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Propagande : Du nom : Dogmazic, et de ce qui s’ensuit…

Parce qu’on nous en parle souvent, de l’origine de ce nom, et de toute la réflexion autour… Voici un texte repiqué de notre ancien site (avec en bonus les premières réactions en commentaires et quelques anciens liens vers des articles du site).

Propagande : du nom, Dogmazic et de ce qui s’ensuit…

Posté le Jeudi 14 septembre 2006 @ 21:09:42 par bituur

Parmi la flopée de nouveautés céans, le nouveau nom du site, dogmazic.net,n’est pas passé inaperçu. Les réactions sont contrastées. Étonnement assez général, on nous dit aussi que « le nom est intéressant, ça ouvre de nouvelles perspectives » ; mais il y a des réactions d’incompréhension, voire de rejet.

« Pouah, dogmazic, dogme, dogmatique », et à grand renfort de citation de Wikipédia ou autres, on nous représente que c’est péjoratif, psycho-rigide, sectaire, indéfendable, que « musique-libre c’était mille fois mieux » : nous allons « tout perdre« . Voire !

Nous sommes parmi les tout premiers, avec copyleft attitude, dès 2000-2001, à avoir parlé de musique libre en France. Le nom musique-libre (.com en 2001, .org depuis 2004) nous était venu pour imposer le concept (ou) s’était imposé à nous pour faire advenir l’idée dans le paysage.
Nous sommes donc assez bien placés pour mesurer le chemin parcouru, la diffusion finalement très rapide de ces idées de copyleft, de licences libres, de musique libre, même s’il reste à faire. Et c’est bien à quoi nous entendons nous consacrer de plus belle.

L’association opératrice du site, tout d’abord, continue et continuera à s’appeler « Musique libre ! ». Le site reste un portail de téléchargement de musique sous licences de libre diffusion, ouvert à tous les musiciens qui choisissent ce mode de dissémination de leurs créations.
Dogmazic.net vient de passer les 8 millions de téléchargements, et présente avec fierté 800 groupes et musiciens, 90 labels, plus de 7000 morceaux dont 450 albums complets.

Notre objectif, la raison d’être de ce site, cependant, n’est pas seulement de présenter des œuvres, mais aussi de représenter le mouvement, les idées et la communauté de la musique libre en France. Cela nous est toujours apparu comme une des tâches importantes, l’objet de notre association en fait foi.
À ce titre, et sans aucun orgueil, dogmazic.net, comme organe de l’association « Musique libre ! » n’est pas un portail ou un label comme un autre. Tentons donc une défense et illustration de ce nouveau nom :

Le communiqué de lancement dit : « Pourquoi Dogmazic ?
Notre dogme, c’est la liberté de diffuser nos œuvres comme bon nous semble. Si notre équipe était la première à traiter des licences libres en France et à lancer une archive de musique en libre diffusion, cette nouvelle mouture continuera de parler des problèmes de fond des licences libres appliquées à la musique, avec la même exigence intellectuelle et le même esprit militant. »

Il y a effectivement des problèmes de fond des licences libres appliquées à la musique, liés aux problèmes de fond du droit d’auteur, du marché de la musique, de la culture et de sa diffusion dans le monde contemporain et dans l’univers numérique. Le débat DADVSI en fut cette année la démonstration éclatante, et le texte de loi finalement adopté ne règle, croyons-nous, aucun de ces problèmes de fond.
Ces problèmes sont politiques, philosophiques, juridiques : dogmatiques, en un mot. L’on peut pour le prouver s’aider des travaux de Pierre Legendre, qui le montrent à l’envi : « Le mot ‘dogme’ (qui renvoie à la tradition grecque) y est utilisé pour désigner le récit des rêves ou des visions, pour dire l’opinion, mais aussi la décision ou le vote ». Legendre, œuvrant à une nouvelle anthropologie, dogmatique précisément, entend « considérer les sociétés comme des textes », et s’appuyer sur ceux-ci comme sur d’autres formes d’expression artistique, « l’enveloppe esthétique des cultures ». Les 3 Conférences au Japon (éd. Mille & Une Nuits – dont je tire les citations dans ce paragraphe), ou L’Empire de la vérité : introduction aux espaces dogmatiques industriels (Fayard) analysent la dimension dogmatique de l’homme et la théâtralité de sa représentation dans un monde institutionnalisé, balisé par des emblèmes : « les drapeaux, les marques, les devises ou même les slogans sont des Emblèmes ».

