Archives par mot-clé : Biens Communs

Domaine publique : on y tombe ou on s’y élève ?

C’est un peu l’accroche de ce livre, Pages Publiques, édité par C&F Éditions.

La question du domaine publique est une question importante pour nous auteurs, compositeurs, interprètes… dans la musique et ailleurs (vidéos…). Car c’est ce qui est commun à tous, un héritage d’auteurs auquel la loi a temporairement décidé de leur donner une jouissance temporaire, le droit d’auteur patrimonial. Ils font partie de notre mémoire collective, de notre culture commune, de nos cultures communes.

Extrait :

« Tomber dans le domaine public »… ça fait mal ?

D’où vient cette conception négative et dévalorisante du domaine public ? Les artistes et les génies du passé ne valent-ils plus rien pour les lecteurs, auditeurs, spectateurs, comme pour les éditeurs et tous ceux qui vivent de la culture ?

Ce n’est évidemment pas le cas. On pourrait donc définir le domaine public de façon moins négative. La période de propriété est une incitation à la production d’œuvres. Le domaine public représente l’intérêt général. Une cohabitation harmonieuse est possible, comme Jean Zay ou l’association Communia l’imaginent.

Chaque année le domaine public s’agrandit, ce qui permet la redécouverte, la réédition et le partage des œuvres. Les outils numériques peuvent favoriser cette exploration de notre patrimoine commun, et la production de nouvelles œuvres s’en inspirant.

Ce livre doit beaucoup au travail du réseau savoirCom1.
Nous leur avons notamment emprunté le Calendrier de l’avent du domaine public pour constituer le florilège d’oeuvres qui est présenté dans ce livre. Si le domaine public vous intéresse, n’hésitez pas à les contacter pour travailler à la suite des initiatives.

 Ouvrage publié avec le soutien :

10 petits euros pour une bonne réflexion pour l’été !

Le Cinéma Voyageur : des films libres et ambulants

Musique libre nous parle aussi de cultures libres. Une association, le Cinéma Voyageur, qu’on connaît bien sur Lyon puisqu’ils participent au festival Ça Fait Zizir tous les ans, a créé ce site.

Présentations !

« Un Cinéma libre et ambulant posant ses bagages ici ou là, au gré de ses envies, pour proposer une programmation qui émerveille, gratte et chatouille. Un autre chemin dans les méandres d’un système où l’image et la création sont devenues des objets de consommation. Le Cinéma Voyageur projette des films de libre diffusion, et invite à l’échange d’expériences, de points de vue, de questionnements, dans une atmosphère intimiste sous le chapiteau, sur le troittoir d’à coté ou autour d’un repas partagé. »

Télécharger la brochure 2014 du Cinéma Voyageur

Télécharger la fiche technique du Cinéma Voyageur

Comment choisi-t-on nos films ?

Au cours de l’année, on amasse des  films que l’on nous a glissé sous l’oreiller, dans une enveloppe ou  dans la main. Il y en a aussi que l’on a contribué à produire, en y  réfléchissant des nuits entières, en appuyant sur le bouton « on » de la  caméra, en plantant des clous pour le décors ou en cherchant quelques  sous dans des poches trouées.
On les regarde, on en discute. Cette  année, les films ont aussi subi un « Crash test » avec un public !
Et puis, à  coup de débats enflammés sur la forme, le fond, les couleurs, l’émotion, on a choisi ceux que l’on voulait mettre dans nos valises.
Y’a aussi l’envie du ou des réalisateur(s) de faire partager son film qui compte beaucoup pour nous. Car nous avons une allergie maladive à la poussière, celle qui recouvre les œuvres qui ne sont faites que pour une élite bien pensante dans des salles confinées. Nous avons aussi des  contre-indication pour celles qui ne sont faites qu’à des fins  commerciales. Nous aimons ce qui est fait pour être partagé. Et comme  nous espérons le syndrome du Cinéma Voyageur contagieux, nous avons  envie de montrer des films qui sont remontrables par d’autres sur  d’autres toiles.
La plupart des films du Cinéma Voyageur sont dans des licences de libre diffusion (Creative commons, Art libre…). Ces licences permettent aux  réalisateurs de partager leurs œuvres tout en conservant leur droit  d’auteur. Et nous, ça nous permet de prendre plaisir à les diffuser. Par la vente de leurs DVD et par la diffusion, nous soutenons ces films.

