Chronique – Travel #1


CC by 3,0 (à l’exception de Reverse, placé sous CC by-nc 3,0)

 

Travel #1 de PJ.J & The Bad Neighbors est une galette électro plutôt orienté techno et big beat, ce dernier genre étant celui de prédilection de la série d’album « Travel ».

Une série d’albums qui porte bien son nom car elle nous fait voyager librement dans différentes sphères, pas vraiment linéaire. On sent que se sont typiquement des morceaux composés sans réellement envie de les faire participer à un tout (qui prendrait la forme d’un album), mais plus dans l’optique d’en composer pleins. En cela faire une série d’album numérotés fait tout à fait sens, c’est plutôt un point positif.

Les morceaux sont réellement bourrés d’influences diverses et variées (hip-hop par exemple). Ils font aussi souvent incursion dans d’autre genres tel que « Driver One » et « Cities », plus ambiant ou encore « Rhodesr » presque lounge et très easy listening. Impossible de ne pas mentionner aussi « Spy » titre plus électro/rock très bien réalisé.

Pour ceux qui ont pris peur en lisant techno et big beat, n’ayez crainte la musique de PJ.J & The Bad Neighbors est des plus accessible, pas de tempo trop rapide, pas de structure étrange, tout au plus quelques samples (souvent vocaux) viendront parfois égayer l’ensemble.

La production est très bonne, les sons sont bien travaillés et sont vraiment bien mis en valeur par le mixage. Les titres sont composés de manière simple et efficace, ce qui va très bien à ce style de musique. C’est donc du tout bon de ce côté-là.

PJ.J & The Bad Neighbors un groupe assez proche des The Chemical Brothers ou encore de The Prodigy, en moins furieux cependant. Si vous avez en mémoire la bande son du film Fight Club des Dust Brothers, certains passages de Travel #1 vous y feront certainement penser.

Vous pouvez trouver cet album sur Dogmazic 

Sortie de LibraZiK-2 (vers.20171028)

Pour rappel, « LibraZiK studio audio » est un système audio-numérique complet et libre pour les ouvrages musicaux. LibraZiK est un projet qui a pour objectif de fournir un système robuste, prêt à l’emploi, et avec une documentation à jour, aux francophones (Image) souhaitant faire de la Musique Assistée par Ordinateur (M.A.O.).

Après la première série des 2 dernières années qui était basée sur Debian Jessie, voici la seconde série (LibraZiK-2) qui se base sur Debian Stretch.

Avec LibraZiK-2, vous pourrez apprendre, enregistrer, éditer, jouer, analyser, parfaire,… la musique, bref, faire des tas de choses musicales à l’aide de votre ordinateur. Pour davantage d’information, vous pouvez consulter le site du projet LibraZiK.

Le « live » de LibraZiK-2 a été refait et permet toujours de tester LibraZiK-2 sans l’installer puis, si vous le souhaitez, de l’installer sur votre ordinateur. Ce live tourne sur un noyau basse-latence, ce qui le rend apte à travailler la musique de façon confortable.

LibraZiK-2 est toujours fournie en version 64 bits et en version 32 bits (principalement pour pouvoir fonctionner sur de vieilles machines) et possède plus de 1000 logiciels dédiés à la production audio, ce qui devrait satisfaire toutes les envies d’utilisation. S’il manquait quelque chose, n’hésitez pas à venir le dire sur un des nombreux canaux de communication pour l’entraide que vous pouvez emprunter.

Concernant les mises à jour, je ne fais pas de redites ici, vous pouvez consulter le billet de blogue dédié à la sortie de cette nouvelle LZK2 où les choses sont très détaillées.

Musicalez-vous bien !
olinuxx ( tirelire liberapay )

Chronique – Done !

Done !


CC by-sa 3,0

Done ! Est le 3éme album du quatuor français Tdbt And The Garys. Après le génial (quoi un peu sous-produit) À La Poursuite De René Fonck, et le non moins excellent Garys Dans La Brume, le petit nouveau (bon ok il date de 2014) dernier n’a rien à envier à ses aînés.

Il se démarque même assez largement, sa production est nettement au-dessus et comparativement il fait preuve d’une richesse sonore légèrement moindre, il est aussi plus direct et épuré. Mais c’est surtout un album plus sombre que les précédents.