Ces quelques exemples : « récit des rêves ou des visions », « enveloppe esthétique des cultures », « emblèmes » dont « marques, devises et slogans », juste pour illustrer la largeur du thème du dogme, et argumenter que « Dogmazic.net » manifeste une ambition de travailler sur les fondements et idées et défendre une « certaine idée de la culture », une Cause commune certes pas rabâcher une doctrine intégriste…
Cette question du droit d’auteur, de la « propriété intellectuelle » (beau mot-valise, bel amalgame, bel attrape-tout, à l’œuvre dans tous les domaines, des plantes à la nano, des médicaments à la musique), recouvre un enjeu fondamental : celui du sens et de la censure (cf. sur ce mot dans notre contexte ces citations de Bernard Noël).

Ainsi, nous situant dans l’histoire du droit d’auteur, nous nous faisons fort d’affirmer que les sectaires, les psycho-rigides, ce n’est pas nous : ce sont bien plutôt ces « bozos du copyright » prêts à tout pour affirmer et renforcer sans fin leur contrôle sur la culture, en se servant de la romantique et attendrissante figure de l’auteur qui doit bien vivre pour imposer leurs positions industrielles dominantes, leur mainmise sur un marché.
Il est très raisonnable de concevoir l’idée du copyleft, des licences libres, à la fois comme l’héritière fidèle et comme l’évolution logique du droit d’auteur selon les données de l’époque. Nous ne sommes plus à l’époque de Victor Hugo, du Café Procope et de la plume d’oie, nous sommes à l’époque de Mad Mike et FatBoy Slim, de la copie numérique et de Burnstation.

Et le mot dogme dans tout ça ? Justement ! La doctrine théologique la plus orthodoxe, grande source de dogme s’il en est, a toujours intégré la notion d’évolution et d’historicité du dogme.
Il y a ceux, toute petite secte s’il en est : ils sont 4 : 4 majors (endogames, Universal venant de racheter BMG…) et leurs affidés, qui veulent s’approprier la culture, arc-boutés sur un modèle dépassé et une conception figée du droit d’auteur comme propriété absolutisée…

Nous affirmons quant à nous, avec des millions d’artistes, de mélomanes, d’internautes, que la musique est à la fois et inséparablement inspiration et copie, partage et reconnaissance, échange et œuvre d’auteurs. Que la musique est vivante, qu’elle évolue, que ses modes de création, de production, de dissémination, et de succès évoluent.
Dans cette optique, l’association « Musique libre ! » a pour objectif d’œuvrer à « l’émergence de nouveaux modèles économiques respectueux de l’ensemble des acteurs de la chaîne de création et bien sûr du public. » Nous avons des projets pour la suite, et comptons instaurer un nom (et un logo) fort, court, facilement mémorisable et déclinable. Dogmazic.net à votre service.

