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Ni Pigeons Ni Espions !

Nous, acteurs du numérique, sommes contre
la surveillance généralisée d’Internet.
#NiPigeonsNiEspions

Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé.

George Orwell, 1984
Nous, acteurs du numérique français,

Sommes contre la surveillance généralisée d’Internet qui est inefficace et dangereuse.

  • inefficace : les personnes motivées utiliseront facilement des outils de chiffrement pour y échapper.
  • dangereuse pour la croissance : nos clients internationaux perdront confiance dans nos entreprises numériques.
    • Les hébergeurs français, qui connaissent une croissance de 30% par an, se verront obligés de délocaliser leurs datacenters et leurs emplois à l’étranger pour que leurs clients internationaux continuent à leur confier leurs précieuses informations.
    • Nos champions de l’internet des objets, véritables fers de lance, devront expliquer à leurs clients étrangers que l’objet connecté installé dans leur salon n’est pas un espion (alors qu’il le sera).
    • Les éditeurs de solutions SaaS devront convaincre leurs clients que non, malgré les dispositifs algorithmiques sous scellés (les « boites noires ») dans leur datacenter, ils n’ont pas à craindre l’espionnage industriel.
    • Les entreprises de conseils et service, alors que la France compte plusieurs acteurs internationaux, vont se retrouver décrédibilisées par cette exception sécuritaire française.
    • L’ensemble de notre écosystème de R&D s’en trouvera ainsi pénalisé alors que justement nous avons besoin de créer des cercles vertueux.
    • Les entreprises du numérique créent de l’emploi et sont le relais de croissance dont la France a besoin. Mettre Internet sous surveillance, c’est sacrifier l’avenir numérique de la France, ses emplois et sa contribution à l’économie française.

Mettre Internet massivement sous surveillance, c’est ouvrir la porte à un espionnage incontrôlable, sans aucune garantie de résultat pour notre sécurité.

Mettre Internet massivement sous surveillance, c’est nous décrédibiliser vis-à-vis de nos clients et nous pousser à une délocalisation progressive pour continuer à offrir un service similaire à celui de nos concurrents internationaux.

Mettre Internet massivement sous surveillance, c’est aussi sacrifier l’avenir numérique de la France, ses emplois et sa contribution à l’économie française.

De ce fait, nous demandons une révision en profondeur du projet de loi sur le renseignement, à commencer par le retrait pur et simple du dispositif nous imposant l’installation des « boites noires ».

Vous êtes un acteur du numérique français ? Signez cette déclaration et rejoignez les 224 signataires sur la liste #niPigeonsNiEspions.

Dogmazic V4 : un point sur le retour en ligne de l’archive

Bonjour à tous et à toutes,

Nombreuses sont les personnes qui attendent encore la remise en ligne de l’archive Dogmazic.net, depuis son passage hors-ligne fin 2012. Elle contient environ 50 000 titres sous licence libre ou de libre diffusion, émanant de presque 5000 groupes. Notre association Musique Libre, qui l’édite, se veut non commerciale et a toujours refusé toute publicité sur le site, se finançant exclusivement par le biais des dons des auditeurs et des musiciens, et par les adhésions annuelles (10 euros).

2010-2012, le début des problèmes

Les premiers soucis avec l’archive ont commencé à apparaître car l’association ne comptait plus aucun bénévole administrateur pour maintenir l’architecture du site, qui était très complexe, répartie sur plusieurs serveurs (et donc coûteuse), et reposant sur des technologies obsolètes, en particulier le gestionnaire de portail que nous utilisions, qui comportait de si nombreuses failles de sécurité que ses développeur ont abandonné son suivi et en ont créé une nouvelle version en partant de zéro, sans possibilité de migration.

De toute manière, celui-ci ne disposait pas d’une architecture de module, et pour en faire un gestionnaire de portail de musique, les bénévoles de l’époque avaient abondamment modifié son code directement, sans documenter leurs actions, rendant toute mise à jour impossible.

