes du développement en fonction des critères d’intérêt communautaires « 
  • interculturalité entrepreneuriale innovante
  • les pratiques émergentes et innovantes…

Quand vous montez un projet, donc, qu’il soit culturel, socio-culturel, que sais-je encore, vous devrez vous frotter à ce type de novlangue : une communication spéciale afin de faire rentrer votre projet dans des cases.

Est-ce que tout cela fonctionne ?

Dans certains cas, si votre projet est suffisamment bien ficelé, que l’appel à projet est suffisamment bien conçu (dont les objectifs sont assez larges, je dirai flous), vous pouvez avoir une marge de manœuvre intéressante, surtout si vous tombez sur des interlocuteurs attentifs et à l’écoute.

Un exemple à Lyon.

L’Opéra de Lyon met en place des opérations de « Développement culturel » permettant à des jeunes dans des quartiers ciblés comme « en difficulté » de profiter des artistes en résidence afin de découvrir métiers, et pratiques artistiques. C’est un projet sur trois ans, et chaque année est centrée sur une thématique.

Le projet se construit autour de deux axes : des ateliers hebdomadaires de pratique artistique mêlant la musique, le théâtre, la danse et les arts plastiques ; et des activités de découverte de l’Opéra (rencontres et ateliers avec des artistes et techniciens, venue sur des spectacles et des répétitions, etc.).

Il associe les équipes de l’Opéra de Lyon, des artistes en résidence (une comédienne, deux anciens danseurs du Ballet de l’Opéra, deux plasticiens et deux musiciens), les équipes pédagogiques et les parents d’élèves. Pour la saison 2013-2014, vingt-quatre classes (du CE2 à la 5e) participent au projet.

Les enfants bénéficient ainsi d’ateliers de pratique artistique et d’un parcours de découverte de l’Opéra et de ses métiers. Leur travail leur permet de participer à la création de spectacles joués à l’Opéra de Lyon et lors d’événements organisés sur le territoire de Vénissieux.

Le projet se décline en plusieurs temps, permettant une progression des élèves et de leur pratique :

– 2011-12, la découverte des langages : expérimenter et acquérir les techniques de base des différentes disciplines artistiques, avec pour objectif la construction du personnage.
– 2012-13, la dramaturgie : apprendre à construire une histoire, comprendre et mettre en œuvre des procédés narratifs, articuler entre eux les langages (musical, scénique, plastique).
– 2013-14, la scénographie et l’espace : faire connaissance avec un espace professionnel : l’espace de la scène.

Le contenu des ateliers est construit en concertation avec les enseignants pour tisser des liens entre l’art et les enseignements fondamentaux.
A la fin de chaque année scolaire, les élèves restituent leur travail, sous forme de petits spectacles, à l’Opéra de Lyon.

Cette action bénéficie de moyens importants et devient par là même une « vitrine » de l’action de l’Opéra de Lyon ; vitrine qui lui profitera car elle amènera un public nouveau, voire pourra susciter des vocations. Chouette projet, nous dira-t-on !

Le projet concerne, une école primaire à Vénissieux et un collège à Vénissieux. Dans le Rhône, vous avez 161 000 élève d’école primaire (pour 879 écoles), 100 000 collégiens (pour 177 collèges). Nous n’avons pas de chiffres concernant le budget total de l’Opéra, et donc de la part de son budget consacré à cette action, mais il est intéressant de constater les limites au niveau du public de ce genre d’actions.

Les enfants d’autres villes, quartiers ne peuvent-ils pas aussi « découvrir l’Opéra et les métiers qui s’y réfèrent » ? Réponse : ils peuvent faire d’autres choses avec d’autres partenaires… donc tout est une question de partenariats, de validation de projet, de personnes qui se connaissent et s’apprécient… Nous ne discutons pas de la qualité ou non du projet, mais de ses limites. Les limites ici sont celles des publics concernés par rapport au discours évoqué et aux mots, grandiloquents, prononcés. La démarche, quant à elle, rentre parfaitement dans les cases des projets demandés…

Nous avons ici deux limites importantes.

Le vocabulaire qui oblige à façonner son idée d’action en « projet » communicable, objet de communication, « ambassadeur de vos idées »…

Les publics et la portée de votre action, partielle, parcellaire qui de toutes façons ne fera pas changer le monde ni le point de vue d’une majorité, devenue invisible, sur l’Opéra ou toute autre action culturelle.

Vous voyez, il n’y a pas de quoi en faire un fromage en somme…

P.S : Je rajoute que ces questions de publics, de fréquentation sont posées fréquemment aux institutions culturelles (médiathèques, théâtres, bibliothèques…), mais que ce ne sont pas des objectifs en soit, les objectifs sont, en autre, le remplissage de la salle, le nombre d’adhérents, le nombre d’actions proposées…

Conseils en droits d’auteurs

Parce que nous avions eu dans le passé un partenariat avec Olivier RAMOUL, je viens de voir cette présentation passer dans le journal de la ville de Bègles concernant son activité de conseil en droit d’auteurs.

Évidemment, nous soutenons toujours son initiative tournée vers les auteurs. À l’époque, Olivier RAMOUL officiait dans le cadre de l’association Plateforme.

Aujourd’hui, l’article ci-après, vous permettra d’en savoir plus sur son activité basée sur Bordeaux, dont le site PAJDA est le témoin de son activité au service des auteurs et des personnes qui les diffusent.

DGZ-Olivier-Ramoul-PAJDA
N’oubliez pas aussi notre documentation, très utile pour tout ceux qui désirent en savoir plus !

Témoignages

Parce que notre site est en pleine effervescence, et que, souvent, dans ces moments là, tout se passe en sous-terrain, voici quelques lectures estivales à méditer. La documentation de Dogmazic est en pleine migration vers le nouveau site, et on trouve par-ci par-là, quelques pépites, en voici quelques unes…

Ce sont des témoignages d’artistes qui ont fait le choix de venir sur Dogmazic pour y déposer leurs œuvres, mais surtout qui ont fait le choix de ne pas ou plus être à la Sacem afin de pouvoir publier eux même sous licences libres et ouvertes.

Bonne lectures !

Et bien, parlons-en !

Un artiste de variété peut-il être vraiment indépendant ?

Pour une diffusion légale et variée de la musique en ligne

Les invités

Pourquoi je ne suis pas à la Sacem

Comment j’ai libéré ma musique : l’histoire d’une conversion

Vers la musique libre – Bordeaux, février 2001

La philosophie de la musique libre

Une histoire de mots : culture libre et libre diffusion

On peut aussi rajouter à ces témoignages l’essai de Dana Hilliot, « De la dissémination de la musique » qui reprend quelques autres témoignages en fin de partie.