Tdbt And The Garys nous avait habitué à du son électro/funk instrumental allant du trip-hop à la drum’n bass. Ici le funk ne se ressent plus que par quelques synthés cotonneux, ou quelques breaks typiques car le rock fait une incursion assez remarquée. C’est principalement sur « Feed The Strokes », avec son air de bande original de Fight Club que ça se ressent, mais en réalité l’album introduit ça dés le violoncelle dépressif de « Kill The Strokes », ça continue sur « Postrockdeux », ses voicing fantôme et ses divers plans de gratte. En fait seul « Get Champaign » peut être qualifié de morceau joyeux.

Tout ceci a un feeling qui m’a vraiment fait penser au groupe Blue Haired Girl (c’est un compliment) et son album « L’Éloignement », dont je vous parlerai sûrement un jour.

Pour autant l’album est très bon, tant dans les rafraîchissements que produisent les nombreux breaks, que dans la composition générale. On regrette le faible nombre de titres, seulement 6, même si évacuer les morceaux courts qu’on trouvait sur les précédents opus fait sans doute partie de l’évolution que marque cet album dans le style du groupe.

Toujours aussi électro, toujours un peu funk et fou, toujours autant de la bonne came pour passer en soirée (ou ailleurs bien sur).

Le Bandcamp de Tdbt And The Garys 

Vous pouvez trouver cet album sur Dogmazic 

Chronique – Red Sheep Red


CC by-sa 4,0

Blackwingedsheep, littéralement le mouton noir ailé, est un groupe de métal italien. Red Sheep Red est daté de 2015, c’est leur 10ème release sur Dogmazic.

On a ici faire à un album que je qualifierai de black métal technique, c’est un peu simpliste sans doute, mais le « style officiel » (que le netlabel indique pour le groupe) ne vous aidera pas plus puisqu’il s’agirait d’Acrobatic Math Metal. Hé ouais ! Pour ma part, je trouve que le feeling général, les guitares, ainsi que les ambiances sont assez clairement identifiées black métal.

On commence l’album sur « Like Blood… » un morceau death/black remplie de ponts techniques. Si la batterie peut, sur le début, paraître trop synthétique cela s’améliore lorsqu’on quitte les gros blastbeats. D’ailleurs je ne suis pas fan du son de la grosse caisse sur ce premier morceau… Les néophytes seront sans doute un peu remués par ce morceau dont les parties s’enchaînent très rapidement, ce qui nécessite vraiment de l’attention de la part de l’auditeur pour ne pas se perdre. C’est très « in-your-face » pour commencer l’album, ce qui est finalement très bien.

« Ocean » là tout s’améliore, si je puis dire, le morceau est plus accessible, plus ample dans les riffs et les ambiances. On y retrouve ce son de guitare malsain qui apparaissait déjà sur le premier morceau, mais il est ici un peu plus exploité dans la durée, ainsi que des ponts où les deux guitares s’entrecroisent sur la seconde partie. Nous avons là un excellent titre !

« Atom » est un morceau tout en progression, les ponts se font plus atmosphériques et là encore tout un travail est fait sur l’ambiance du titre.

Sur « When The Sheep Becomes Red » un plan type balade métal se tire la bourre avec des phases plus rentre-dedans. Un chant clair apparaît, venant appuyer la sorte de refrain du titre. Cela créé ce qu’il faut d’aérations dans le titre pour qu’il soit vraiment excellent, c’est l’un des meilleurs morceau de l’album.

« Don’t Clean Up This Blood » est une pièce calme basée sur des arpèges de guitare et un chant parlé (déjà entendu sur « Atom »). Le morceau décolle à la fin, mais sans réellement atteindre la brutalité des titres précédents.

« Red Flow Line » reprend sur des rythmiques syncopées habituelles, et soudain, un nouveau chant clair apparaît (encore un type de chant différent oui!). Le morceau est lui aussi typique du reste de l’album, même s’il a pour lui des ponts encore plus calmes et épurés. J’ai personnellement trouvé les riffs un peu moins sympa que sur « When The Sheep Becomes Red », mais le morceau reste bon.

Finalement s’ouvre « Super Sic », le dernier titre de la galette. Les blastbeats y côtoient un chant bien punk dans une furie salvatrice qui éclate, introduisant une rupture dans l’album afin de permettre au final de se déployer.

Red Sheep Red est un très bon album, alternant métal technique et des breaks ambiant (pour se reposer), du chant death mixé avec tout un tas de types de chants clair. Si je pense que le dernier titre aurait pu être plus long afin d’encore plus marquer la rupture avec le reste, les compositions sont très bien équilibrées. Il s’éloigne des contrées black légèrement électro des albums précédents mais déploie son « acrobatic math métal » de fort belle manière. Avis aux métalleux !