Leur itinéraire cette année :

Itinéraire du Cinéma Voyageur

Des soucis de samples ?

Si comme moi, quand vous recherchez des samples ou échantillons sonores, vous voulez respecter le droit et ainsi ne pas être potentiellement poursuivi par des ayant-droits peu scrupuleux, vous vous arrachez parfois les cheveux. Alors vous ne galèrerez plus, ou en tout cas moins maintenant.

Dans le cadre d’une « expérimentation réalisée dans le cadre d’un partenariat de recherche et développement entre l’Open Knowledge Foundation France et le ministère de la Culture et de la Communication. », est né le Le Démonstrateur du Calculateur du domaine public français.

Mais qu’est-ce que c’est ?

Il vous permet de savoir si telle ou telle œuvre est dans le domaine public ou si elle fait encore l’objet de propriété intellectuelle par l’auteur ou ses héritiers.

Un très bon outil pour vous permettre, comme Gainsbourg, de reprendre du Beaudelaire et du Chopin sans être inquiété et même en étant considéré après votre illustre carrière comme un grand artiste de son temps !

Capture du site

2ème édition du festival international du cinéma libre : envoyez vos films !

2ème édition du festival international du cinéma libre : envoyez vos films !

Hambourg (Allemagne) 29,30 & 31 août 2014

Organisé par un collectif franco-allemand, le festival donne rendez-vous à tous ceux qui produisent et apprécient le cinéma en rupture avec l’industrie cinématographique. Comme l’année dernière, la part belle sera faite aux films libres de droits (creative commons, licence art libre, pas de licence du tout) mais aussii aux films autoproduits, expérimentaux, financés de façon alternative,  “amateurs”, hors-format, etc.

On attend tous vos films qui dans leurs manières d’être produits, diffusés, dans la forme et/ou dans le fond, nous libèrent des images dominantes et standardisées.

Merci d’envoyer vos films avant le 15 juin 2014 avec le formulaire d’inscription à cette adresse :

  • par  la poste  (CD, DVD ou cartes mémoire) :

FESTIVAL INTERNATIONAL CINEMA LIBRE

Kleiner Schäferkamp 50a

20357 Hamburg

GERMANY

Les licences libres ne suffisent pas !

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Ces dernières années, des actions localisées, éclatées, fébriles, ont enfanté une contestation amoureuse d’elle-même, une galaxie d’impatiences et d’impuissances, une succession de découragements

Serge Halimi, Stratégies pour une reconquête, Le Monde Diplomatique, Septembre 2013.

 

Cette citation de Serge Halimi s’inscrit dans un article qui vise à donner des pistes aux militants de tous poils pour mettre en place une action efficace pour rétablir un peu de justice dans ce bas monde. Or, il me semble que cette dernière  s’applique parfaitement au mouvement du libre. Malgré les fleurs que nous nous envoyons à longueur de forum, je constate année après année que les gens s’usent et se renfrognent faute de véritables victoires…

Les licences libres ne sont pas magiques…

J’ai longtemps cru au mythe fondateur du Libre : les licences libres allaient faire naître toute une panoplie de pratiques tellement fabuleuses qu’elles emporteraient dans un raz-de-marée les pratiques privatrices. Je nous croyais invincibles car, tel le virus, nous étions tenaces, mutants et contagieux !

Je n’ai jamais cessé une seul seconde de croire que le partage et la culture (du) libre allait améliorer les choses, et je m’émerveille tous les jours des prouesses des hackers et des partageux de tout pays. Cependant, il y a un aspect de mon conte de fée que j’ai dû remettre en question : les outils (juridiques, techniques, virtuels,…) que nous fabriquons ne sont pas magiques. Non seulement ils peuvent devenir inutiles si on s’en sert mal, mais ils peuvent aussi être utilisés contre nous !

