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Chronique – Omicron Kérea



CC by-nc-sa 3.0

Pour cet opus daté de 2009 Whiteshoulders nous délivre un son électro oscillant de l’ambiant à la drum n’bass en passant par des collages venant de diverses sources comme sur l’intro « Ready Ready ».

Le son est globalement assez brut et sourd, chose assez appréciable, car on évite ainsi l’écueil de l’électro à la prod froide et clinique. Ici il n’est pas rare que les basses bavent un peu ou que de discrets bruits ou parasites ajoutent du relief.

« Geometric Suit 1 » avec son fort coté EBM (Electronic Body Music) ou « Lost » et son partie prit ambiant font planer sur l’album quelques sonorités plus sombres, mais Omicron Kérea m’évoque plus un constant émerveillement. Comme si chaque nouveau morceau venait, par ses mélodies et ses sons ingénues, nous montrer qu’il y a encore des choses à voir, à entendre et à vivre.

Il n’est aussi pas rare d’entendre des voix parler sous/sur la musique, dans une verve rappelant l’horror hip-hop de l’obscure Drugged Killer, dans le titre éponyme ou dans « Au Revoir » notamment.

Whiteshoulders ne réinvente pas la sauce avec cet album (qui peut prétendre le faire ?), mais si vous aimez l’électro jetez-y une oreille. Il y a des chances que vous passiez un bon moment sur ce Omicron Kérea, l’album est bien construit (intro, outro, un interlude), le rythme général est bien dosé (ce qui doit être court l’est, ce qui doit être plus long l’est aussi). Et si vous trouvez qu’un album c’est horriblement court écoutez les deux autres présents sur Dogmazic (l’un des deux est une compilation de pistes disparates semble-t-il).

Lien Dogmazic

Site Officiel

Chronique – Merfolk I Should Turn To Be



CC 0

Merfolk I Should Turn To Be est un album du groupe Soft And Furious. Ce groupe est l’un des projets du musicien connu sous le pseudonyme Monplaisir. Soft And Furious explore les contrées technoïdes de la synthwave, la musique est donc bardée de synthétiseurs année 80 et d’ambiances sombres de ruelles pluvieuses éclairées aux néons.

C’est un style revenu relativement à la mode ces dernières années notamment grâce à des français comme Kavinsky, Perturbator ou encore Carpenter Brut. Cependant ce Merfolk I Should Turn To Be se distingue par un son plus subtil et moins « In Your Face », non que la production soit particulièrement en dessous des standards, mais d’une volonté (me semble-t-il) d’ambiances plus épurées, laissant la place aux sonorités de se déployer plutôt que de nous noyer dans un déluge mélodique pouvant parfois être à la limite de l’hystérie. Vous remarquerez que c’était aussi l’une des caractéristiques de la musique de 1Up Collectif, chroniqué il y a quelques semaines.

En ce sens, dès le premier morceau on peut être surpris si l’on est habitué aux poncifs car le tempo est lent. Les premières secondes paraissent presque lancer un morceau furieux, alors que nous avons droit à une balade. Enchaînée ensuite par un titre ambiant semblant se dérouler sous l’eau.

Après ces deux pistes d’introduction, nous rentrons dans le cœur de l’album, car avec « Post Yes » le fan de clichés synthwave trouve un peu plus son bonheur, les basses vrombissent, la mélodie est cristalline, heureusement une irréductible nappe de synthé se charge de donner un peu de couleur à tout ceci.

Sur « Through The Water And Rain » la guitare électrique (synthétique sans doute) fait son entrée. En rythmique saturée ainsi qu’en larsens, elle confère au morceau l’urgence de la course-poursuite ou de la scène de combat (en tour par tour s’il vous plaît).

Le titre éponyme nous offre une intro contemplative, un long déroulement, un final. Le morceau est répétitif (peut-être un peu trop) mais est parfaitement dans la continuité du reste. Il marque la tension débouchant sur la fin de l’album.

Suit « Hyper Staying » qu’il faut mentionner pour son petit feeling lounge bar : sa basse jazzy, son piano et son solo de guitare clair, encore une balade me direz-vous ? Et bien oui, mais rien de tel pour illustrer les dernières révélations.

La fin approche et « Army Of You » est comme la péripétie inquiétante à la fin du récit, signifiant que toute l’histoire n’est, en fait, pas totalement finie.

