Pour du spleen, de l’ambient, atmosphérique voyage dans le trip-hop, Arkyne nous donne son billet d’avion.
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Licence Art Libre
Negro Spirituals est un disque de 1996 enregistré par Park Glee Club. Park Glee Club n’est autre que le nom de la chorale de Negro spiritual du lycée du Parc à Lyon. Elle a été créée en 1948 et semble aujourd’hui continuer d’exister sous le nom Lyon Glee Club.
Ce disque est donc composé de 15 titres de standards du Negro spiritual, style de chants, ancêtre du gospel, pratiqué par les esclaves. Beaucoup de morceaux connus, on y trouve fatalement : « Nobody knows », « I’ve got joy like a river », « Let my people go », « Go tell it on the montain » ou encore « He’s got the whole world in His hands ».
Mais certains, comme « There is a hand writing on the wall » ou « The Angel rolled the stone away », révèlent de très beaux arrangements démontrant que création il y a aussi dans la reprise, d’autant plus quand la reprise est issue d’une tradition orale.
Pas grand-chose à dire de plus que de se laisser porter par la musique et les paroles, plus d’une fois sur l’album on se surprendra sans doute à se joindre au chœur. Ce qui est très bon signe !
À noter qu’un second album sortie en 2000 est disponible.
Si vous aimez le 8bits, le 16bits ou les trucs qui sonnent de cette époque là, tournez vos oreilles vers Savestates !
Une petite découverte cosmique venue de Pologne, entre ambiant et électro plus exigeante.
Du metal symphonic rock neoclassique par Daniel Bautista en CC BY ! Avec la particularité c’est qu’il a tout fait grâce à sa distribution Linux, Gentoo, Ardour, Hydrogen, Rosegarden, Audacity, Jamin, Drumgizmo, etc.
GNU GPL (GNU Art)
Le rap est un style que j’écoute ponctuellement, par phases, pendant lesquelles j’écoute des nouveaux trucs et je refais le tour des anciens. Et c’est ainsi que j’ai découvert récemment, sur le tard, un « ancien ». Il s’agit de l’espagnol Pablo Hasél et son 5ème album Descuartizando Resakas (2009).
Dès le premier titre, on comprend illico que le niveau est haut, l’instru est simple et efficace, le flot est (très) rapide, précis et particulièrement sensible. Pablo rap en espagnol ce qui a un double effet : je n’y capte absolument rien et les mots chantant le deviennent réellement.
Les morceaux défilent et le tempo reste irrémédiablement groovy, les instru restent bien faites, la prod nickel et l’impression générale évoque le rap des années 90. Ça tombe bien c’est la période que j’aime le plus ! Les influences funk de la bonne époque, les chœurs, les voix pitchées, tout est là !
En termes de composition, l’album est sobre, peu de réelles surprises soniques, si le titre « 4d Toy » prépare l’explosion du morceau suivant, le tout est exactement là où il doit être : centré sur les voix et le flot. Quelques titres plus joyeux sont à remarquer : « El Gatillazo De Dios » et « Dime Cuanto He De Esperar » par exemple.
On ne voit pas le temps passer, porté par les mots et l’album se termine sur « Me Fundo Con Esta Resaca », titre que je trouve assez proche du style d’Eminem.
De ce que j’ai pu comprendre de sa page Wikipédia, Pablo Hasél est un rappeur et poète communiste engagé, sa musique est donc d’autant plus intéressante, j’imagine, si vous comprenez un peu l’espagnol. Le monsieur est productif (plusieurs albums par an depuis 2005) et pas moins de 19 albums présents sur Dogmazic.
Descuartizando Resakas sur Dogmazic
Une trouvaille un peu spéciale. Vincent Moon est cinéaste, il parcourt le monde entier pour capturer des images de fêtes, de rituels, de musiques sacrées. De Hanoï à Singapour, en passant par l’Amazonie ou la Tchétchénie, ses œuvres sont toutes disponibles sous CC-BY-NC-SA. Voici un enregistrement d’une fête religieuse au Brésil.
CC by-sa 4,0
Blackwingedsheep, littéralement le mouton noir ailé, est un groupe de métal italien. Red Sheep Red est daté de 2015, c’est leur 10ème release sur Dogmazic.
On a ici faire à un album que je qualifierai de black métal technique, c’est un peu simpliste sans doute, mais le « style officiel » (que le netlabel indique pour le groupe) ne vous aidera pas plus puisqu’il s’agirait d’Acrobatic Math Metal. Hé ouais ! Pour ma part, je trouve que le feeling général, les guitares, ainsi que les ambiances sont assez clairement identifiées black métal.
On commence l’album sur « Like Blood… » un morceau death/black remplie de ponts techniques. Si la batterie peut, sur le début, paraître trop synthétique cela s’améliore lorsqu’on quitte les gros blastbeats. D’ailleurs je ne suis pas fan du son de la grosse caisse sur ce premier morceau… Les néophytes seront sans doute un peu remués par ce morceau dont les parties s’enchaînent très rapidement, ce qui nécessite vraiment de l’attention de la part de l’auditeur pour ne pas se perdre. C’est très « in-your-face » pour commencer l’album, ce qui est finalement très bien.
« Ocean » là tout s’améliore, si je puis dire, le morceau est plus accessible, plus ample dans les riffs et les ambiances. On y retrouve ce son de guitare malsain qui apparaissait déjà sur le premier morceau, mais il est ici un peu plus exploité dans la durée, ainsi que des ponts où les deux guitares s’entrecroisent sur la seconde partie. Nous avons là un excellent titre !
« Atom » est un morceau tout en progression, les ponts se font plus atmosphériques et là encore tout un travail est fait sur l’ambiance du titre.
Sur « When The Sheep Becomes Red » un plan type balade métal se tire la bourre avec des phases plus rentre-dedans. Un chant clair apparaît, venant appuyer la sorte de refrain du titre. Cela créé ce qu’il faut d’aérations dans le titre pour qu’il soit vraiment excellent, c’est l’un des meilleurs morceau de l’album.
« Don’t Clean Up This Blood » est une pièce calme basée sur des arpèges de guitare et un chant parlé (déjà entendu sur « Atom »). Le morceau décolle à la fin, mais sans réellement atteindre la brutalité des titres précédents.
« Red Flow Line » reprend sur des rythmiques syncopées habituelles, et soudain, un nouveau chant clair apparaît (encore un type de chant différent oui!). Le morceau est lui aussi typique du reste de l’album, même s’il a pour lui des ponts encore plus calmes et épurés. J’ai personnellement trouvé les riffs un peu moins sympa que sur « When The Sheep Becomes Red », mais le morceau reste bon.
Finalement s’ouvre « Super Sic », le dernier titre de la galette. Les blastbeats y côtoient un chant bien punk dans une furie salvatrice qui éclate, introduisant une rupture dans l’album afin de permettre au final de se déployer.
Red Sheep Red est un très bon album, alternant métal technique et des breaks ambiant (pour se reposer), du chant death mixé avec tout un tas de types de chants clair. Si je pense que le dernier titre aurait pu être plus long afin d’encore plus marquer la rupture avec le reste, les compositions sont très bien équilibrées. Il s’éloigne des contrées black légèrement électro des albums précédents mais déploie son « acrobatic math métal » de fort belle manière. Avis aux métalleux !
Site de Sheep United Nation (netlabel)
Vous pouvez trouver cet album sur Dogmazic