Un(e) licence/logiciel/machine libre est un outil et rien de plus !

Cette introduction sonne comme un tas d’évidences et vous commencez peut-être à croire que je vous prends pour des buses ! Il n’en est rien, et si je prends la peine de poser tout ça par écrit, c’est bel et bien parce que la croyance que les licences libres se suffisent à elles mêmes est diablement tenace dans notre mouvement !

Certes, cet outil -comme tout outil- aura permis, par sa seule existence, des changements et des avancées significatives. Cependant -comme tout outil- il ne fera jamais rien de plus que ce qu’on lui fera faire !

Il y a beaucoup d’exemples d’outils fabuleux porteurs d’espoirs qui ont été vidés de leur sève. L’un d’entre eux se trouve d’ailleurs juste sous votre nez. Je parle bien entendu d’Internet !

Internet, porte en lui les germes de l’abolition des frontières, du partage sans limite, de la communication sans barrières… Cependant cela n’est pas si simple, car dès qu’un outil est potentiellement source de pouvoir (ou de perte de pouvoir), il devient source d’enjeux.

Or, bien qu’internet soit un espace virtuellement infini, nous constatons de plus en plus que ces enjeux ne peuvent pas coexister pacifiquement. C’est d’ailleurs pour cela que la Quadrature du Net, l’April ainsi que bien d’autres associations doivent se battre quotidiennement pour éviter que les pousses de liberté semées par les pionniers du net se retrouvent écrasées par un centre commercial virtuel géant.

De révolutionnaire à publicitaire il n’y a qu’un pas

Ce qui est vrai pour internet l’est tout autant pour les licences libres. Après avoir bossé 2 ans dans une boite qui vend de l’open-source, je puis vous affirmer que les quatre libertés fondamentales ne changent que très peu les pratiques quotidienne d’un éditeur de logiciel. Il s’agit d’un argument de vente efficace mais les relations fournisseurs/clients obéissent aux mêmes règles que celles d’un éditeur propriétaire. Il en va de même pour la culture :  récemment, la SACEM nous aura également prouvé qu’il suffisait d’un accord pour réduire les Creative Commons au rang de vulgaire objet promotionnel pour leurs sociétaires

Un outil doit servir un but et non l’inverse

Ces détournements des licences libres prouvent bien qu’un outil doit être un moyen et non une fin. Ça paraît relever du bon sens, mais force est de constater que les libristes affichent (pour la plupart) la diffusion des licences libre comme unique objectif ; il est très rare de voir des gens se questionner sur ce qui se passera après ( que faire si ça marche ? que faisons-nous si ça ne marche pas ?).

Or cela pose de nombreux problèmes :

  • Les débats se cristallisent sur les outils ce qui empêche toute mise en perspective ou élargissement (d’autant plus que de choisir un outil sans but est absurde… C’est comme choisir une mèche de perceuse sans savoir si le mur est en béton ou en bois)
  • De fausses dissensions apparaissent sur des détails faute de pouvoir prendre la hauteur pour constater que le débat est absurde (et si je vous disais que la clause NC et la clause SA peuvent servir le même objectif… )
  • Personne ne remarquera, ni qu’un outil obsolète ou inefficace, ni l’apparition d’un meilleur outil (ce qui revient à défendre mordicus votre mèche à bois, même après avoir en avoir usé 10cm sur un mur en béton – parce que vous comprenez, une mèche c’est cher et le magasin il est loin).

En d’autres termes, toute discussion de l’outil est confondue avec une discussion sur le but,  ce qui fausse complètement tout débat.  Pour filer ma métaphore de trou, c’est comme si vous disiez à votre collègue que sa mèche n’est pas bonne et qu’il vous rétorque  : « On a besoin de percer un trou là ! Si tu comptes m’en empêcher va-t-en tu ne m’aides pas ! ». L’objectif (percer un trou) et le moyen (la mèche) sont mêlés : la discussion est impossible.