« Dramatic Ending » fait pour moi office de générique de fin, c’est un titre lancinant et froid, laissant l’auditeur sur un vide bienvenu, car il donne envie de relancer immédiatement l’album.

Merfolk I Should Turn To Be est un excellent album du synthwave, plus contemplatif et lent que la plupart des albums du renouveau du genre,  il est donc plus proche de la musique faite réellement dans les années 80. Les passages subtils d’un genre à l’autre et l’absence de tempos rapides en font un album assez doux à écouter en toutes circonstances.

Lien Dogmazic 

Site Officiel de Monplaisir

Éditorial de décembre 2017 de linuxmao.org

Éditos

Éditos
Eh bien voilà !
On approche doucement de la fin de cette dix-huitième année du nouveau siècle. Déjà presque le temps d’une génération, en somme. Ceux-là même qui viennent d’atteindre leur majorité ne croient déjà plus au Père Noël depuis longtemps.
Alors, plus de Santa Klaus à qui se fier aveuglément pour choisir la carte-son ou la surface de contrôle qui trônera symboliquement au pied du sapin, cette année.
Il va falloir sérieusement se documenter sur les possibilités et la compatibilité de l’engin, seul, sans rennes ni traîneau.
Toutes les réponses sont là, à portée de clic, sur linuxmao, parmi les innombrables pages de documentation ou sur une simple question postée sur les forums.
Alors, c’est qui le vrai Père Noël, sans blague ?

 Quoi de neuf ?

Depuis la parution du dernier éditorial, nous ont rejoint :
tubescreamer, zimmermusic13600, kaalimero, komenor, blacksam, sincosta, SamanTortega, jmtrivial, pacorabano, pitoufo3, NahMecl, loik56, jpcima, niconico, RnoxMadTan, BlackVelvet, caline10mao, jjs95, JohnWebster, ChimeraProd, nicolasCircus, zakaila, SoulJazzDub, michel83, Nijushihosho, Sam Arche, marko23, skarno, likid, acezar, llescogriffe, Liza, Salomontecristo, babouche, LeZaz, dadoudidon88, Geurty, alasic, Moustik, alex1786, JetM974/JetM74, lensjosh et acezar.

Bienvenue à vous toutes et tous !

Musique sur linuxmao

L’organisation des joutes est en pleine réflexion sur les améliorations et changements à opérer, si vous souhaitez exprimer vos idées et participer aux échanges, rendez-vous sur le fil de forum Joutes-Méta-fil.

Pour consulter la musique proposée par les membres de linuxmao, rendez-vous dans la section de forum : 2 – Vos créations.

Musique libre en dehors de linuxmao

Liste de lecture des nouveautés pour le mois de Novembre 2017 chez les copains de DogmazicImage .

Nouvelles du monde

Les développeurs de Mixxx continuent à bosser sur l’intégration du support LV2, voir ce lienImage .

Des vidéo ayant été prises pendant la convention Sonoj sont disponibles en ligneImage .

Framasoft est en train de porter un projet visant à créer une fédération d’hébergeur de vidéos en ligne, ce qui pourrait permettre de dé-youtubiser-dailymotionniser le web pour pouvoir héberger des vidéos d’explication sur l’utilisation des logiciels MAO !!!

Nouveautés sur LinuxMao

Des chiffres :

Le nombre de visiteurs uniques du mois de novembre 2017 est de 38738 avec une moyenne de 2268 visiteurs uniques par jour. linuxmao.org, c’est à ce jour, 6243 utilisateurs inscrits, 2269 « pages de documentation », les > 83000 messages dans les « forums », et d’autres fioritures.

D’autre part, nous avons eu 42 nouvelles inscriptions depuis la rédaction du dernier éditorial du site c’est à dire en 30 jours.

Nouvelles pages :

Si vous voulez participer au site et tester des logiciels ne figurant pas encore dans les colonnes de linuxmao.org, vous pouvez allez choisir un logiciel à tester dans la page Applications à tester et venir nous en parler dans les forums.

Coté administration :

Coté logiciel sur LinuxMAO

Pour voir ce qui se passe du côté du développement de ce qui touche à l’audio sous linux, rendez-vous dans la section de forum :  »7 – Développer/Traduire/Documenter/Annoncer une application‘.