 

Site de Sheep United Nation (netlabel)

Vous pouvez trouver cet album sur Dogmazic

Éditorial de novembre 2017 de linuxmao

Éditos

Novembre hérite son nom du chiffre 9, novem en latin. Dans l’antique calendrier romain, c’était le neuvième mois de l’année puisque celle-ci débutait en mars.
En 1564, Charles IX promulgua l’édit initialisant l’arithmétique du temps telle que nous la connaissons, avec le 1er janvier 1565 comme point d’origine.
Je t’ai ignoré, Charly, et pourtant j’aurai usé de ta trouvaille chaque jour de ma vie. Quelle ingratitude !
Novembre passa ainsi du rang de neuvième mois de l’année à celui de onzième, devenant une absurdité étymologique au même titre que septembre, octobre et décembre (7, 8 et 10).
En 1792, les députés de la Convention décidèrent que l’an I de la République débuterait le 22 septembre 1792 et adoptèrent un découpage du temps d’une jolie complexité avec sextiles, bissextiles, décades et les sans-culottides qui sont les 6 jours d’ajustement destinés à rattraper les décalages en fin d’année. Chaque mois ne comptait, en effet, que 30 jours. Bref, une machinerie infernale, pas mnémotechnique pour deux sous, incapable de faciliter les décomptes du citoyen n’ayant connu que l’ancestral calendrier de Charly.
Novembre se trouva ainsi partagé entre Brumaire et Frimaire, mois des brumes et mois des frimas.
Ce calendrier fut aboli par l’Empire, le 22 fructidor de l’an XIII (9 septembre 1805). L’expérience avait produit des résultats médiocres, elle dura à peine 13 ans et prit fin le 1er janvier 1806. Charly obtint ainsi sa revanche car c’est à nouveau son rythme qui régit le tempo universel.
Pas de doute, c’est bien ce bon vieux novembre des brumes et des frimas que nous allons traverser ensemble sur linuxmao. Il n’y aura ni brouillard ni froid ici, juste l’habituel noyau magmatique, fait d’entraide et de partage, irradiant sa constante chaleur quels que soient les mois, les saisons et les années. N’en déplaise aux romains, à Charly et aux députés de l’an I !

Quoi de neuf ?

Depuis la parution du dernier éditorial, nous ont rejoint : Alodaf, alexchant, dmaxy, Baz, jcelerier, Anastasia.01, technomagniaque, gp4004, FLB44, fdf, oranjezhadu, lordarkrems, christine gallot, EIJULES, bobby12, Kuluse, C4-53, leclar, Respire, Fonky62, Gopherlechien, rosjjim, Upal, Burnus_1er, Odysseus Libre, yomboul, Soss, BaguetteAgile72, Oscardici, popayann, Valtena, yannboc, lemaitresantos, fourat, Lysergik et aletheia.

Bienvenue à vous toutes et tous !

Les entretiens sont relancés après plusieurs années de silence-radio. Pour inaugurer cette renaissance, sub26nico a soumis des questions à bluedid29, vous pouvez lire ses réponses dans la nouvelle : Les entrevues de LinuxMao-bluedid29.

Musique sur linuxmao

La douzième joute de linuxmao se clôt sur la victoire d’olof. Compliments !
Les participants devaient livrer leurs interprétations autour du thème imposé : Cuba.
Ce fut une joute riche et très diverse. Les 7 participants nous ont laissé entendre chacun sa sensibilité, chacun sa technique et chacun sa façon singulière d’aborder le thème.
Quand aux styles musicaux, ils couvrent, une fois encore, un vaste territoire qui va du R’n’R à la manipulation conceptuelle de matière sonore audio-numérique.
Aucun n’a démérité, tous ont travaillé d’arrache-pied et méritent félicitations et encouragements.
ProgramLyrique a piloté avec brio le vaisseau amiral, collecté les œuvres et dépouillé les votes, nous livrant le résultat final dès son retour de Chine. Un grand merci !

Rappelons ici que chaque participant aux joutes met sa sensibilité et beaucoup de son temps en partage.
Les votes et commentaires n’ont pour seul objet que la mise en évidence de points techniques perfectibles, jamais la mise en cause de styles, de parti-pris créatifs ou de sources d’inspiration.

Dernière minute : olof ayant remporté deux joutes, ce n’est pas au vainqueur de choisir le thème de la treizième joute mais à l’organisateur. ProgramLyrique vous invite donc à participer autour du thème : Qi Gong sur gratte-ciel.