En face, ils ne confondent pas…

A l’inverse, il est bon de noter que l’une des principales caractéristiques du capitalisme (il faut appeler un chat un chat) est de combiner un but infiniment simpliste (accumulation maximale de richesse) avec une absence totale d’état d’âme concernant les moyens. Lorsque les licences libres sont instrumentalisées par Google, il n’y a pas de tergiversation sur le but de ses dernières : ils s’en emparent tant qu’elles présentent un intérêt et les abandonneront du jour au lendemain quand ça cessera d’être le cas !

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Quels objectifs ? Le projet politique !

Pour les moyens, pas de soucis : on est bon ! On a des logiciels super, des juristes super, des machines super et plein d’idées géniales ! Bref, on a toutes les meilleures mèches de perceuse du monde (oui j’aime ma métaphore). Vous l’aurez compris le problème, c’est le but. Le but lointain, grand, beau et inatteignable vers lequel on veut aller, l’horizon pour lequel on se bat.  Or, là aussi il faut appeler un chat un chat : cela s’appelle un projet politique.

Qu’ouï-je ? Politique !?

(au vu des incompréhensions systématique du terme « politique », un aparté s’impose !)

La Politique est une magnifique idée. Cela consiste tout bêtement à se rendre compte que l’on n’est pas seul au monde et qu’il va falloir trouver des solutions communes avec les gens de son espèce dans le respect de son environnement (ce qui ressemble pas mal au Libre quand on y pense). Or, pour beaucoup de gens, la confusion est totale entre politique, politicien, parti politique… malheureusement, cela entraîne le plus souvent un rejet immédiat…

Or refuser le Politique revient implicitement à laisser les pleins pouvoirs aux professionnels de la politique (qui sont, sans surprise -depuis les années 80-  les premiers à entretenir une idée de fin de la politique et de fin des idéologies). Le principe d’une élite qui refuse que le bas peuple l’ampute de ses privilèges est quelque chose que l’on retrouve aussi dans le débat  musiciens amateurs vs professionnels.

C’est quoi le projet politique du libre, alors ?

Il n’y a pas un projet politique, mais des projets politiques !  Sauf que, vu que personne ne prend la peine d’identifier clairement ses buts, le mouvement du libre finit par ressembler à une galère où chaque rameur s’active dans une direction sans savoir où les autres veulent aller (et sans savoir trop où lui-même veut aller) ! Or, lorsque que personne ne rame à l’unisson, tout le monde s’épuise avec, en prime, la frustration de voir notre beau bateau emporté par le courant dominant.

Il serait grand temps d’arrêter de ramer n’importe comment et de savoir qui veut aller où ! Pour prendre un exemple extrême (mais réel) : certains voient le libre comme d’un outil de lutte contre le capitalisme tandis que d’autres y voient un moyen de booster la compétitivité des entreprises… Peut-être vaudrait-il mieux les mettre dans des bateaux différents, n’est-ce pas ?

Libristes vous voulez ramer vers où ?

Si vous faites du libre parce que vous trouvez ça pratique, c’est parfait ! Je ne dis pas qu’il faut tous qu’on se mette à rêver du grand soir ! Je pointe juste du doigt le fait que sans projets politiques – en parallèle des utilisateurs a-politiques- le mouvement du libre stagnera ou disparaîtra.

Un intérêt pour chaque initiative…

Si vous faites parti d’une initiative libre et que vous y êtes pour changer le monde -et pas seulement votre ordinateur (je sais qu’il y en a parmi vous)- il faut définir vers quoi vous allez. En effet, il y a fort à parier que vous avez déjà un projet politique tacite que vous partagez avec vos collègues mais que vous n’avez jamais pris la peine de formuler. Or, clairement identifier ses buts est tout bénef. Loin de « fermer » votre initiative, c’est tout l’inverse qu’il se passera :

