Une trouvaille un peu spéciale. Vincent Moon est cinéaste, il parcourt le monde entier pour capturer des images de fêtes, de rituels, de musiques sacrées. De Hanoï à Singapour, en passant par l’Amazonie ou la Tchétchénie, ses œuvres sont toutes disponibles sous CC-BY-NC-SA. Voici un enregistrement d’une fête religieuse au Brésil.
Archives de catégorie : Netlabels / Collectifs
Chronique – Red Sheep Red
CC by-sa 4,0
Blackwingedsheep, littéralement le mouton noir ailé, est un groupe de métal italien. Red Sheep Red est daté de 2015, c’est leur 10ème release sur Dogmazic.
On a ici faire à un album que je qualifierai de black métal technique, c’est un peu simpliste sans doute, mais le « style officiel » (que le netlabel indique pour le groupe) ne vous aidera pas plus puisqu’il s’agirait d’Acrobatic Math Metal. Hé ouais ! Pour ma part, je trouve que le feeling général, les guitares, ainsi que les ambiances sont assez clairement identifiées black métal.
On commence l’album sur « Like Blood… » un morceau death/black remplie de ponts techniques. Si la batterie peut, sur le début, paraître trop synthétique cela s’améliore lorsqu’on quitte les gros blastbeats. D’ailleurs je ne suis pas fan du son de la grosse caisse sur ce premier morceau… Les néophytes seront sans doute un peu remués par ce morceau dont les parties s’enchaînent très rapidement, ce qui nécessite vraiment de l’attention de la part de l’auditeur pour ne pas se perdre. C’est très « in-your-face » pour commencer l’album, ce qui est finalement très bien.
« Ocean » là tout s’améliore, si je puis dire, le morceau est plus accessible, plus ample dans les riffs et les ambiances. On y retrouve ce son de guitare malsain qui apparaissait déjà sur le premier morceau, mais il est ici un peu plus exploité dans la durée, ainsi que des ponts où les deux guitares s’entrecroisent sur la seconde partie. Nous avons là un excellent titre !
« Atom » est un morceau tout en progression, les ponts se font plus atmosphériques et là encore tout un travail est fait sur l’ambiance du titre.
Sur « When The Sheep Becomes Red » un plan type balade métal se tire la bourre avec des phases plus rentre-dedans. Un chant clair apparaît, venant appuyer la sorte de refrain du titre. Cela créé ce qu’il faut d’aérations dans le titre pour qu’il soit vraiment excellent, c’est l’un des meilleurs morceau de l’album.
« Don’t Clean Up This Blood » est une pièce calme basée sur des arpèges de guitare et un chant parlé (déjà entendu sur « Atom »). Le morceau décolle à la fin, mais sans réellement atteindre la brutalité des titres précédents.
« Red Flow Line » reprend sur des rythmiques syncopées habituelles, et soudain, un nouveau chant clair apparaît (encore un type de chant différent oui!). Le morceau est lui aussi typique du reste de l’album, même s’il a pour lui des ponts encore plus calmes et épurés. J’ai personnellement trouvé les riffs un peu moins sympa que sur « When The Sheep Becomes Red », mais le morceau reste bon.
Finalement s’ouvre « Super Sic », le dernier titre de la galette. Les blastbeats y côtoient un chant bien punk dans une furie salvatrice qui éclate, introduisant une rupture dans l’album afin de permettre au final de se déployer.
Red Sheep Red est un très bon album, alternant métal technique et des breaks ambiant (pour se reposer), du chant death mixé avec tout un tas de types de chants clair. Si je pense que le dernier titre aurait pu être plus long afin d’encore plus marquer la rupture avec le reste, les compositions sont très bien équilibrées. Il s’éloigne des contrées black légèrement électro des albums précédents mais déploie son « acrobatic math métal » de fort belle manière. Avis aux métalleux !
Site de Sheep United Nation (netlabel)
Vous pouvez trouver cet album sur Dogmazic
Chronique – Live à L’Astrolabe d’Orléans par Kallima
CC by-nc-nd 2.5
Aujourd’hui c’est du lourd ! Aujourd’hui on cause de Kallima, un groupe orléanais (et non ohrélandais, ça sera peut-être pour une prochaine fois) pratiquant un style de musique fusion électro-ragga.