Malheureusement ces bénévoles ont fini par partir vers d’autres aventures, et pendant plusieurs années le site est resté à l’abandon au niveau de la maintenance technique, ce qui a conduit à de nombreuse pannes :

  • À partir de 2010, le programme qui s’occupait de parcourir à intervalles réguliers les nouveaux morceaux inscrits pour en remplir les « tags » (meta-données incluses dans les fichiers audio) et transcoder dans les deux formats que nous utilisions, ogg et mp3, est tombé en panne. Cela a eu comme conséquence que la plupart des morceaux n’étaient plus disponible qu’au format mp3 (format majoritairement utilisé par les musiciens utilisateurs du site), mais aussi que si ceux-ci n’avaient pas pris la peine de remplir eux mêmes les tags de leur fichiers, les auditeurs téléchargeant le morceau le trouvaient dans leur bibliothèque classé sous « Artiste inconnu », sans le titre, sans les indications de licence etc .
  • À partir de 2011, l’architecture complexe du site a connu de nombreuses pannes, que nous corrigions au coup par coup, mais qui ont entraîné de nombreuses indisponibilités des morceaux, certaines ayant durées plusieurs mois.
  • En 2011 toujours, un pirate a utilisé les failles de sécurité de notre gestionnaire de portail, bien connues et documentées dans les bases de données spécialisées, pour injecter des publicités sur le site. Lister ces failles et modifier le code pour les combler a été possible, mais cela a pris plusieurs mois, durant lesquels nous passions notre temps à supprimer le code malicieux injecté pour quelques semaines, jusqu’à ce que le pirate s’en rende compte et l’injecte à nouveau.
  • Enfin, fin 2012, une panne généralisée a à nouveau rendu l’archive indisponible. Cela faisait deux ans que nous faisions du traitement « symptomatique » au cas par cas, ce qui s’était avéré terriblement chronophage et avait conduit certains d’entre nous a quitter l’équipe faute de temps. Il apparaissait alors comme évident que nous ne pouvions plus continuer ainsi, et il a fallu prendre la dure décision de ne pas tenter une énième réparation de fortune, mais de passer l’archive hors ligne, avec dans l’idée de tout reprendre de zéro et de mettre en place un nouveau site, plus moderne, plus pérenne.

2013-2014, le développement de Dogmazic V3

Dès lors, un de nos bénévoles s’est libéré pour travailler à plein temps sur le développement d’une nouvelle version de Dogmazic.

En parallèle, l’équipe du bureau a fait un énorme travail de rationalisation de l’infrastructure, qui était répartie sur de nombreux serveurs et donc très coûteuse. Nous avons changé d’hébergeur à plusieurs reprises, jusqu’à trouver un hébergement associatif suffisamment fiable pour propulser blog et forum. Le forum a été migré vers le CMS Vanilla, plus moderne que l’ancien PHPbb. Bien entendu tous les comptes utilisateurs ont été préservés et l’immense masse de messages, qui fournissent un fond documentaire exclusif sur les enjeux et les interrogations des acteurs de la musique sous licences libres et ouvertes a été conservé.

Le développement de Dogmazic V3 avançait bien, et nous pensions initialement pouvoir rouvrir le site un peu avant la mi-2013. Cependant, une fois que nous avons tenté de le mettre en production, nous nous sommes heurtés à de très nombreux problèmes, pour la plupart très complexes, de configuration coté serveur… Une version de test a été mise en ligne mais elle s’est avérée non fonctionnelle. Après des mois et des mois à batailler pour rendre celle-ci utilisable, notre bénévole chargé du dev, suite à des divergences quant à la ligne suivie par l’asso, a finalement annoncé qu’il quittait le projet.

2014-2015 : Impasse, puis nouvel espoir

Nous étions alors complètement dans l’impasse. Dogmazic V3 était basé sur le langage Python, une compétence plutôt rare dans le monde du bénévolat qui gravite autour de nous. Nous n’avions personne parmi les bénévoles pour reprendre le développement.

Fort heureusement, à la toute fin du printemps 2014, nous avons été contacté par Afterster, développeur principal d’Ampache.

Ampache est un logiciel libre qui a presque une quinzaine d’années. On l’installe sur un serveur web pour pouvoir profiter de sa bibliothèque musicale sur n’importe quel appareil disposant d’un navigateur web.

Il se trouve qu’Afterster, qui travaillait sur la future version 3.8, ajoutait des fonctionnalités pour permettre d’utiliser Ampache comme portail pour site de musique.