  • Cela permet aux nouveaux venus de savoir s’ils se reconnaissent dans votre initiative (sans ça, ceux qui devaient partir partiront quand même… mais avec une perte d’énergie pour les deux partis)
  • Un but permet de cadrer les débats stériles (voir plus haut)
  • Contrairement à ce que vous pouvez penser, cela simplifie les compromis (il n’y a pas de suspicion de « trahison » si le compromis est clairement identifié comme une étape nécessaire entre la situation actuelle et le but)
  • Créer des liens forts (les liens basés sur des valeurs et des objectifs communs sont les plus solides qui soient)
  • Créer des liens en dehors du microcosme libriste (si vous avez de grands objectifs, ils dépassent forcément la sphère du libre et seront forcément partagés par d’autres dans d’autres domaines)
  • Avoir des actions plus larges (le libre n’est pas isolé du monde, ainsi des lois, des politiques économiques ou des normes culturelles peuvent faire infiniment plus de mal au Libre que des contraintes techniques – Ces grands obstacles sont insurmontables  si on ne partage pas le combat avec des acteurs hors libre)
  • Motivation ! (les combats du libre sont des combats de longue haleine où les victoires sont amenées à s’espacer. Si on ne sait pas vers quoi on marche difficile de se motiver…)

Et pour le Libre en général !

Comme dit plus haut, je n’ai aucun problème avec les mouvements a-politiques au sein du libre, il en faut. Cependant, si on veut qu’il reste des a-politiques qui s’enthousiasment  de tout ça, il faut aussi des éclaireurs qui veulent aller percer l’horizon pour ramener de nouveaux trésors.

Qui pour voguer à contre courant pour aller vers des contrées oubliées telle que l’égalitarisme ? L’économie du don? Vers l’écologisme numérique ? Le féminisme ?

 

Et Musique Libre ! alors ? prenons nous les rames ?

 

 

Bilan administratif, technique et moral années 2011-2013 (préparation de l’AG de novembre 2013)

Chers membres de l’association Musique Libre !  nous organisons une AG ce mois de novembre 2013.
Trois points seront à l’ordre du jour :
  1. Bilan de ces deux dernières années de la vie de l’association.
  2. Voter le bureau de l’association.
  3. Statuer sur la situation vis-à-vis de Pragmazic.
En vue de préparer cet événement vous trouverez ci-après un compte rendu des orientations de l’association Musique Libre ! pour la période fin 2011 jusqu’à aujourd’hui. https://musique-libre.org/asso/?p=42
Le bureau actuel a été élu le 5 novembre 2011. Il est composé de :
  • Alain Imbaud (aka Aisyk), Président.
  • Étienne Rouge (Tumulte), Trésorier.
  • Simon Chanson (Decay, Secrétaire.
Ci-joint le lien vers les orientations de la dernière AG en date.
mot de passe pour les adhérents : goudroune(2011)
L’association n’a pas pu organiser une AG en 2012. Les problèmes techniques importants de la V2 ne nous ont pas donné le temps nécessaire à l’organisation de l’AG annuelle de notre association. Aussi, celle de 2013 est importante. Elle permet de valider le chemin parcouru eut égard des orientations prises par l’AG de 2011, et de donner tout pouvoir au Bureau pour qu’il puisse continuer dans ce sens pour le futur de l’association. Pour faciliter la prise de décision des adhérents, nous élaborons donc un historique de nos actions. Nous choisissons de trier ces actions en différentes parties, administratif, technique et événements afin que vous puissiez mieux décider de l’avenir de l’association et voter en connaissance de cause pour le nouveau Bureau et les orientations proposées.

Administratif et financier

Notre première année a été prise par de nombreux soucis administratifs, qui ont pris beaucoup de temps, notamment dus à l’envoi tardif de nos courriers et archives (janvier 2012).
De novembre 2011 à fin 2012 :
  • Transfert de l’association de son ancien siège à Bordeaux à son nouveau siège de Lyon.
  • Démission de Christophe E (février 2012), pour raisons professionnelles.
  • Règlement et mise à jour de la situation de l’association vis-à-vis de l’URSSAF (lié à notre ancienne activité salariale (Rico)).
  • Mise à jour de la base de donnée des adhérents et relance sur les cotisations.
  • Désabonnements à Orange Mobile, Free (freebox), changement d’adresse administrative, changement d’adresse banque, assurance, poste.
A partir d’Octobre 2012 jusqu’à aujourd’hui :
  • Gel des adhésions et des relances de cotisations (car le site est en travaux).
  • Dossier de subvention Région Rhône Alpes, fond SCAN (février 2013).
  • Notice Krakatoa remise à jour. (mallette pédagogique à destination des artistes / labels à diffusion nationale).
  • Mise à jour et migration de la documentation.
  • Mise à jour des notices IRMA.