Pour consulter la musique proposée par les membres de linuxmao, rendez-vous dans la section de forum : 2 – Vos créations.

Musique libre en dehors de linuxmao

Liste de lecture des nouveautés pour le mois d’Octobre 2017 chez les copains de DogmazicImage .

Nouvelles du monde

Le manuel d’utilisation des logiciels d’openavproduction (luppp, sorcer, artyfx et fabla) a été traduit en français. Voir à ce propos cet article du blogue de LibraZiKImage .

La dixième édition des « journées méditerranéennes du logiciel libre » (JM2L) se tiendra le samedi 25 novembre 2017 au technopole Sophia Antipolis à Biot (06). Notez la présence d’une salle entière consacrée à la MAO sous linux avec des ateliers d’utilisationImage , une conférence autour la programmation d’applications midi sous linuxImage , une conférence autour de l’utilisation de MuseScoreImage , et une autre conférence sur l’improvisation musicale avec linuxImage sur le film d’animation ‘ZeMarmotImage . Toutes les informations sur le site de linux-azur.orgImage .

Nouveautés sur LinuxMao

Des chiffres :

Le nombre de visiteurs uniques du mois d’octobre 2017 est de 39807 ce qui constitue le nouveau record de fréquentation du site avec une moyenne de 2279 visiteurs uniques par jour. linuxmao.org, c’est à ce jour, 6203 utilisateurs inscrits, 2259 « pages de documentation », les > 82300 messages dans les « forums », et d’autres fioritures.

D’autre part, nous avons eu 36 nouvelles inscriptions depuis la rédaction du dernier éditorial du site c’est à dire en 33 jours.

Nouvelles pages :

Si vous voulez participer au site et tester des logiciels ne figurant pas encore dans les colonnes de linuxmao.org, vous pouvez allez choisir un logiciel à tester dans la page Applications à tester et venir nous en parler dans les forums.

Coté administration :

  • Nettoyage et amélioration de l’intégration des pages du portail développer.
  • Il y a eu un problème les membres inscrits avec une adresse en yahoo.fr vers le 14 ou 15 octobre. Les notifications envoyées par le site semblent avoir été interprétées comme du spam et ont donc été refusées par yahoo. Ça semble avoir été rétabli à présent. Voir le fil de discussion : comptes avec adresse yahoo.fr.

Coté logiciel sur LinuxMAO

Pour voir ce qui se passe du côté du développement de ce qui touche à l’audio sous linux, rendez-vous dans la section de forum :  »7 – Développer/Traduire/Documenter/Annoncer une application‘.

Côté logiciel en dehors de LinuxMao

petite veille logiciel

Depuis la publication du dernier éditorial, olinuxx, sub26nico, r1 et Nolwen ont relevé les mises-à-jour suivantes :

  • pour ce mois-ci :
    • Après 12 ans de silence (oui, douze ans !), Gnuitar sort en version 0.4.0alpha
    • Nouvelle version 3.2.2 de DRC.
    • Aubio passe en version 0.4.6.
    • Guitarix2 mis à jour en version 0.36.0.
    • Bitwig Studio passe en version 2.2.
    • Rivendell passe en version 2.17.0.
    • UbuntuStudio 17.10 est disponible.
    • Nouvelle mise à jour pour la Vee One Suite en version 0.8.5.
    • Fluidsynth passe en version 1.1.8, ajoutant entre autres le support pour la lecture des banques de son au format sf3.
    • zam-plugins passe en version 3.9.
    • praxis live passe en version 3.3.0.
    • VCV rack passe en version 0.4.0.
    • ocenaudio passe en version 3.3.1.
    • LMMS voit une nouvelle version « release candidate » 1.2-rc4 poindre le bout de son nez.
    • Audacity passe en version 2.2.0 . Nouveau logo, quatre thèmes pour l’interface (dont un pour les mal-voyants), une refonte des menus et des préférences. À noter que la liste de discussion Audacity-French hébergée par Yahoo! va disparaître, remplacée par la liste hébergée par Framalistes.
    • Open Stage Control est maintenant en version 0.21.1.
    • abGate passe en version 1.1.9.
Tout utilisateur peut aider à la remontée des informations concernant les nouvelles versions en lisant le paragraphe Mettre à jour une version d’un logiciel. Allez, viens nous aider ici !

Post scriptum

Merci à sub26nico, olinuxx, allany et r1 pour l’écriture de cet édito, et on se retrouve le mois prochain pour une revue de l’actualité du mois écoulé !