En relation constante avec le bureau, il s’est occupé d’ajouter une fonction d’upload des morceaux, de suppression des morceaux uploadés précédemment, une gestion complète des licences libres ou de libre diffusion, le streaming et le téléchargement étant déjà gérés par le logiciel.

Ces améliorations étaient disponible dans la branche « dev » du projet, jusqu’au mois de février 2015 ou elle ont été considérées comme suffisamment testées pour être admise dans la branche « beta », Ampache 3.8.

Dans l’état, Ampache est actuellement au point pour propulser la nouvelle version de Dogmazic, que nous appelons entre nous « Dogmazic V4 ».  Streaming, téléchargement, gestion des licence et suppression possible des morceaux par leur propriétaires sont les « cores features » dont nous avons besoin. Cependant, il reste encore quelques fonctionnalités à implanter pour fournir une expérience utilisateur qui soit du niveau de celle de Dogmazic V2 avant ses pannes :

  • Une gestion des labels
  • Une gestion des annonces concert
  • Une gestion des pages artistes permettant à ceux-ci de présenter leur projet avec un texte libre
  • Des modules en page d’accueil permettant de voir rapidement les nouveaux post du blog et du forum
  • Et bien sûr, un bouton « faire un don/adhérer à l’asso »

Et alors, pourquoi ne voit-on rien venir ?

Il y a encore, hormis ces fonctionnalités à ajouter, deux importants points à gérer, l’import des données depuis la sauvegarde de l’archive V2, et la question de l’hébergement.

Les scripts de migration

Un point capital pour permettre de rendre l’archive à nouveau accessible est le codage des scripts de migrations qui permettront à Ampache de propulser l’archive :

  • Il faut bien entendu importer les utilisateurs depuis l’ancienne base de données, pour que chacun reste propriétaire de ses morceaux et puisse les effacer si tel est le choix fait
  • Ampache se base sur les metadonnées des morceaux pour afficher les titres, noms d’artistes, etc. Comme je le disais précédemment, le robot de Dogmazic V2 qui s’occupait de remplir ces champs si ceux-ci n’avaient pas été pré-remplis par l’artiste étant tombé en panne en 2010, il faudra écrire un script pour remplir ces « tags » en fonction des informations que nous avons dans l’ancienne base de donnée
  • Également, à cause de la panne du robot, mais cette fois ci au niveau du transcodage, nous nous retrouvons avec un panachage de morceaux : certains à la fois en ogg et mp3, d’autres (nombreux) uniquement en mp3, d’autres (une poignée) uniquement en ogg. Il faudra faire un choix de format – Ampache transcode les morceaux à la volée pour un format lisible dans la machine client, il n’est donc pas utile d’en proposer plusieurs – et transcoder les morceaux dans cet unique format, à nouveau à l’aide d’un script
  • Enfin, un point capital, notre sauvegarde des fichiers musicaux est « brute » : quand un fichier était supprimé de Dogmazic, soit que l’auteur ne souhaitant plus qu’il soit publié, soit qu’il ait été supprimé par l’équipe de modération car ne pouvant être placé sous licence libre (contenant des samples sous copyright, reprise d’un groupe sous copyright…), il n’était pas supprimé physiquement des disques dur, mais simplement noté comme ‘invisible’ dans la base de donnée, et ne s’affichait plus sur le site. Il va donc falloir écrire un script qui recherchera dans la base de données ces morceaux supprimés, pour qu’il ne soient pas publiés dans la nouvelle version du site.

Et alors, ça en est où ?

Afterster, en sus du travail formidable qu’il fait déjà avec Ampache, s’est porté volontaire pour s’occuper de cette problématique de scripts de migration. Mais nous sommes toujours à la recherche de bonnes volontés ! Ampache est écrit en PHP, un langage très répandu et maîtrisé par de nombreux développeurs. Si vous voulez nous donner un coup de main, vous pouvez nous rejoindre sur notre salon IRC (#dogmazic sur le réseau Freenode.net) où il y aura quasi tout le temps quelqu’un pour vous répondre. Vous pouvez également, si l’ajout des fonctions supplémentaires dont nous avons besoin pour Ampache vous intéresse, vous rendre sur GitHub où le code source est hébergé, et proposer des « pull request ». Télécharger Ampache 3.8 beta pour tester les fonctions d’upload et de gestion des licences et débusquer d’éventuels bugs peut également être une manière de participer.