Financier

Avec des frais fixes à hauteur de 17,15 € par mois (banque, assurance), soit 205,80 € par an, l’association est viable avec les dons sporadiques des membres (233 € sur l’année 2013 en date du 1er octobre sur Paypal). Il est à noter que les dons ont énormément baissé entre l’année 2012 et l’année 2013, passant de 1300 € à 233 €.

Néanmoins, le projet Dogmazic est une grosse charge pour l’association (environ 3000 € par an) et la décision de remise de dette à la société Pragmazic a largement grévé nos finances.

Septembre 2012

Dans le contexte particulier de la situation de Pragmazic et parce que nous faisons entièrement confiance en Pragmazic sur les informations que la société nous a communiqué, nous avons rédigé une lettre de remise de dette à Pragmazic concernant les dettes de la société à l’égard de l’association. C’est une grave décision de l’association (à hauteur de 20 000€), qui met en péril en partie la structure, mais pour nous, il était nécessaire de sauvegarder Pragmazic en leur donnant un gage de notre soutien.

Novembre 2012

Il restait à peu près 2700 € sur le compte du fond de soutien à la Musique Libre. Nous avons décidé de l’utiliser pour développer la V3 du site. L’hébergement et le transfert des serveurs a pu être possible grâce au fond de soutien. La décision a été prise en concertation avec des anciens membres du CA.

2013 et évolutions futures

Depuis l’épuisement de cette somme, une partie des frais fixes de l’année 2013 est assurée par les membres. Pour le reste, Tumulte a avancé près de 1700 € afin d’assurer le paiement des serveurs et leur migration.

Événements passés

Les événements permettent de rencontrer des partenaires, des acteurs locaux, de faire lien avec d’autres structures qui œuvrent dans le même sens que nous. Que ce soient les rencontres informelles ou les présentations et animation d’ateliers ou de débats, cela montre la présence de Dogmazic dans le réel.

  • Rencontre avec les membres de la LAL (novembre 2011).
  • Rencontre avec Cédric Claquin de CD1D (secrétaire général, chargé de com’ – Accessoirement manager K2R).
  • Rencontre dans le cadre des dialogues régionaux avec Hadopi (Bibliothèque Part Dieu).
  • Rencontre avec la Médiathèque d’Oullins.
  • Stand au Festival Ça Fait Zizir (septembre 2012).
  • CC / Sacem, pétition et communication (janvier 2012).
  • Lien avec Linux MAO.
  • Participations à Primevère, salon de l’écologie et des alternatives, avec l’espace logiciels libres Rhône Alpes. (mars 2012).
  • Participation à Tant Libre (juin 2012).
  • Soirée Débat sur « Je crée, mais après ? » http://www.agendadulibre.org/showevent.php?id=7568
  • Soirée projection film « Good Copy Bad Copy » dans le cadre de l’événement mondial « Villes en Biens Communs ». https://musique-libre.org/?p=661
  • Veille sur C3S, évolutions droit d’auteur, participation à la soirée de fondation de la C3S début octobre 2013.

Technique

La première année n’a pas pu être consacrée au développement de la V3, conformément à la décision de l’AG de novembre 2011. La V2 a pris énormément de temps de développement et corrections diverses. De plus, une rationalisation de l’architecture des serveurs a été nécessaire afin de développer la V3 sur des bases saines.

De novembre 2011 à été 2012

  • Tentative de correction des nombreux bugs de Dogmazic.net. En n’ayant personne pour nous expliquer le code peu commenté et non documenté (basé sur un CMS obsolète) les corrections demandèrent beaucoup de temps pour peu de résultat.
  • Rationalisation des serveurs existants.

