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2ème édition du festival international du cinéma libre : envoyez vos films !

2ème édition du festival international du cinéma libre : envoyez vos films !

Hambourg (Allemagne) 29,30 & 31 août 2014

Organisé par un collectif franco-allemand, le festival donne rendez-vous à tous ceux qui produisent et apprécient le cinéma en rupture avec l’industrie cinématographique. Comme l’année dernière, la part belle sera faite aux films libres de droits (creative commons, licence art libre, pas de licence du tout) mais aussii aux films autoproduits, expérimentaux, financés de façon alternative,  “amateurs”, hors-format, etc.

On attend tous vos films qui dans leurs manières d’être produits, diffusés, dans la forme et/ou dans le fond, nous libèrent des images dominantes et standardisées.

Merci d’envoyer vos films avant le 15 juin 2014 avec le formulaire d’inscription à cette adresse :

  • par  la poste  (CD, DVD ou cartes mémoire) :

FESTIVAL INTERNATIONAL CINEMA LIBRE

Kleiner Schäferkamp 50a

20357 Hamburg

GERMANY

Les licences libres ne suffisent pas !

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Ces dernières années, des actions localisées, éclatées, fébriles, ont enfanté une contestation amoureuse d’elle-même, une galaxie d’impatiences et d’impuissances, une succession de découragements

Serge Halimi, Stratégies pour une reconquête, Le Monde Diplomatique, Septembre 2013.

 

Cette citation de Serge Halimi s’inscrit dans un article qui vise à donner des pistes aux militants de tous poils pour mettre en place une action efficace pour rétablir un peu de justice dans ce bas monde. Or, il me semble que cette dernière  s’applique parfaitement au mouvement du libre. Malgré les fleurs que nous nous envoyons à longueur de forum, je constate année après année que les gens s’usent et se renfrognent faute de véritables victoires…

Les licences libres ne sont pas magiques…

J’ai longtemps cru au mythe fondateur du Libre : les licences libres allaient faire naître toute une panoplie de pratiques tellement fabuleuses qu’elles emporteraient dans un raz-de-marée les pratiques privatrices. Je nous croyais invincibles car, tel le virus, nous étions tenaces, mutants et contagieux !

Je n’ai jamais cessé une seul seconde de croire que le partage et la culture (du) libre allait améliorer les choses, et je m’émerveille tous les jours des prouesses des hackers et des partageux de tout pays. Cependant, il y a un aspect de mon conte de fée que j’ai dû remettre en question : les outils (juridiques, techniques, virtuels,…) que nous fabriquons ne sont pas magiques. Non seulement ils peuvent devenir inutiles si on s’en sert mal, mais ils peuvent aussi être utilisés contre nous !

Un(e) licence/logiciel/machine libre est un outil et rien de plus !

Cette introduction sonne comme un tas d’évidences et vous commencez peut-être à croire que je vous prends pour des buses ! Il n’en est rien, et si je prends la peine de poser tout ça par écrit, c’est bel et bien parce que la croyance que les licences libres se suffisent à elles mêmes est diablement tenace dans notre mouvement !

Certes, cet outil -comme tout outil- aura permis, par sa seule existence, des changements et des avancées significatives. Cependant -comme tout outil- il ne fera jamais rien de plus que ce qu’on lui fera faire !

Il y a beaucoup d’exemples d’outils fabuleux porteurs d’espoirs qui ont été vidés de leur sève. L’un d’entre eux se trouve d’ailleurs juste sous votre nez. Je parle bien entendu d’Internet !

Internet, porte en lui les germes de l’abolition des frontières, du partage sans limite, de la communication sans barrières… Cependant cela n’est pas si simple, car dès qu’un outil est potentiellement source de pouvoir (ou de perte de pouvoir), il devient source d’enjeux.

Or, bien qu’internet soit un espace virtuellement infini, nous constatons de plus en plus que ces enjeux ne peuvent pas coexister pacifiquement. C’est d’ailleurs pour cela que la Quadrature du Net, l’April ainsi que bien d’autres associations doivent se battre quotidiennement pour éviter que les pousses de liberté semées par les pionniers du net se retrouvent écrasées par un centre commercial virtuel géant.