« Propagande : Du nom : Dogmazic, et de ce qui s’ensuit… » | 26 Commentaires | ajouter un commentaire
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Re: Du nom : Dogmazic, et de ce qui s’ensuit… (Score obtenu : 1)
par philaxel le Vendredi 15 septembre 2006 @ 08:12:23

Personnellement Bituur, je ne doute pas de ta bonne foi et de celle de toute l’equipe. Mais la vision troisième degrè du mot Dogme ne sera pas celle de la majorité des visiteurs.Quand on choisit un nom de site on doit penser au premier degrè.Ensuite, je pense à ceux à qui vous donnez un joli batton pour nous battre dans un combat déjà très difficile pour imposer les licences libres dans les modèles économiques de la musique.Le simple fait que tu doives t’expliquer ainsi montre qu’il y a bien un problème avec ce nom qui a été imposé (par qui ?) sans discussion préalable alors que ce site était à priori une communauté. Sur une communauté virtuelle on ne met pas les participants sur le fait accompli d’un tel changement.Pour ma part, je refléchis sérieusement à partir du site.Je crois que les mots dogmes/doctrine/propagande sont des mots à proscrire à cause de l’imaginaire négatif qui les accompagnent souvent à juste titre.Chez moi ça ne passe pas et je ne pense pas être le seul.Il est encore tant de réagir.Amitiés.

Re: Du nom : Dogmazic, et de ce qui s’ensuit… (Score obtenu : 1)
par Hackrow le Samedi 16 septembre 2006 @ 13:18:23

Absolument d’accord avec le premier commentaire. J’en rajoute pas plus parce que ça risquerait de tartiner un peu trop ce message 🙂

Re: Du nom : Dogmazic, et de ce qui s’ensuit… (Score obtenu : 1)
par Pier le Lundi 18 septembre 2006 @ 08:41:43

Ah bon !
Dogmazic moi je croyais que ça voulait dire « Chienne de musique quand tu nous mords les oreilles y a plus rien à faire pour te faire lâcher »
…. Et tout compte fait ça m’allait bien…

Re: Du nom : Dogmazic, et de ce qui s’ensuit… (Score obtenu : 1)
par edised le Lundi 18 septembre 2006 @ 11:12:37

Je reviens du Netaudio, à Londres, festival réunissant beaucoup d’acteurs du mouvement des netlabels(pas forcément que du libre mais une énorme majorité), le nom est plutôt bien passé, à vrai dire les gens sont plus intéressé par notre action et ce que nous faisons de manière désintéréssée (au sens pécunier) pour la communauté de la musique libre. Sur tous les gens rencontré, on a eu une seule question « pourquoi dogmazic », je m’attendais à plus, mais lorsque nous avons présenté le site, ses fonctionalités, décrit nos actions sur le terrain, le nom ne parait plus qu’un détail cosmétique, que bien sur certains tatillons auront tout loisir de décrier, critiquer, analyser…Pendant ce temps on préfère continuer à penser à toutes les actions et l’énorme travail qu’il reste à accomplir…Quant à la forme du lustre, ou le nom de la maison, ça se discute, certes, mais je ne pense pas que là est l’essentiel…

Evidemment on a eu pas mal de gens qui ont vu DOG, en premier et pas « dogma », ce qui a rendu la chose d’autant plus sympathique!

[Aucun Sujet] (Score obtenu : 1)
par manchot le Dimanche 24 septembre 2006 @ 19:53:57

Je comprend le mot « dogme » comme une ligne de conduite, une espece « d’avis », un contenant, donc, et pas un contenu. Un « dogme du libre » n’est donc pas, à mon avis, mal approprié, au contraire.

Chronique – I


CC by-nc-sa 4,0

Nouvellement arrivé sur l’archive I, le premier album des normands de Sons Of Apache, nous présente un trio de rock stoner majoritairement instrumental.

