Archives par mot-clé : Domaine Public

Save the internet !

(tiré du site de l’APRIL)

Les 20 et 21 juin 2018 se tiendra un vote crucial au Parlement européen pour la sauvegarde d’un Internet libre et ouvert : les membres de la commission des affaires juridiques (JURI) voteront sur une version amendée, un texte dit « de compromis », de la proposition de directive sur le droit d’auteur. En effet, l’article 13 entend imposer aux plateformes d’hébergement la mise en place d’un filtrage généralisé et automatisé sur Internet des contenus que nous mettons en ligne. Vous pouvez arrêter ce désastre en demandant aux parlementaires européens de rejeter l’article 13. Une journée de mobilisation sur les réseaux sociaux est organisée mardi 12 juin. On compte sur vous !

Que pouvez-vous faire ?

Ce vote est la première étape cruciale avant le vote qui devrait se tenir en séance plénière avant la fin de l’année 2018. Le Parlement européen négociera le texte final dans le cadre d’un « trilogue » (plus d’informations en bas de page) avec le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne. Or la position de ces deux dernières institutions est déjà arrêtée : imposer aux plateformes d’hébergement la mise en place d’outils de censure automatique. Pour plus de détails vous pouvez vous reporter au podcast de notre émission Libre à vous ! du 5 juin 2018, émission qui traite des enjeux de cette directive droit d’auteur.

Les parlementaires européens sont un des derniers leviers pour préserver un Internet libre et ouvert. Leur faire entendre nos inquiétudes et l’importance des enjeux en cause, les convaincre de notre nombre et de notre détermination, voilà comment nous pouvons les persuader de s’opposer à ce texte rétrograde.

Contacter les parlementaires européens

Pour les contacter :

Quelle que soit la méthode, l’important n’est pas d’entrer dans une démonstration technique longue et complexe. Un message personnel, simple et court, dans l’idéal suivi d’un appel, est souvent le plus efficace. N’hésitez pas non plus à relayer la campagne et à exprimer votre point de vue sur les réseaux comme Twitter ou Mastodon, en utilisant par exemple les mots clef #FixCopyright #CensorshipMachine ou #SaveYourInternet.

Participez à la campagne Save Your Internet

Article 13 et les forges de logiciel libre

Sur la question des forges de logiciel libre plus spécifiquement, la commission JURI semble avoir fait un pas dans le bon sens en les excluant du champ d’application de l’article 13, qu’elles soient ou non à but lucratif. Mais rien n’est encore voté ! Pour construire un rapport de force favorable et assurer cette avancée, vous pouvez signer la lettre ouverte de la campagne « Save code share » : sauvons le partage de code.

Signez la lettre ouverte

Si on peut se réjouir de cette amélioration, obtenue suite à une intense mobilisation et au travail de parlementaires européens, on ne peut pour autant pas s’en satisfaire : l’empilement d’exceptions n’est pas une solution viable et fait de ce texte une véritable « usine à gaz » juridique. De plus il s’agit d’une mesure disproportionnée mettant en danger la liberté d’expression. Le filtrage automatisé des contenus doit être intégralement rejeté. Et comme le dit Julia Reda, eurodéputée et membre de la commission JURI, sur son site (en anglais) : chaque voix compte !

Note sur le trilogue :

Lire la page Wikipédia sur le processus d’élaboration d’une Directive : « Plusieurs institutions interviennent dans ce processus et notamment le « triangle institutionnel » : la Commission européenne, le Conseil de l’Union européenne, et le Parlement européen. Les règles et les procédures de décision au sein de l’UE sont définies dans les traités fondateurs. En principe, il appartient à la Commission de proposer de nouveaux actes législatifs européens et au Parlement et au Conseil de les adopter.

Chronique – Negro Spirituals


Licence Art Libre

Negro Spirituals est un disque de 1996 enregistré par Park Glee Club. Park Glee Club n’est autre que le nom de la chorale de Negro spiritual du lycée du Parc à Lyon. Elle a été créée en 1948 et semble aujourd’hui continuer d’exister sous le nom Lyon Glee Club.

Ce disque est donc composé de 15 titres de standards du Negro spiritual, style de chants, ancêtre du gospel, pratiqué par les esclaves. Beaucoup de morceaux connus, on y trouve fatalement : « Nobody knows », « I’ve got joy like a river », « Let my people go », « Go tell it on the montain » ou encore « He’s got the whole world in His hands ».

Mais certains, comme « There is a hand writing on the wall » ou « The Angel rolled the stone away », révèlent de très beaux arrangements démontrant que création il y a aussi dans la reprise, d’autant plus quand la reprise est issue d’une tradition orale.

Pas grand-chose à dire de plus que de se laisser porter par la musique et les paroles, plus d’une fois sur l’album on se surprendra sans doute à se joindre au chœur. Ce qui est très bon signe !

À noter qu’un second album sortie en 2000 est disponible.

Lien Dogmazic

Site Officiel

Musique Libre – Atelier sur le droit d’auteur au stage de musiques traditionnelles Mydriase

À l’occasion du 26ème stage de musique traditionnel organisé par l’association Mydriase, organisé du 13 au 19 août 2017 à Saint Ismier (Isère), je me suis incrusté le temps d’un atelier d’une heure sur le droit d’auteur qui a réuni une trentaine de participants.