De révolutionnaire à publicitaire il n’y a qu’un pas

Ce qui est vrai pour internet l’est tout autant pour les licences libres. Après avoir bossé 2 ans dans une boite qui vend de l’open-source, je puis vous affirmer que les quatre libertés fondamentales ne changent que très peu les pratiques quotidienne d’un éditeur de logiciel. Il s’agit d’un argument de vente efficace mais les relations fournisseurs/clients obéissent aux mêmes règles que celles d’un éditeur propriétaire. Il en va de même pour la culture :  récemment, la SACEM nous aura également prouvé qu’il suffisait d’un accord pour réduire les Creative Commons au rang de vulgaire objet promotionnel pour leurs sociétaires

Un outil doit servir un but et non l’inverse

Ces détournements des licences libres prouvent bien qu’un outil doit être un moyen et non une fin. Ça paraît relever du bon sens, mais force est de constater que les libristes affichent (pour la plupart) la diffusion des licences libre comme unique objectif ; il est très rare de voir des gens se questionner sur ce qui se passera après ( que faire si ça marche ? que faisons-nous si ça ne marche pas ?).

Or cela pose de nombreux problèmes :

  • Les débats se cristallisent sur les outils ce qui empêche toute mise en perspective ou élargissement (d’autant plus que de choisir un outil sans but est absurde… C’est comme choisir une mèche de perceuse sans savoir si le mur est en béton ou en bois)
  • De fausses dissensions apparaissent sur des détails faute de pouvoir prendre la hauteur pour constater que le débat est absurde (et si je vous disais que la clause NC et la clause SA peuvent servir le même objectif… )
  • Personne ne remarquera, ni qu’un outil obsolète ou inefficace, ni l’apparition d’un meilleur outil (ce qui revient à défendre mordicus votre mèche à bois, même après avoir en avoir usé 10cm sur un mur en béton – parce que vous comprenez, une mèche c’est cher et le magasin il est loin).

En d’autres termes, toute discussion de l’outil est confondue avec une discussion sur le but,  ce qui fausse complètement tout débat.  Pour filer ma métaphore de trou, c’est comme si vous disiez à votre collègue que sa mèche n’est pas bonne et qu’il vous rétorque  : « On a besoin de percer un trou là ! Si tu comptes m’en empêcher va-t-en tu ne m’aides pas ! ». L’objectif (percer un trou) et le moyen (la mèche) sont mêlés : la discussion est impossible.

En face, ils ne confondent pas…

A l’inverse, il est bon de noter que l’une des principales caractéristiques du capitalisme (il faut appeler un chat un chat) est de combiner un but infiniment simpliste (accumulation maximale de richesse) avec une absence totale d’état d’âme concernant les moyens. Lorsque les licences libres sont instrumentalisées par Google, il n’y a pas de tergiversation sur le but de ses dernières : ils s’en emparent tant qu’elles présentent un intérêt et les abandonneront du jour au lendemain quand ça cessera d’être le cas !

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Quels objectifs ? Le projet politique !

Pour les moyens, pas de soucis : on est bon ! On a des logiciels super, des juristes super, des machines super et plein d’idées géniales ! Bref, on a toutes les meilleures mèches de perceuse du monde (oui j’aime ma métaphore). Vous l’aurez compris le problème, c’est le but. Le but lointain, grand, beau et inatteignable vers lequel on veut aller, l’horizon pour lequel on se bat.  Or, là aussi il faut appeler un chat un chat : cela s’appelle un projet politique.

Qu’ouï-je ? Politique !?

(au vu des incompréhensions systématique du terme « politique », un aparté s’impose !)

La Politique est une magnifique idée. Cela consiste tout bêtement à se rendre compte que l’on n’est pas seul au monde et qu’il va falloir trouver des solutions communes avec les gens de son espèce dans le respect de son environnement (ce qui ressemble pas mal au Libre quand on y pense). Or, pour beaucoup de gens, la confusion est totale entre politique, politicien, parti politique… malheureusement, cela entraîne le plus souvent un rejet immédiat…

Or refuser le Politique revient implicitement à laisser les pleins pouvoirs aux professionnels de la politique (qui sont, sans surprise -depuis les années 80-  les premiers à entretenir une idée de fin de la politique et de fin des idéologies). Le principe d’une élite qui refuse que le bas peuple l’ampute de ses privilèges est quelque chose que l’on retrouve aussi dans le débat  musiciens amateurs vs professionnels.

C’est quoi le projet politique du libre, alors ?