La question de l’hébergement

Pour parler un peu technique, notre hébergement actuel pour le blog que vous lisez en ce moment et notre forum est sur ce que l’on appelle une « machine virtuelle », c’est à dire qu’un seul serveur héberge plusieurs de ces machines qui partagent ses ressources. Une telle solution est suffisante pour propulser avec de bon résultat un blog ou un forum ne contenant que des textes et des images, mais l’audio est beaucoup plus lourd à gérer. Il faut garder à l’esprit que lorsque l’archive sera à nouveau en ligne, il faut s’attendre au fait qu’au bout de quelques mois ou années elle retrouve une fréquentation similaire à celle qu’elle connaissait avant sa panne. L’héberger sur notre VM n’est pas une option, cela conduirait à un site beaucoup trop lent pour permettre une expérience utilisateur agréable.

Nous venons donc de louer un « serveur dédié », c’est à dire une machine unique dont toute la puissance sert à propulser le site qu’elle héberge. La configuration du serveur pour qu’il puisse accueillir Ampache est en cours.

Heureusement, ce poste de dépenses est déjà prévu dans le budget de l’asso, qui est de 700 euros par an. L’année dernière nous avons dépensé moins que prévu, et les dons (merci à vous) ont été au rendez-vous début 2015. Le budget de l’année est donc pour ainsi dire presque bouclé, et nous pouvons nous permettre de louer ce dédié qui servira de plate-forme de développement, puis,  à terme, hébergera Dogmazic.net.

En conclusion

Pour finir ce billet, qui est un peu long mais cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas communiqué de manière exhaustive sur les actions entreprises, Dogmazic est plus que jamais à une période charnière de son histoire. Elle deviendra ce que nous tous en ferons. N’hésitez pas à participer, que ce soit en diffusant des infos, en commentant ce billet, en postant sur notre forum (qui est hélas devenu bien désert), en adhérant à l’asso ou en faisant un don, en participant aux développements et au débugguage lié à Ampache… On compte sur vous tous, pour qu’une certaine vision de la musique libre perdure encore longtemps !

Liens de musiques libres

Il n’y a pas que Musique Libre dans la vie, il y a aussi les autres !

Découvertes à la pelle !

Le mouvement des musiques libres est divers. Si Dogmazic manque, surtout en France, les initiatives ne manquent pas dans les autres pays du monde pour faire découvrir les pépites de la musique libre.

Dans la partie à gauche de notre site vous pourrez vous en rendre compte par vous même !

Musiques Libres !

Netlabels / Collectifs

Que toutes ces trouvailles ne vous empêchent pas de donner pour que Dogmazic revienne ! On a besoin de ressources pour payer le serveur sur lequel les 1To de l’archive seront disponibles !

Capitole du Libre : On y a été (bis)

Voici la vidéo de notre présentation au Capitole du Libre !

MLO-Capitole
Photo par Gandalf81 – Licence : CC by SA

Il s’agit de faire un état des lieux de la musique libre en France, de ses 10 ans d’évolution et des perspectives qui nous sont offertes par les licences libres et ouvertes dans le domaine musical.

2014 c’est fini, bienvenue en 2015 !

Nous voici en 2015.

En cette nouvelle année, nous voulions vous apporter une rétrospective un peu technique de l’année 2014. Nous y voilà, c’est parti !

En 2014 ? Mediagoblin c’est fini, bonjour Ampache !

On ne va pas refaire l’historique complet depuis le blackout de l’archive, mais depuis décembre 2012, nous mettons ce que nous pouvons pour la remise en ligne de l’archive. Pendant un an, nous avons parlé beaucoup de musique libre, peu du développement (affreusement technique) du site. Tumulte qui était avec nous depuis 2012 et jusqu’en mai 2014 a développé, à partir d’une base Mediagoblin (langage Python), une version nouvelle de l’interface, une Dogmazic V3 (dans notre jargon).