Il s’agissait de la première fois qu’un tel sujet était abordé pendant cette semaine consacrée à l’apprentissage de la musique. J’ai donc pris le parti de revenir au fondamentaux en lisant et expliquant des extraits du code de la propriété intellectuelle.

Cela a conduit à des discussions très intéressantes, et nous a amené à parler du copyright ou de la Sacem, ainsi que bien entendu des licences libres.

Plusieurs questions auxquelles je n’avais pas de réponses se sont aussi posées :

  • Sur les usages du droit d’auteur ou du copyright dans les autres états européens.
  • Sur les moyens de vérifier qu’une œuvre soit dans le domaine public (pour les airs traditionnels).
  • Ou encore sur l’application du droit d’auteur en cas de double nationalité.

C’est tout un tas de points que j’améliorerai dans les ateliers futurs.

Un grand merci à Mydriase pour ce sympathique moment !

Vous avez dit « musiques libres ?!? »

Nous étions passés un peu à côté de cette actualité, mais nous nous rattrapons ! 😉

Inciter les gens à découvrir la musique libre n’est pas forcément évident. Le meilleur moyen restant de la faire écouter, la diffusion des 11 titres de la sélection peut être une façon d’interpeller les usagers d’une bibliothèque. Mais cela n’est au final que de la musique enregistrée, que l’on a un peu habitude d’entendre un peu partout dans les différents lieux que l’on fréquente. Pour éveiller l’intérêt, rien ne remplace l’humain… que ce soit tout un chacun via une discussion chaleureuse, des individus gesticulant lors de conférences, des artistes en concert…

Pour cette édition 2017, plusieurs médiathèques ont profité de ce temps de mise en valeur de la musique libre pour proposer une rencontre live avec cette dernière :

La tournée de Ben Cozik

Au moment de sortir son premier EP, Ben Cozik ne s’est pas trop posé de question. Bibliothécaire à la médiathèque de Fougères et adepte de Ziklibrenbib et des licences de libre diffusion, il savait depuis longtemps que The Storm sortirait sous licence Creative Commons (la CC-BY-NC-SA). Et pour fêter l’événement, quoi de plus naturel que de promener sa voix chaude et sa folk gracile de médiathèque en médiathèque pendant l’élection Ziklibrenbib ?

Il sera donc sur les routes du 15 au 25 mai pour vous rencontrer :

  • 15/05 à Nantes (44) (concert privé)
  • 16/05 à la médiathèque de Saint-Georges-des-Coteaux (17) (qui avait déjà accueilli a Singer of Songs en 2015)
  • 17/05 à la médiathèque de Gradignan (33)
  • 18/05 à la médiathèque d’Aire-sur-l’Adour (40)
  • 20/05 à la médiathèque de La Seyne-sur-Mer (83)
  • 23/05 à la médiathèque de Manosque (04)
  • 24/05 à Nogent-sur-Vernisson (45) (concert privé)

Quelques liens : FacebookSoundcloudBandcamp

La tournée de l’animation « Vous avez dit musique libre ? »

Vous voulez en savoir un peu plus sur la musique libre ? Vous trouvez les conférences souvent longues et ennuyeuses ? Alors l’animation « Vous avez dit musique libre ? » est faite pour vous ! Garantie sans diaporama PowerPoint, alternant explications et reprises de chansons libres à la guitare, voilà de quoi passer une heure agréable en compagnie d’un des co-fondateurs de Ziklibrenbib 😉

Rendez-vous du 29 avril au 10 mai :

  • 29/04 à 16h à la médiathèque de Gradignan (33)
  • 02/05 à 18h à la médiathèque de Mimizan (40)
  • 03/05 à 18h à la médiathèque Mériadeck de Bordeaux (33)
  • 04/05 à 18h au Pôle Sud à Saint-Vincent-de-Tyrosse (40)
  • 05/05 à 17h30 à la médiathèque intercommunale André Labarrère de Pau (64)
  • 06/05 à 11h à la médiathèque d’Anglet (64)
  • 06/05 à 17h à la médiathèque de Tarnos (40)
  • 10/05 à 19h à la médiathèque de Broons (22)

Si elles ont lieu près de chez vous, ne manquez surtout pas ces deux animations !! 😉

http://www.acim.asso.fr/ziklibrenbib/election/de-la-musique-libre-en-live-dans-vos-mediatheques/

Remixer Kraftwerk, faire disparaître le Louvre, miner Minecraft…

Une petite émission que nous vous soumettons ici !