Il n’y a pas un projet politique, mais des projets politiques !  Sauf que, vu que personne ne prend la peine d’identifier clairement ses buts, le mouvement du libre finit par ressembler à une galère où chaque rameur s’active dans une direction sans savoir où les autres veulent aller (et sans savoir trop où lui-même veut aller) ! Or, lorsque que personne ne rame à l’unisson, tout le monde s’épuise avec, en prime, la frustration de voir notre beau bateau emporté par le courant dominant.

Il serait grand temps d’arrêter de ramer n’importe comment et de savoir qui veut aller où ! Pour prendre un exemple extrême (mais réel) : certains voient le libre comme d’un outil de lutte contre le capitalisme tandis que d’autres y voient un moyen de booster la compétitivité des entreprises… Peut-être vaudrait-il mieux les mettre dans des bateaux différents, n’est-ce pas ?

Libristes vous voulez ramer vers où ?

Si vous faites du libre parce que vous trouvez ça pratique, c’est parfait ! Je ne dis pas qu’il faut tous qu’on se mette à rêver du grand soir ! Je pointe juste du doigt le fait que sans projets politiques – en parallèle des utilisateurs a-politiques- le mouvement du libre stagnera ou disparaîtra.

Un intérêt pour chaque initiative…

Si vous faites parti d’une initiative libre et que vous y êtes pour changer le monde -et pas seulement votre ordinateur (je sais qu’il y en a parmi vous)- il faut définir vers quoi vous allez. En effet, il y a fort à parier que vous avez déjà un projet politique tacite que vous partagez avec vos collègues mais que vous n’avez jamais pris la peine de formuler. Or, clairement identifier ses buts est tout bénef. Loin de « fermer » votre initiative, c’est tout l’inverse qu’il se passera :

  • Cela permet aux nouveaux venus de savoir s’ils se reconnaissent dans votre initiative (sans ça, ceux qui devaient partir partiront quand même… mais avec une perte d’énergie pour les deux partis)
  • Un but permet de cadrer les débats stériles (voir plus haut)
  • Contrairement à ce que vous pouvez penser, cela simplifie les compromis (il n’y a pas de suspicion de « trahison » si le compromis est clairement identifié comme une étape nécessaire entre la situation actuelle et le but)
  • Créer des liens forts (les liens basés sur des valeurs et des objectifs communs sont les plus solides qui soient)
  • Créer des liens en dehors du microcosme libriste (si vous avez de grands objectifs, ils dépassent forcément la sphère du libre et seront forcément partagés par d’autres dans d’autres domaines)
  • Avoir des actions plus larges (le libre n’est pas isolé du monde, ainsi des lois, des politiques économiques ou des normes culturelles peuvent faire infiniment plus de mal au Libre que des contraintes techniques – Ces grands obstacles sont insurmontables  si on ne partage pas le combat avec des acteurs hors libre)
  • Motivation ! (les combats du libre sont des combats de longue haleine où les victoires sont amenées à s’espacer. Si on ne sait pas vers quoi on marche difficile de se motiver…)

Et pour le Libre en général !

Comme dit plus haut, je n’ai aucun problème avec les mouvements a-politiques au sein du libre, il en faut. Cependant, si on veut qu’il reste des a-politiques qui s’enthousiasment  de tout ça, il faut aussi des éclaireurs qui veulent aller percer l’horizon pour ramener de nouveaux trésors.

Qui pour voguer à contre courant pour aller vers des contrées oubliées telle que l’égalitarisme ? L’économie du don? Vers l’écologisme numérique ? Le féminisme ?

 

Et Musique Libre ! alors ? prenons nous les rames ?

 

 

Musique Libre ! au festival Avatarium 2014

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Oyé ! Oyé !

Musique Libre ! Vous annonce avec plaisir qu’elle participera à la 15ème édition du festival Avatarium qui se tiendra à Saint Étienne du  7 au 17 Mai 2014.

A cette occasion nous organisons une soirée le 13 Mai comprenant une conférence sur le thème : « Le Libre est un outil de maîtrise technologique, a-t-il des limites ? Qu’en est-il d’un Libre qui se passerait de l’informatique et des réseaux ? » donnée par votre serviteur.

La projection du film The Nanook Incident, montage autogène du film Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty (1922).

Cette soirée sera une manière de fêter humblement les 10 années d’existence de Musique Libre ! Ainsi que de rendre hommage aux 15 années du festival Avatarium.