Quand il est parti en mai 2014, il nous a laissé telles quelles les sources. Il nous a donc fallu reprendre le développement avec des gens motivés et compétents en Python (ce qui est difficile à trouver pour un projet de notre envergure !). C’est alors qu’Exorde revint nous donner des signes de vie et nous proposer de reprendre le développement d’une nouvelle version, cette fois, plus facile à programmer. Nous nous sommes tournés vers Ampache (langage PHP) pour développer une nouvelle version, la V4.
Exorde travaille sans relâche afin de porter les fonctionnalités de la V2 sur Ampache, mais il en manquera certainement. Nous sommes de plus en contact assez régulier avec Afterster, développeur francophone d’Ampache, qui prend nos suggestions en compte dans le développement d’Ampache.
Pendant ce temps, de plus en plus de personnes s’impatientent quant à la sortie d’une béta ou même de la version officielle. De nombreux labels préfèrent travailler avec FMA, Soundcloud, Bandcamp, Archive.org … il y a beaucoup d’alternatives à Dogmazic depuis quelques années, preuve que la musique libre s’est disséminée un peu partout et que les licences libres et ouvertes sont mieux prises en compte dans les différentes solutions d’écoute et téléchargement de musiques. La spécificité de Dogmazic c’est de prendre en compte un ensemble de licences (36 au total), une documentation fournie et une communauté active. Et sur ce dernier point, nous pensons que dès que l’archive reviendra, beaucoup de gens reviendront nous voir aussi.

ampache-dgz

Pendant ce temps-là en France…

La musique libre en France connaît plusieurs développements. À partir de Jamendo, une communauté assez silencieuse s’est formée d’artistes sous contrats publicitaires, et la revendication, au départ forte, de « musique libre » est moins visible, même parmi ceux qui utilisent les licences. L’accord Sacem / CC a eu un effet dévastateur sur ces notions. La Sacem, profitant du flou de la notion de NC (Non Commercial) s’est engouffré dans une brèche et beaucoup d’artistes et labels pensent que musique libre = don de la musique, et qu’aller plus loin dans la réflexion les ferait aller dans une voie « expérimentale, militante » qu’ils n’ont pas choisi.
Et pourtant, les outils existent pour faire de la musique libre une vraie alternative.
Dans un article publié en septembre 2014, nous avons montré comment des artistes sous licence libre peuvent réclamer des redevances pour droit d’auteur (perçues « normalement » par la Sacem, si l’artiste en question est sociétaire) ; Youtube permet de monétiser des vidéos, Flickr des photos, Inlibroveritas les textes… les solutions de crowdfunding permettent de revaloriser les anciennes manières de réaliser un album par la souscription…
Si jamais un soucis vous arrive, vous pourrez compter sur la documentation du site et sur notre réactivité sur ces questions.

La suite ?

Les choses s’accélèrent, l’archive reviendra en ligne très certainement bientôt (on va arrêter de donner des dates, ça ne nous réussi pas). L’importation s’est bien déroulée, et malgré quelques fonctionnalités encore absentes, l’essentiel est là. De plus l’évolution d’Ampache va aussi nous faciliter les choses pour étendre le site à d’autres dispositifs (applications mobiles).
Nous y voilà pour cette année riche en informations, mais aussi beaucoup d’attente sur la sortie de la version de Dogmazic.
Toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter une très bonne année 2015 qu’elle soit remplie d’événements heureux de projets personnels et professionnels qui se réalisent (enfin !) ainsi qu’une très bonne santé; nous concernant 2015 sera l’année de la sortie de Dogmazic V4 !
Aisyk, Decay, Explicite (bureau de l’association)

Revolution Sound Records – Derrière le front, de People Ignore who i Am

Faire de la zic avec des logiciels libres, c’est juste nickel. Mais la musique elle-même ? Libre aussi ? Le collectif Revolution Sound Records regroupe des artistes qui publient exclusivement avec des licences de libre diffusion. Et aujourd’hui c’est People Ignore who i Am, du collectif RSR qui publie son dernier album Derrière le front. L’occas de vous parler un peu de musique libre, de PIA et de RSR.