Pendant le travail de Tumulte et de deux administrateurs bénévoles des crackeurs ont profité des failles de logiciels obsolètes (certains composants, dont la distribution Ubuntu du serveur avaient 5 ans – soit 2 ans de plus que la durée de vie d’une LTS).

Il est apparu des bannières de pubs insérées dans le code, et les failles furent corrigées en urgence.

Été 2012

  • Transfert des données de Musique Libre ! et de Dogmazic.net sur de nouveaux serveurs (DRI).

Septembre 2012

  • Plantage de l’archive V2 dû à l’ancienne architecture, particulièrement alambiquée. Pour info, la V2 avait une structure invraisemblable reposant sur 4 serveurs. Elle utilisait même le serveur de développement pour des tâches de productions alors que, comme son nom l’indique, il est sensé être réservé au développement.

A partir de là, c’était soit la V2, soit la V3. En terme de temps et d’énergie, il en aurait fallu autant pour les deux. A partir de là, la V2 fut définitivement abandonnée.

Octobre 2012

  • Décision de fermer Dogmazic.net V2 et de se lancer dans le développement de la V3 de Dogmazic.net.

Tumulte posa sa démission après deux ans en tant qu’ingénieur développeur dans une grosse boite lyonnaise afin de se consacrer à temps plein sur la V3.

Septembre 2013

  • Lancement de l’alpha de la v3 de Dogmazic.

Pragmazic

  • Septembre 2012 : Réunion skype avec Pragmazic, étaient présents Tumulte, Aisyk, Mr_Ersatz, Xulops et Christophe_E. Au cours de cette réunion il nous est apparu que Pragmazic était dans une situation financière délicate et nous avons alors pris la décision d’annuler la dette qu’avait contracté Pragmazic vis-à-vis de Musique Libre ! (qui s’élevait à plus de 20 000 euros pour le Fond de Soutien). La société Pragmazic nous annonce alors qu’elle n’a plus qu’un salarié, mais qu’elle travaille sur une nouvelle interface pour les bornes ainsi qu’une commande importante de bornes pour les médiathèques de Choisy.
  • Novembre 2012 : Coupure de la V2 suite à de graves soucis conjoints de serveurs et dans le module Paypal du site.
  • Décembre 2012 : Décision de se focaliser sur la V3, Pragmazic ayant toutes les informations techniques nécessaires pour la tenue de la V2 en ligne pour ses bornes.
  • (fin) Décembre 2012 : DRI (hébergeur de Dogmazic) nous informe qu’ils n’ont plus de contact avec Pragmazic.
  • (début) Janvier 2013 : Appel de Tumulte à Pragmazic pour la remise en ligne de la V2 (chapeautée par Pragmazic) avec l’aide de développeurs bénévoles motivés (sans réponse).
  • Mai 2013 : Pragmazic nous demande un devis financier sur la mise à disposition des archives de Dogmazic avec une réflexion poussée autour des nouveaux usages en médiathèques des bornes. Nous demandons à Pragmazic des informations afin de répondre en connaissance de cause : aucun retour.
  • Juin 2013 : Pragmazic annonce la livraison de 21 bornes pour les médiathèques de Choisy-le-Roi.
  • Juillet 2013 : Pragmazic nous propose de gracieusement inclure sur leurs nouvelles bornes leur back-up de la v2 de Dogmazic, ce que nous avons refusé car il était temps de reconsidérer le partenariat entre Pragmazic et Musique Libre !.

Orientations proposées

L’association doit absolument trouver de l’argent ainsi que des militants cette année. L’hébergement du site et donc son existence en dépendent. Aussi, les énergies ne sont pas inépuisables et celles des militants déjà engagés dans l’association peuvent aussi faillir.