Nous serons aussi présent sur les soirées de concerts du festival avec un stand d’information pour parler avec tous de musique, de libre et de tout ce qui s’en rapproche de près ou de loin.

Comme d’habitude si vous souhaitez nous donner un coup de main sur l’organisation de cette soirée ou du stand, votre aide est la bienvenue.

Librement,

L’association Musique Libre.

1% des artistes accaparent 77% du marché de la musique, et vous ?

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« L’industrie de la musique est une « économie de superstar », c’est-à-dire qu’une très petite part des artistes et des œuvres représente une portion disproportionnée de tous les revenus. »

C’est ce que démontre en creux l’analyse de Mark MULLIGAN, chiffres et graphiques à l’appui. La musique, les artistes, les œuvres comme des produits, vendus en supermarché, cadenassés par les DRM (itunes et cie), condamnés à la pauvreté auditive (voir la qualité d’écoute de Deezer)… Avec tout ce tableau, beaucoup disent et sont persuadés, de manière un peu fataliste qu’on ne peut rien y changer, que la SACEM (qui engraisse bien plus les éditeurs et les plus gros auteurs qu’elle n’aide les plus petits) ne peut être évitée… Or des alternatives existent. Parmi celles-ci, Dogmazic et l’association Musique Libre.org permettent de changer un peu les choses. Depuis près de 10 ans, l’association œuvre auprès des artistes, autorités, labels pour que cette alternative existe, vive et soit reconnue. Autant vous dire que c’est le pot de terre contre le pot de fer ! Mais c’est en y allant avec nos mains, dans cette tonitruante boue remplie de nombreuses pépites qu’on y arrive. C’est aussi en voyant les trésors cachés du domaine publique, des usages des licences libres qu’on trouve toute l’énergie suffisante pour faire face. Mais c’est aussi avec votre aide, précieuse depuis tant d’années, que nous pouvons nous passer de publicités, que nous pouvons travailler pour l’intérêt commun, celui des cultures, de l’accès aux cultures et de la réappropriation des cultures par et pour tous. Vaste domaine que voici, vaste mission que nous nous donnons, mais il est vrai que tout ceci ne vivrait pas sans une prise de conscience collective du rôle de l’expression des artistes, du rôle de chacun dans notre société pour dénoncer et clamer haut et fort que la culture n’existe que si elle est libre de toutes entraves intellectuelles ou techniques.

Cette année de dixième anniversaire de notre association, de l’ouverture du site Dogmazic.net, nous permet de vous demander une contribution exceptionnelle, de participer à notre action. Nous organisons une campagne de dons massive permettant de nous donner les moyens pour faire vivre cette alternative. Merci d’avance pour votre soutien sans failles depuis tant d’années, et merci à ceux, nouvellement inscrits, qui nous soutiendrons cette année !

Pour ceux qui ont des connaissances en langues étrangères, on a besoin de vos talents pour traduire en allemand, espagnol et italien les quelques textes qui accompagneront la campagne de dons !

Si vous voulez nous suivre, voici un lien qui retrace le développement de la campagne de dons : https://trello.com/b/j9Dv7Loa/musique-libre

Librement,

L’association Musique Libre.

Nouvelle année, nouvelles résolutions ?

L’année dernière, nous avions pris de bonnes résolutions. La sortie de la V3, des projets comme s’il en pleuvait… Cette année, les projets sont toujours là, mais compte tenue de la difficulté que nous avons eu à sortir la V3, beaucoup de choses sont restées en suspens. Le site évolue et nous écoutons les personnes qui souhaitent bien investir un peu de leur temps et de leurs dons pour soutenir le site. Ainsi en cette année 2014 qui commence vous avez accès d’ors et déjà à une nouvelle interface, plus graphique, plus claire, prémices de nombreux autres changements. Le forum va aussi être remanié.

Et cerise sur le gâteau, toutes les archives du site ancien (V2.5) sont de nouveau disponibles !

http://www.musique-libre.org/dogma/

Avec un classement par pays, nom, et date d’inscription, des filtres à droite afin de mieux trouver ce que vous cherchez… nous espérons que cette partie du site, une photographie d’archive de toute l’activité musicale de Dogmazic de 2004 à 2012, vous permettra de retrouver les groupes que vous souhaitiez retrouver. NB : le player n’est pas fonctionnel avec cette partie du site, mais tous les morceaux sont téléchargeables.