Côté logiciel en dehors de LinuxMao

Depuis la publication du dernier éditorial, sub26nico, olinuxx, allany, Nolwen et anarchlinux ont relevé les mises-à-jour suivantes :

  • pour ce mois-ci :
    • LibraZiK, la distribution audio francophone clef-en-main, passe en version 2. Voir le billet de blog concernant sa sortieImage .
    • La suite de greffons Calf Studio Gear passe en version 0.90.0.
    • Giada, logiciel de boucle, passe en version 0.14.4.
    • MilkyTracker, logiciel Tracker, est mis à jour en version 1.01.00-103.
    • Audacity, l’éditeur audio multiplateforme, passe en version 2.2.0, iciImage .
    • Radium, séquenceur Audio et Midi, est mis à jour en version 5.3.0.
    • VCV Rack, un synthétiseur modulaire, passe en version 0.5.
    • Polyphone, éditeur/créateur de soundfont, est mis à jour en version 1.9.
    • gxplugins.lv2, des greffons LV2 spécialisés pour les guitaristes, est mis à jour en version 0.4 en apportant deux nouveaux greffons : GxSVT (simulation de préampli de basse) et GxSD2lead (simluation de pédale d’overdrive)
    • LinuxSampler, lecteur d’échantillons supportant les formats de banque de son gig, sfz et sf2 passe en version 2.1.0.
    • Qtractor, séquenceur Audio et Midi, est mis à jour en version 0.8.5.
    • OcenAudio, un éditeur Audio, passe en version 3.3.4.
  • pour les mois précédents (mais que nous n’avions pas vu jusque là) :
    • Common Music, un langage musical de programmation, passe en version 3.10.0 plus de 3 ans après sa précédente version.
Tout utilisateur peut aider à la remontée des informations concernant les nouvelles versions en lisant le paragraphe Mettre à jour une version d’un logiciel. Allez, viens nous aider ici !

Post scriptum

Merci à sub26nico, olinuxx et allany pour l’écriture de cet édito, et on se retrouve le mois prochain pour une revue de l’actualité du mois écoulé !

Rappel : tout membre de linuxmao.org inscrit et connecté peut aider à la rédaction de l’éditorial mensuel. Lire à ce propos la page Les éditoriaux du manuel.

Chronique – Descuartizando Resakas


GNU GPL (GNU Art)

Le rap est un style que j’écoute ponctuellement, par phases, pendant lesquelles j’écoute des nouveaux trucs et je refais le tour des anciens. Et c’est ainsi que j’ai découvert récemment, sur le tard, un « ancien ». Il s’agit de l’espagnol Pablo Hasél et son 5ème album Descuartizando Resakas (2009).

Dès le premier titre, on comprend illico que le niveau est haut, l’instru est simple et efficace, le flot est (très) rapide, précis et particulièrement sensible. Pablo rap en espagnol ce qui a un double effet : je n’y capte absolument rien et les mots chantant le deviennent réellement.

Les morceaux défilent et le tempo reste irrémédiablement groovy, les instru restent bien faites, la prod nickel et l’impression générale évoque le rap des années 90. Ça tombe bien c’est la période que j’aime le plus ! Les influences funk de la bonne époque, les chœurs, les voix pitchées, tout est là !

En termes de composition, l’album est sobre, peu de réelles surprises soniques, si le titre « 4d Toy » prépare l’explosion du morceau suivant, le tout est exactement là où il doit être : centré sur les voix et le flot. Quelques titres plus joyeux sont à remarquer : « El Gatillazo De Dios » et « Dime Cuanto He De Esperar » par exemple.

On ne voit pas le temps passer, porté par les mots et l’album se termine sur « Me Fundo Con Esta Resaca », titre que je trouve assez proche du style d’Eminem.

De ce que j’ai pu comprendre de sa page Wikipédia, Pablo Hasél est un rappeur et poète communiste engagé, sa musique est donc d’autant plus intéressante, j’imagine, si vous comprenez un peu l’espagnol. Le monsieur est productif (plusieurs albums par an depuis 2005) et pas moins de 19 albums présents sur Dogmazic.

Descuartizando Resakas sur Dogmazic

Chronique – Travel #1


CC by 3,0 (à l’exception de Reverse, placé sous CC by-nc 3,0)

 

Travel #1 de PJ.J & The Bad Neighbors est une galette électro plutôt orienté techno et big beat, ce dernier genre étant celui de prédilection de la série d’album « Travel ».