J’ai eu l’occas de taper un brin la tchatche y’a quelques temps avec Olinuxx, par IRC interposé, lors de la dernière Install Party Giroll. Et il m’a gentiment convié à venir présenter le collectif RSR sur LinuxMAO.

A priori pas évident puisque LinuxMAO traite surtout de la production audio avec des logiciels libres. La musique libre, c’est un autre sujet… Et publier une news sur LinuxMAO pour présenter un collectif qui existe depuis plusieurs années, ça aurait vraiment été super hors sujet. J’ai donc patienté, histoire d’avoir vraiment une news à fournir et c’est PIA (People Ignore who i Am) qui vient, aujourd’hui de me fournir la méga news à vous annoncer :

PIA, membre du collectif RSR, publie aujourd’hui un nouvel album tout neuf, Derrère le font, à télécharger librement et tout à fait légalement, et à redistribuer à un max de personnes absolument légalement aussi, parce que c’est ça la musique libre. Merci PIA PIA Noël smile.

L’album s’appelle Derrière le front

People Ignore who i Am - Derrière le front

Pour bouger son popotin tout en titillant ce qui se cache derrière le front…Ce qui, chez nous humains, ne se fait quasi jamais de façon simultanée. Alors que chez les bonobos, si.

Une expérience donc, à ne pas manquer.

L’album entier est téléchargeable en un seul clic.
Mais aussi les titres :

1. Dansophobia (mp3paroles)

2. Langage diplomatique (mp3paroles)

3. Ça s’aime (mp3paroles)

4. Derrière le front (mp3paroles)

5. On y croit (mp3paroles)

6. Plan social (mp3paroles)

7. Et moi (mp3paroles)

8. Pas maintenant (mp3paroles)

9. Le dernier Onfray (mp3paroles)

10. Des hommes (mp3paroles)

11. Qu’avons-nous fait ? (mp3paroles)

En prime, pour les amoureux de karaoké, la version instrumentale de tous les titres de l’album est aussi disponible.

Les images pour une pochette ou le recto et le verso sont aussi à disposition des amoureux de supports physiques qui ne manqueront pas de se le fabriquer artisanalement, avec leurs petites menottes agiles.
Avant bien sûr de le diffuser largement afin de donner à cette Œuvre majeure l’audience qu’elle mérite (c’est à dire universelle).

Merci à Jean-Luc (JLJN) pour l’artwork et à Zeco de RSR pour les voix sur « Derrière le front ».

Le tout est publié sous licence Creative Commons BY-NC-ND, même si PIA ne demande pas mieux que certains s’amusent avec ses titres pour en faire d’autres.

Vous trouverez aussi plein d’autres musiques libres sur le site du collectif Revolution Sound Records. N’hésitez pas non plus à venir taper la tchatche sur notre forum, si vous avez des questions pour savoir c’est quoi en vrai la musique libre… ou simplement pour passer nous faire coucou.

Le contenu de cette page est licencié sous les termes licence.

Bonne année 2015 !

Pour cette nouvelle année, nous vous préparons quelques trucs… 🙂 En tout cas, un article qui retracera notre année 2014, avec toutes nos péripéties, qu’on espère bien derrière nous, et qui vous permettront de voir que l’association est toujours là.

Et aussi la nouvelle que nous voulions vous annoncer déjà en octobre mais qui a pris, encore, du retard…

Dogmazic en 2015
Dogmazic en 2015 en phase beta 🙂

Encore plein de choses à gérer (importations des différents comptes, morceaux, licences…), mais ce sera concret en 2015 grâce à Exorde, Shangri, Decay, Explicite, Hogren et plein d’autres !

Tetaneutral

Nous avons déménagé récemment vers tetaneutral. Afin de mieux les connaître et aussi les lieux dans lesquels ils se situent, je vous propose cette série d’articles sur tetaneutral, leur association, et les lieux dans lesquels ils se situent.

D’abord, beaucoup de choses peuvent être vues, lues sur le site de cette association. Ils détaillent tout : les contacts, les dates, les comptes… La transparence est totale (il me manquerai plus que des enregistrements des réunions de CA et autres AG).

Pourquoi un tel fonctionnement ? Comment en sont-ils arrivés là ?

Laurent GUERBY nous en parle un peu.