Bonne année, bonne santé et faisons progresser les cultures libres ensemble !

Villes en Biens Communs

L’association Musique Libre participe à un mois de festival pour explorer, créer et faire connaître les biens communs dans tout le monde francophone.

Plus de 200 événements sont organisés à partir du 7 octobre et durant tout le mois d’octobre dans une quarantaine de villes francophones à travers le monde pour explorer et faire connaître toute la diversité des biens communs.

Pendant ce « Mois des Communs », à Brest, Lyon, Montréal, Ouagadougou, Paris, Rennes, Lausanne, Bamako…, des visites, conférences, ateliers pratiques, et initiations en tous genres permettront aux citoyens de tous les âges de découvrir des initiatives pour créer, gérer et partager des ressources collectives.

L’Association Musique Libre participera à cet événement le 18 octobre en organisant un débat à la MIETE (92, rue des Charmettes 69006 Lyon) à 19h30, autour du film « Good Copy Bad Copy« .

Ce documentaire sorti en 2007 montre les enjeux du copyright et de la propriété intellectuelle. Un documentaire magistral pour notre réflexion sur le droit d’auteur et les enjeux qui l’accompagnent. Sept ans après la sortie du documentaire, où en est la question des droits d’auteur? Comment la situation a-t-elle évoluée?

           Entrée libre

Tout le programme complet de l’événement :

-> http://villes.bienscommuns.org/

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Les biens communs sont des ressources créées, gérées et partagées collectivement par une communauté de citoyens : zones urbaines transformées en jardins partagés, informations ajoutées dans l’encyclopédie Wikipédia, cartographies OpenStreet Map nourries par les utilisateurs, savoirs traditionnels, logiciels libres, science ouverte, publications en libre accès, pédibus scolaires, fours à pains mutualisés, systèmes d’irrigation agricole partagés, semences libres, contenus éducatifs ouverts, échanges de savoirs, justice participative, données ouvertes collectées par les personnes…

Quelles que soient leur échelle – de l’immeuble à la planète –, les approches par les biens communs apportent des réponses inédites et robustes, là où la puissance publique et le marché sont souvent absents ou inefficaces. Les événements de « Villes en Biens communs » cherchent à donner une visibilité à ces innovations sociales et citoyennes. Les communs ouvrent de nouvelles voies pour répondre aux différentes crises que traversent nos sociétés (écologique, économique, sociale…).

Nous en profitons pour remercier tout particulièrement l’association Vecam sans qui rien n’aurait pu se faire.

Témoignages

Parce que notre site est en pleine effervescence, et que, souvent, dans ces moments là, tout se passe en sous-terrain, voici quelques lectures estivales à méditer. La documentation de Dogmazic est en pleine migration vers le nouveau site, et on trouve par-ci par-là, quelques pépites, en voici quelques unes…

Ce sont des témoignages d’artistes qui ont fait le choix de venir sur Dogmazic pour y déposer leurs œuvres, mais surtout qui ont fait le choix de ne pas ou plus être à la Sacem afin de pouvoir publier eux même sous licences libres et ouvertes.

Bonne lectures !

Et bien, parlons-en !

Un artiste de variété peut-il être vraiment indépendant ?

Pour une diffusion légale et variée de la musique en ligne

Les invités

Pourquoi je ne suis pas à la Sacem

Comment j’ai libéré ma musique : l’histoire d’une conversion

Vers la musique libre – Bordeaux, février 2001

La philosophie de la musique libre

Une histoire de mots : culture libre et libre diffusion

On peut aussi rajouter à ces témoignages l’essai de Dana Hilliot, « De la dissémination de la musique » qui reprend quelques autres témoignages en fin de partie.

Culture Musique Libre : Les dessous techniques de l’AMMD

Cette nouvelle nous vient du site linuxfr.org, nous reproduisons l’article grâce à la licence proposée.

Posté par le 12/07/12 à 00:20. Modéré par Pierre Jarillon. Licence CC by-sa

L’AMMD est une association qui promeut l’art libre et le copyleft dans une forme particulièrement puriste. Fondée initialement autour du groupe Sebkha Chott, dont un nouvel album (The Ne[XXX] Epilog) financé par souscription sort le 22 septembre prochain, l’association chapeaute une bonne douzaine d’artistes avec une composante musicale importante, même si on y trouve d’autres formes d’expression.