L’épisode 4 de Freezone traite des actualités suivantes:

  • Evénement : En Allemagne, la Cour suprême a considéré que la reprise d’un sample du groupe Karftwerk ne constituait pas une violation du droit d’auteur, au nom de la liberté de création. En quoi ce jugement ouvre peut-être une voie pour la légalisation des pratiques de remix ?
  • A voir : L’artiste JR a installé sur la pyramide du Louvre un dispositif qui questionne la question de la propriété de l’image des bâtiments publics. Comment son geste intervient alors que la loi française s’apprête – péniblement – à instaurer une nouvelle « liberté de panorama » ?
  • Pépite libre : MineTest constitue une alternative libre à Minecraft, fleuron du jeu vidéo indépendant, passer dans les mains de Microsoft. Pourquoi est-ce important qu’une version libre de ce jeu soit disponible ?

favicon asso.libre-a-toi.org Remixer Kraftwerk, faire disparaître le Louvre, miner Minecraft, par Freezone (Libre@Toi* 11h38)

19 mai Dossiers de l’Écran : Musique Libre

Rencontre avec Alain IMBAUD aka Aisyk, président de l’Association Musique Libre ! (Soirée en deux parties)

LE MARDI 19 MAI à 19h30 dans l’Espace ALTNET

1ère partie: projection d’une conférence de Lawrence Lessig.
Nous découvrirons son plaidoyer pour la résurrection de notre culture de la créativité.

Lawrence Lessig est un juriste américain de notoriété internationale et professeur de droit à l’Université Harvard où il a fondé le Center for Internet and Society. Il est également fondateur et président du conseil d’administration de l’organisation Creative Commons. Il est l’une des voix les plus écoutées dans les débats sur les questions du droit d’auteur et un défenseur réputé de la liberté de création et d’expression sur Internet.

2ème partie: Dogmazic, le retour !
Après 2 ans et demi de blackout, le site Dogmazic revient en ligne.
Dogmazic contient environ 50 000 titres sous licence libre ou de libre diffusion, émanant de presque 5000 groupes.

Nous présenterons ce nouveau site et parlerons de la musique libre en général. L’association a eu 10 ans l’année dernière, et cet anniversaire a été l’occasion de mettre en lumière nos actions et les avancées pour la musique libre.

Entrée libre, adhésion libre à prix libre. Vous êtes bienvenus!

Espace ALTNET

7, place Louis Chazette, Lyon 69001

DE_ML

Ni Pigeons Ni Espions !

Nous, acteurs du numérique, sommes contre
la surveillance généralisée d’Internet.
#NiPigeonsNiEspions

Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé.

George Orwell, 1984
Nous, acteurs du numérique français,

Sommes contre la surveillance généralisée d’Internet qui est inefficace et dangereuse.

  • inefficace : les personnes motivées utiliseront facilement des outils de chiffrement pour y échapper.
  • dangereuse pour la croissance : nos clients internationaux perdront confiance dans nos entreprises numériques.
    • Les hébergeurs français, qui connaissent une croissance de 30% par an, se verront obligés de délocaliser leurs datacenters et leurs emplois à l’étranger pour que leurs clients internationaux continuent à leur confier leurs précieuses informations.
    • Nos champions de l’internet des objets, véritables fers de lance, devront expliquer à leurs clients étrangers que l’objet connecté installé dans leur salon n’est pas un espion (alors qu’il le sera).
    • Les éditeurs de solutions SaaS devront convaincre leurs clients que non, malgré les dispositifs algorithmiques sous scellés (les « boites noires ») dans leur datacenter, ils n’ont pas à craindre l’espionnage industriel.
    • Les entreprises de conseils et service, alors que la France compte plusieurs acteurs internationaux, vont se retrouver décrédibilisées par cette exception sécuritaire française.
    • L’ensemble de notre écosystème de R&D s’en trouvera ainsi pénalisé alors que justement nous avons besoin de créer des cercles vertueux.
    • Les entreprises du numérique créent de l’emploi et sont le relais de croissance dont la France a besoin. Mettre Internet sous surveillance, c’est sacrifier l’avenir numérique de la France, ses emplois et sa contribution à l’économie française.

Mettre Internet massivement sous surveillance, c’est ouvrir la porte à un espionnage incontrôlable, sans aucune garantie de résultat pour notre sécurité.

Mettre Internet massivement sous surveillance, c’est nous décrédibiliser vis-à-vis de nos clients et nous pousser à une délocalisation progressive pour continuer à offrir un service similaire à celui de nos concurrents internationaux.

Mettre Internet massivement sous surveillance, c’est aussi sacrifier l’avenir numérique de la France, ses emplois et sa contribution à l’économie française.

De ce fait, nous demandons une révision en profondeur du projet de loi sur le renseignement, à commencer par le retrait pur et simple du dispositif nous imposant l’installation des « boites noires ».

Vous êtes un acteur du numérique français ? Signez cette déclaration et rejoignez les 224 signataires sur la liste #niPigeonsNiEspions.

Un projet à soutenir

Kimiko ISHISAKA à qui l’on doit d’être la pianiste du Open Goldberg Variations, souhaite par le biais de kickstarter réunir des fonds pour son nouveau projet : jouer des compositions de Chopin sur un piano Pleyel datant de 1832.

Surtout, comme pour tous ses projets, ses enregistrements sont par la suite disponibles en licences Creative Commons, et, suivant le montant des dons, disponibles dans les licences les plus permissives, autorisant, par exemple les remix des oeuvres réinterprétées par la pianiste.