Et pour rentrer dans la musique de Kallima, je vous propose qu’on s’intéresse à ce Live à L’Astrolabe d’Orléans daté de 2009. Il débute sur le morceau Naferone, morceau qui débute aussi l’album Prémis n°1 du groupe. Immédiatement les ambiances s’enchaînent, si le début est planant très vite le beat démarre pour suivre le rythme endiablé de la voix. Le chant est particulièrement remarquable : ragga et scat, emplie d’improvisations diverses, il s’en dégage une énergie tout bonnement hallucinante. Dès le second morceau : Shal’um, nous plongeons dans un univers résolument plus world où le ragga flirt avec la guitare électrique produisant un ensemble propice à la transe.
Le reste du Live file à toute vitesse entre les incursions funk, les harangues à la foule et les délires, ces 60 et quelques minutes sont pleines de bonnes humeurs.
Alors que les percussions se lâchent et que le sax se déchaîne à la fin du set, on continue de danser et quand la musique s’arrête enfin, on se dit qu’on en reprendrait bien un peu. Juste un peu. Par gourmandise.
Et Kallima c’est un peu ça, un gros gâteau avec pleins de couches, chacune avec un goût différent et tout un univers propre dont le duo à gardé l’essence pour enrichir la musique, la faire plus dansante, plus joyeuse, parfois plus triste, plus épuré, plus intimiste. Pas de barrières et visiblement beaucoup de plaisir pris à jouer ces morceaux.
De la musique bien vivante et organique en somme, je vous garantis que c’est communicatif !
Bandcamp de Kallima
Vous pouvez trouver ce live sur Dogmazic
The Dogon Lights – Ride It
De l’électro-folk, du dogon, du rap… de San Francisco ! Par le netlabel JumpSuit Records !
Amerigo Gazaway presents : A Common Wonder : The light is yours
Un peu de funk moderne ?
Yeah !
Chronique – Hate beast music party de 1Up Collectif
Hate beast music party
CC-BY-2.0
Pour cette seconde chronique nous changeons de style avec la galette nommée Hate Beast Music Party du 1Up Collectif. C’est pas du récent, non, la publication remonte en effet à 2011, et c’est un album de chiptune (musique 8bits).
Nous avons ainsi deux morceaux titrés simplement « Face A » et « Face B », semblant induire qu’une sortie cassette a vu le jour (sans doute relativement dur à trouver actuellement). Ce qu’on peut retenir c’est que musicalement nous avons là de la techno 8bits relativement sobre, c’est-à-dire qu’on est assez loin des mélodies chargées d’une Chipzel ou de la surenchère de synthé propre à toute la vague actuelle de rétro wave. Peu d’effets flachy, à peine un peu de reverb par moment et les morceaux qui semblent littéralement tricotés au fur et à mesure.
Quelques passages plus planants viennent agrémenter le voyage, fleurant momentanément avec de l’électro plus organique. Permettant au dancefloor de s’enflammer un peu plus. Car c’est un album taillé pour la scène ! Peut-être d’ailleurs issu d’un enregistrement live comme pourrait le suggérer le bonus track.
En tout cas, le tempo est entraînant, mais pas épileptique, les notes défilent, mais pas de manière à nous perdre non plus, les transitions sont diablement efficaces. Il y a juste ce qu’il faut de répétitivité pour que la sauce prenne et qu’on en redemande.
Et finalement c’est là qu’est le drame, car le duo toulousain ne donne plus aujourd’hui signe de vie (en tout cas que j’ai pu trouver), laissant à penser que le 1Up Collectif n’existe plus.
Hate Beast Music Party est un excellent album, jetez-y une oreille (même si ça n’est pas votre style de prédilection). C’est bien fait, c’est concis, à peu moins de 40 min, c’est en CC-By, et en prime ça vous donnera la patate pour les heures à venir !
Vous pouvez trouver Hate Beast Music Party sur Dogmazic
Le Bandcamp du 1Up Collectif
Hadokowa – Loading…
Du punk electro-core-8bits taïwanais chanté en français les amis !
High 5 – Fryvolic Art
Du chill, du rock, et de l’alternative !