L’association en général et le groupe Sebkha-Chott en particulier mettent en œuvre des moyens techniques, bien souvent issus de projets maison. Le tout est bien entendu libre.

Voir en deuxième partie de dépêche les détails techniques.

Côté enregistrement, l’AMMD a monté son propre studio disposant de deux machines sous Debian GNU/Linux (distribution Wheezy personnalisée), et de cartes sons RME HDSP9652/Alesis HD24XR/Focusrite Saffire Pro 40, le tout alimenté par des préamplis TL-Audio.

L’enregistrement, le mixage, et même le mastering sont réalisés sous Ardour grâce à un plugin d’égalisation 31 bandes et quelques astuces pour fabriquer des crossovers et des compressions multi-bandes.

Côté musique, Sebkha Chott qui tenait par le passé plus du big band avec parfois plus de 30 musiciens, a évolué vers un « quatuor à trois » et s’est tourné vers la musique électronique pour compenser la réduction d’effectif. Bien souvent, la musique électronique impose une forme figée car programmée à l’avance. C’est pour éviter cet écueil que le groupe a développé des outils pour conserver l’aspect « organique » et spontané de leur musique.

Au « line-up humain » de 3 musiciens jouant de 7 instruments, à savoir batterie, basse, guitare, tubular bells, grötterie (sorte de vielle à roue basse à une seule corde créée par l’un des membres de l’AMMD), saxophone et voix, s’ajoute donc un « line-up » électronique composé de :

  • quatre synthétiseurs Alsa Modular Synth, dont 2 polyphoniques, respectivement nommés :
    • AMSBass (pour le bas du spectre, un synthétiseur assez orienté dubstep),
    • AMSChords (polyphonique – il assure la partie harmonique),
    • AMSLead (polyphonique – il récupère les lignes mélodiques),
    • AMSCtLead (un synthétiseur monophonique très simple, avec un gros portamento, très typé Dr Dre, qui contre-chante généralement l’une ou l’autre des voix de AMSLead),
  • un sampleur Tapeutape chargé tout autant de gérer une batterie électronique basé sur des samples tendant à l’agressivité et au remplissage des extrêmes du spectre que de gérer des samples plus mélodiques (voix bulgares, pianos, soufflants…),
  • un séquenceur MIDI seq24 (version personnalisée) qui pilote les synthétiseurs.

Concrètement ce line-up électronique est piloté par un pédalier qui permet au groupe de contrôler le séquenceur MIDI sur scène. Ce pédalier basés sur une board a été construit par le groupe pour satisfaire à des impératifs d’ergonomie et de prix, Il sert notamment à enregistrer des boucles sur scène pour rejouer par dessus ensuite.

Sur scène, les membres de Sebkha-Chott disposent également d’écrans tactiles qui leur permettent de piloter des effets vidéos, lumineux et sonores au travers de Ghislame, un logiciel maison développé en C/C++ (ésotérique !!!) basé sur la librairie graphique FLTK (Fast and Light ToolKit) dont l’objet est de créer des interfaces de contrôles OSC, et qui se veut -à terme- relativement grand public, les interfaces pouvant être créées grâce à fluid, l’outil de création de GUI lié à fltk, sans aucun recours à C/C++.

Leur musique proprement dite est diffusée au format FLAC 24 bits qui présente le double avantage d’être un format de compression non destructif contrairement à l’ogg vorbis, et de proposer un encodage sur 24 bits qui permet de rendre plus de nuances qu’un CD audio encodé sur 16 bits.

Les fichiers de mixage de toutes les œuvres des groupes de l’AMMD sont téléchargeables sur archive.org. Il s’agit d’une sorte de mise à disposition des sources assez inédite dans le monde de la musique et qui n’est pas imposée par la licence art libre dans laquelle seule la copie de l’œuvre est concernée.

La dernière innovation qui doit émerger à l’occasion du nouvel album de Sebkha-Chott est le projet de net album « Spider Jessica ». Les arrangement de la musique évoluant au cours du temps, l’idée de Spider Jessica est de proposer un site qui sache gérer les différentes versions d’un même morceau, laissant la possibilité à l’utilisateur de proposer ses propres remixes et de composer son album personnalisé avec ses versions favorites.