Rappel : tout membre de linuxmao.org inscrit et connecté peut aider à la rédaction de l’éditorial mensuel. Lire à ce propos la page Les éditoriaux du manuel.

Chronique – Live à L’Astrolabe d’Orléans par Kallima


CC by-nc-nd 2.5

Aujourd’hui c’est du lourd ! Aujourd’hui on cause de Kallima, un groupe orléanais (et non ohrélandais, ça sera peut-être pour une prochaine fois) pratiquant un style de musique fusion électro-ragga.

Et pour rentrer dans la musique de Kallima, je vous propose qu’on s’intéresse à ce Live à L’Astrolabe d’Orléans daté de 2009. Il débute sur le morceau Naferone, morceau qui débute aussi l’album Prémis n°1 du groupe. Immédiatement les ambiances s’enchaînent, si le début est planant très vite le beat démarre pour suivre le rythme endiablé de la voix. Le chant est particulièrement remarquable : ragga et scat, emplie d’improvisations diverses, il s’en dégage une énergie tout bonnement hallucinante. Dès le second morceau : Shal’um, nous plongeons dans un univers résolument plus world où le ragga flirt avec la guitare électrique produisant un ensemble propice à la transe.

Le reste du Live file à toute vitesse entre les incursions funk, les harangues à la foule et les délires, ces 60 et quelques minutes sont pleines de bonnes humeurs.

Alors que les percussions se lâchent et que le sax se déchaîne à la fin du set, on continue de danser et quand la musique s’arrête enfin, on se dit qu’on en reprendrait bien un peu. Juste un peu. Par gourmandise.

Et Kallima c’est un peu ça, un gros gâteau avec pleins de couches, chacune avec un goût différent et tout un univers propre dont le duo à gardé l’essence pour enrichir la musique, la faire plus dansante, plus joyeuse, parfois plus triste, plus épuré, plus intimiste. Pas de barrières et visiblement beaucoup de plaisir pris à jouer ces morceaux.

De la musique bien vivante et organique en somme, je vous garantis que c’est communicatif !

Bandcamp de Kallima

Vous pouvez trouver ce live sur Dogmazic

Chronique – Mellow Man de Nicoco

Mellow Man


CC by-nc-sa 3.0

Mellow Man est paru en 2015 sur Dogmazic, c’est un album de musique orchestrale réalisé par un compositeur se nommant Nicoco. De la discographie pléthorique du monsieur j’ai choisi de vous présenter cet album car il a deux atouts pour moi : son premier morceau complètement jouissif et sa variété sonore.

Musique orchestrale hein ? Plus précisément, la plupart des morceaux de Mellow Man pourraient être des bandes originales de film ou de jeux vidéo, par exemple « Le Beau Blaireau » ou « Dancing Clock » font diablement écho à l’excellent Rayman Origin tandis que « Tango’s Revenge » lorgnera du côté de l’OST de l’étrange Killer 7 (sur Gamecube pour les connaisseurs). Mais pas de doutes, si ce sont les noms qui me viennent à l’esprit, il y a fort à parier que ces mélodies vous en évoqueront d’autres tout autant valables. Si on peut presque parler d’un certain conformisme musical, faisant de Mellow Man une victime du symptôme du « ça sonne comme autre chose qu’on connaît » (de manière parfois un peu pompeuse), il faut reconnaître un talent certain à Nicoco : celui de jouer sur des sentiers balisés (ce qui n’est pas si évident) et d’arriver tout de même à tirer son épingle du jeu par la qualité de composition mais aussi par la richesse de sa matière sonore.

Une richesse qui vient aussi de la générosité de cet album, pas moins de 42 pistes allant de 2 à 6 minutes. On passe de morceaux enjoués et joyeux à des pièces plus contemplatives ou sombres, de l’usage de trompettes, d’accordéon ou de synthé, à, plus sobrement, du piano. Certains thèmes sont repris donnant lieu à des morceaux estampillés « 2 », marquant un retour bienvenu à certaines ambiances (« Forgotten Tales » par exemple).

Encore une fois (et vous le verrez souvent dans ces chroniques), c’est un album que je trouve fou : Il est riche, varié, clairement créé avec l’amour des belles mélodies en tête, définitivement créé à des fins d’illustration sonores et cependant il parvient toujours à réveiller l’auditeur avec quelques trouvailles ou quelques libertés prises.

A défaut d’apprécier tout l’album (les goûts, les couleurs, tout ça) vous trouverez forcément dans Mellow Man quelques tracks qui vous plairont.

Vous pouvez trouver Mellow Man sur Dogmazic