  1. Priorité à la V3. La V3 permettra de faire un appel bienvenu pour que nombre de personnes s’intéressent au projet de Dogmazic et ainsi soit adhèrent à l’association, soit donnent un peu d’argent pour qu’elle fonctionne. Sans site internet, sans archive, Dogmazic n’est plus.
  2. Poursuivre le rapprochement avec le C3S. Cette société de gestion européenne est une initiative très intéressante. Elle permettra à de nombreux artistes de passer outre la Sacem et de rester dans la culture libre au sens large.
  3. Trouver de nouvelles ressources. Le dossier de subvention n’a pas abouti positivement, mais nous avons d’autres cordes à notre arc ! La campagne de don, la vente de t-shirts, de compilations, sont des idées déjà retenues mais qui ont eu du mal à être concrétisées depuis, concrétisons-les cette année !
  4. Travailler à des partenariats locaux forts. Suite à notre déménagement, Dogmazic s’est fait connaître localement. beaucoup nous connaissent, dans le libre, mais nous avons encore du travail à faire dans les milieux culturels.
  5. Fédérer les cultures libres. Ce tout petit milieu ne mène que très peu d’initiatives communes et ne partage presque rien. Pourtant il y a des liens à faire entre les diverses associations, les développeurs de logiciel libres de musique et autres acteurs. Musique Libre ! est au carrefour de ce petit monde. Profitons-en pour mettre en place les coopérations !
  6. Inventer l’économie de la culture libre. Il y a un foisonnement de nouveau sites de paiement (crowdfounding et micro-paiements en tout genre) mais aucun d’eux ne sait s’affranchir du marketing ou de la compétition ; en résulte des inégalités différentes mais toujours aussi présente. Inventons-mieux.
  7. Mettre en place des outils que seule la culture libre peut se permettre. Dogmazic n’est qu’un début. SpiderJessica, Wreck a Tour… Ces projets sont plus que jamais d’actualité !

Villes en Biens Communs

L’association Musique Libre participe à un mois de festival pour explorer, créer et faire connaître les biens communs dans tout le monde francophone.

Plus de 200 événements sont organisés à partir du 7 octobre et durant tout le mois d’octobre dans une quarantaine de villes francophones à travers le monde pour explorer et faire connaître toute la diversité des biens communs.

Pendant ce « Mois des Communs », à Brest, Lyon, Montréal, Ouagadougou, Paris, Rennes, Lausanne, Bamako…, des visites, conférences, ateliers pratiques, et initiations en tous genres permettront aux citoyens de tous les âges de découvrir des initiatives pour créer, gérer et partager des ressources collectives.

L’Association Musique Libre participera à cet événement le 18 octobre en organisant un débat à la MIETE (92, rue des Charmettes 69006 Lyon) à 19h30, autour du film « Good Copy Bad Copy« .

Ce documentaire sorti en 2007 montre les enjeux du copyright et de la propriété intellectuelle. Un documentaire magistral pour notre réflexion sur le droit d’auteur et les enjeux qui l’accompagnent. Sept ans après la sortie du documentaire, où en est la question des droits d’auteur? Comment la situation a-t-elle évoluée?

           Entrée libre

Tout le programme complet de l’événement :

-> http://villes.bienscommuns.org/

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Les biens communs sont des ressources créées, gérées et partagées collectivement par une communauté de citoyens : zones urbaines transformées en jardins partagés, informations ajoutées dans l’encyclopédie Wikipédia, cartographies OpenStreet Map nourries par les utilisateurs, savoirs traditionnels, logiciels libres, science ouverte, publications en libre accès, pédibus scolaires, fours à pains mutualisés, systèmes d’irrigation agricole partagés, semences libres, contenus éducatifs ouverts, échanges de savoirs, justice participative, données ouvertes collectées par les personnes…

Quelles que soient leur échelle – de l’immeuble à la planète –, les approches par les biens communs apportent des réponses inédites et robustes, là où la puissance publique et le marché sont souvent absents ou inefficaces. Les événements de « Villes en Biens communs » cherchent à donner une visibilité à ces innovations sociales et citoyennes. Les communs ouvrent de nouvelles voies pour répondre aux différentes crises que traversent nos sociétés (écologique, économique, sociale…).

Nous en profitons pour remercier tout particulièrement l’association Vecam sans qui rien n’aurait pu se faire.