On commence avec « Haze Or Grass », très bon titre qui dépeint un son bien rodé, qu’on pourrait qualifier de déjà entendu, mais qui, pour ma part, m’a convaincu dès la premier minute d’être devant un excellent groupe. Une impression confirmée sur le très bon « Mammoth », titre mid-tempo bien construit, comportant de très bon riffs. Ainsi qu’une incursion vocal, assez heu… brut.
« Symphonia Of The Continuum » est quant à lui pourvut de bon solos de gratte et d’un pont contemplatif simple et sans fioritures.
S’en suit « Buried Alive », dont l’intro fait bien le taff à faire monter la sauce. La basse est à l’honneur sur ce morceau, se permettant même quelques harmonies très « borderlines » avec la guitare. Et si le titre est finalement assez lent, l’envolée épique à la fin nous permet de tout pardonner.
Voici venir « Karma », mon morceau préféré, ultra groovy, ultra trippant, ultra répétitif et hypnotique, et pourtant tant de bon riffs enchaînés, le pont avec du chant rappé qui va bien, des petites pointes funk à droite à gauche, un super solo. Bref que du bonheur pour les oreilles. Ce qui nous amène au dernier titre : « Amnesty For The Green Sun », balade rock faisant la part belle aux solos et à un travaille sur l’ambiance un peu plus prononcé que sur les autres morceaux.

Un peu plus de 35 minutes de musique pour ce premier EP, et de réels qualités chez Sons Of Apache se dévoilent. Il y a cependant de la place pour de l’amélioration, dans certains placement de la gratte, mais surtout dans la production. En effet la batterie est en retrait, la guitare trop en avant (surtout sur les aigus), le chant est lui aussi en retrait et paraît moyennement maîtrisé.
Ceci étant dit I est déjà un album solide et ses quelques défauts n’entachent en rien son écoute. L’ambiance et le feeling sont là, les bases sont bonnes !

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Chronique – I Sing The Body Electric


CC by-nc-sa 2.0

3ème album du one-man-band bordelais I’Dawn, I Sing The Body Electric est sorti en 2009. Et non je ne suis pas en train de faire les fonds de tiroir de l’archive, j’essaie d’attirer votre attention sur des trucs sympas moi !

Donc cet album, il reste dans la lignée des précédents sur bien des points, on retrouve la prod minimaliste et le son caractéristique, la voix fantomatique, la basse ronde, la batterie en retrait couverte par les guitares. Coté composition on retrouve aussi nos marques, le rock sombre et dépressif est toujours là, avec une intro un peu surprenante à la clarinette (« Lovely Bones »), les interludes, les morceaux plus punks, comme « Station A : Dead-end » et ceux plus introspectifs et/ou puissants (« The Lovely Sound Of Your Absence »).

Mais les différences se font aussi sentir, car si « The Last Hours Of Light » (le précédent album), marquait déjà un virage vers des morceaux plus lumineux et hargneux, celui-ci confirme cette direction plus post-rock avec des titres comme « Sunny Sunny Shitty Sound », morceau particulièrement bien titré, ou encore le titre final de l’album.

I Sing The Body Electric est ainsi toujours dans le même délire, celui qu’on aime depuis « They Shine With All The Past We Share », et cela se voit dans des titres comme l’excellent « Wood And Withered Bones ». Et simultanément on se rend compte à l’écoute que toutes les variations de la formule ne fonctionnent pas avec la même intensité, le moindre sursaut, même furtif, suffisant à rendre l’exercice glissant.

Finalement n’est-ce peut-être que la nostalgie qui parle ? Et que la claque ressentie à l’époque du 1er album est maintenant passée ? Rien de grave en somme…

I Sing The Body Electric reste un album de 16 titres bien écrit, bien construit, avec assez de fragilité pour qu’objectivement ça marche bien. On a plus eu d’album de I’Dawn depuis celui-là, donc en cas de manque on se rabat dessus régulièrement.

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Chronique – Frog My People


CC by-sa 4,0

Le premier titre commence fort ! Du rock ! Du bon rock aux influences funk et hip-hop, on pense bien sur à Faith No More ou sur les parties du bassiste fou (leurs mots, pas les miens) un peu à Rage Against The Machine. Pourtant si les noms qui me viennent lorgnent du côté du métal, le son restera résolument rock et groovy. Un bol d’air frais que ce « Ride The Frog » !