Une série d’albums qui porte bien son nom car elle nous fait voyager librement dans différentes sphères, pas vraiment linéaire. On sent que se sont typiquement des morceaux composés sans réellement envie de les faire participer à un tout (qui prendrait la forme d’un album), mais plus dans l’optique d’en composer pleins. En cela faire une série d’album numérotés fait tout à fait sens, c’est plutôt un point positif.

Les morceaux sont réellement bourrés d’influences diverses et variées (hip-hop par exemple). Ils font aussi souvent incursion dans d’autre genres tel que « Driver One » et « Cities », plus ambiant ou encore « Rhodesr » presque lounge et très easy listening. Impossible de ne pas mentionner aussi « Spy » titre plus électro/rock très bien réalisé.

Pour ceux qui ont pris peur en lisant techno et big beat, n’ayez crainte la musique de PJ.J & The Bad Neighbors est des plus accessible, pas de tempo trop rapide, pas de structure étrange, tout au plus quelques samples (souvent vocaux) viendront parfois égayer l’ensemble.

La production est très bonne, les sons sont bien travaillés et sont vraiment bien mis en valeur par le mixage. Les titres sont composés de manière simple et efficace, ce qui va très bien à ce style de musique. C’est donc du tout bon de ce côté-là.

PJ.J & The Bad Neighbors un groupe assez proche des The Chemical Brothers ou encore de The Prodigy, en moins furieux cependant. Si vous avez en mémoire la bande son du film Fight Club des Dust Brothers, certains passages de Travel #1 vous y feront certainement penser.

Vous pouvez trouver cet album sur Dogmazic 

Sortie de LibraZiK-2 (vers.20171028)

Pour rappel, « LibraZiK studio audio » est un système audio-numérique complet et libre pour les ouvrages musicaux. LibraZiK est un projet qui a pour objectif de fournir un système robuste, prêt à l’emploi, et avec une documentation à jour, aux francophones (Image) souhaitant faire de la Musique Assistée par Ordinateur (M.A.O.).

Après la première série des 2 dernières années qui était basée sur Debian Jessie, voici la seconde série (LibraZiK-2) qui se base sur Debian Stretch.

Avec LibraZiK-2, vous pourrez apprendre, enregistrer, éditer, jouer, analyser, parfaire,… la musique, bref, faire des tas de choses musicales à l’aide de votre ordinateur. Pour davantage d’information, vous pouvez consulter le site du projet LibraZiK.

Le « live » de LibraZiK-2 a été refait et permet toujours de tester LibraZiK-2 sans l’installer puis, si vous le souhaitez, de l’installer sur votre ordinateur. Ce live tourne sur un noyau basse-latence, ce qui le rend apte à travailler la musique de façon confortable.

LibraZiK-2 est toujours fournie en version 64 bits et en version 32 bits (principalement pour pouvoir fonctionner sur de vieilles machines) et possède plus de 1000 logiciels dédiés à la production audio, ce qui devrait satisfaire toutes les envies d’utilisation. S’il manquait quelque chose, n’hésitez pas à venir le dire sur un des nombreux canaux de communication pour l’entraide que vous pouvez emprunter.

Concernant les mises à jour, je ne fais pas de redites ici, vous pouvez consulter le billet de blogue dédié à la sortie de cette nouvelle LZK2 où les choses sont très détaillées.

Musicalez-vous bien !
olinuxx ( tirelire liberapay )

Chronique – Done !

Done !


CC by-sa 3,0

Done ! Est le 3éme album du quatuor français Tdbt And The Garys. Après le génial (quoi un peu sous-produit) À La Poursuite De René Fonck, et le non moins excellent Garys Dans La Brume, le petit nouveau (bon ok il date de 2014) dernier n’a rien à envier à ses aînés.

Il se démarque même assez largement, sa production est nettement au-dessus et comparativement il fait preuve d’une richesse sonore légèrement moindre, il est aussi plus direct et épuré. Mais c’est surtout un album plus sombre que les précédents.

Tdbt And The Garys nous avait habitué à du son électro/funk instrumental allant du trip-hop à la drum’n bass. Ici le funk ne se ressent plus que par quelques synthés cotonneux, ou quelques breaks typiques car le rock fait une incursion assez remarquée. C’est principalement sur « Feed The Strokes », avec son air de bande original de Fight Club que ça se ressent, mais en réalité l’album introduit ça dés le violoncelle dépressif de « Kill The Strokes », ça continue sur « Postrockdeux », ses voicing fantôme et ses divers plans de gratte. En fait seul « Get Champaign » peut être qualifié de morceau joyeux.