Bonjour Laurent, peux-tu te présenter un peu, ton parcours perso en lien avec l’activité de tetaneutral et l’idée d’un FAI associatif ?

Je m’appelle Laurent GUERBY, je suis ingénieur telecom bretagne de formation et tetaneutral.net a été pour moi l’occasion d’agir sur le  sujet de la neutralité du réseau qu’il est important de préserver étant  donné la place que prend l’internet dans la vie de tous.

Tetaneutral est né en 2011, tout est documenté sur votre site, c’est la transparence totale. Pourquoi ce choix ?

Je n’aime pas le terme de « transparence totale » qui est souvent utilisé pour préserver un fonctionnement opaque. Et les informations personnelles de nos membres ne sont évidemment pas rendues publiques donc la transparence n’est pas « totale ».

La transparence technique est comme pour le logiciel libre : nous diffusons les connaissances autour de notre domaine en espérant que cela incitera et facilitera la création d’initiatives similaires.

La transparence sur le fonctionnement financier devrait être selon moi envisagé plus largement dans le monde associatif et militant : le public reçoit actuellement un discours infantilisant avec juste le prix et la marque comme information que ce soit dans l’alternatif ou pas.

Pouvoir dire exactement pourquoi et comment on arrive a tel ou tel prix pour tel bien ou service est une arme sociale puissante de pouvoir quand les autres ont plutôt envie de cacher ce qu’ils font car en général ils n’en sont pas très fiers.

Malheureusement ce levier est extrêmement peu utilisé alors qu’il n’a jamais été plus simple et peu coûteux de publier le livre des recettes et dépenses mensuellement par exemple.

Aujourd’hui tetaneutral c’est combien de personnes derrière ? Il y a des salariés ?

tetaneutral.net a 595 membres a ce jour, il n’y a aucun salarié ni
subvention, l’association est auto financée et fonctionne sur la base
du bénévolat local, avec au total une trentaine de bénévoles actifs.

Penses-tu qu’un FAI associatif soit viable économiquement ? L’idée de créer une SCOP, comme dans beaucoup d’autres domaines (culture, énergie, agriculture, formation…) a-t-elle été émise ?

Économiquement oui c’est viable comme le montre notre transparence financière. Sur un projet avec des infrastructures plus lourdes et un besoin de salariés une SCIC serait sans doute une structure plus adaptée qu’une SCOP, par exemple pour un déploiement de fibre optique citoyenne.

Comment le lien avec MixArt Myrys a-t-il été réalisé ? Juste un hébergement physique de machines ou d’autres actions sont en lien ?

Nous avons fait appel a un prestataire en 2011 pour poser une fibre entre Mix’Art Myrys et le « datacenter » Cogent de Toulouse, pour des raisons d’assurance même si nous avons fait aussi de la pose de fibre optique nous même a d’autres occasions. L’objectif était des le départ de faire de l’accès internet via radio et de l’hébergement de machine en format libre.

Le côté technique du net et l’artistique, nous connaissons bien à  Musique Libre. Nous sommes d’ailleurs souvent dans des débats entre « technique web / internet / plate-forme / culture libre » et « diffusion musicale / droits d’auteurs »… Logiciel libre et culture ne font-ils pas forcément bon ménage du côté des professionnels de la culture ? C’est quelque chose que tu as pu remarquer ?

C’est un vaste sujet, tetaneutral.net privilégie bien sûr les logiciels
libres auxquels nous contribuons parfois. Une partie du monde de la
culture est demandeur de pas mal de lois liberticides sur l’internet et
la technologie, si on pouvait arriver a une relation plus harmonieuse
sans casser l’internet tel qu’il est cela serait une très bonne chose.

L’avenir de tetaneutral dans 5 ans ?

Sur les 5 prochaines années des milliards d’euros d’argent public vont être dépensés pour déployer de la fibre optique dans les zones jugées non rentables par les opérateurs commerciaux, c’est à dire plus de 90% du territoire en surface. Nous espérons que tetaneutral.net et de futures SCIC locales ne seront pas évincées par des barrières à l’entrée tarifaires artificielles (comme cela a été le cas pour l’ADSL) et pourront offrir un accès internet neutre sur ces infrastructures financées par les contribuables.

Merci !