Tout ceci a un feeling qui m’a vraiment fait penser au groupe Blue Haired Girl (c’est un compliment) et son album « L’Éloignement », dont je vous parlerai sûrement un jour.

Pour autant l’album est très bon, tant dans les rafraîchissements que produisent les nombreux breaks, que dans la composition générale. On regrette le faible nombre de titres, seulement 6, même si évacuer les morceaux courts qu’on trouvait sur les précédents opus fait sans doute partie de l’évolution que marque cet album dans le style du groupe.

Toujours aussi électro, toujours un peu funk et fou, toujours autant de la bonne came pour passer en soirée (ou ailleurs bien sur).

Le Bandcamp de Tdbt And The Garys 

Vous pouvez trouver cet album sur Dogmazic 

Chronique – Red Sheep Red


CC by-sa 4,0

Blackwingedsheep, littéralement le mouton noir ailé, est un groupe de métal italien. Red Sheep Red est daté de 2015, c’est leur 10ème release sur Dogmazic.

On a ici faire à un album que je qualifierai de black métal technique, c’est un peu simpliste sans doute, mais le « style officiel » (que le netlabel indique pour le groupe) ne vous aidera pas plus puisqu’il s’agirait d’Acrobatic Math Metal. Hé ouais ! Pour ma part, je trouve que le feeling général, les guitares, ainsi que les ambiances sont assez clairement identifiées black métal.

On commence l’album sur « Like Blood… » un morceau death/black remplie de ponts techniques. Si la batterie peut, sur le début, paraître trop synthétique cela s’améliore lorsqu’on quitte les gros blastbeats. D’ailleurs je ne suis pas fan du son de la grosse caisse sur ce premier morceau… Les néophytes seront sans doute un peu remués par ce morceau dont les parties s’enchaînent très rapidement, ce qui nécessite vraiment de l’attention de la part de l’auditeur pour ne pas se perdre. C’est très « in-your-face » pour commencer l’album, ce qui est finalement très bien.

« Ocean » là tout s’améliore, si je puis dire, le morceau est plus accessible, plus ample dans les riffs et les ambiances. On y retrouve ce son de guitare malsain qui apparaissait déjà sur le premier morceau, mais il est ici un peu plus exploité dans la durée, ainsi que des ponts où les deux guitares s’entrecroisent sur la seconde partie. Nous avons là un excellent titre !

« Atom » est un morceau tout en progression, les ponts se font plus atmosphériques et là encore tout un travail est fait sur l’ambiance du titre.

Sur « When The Sheep Becomes Red » un plan type balade métal se tire la bourre avec des phases plus rentre-dedans. Un chant clair apparaît, venant appuyer la sorte de refrain du titre. Cela créé ce qu’il faut d’aérations dans le titre pour qu’il soit vraiment excellent, c’est l’un des meilleurs morceau de l’album.

« Don’t Clean Up This Blood » est une pièce calme basée sur des arpèges de guitare et un chant parlé (déjà entendu sur « Atom »). Le morceau décolle à la fin, mais sans réellement atteindre la brutalité des titres précédents.

« Red Flow Line » reprend sur des rythmiques syncopées habituelles, et soudain, un nouveau chant clair apparaît (encore un type de chant différent oui!). Le morceau est lui aussi typique du reste de l’album, même s’il a pour lui des ponts encore plus calmes et épurés. J’ai personnellement trouvé les riffs un peu moins sympa que sur « When The Sheep Becomes Red », mais le morceau reste bon.

Finalement s’ouvre « Super Sic », le dernier titre de la galette. Les blastbeats y côtoient un chant bien punk dans une furie salvatrice qui éclate, introduisant une rupture dans l’album afin de permettre au final de se déployer.

Red Sheep Red est un très bon album, alternant métal technique et des breaks ambiant (pour se reposer), du chant death mixé avec tout un tas de types de chants clair. Si je pense que le dernier titre aurait pu être plus long afin d’encore plus marquer la rupture avec le reste, les compositions sont très bien équilibrées. Il s’éloigne des contrées black légèrement électro des albums précédents mais déploie son « acrobatic math métal » de fort belle manière. Avis aux métalleux !

 

Site de Sheep United Nation (netlabel)

Vous pouvez trouver cet album sur Dogmazic