On enchaîne avec « Vermin », titre plus classique mais redoutablement efficace, où les choeurs permettent véritablement au refrain de s’envoler vers d’autres cieux et vers un excellent solo de gratte.

On continue avec une balade, « Nothing More », dans la veine d’Alice In Chains (surtout le chant). Je dois dire qu’arrivé à ce stade du EP, c’est un choix intéressant que d’avoir placé cette balade, d’abord ça montre que ce n’est pas un genre mort (hé non), mais aussi que The Bundy n’hésite pas à explorer d’autres territoires. C’est donc un titre plus introspectif, avec de belles harmonies dans les arrangements et une guitare soliste qui nous emmène avec elle.

The Bundy, mais oui, The Bundy c’est le nom du groupe qu’on chronique aujourd’hui, avec leur EP Frog My People, je ne l’avais pas dit ? L’émotion sans doute. Formé en 2009, le groupe compte 5 membres, ils publient en CC by-sa (c’est suffisamment rare pour être signalé) et annoncent même qu’ils fourniront les stems pour faire des remix (ça c’est encore plus rare). La musique n’est pas seulement bonne, elle est donc bien diffusée. D’ailleurs, revenons-en à la musique.

Dernier titre… Quoi ? Oui, déjà le dernier titre… Bon il s’appelle « B(l)acklisted », avec lui, on retourne vers les contrées funk/hip-hop, on y trouve quelques ponts sympas et un groove toujours aussi présent. C’est définitivement le morceau qui jette le feu au poudre en donnant envie de sauter partout, mais… Bah qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Seulement 4 morceaux sur cet EP, mais ils se fichent de nous ? Aller ça ira pour cette fois, mais qu’on ne vous y reprenne plus…

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Chronique – do this/do that


CC by-nc-sa 2,0

Fukked Up est un défunt groupe de grunge allemand. Do this/do that sorti en 2011 est le seul enregistrement que je connaisse de ce groupe.

Dès les premières notes résonne le spectre de Nirvana. Que ce soit la voix ou les guitares tout vous rappellera de manière presque confondante le groupe de Seattle. Mais alors est-ce que c’est un problème ? Hé bien pas du tout.
Nirvana était un groupe avec une alchimie sonore tout à fait unique et évoluant dans un univers musical relativement étroit. C’est donc un véritable tour de force que réalise Fukked Up, que de faire à ce point du « more of the same » sans que jamais la lassitude ne s’installe.

7 morceaux pour environ 25 minutes, c’est court, mais tout est tellement parfais, le son, la composition, même la durée des titres. C’est court mais aussi sûrement suffisant, l’impression de déprime général étant relativement élevée il pourrait presque être dangereux d’en avoir plus. Je blague bien sur (enfin vous jugerez vous-même), car Fukked Up n’existant plus, nous ne risquons pas de si tôt d’avoir la suite de cette excellente galette.

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Chronique – Eclair Obscur



C Reaction

Chronique d’une des dernières publications sur Dogmazic.net, un album d’ambiant-indus qui s’appelle Éclair Obscur produit par la formation Claire Obscure et distribué dans nos contrées par le netlabel français Le Colibri Necrophile (connus pour ses compilations « Nektar » entre autres).

6 Morceaux durant chacun 3 minutes 40 secondes, voilà qui est plutôt court pour le style. Heureusement la qualité est au rendez-vous, ainsi les ambiances développées sont vraiment spécifiques, elles sont urbaines et pourtant bien loin de la froideur attendue. Il s’en dégage plutôt une chaleur et une vie tout ce qu’il y a de plus organique (avec un fort coté cyberpunk). Cela est dû notamment à l’emploi de nombreuses percussions et de voix ralenties, inversées et trafiquées.

Si les inspirations du titre d’ouverture restent assez claires, celui-ci se nommant : « William’s Burroughs’s Blade Runner », les autres sont plus mystérieux pour moi. Nul doute qu’ils résonneront plus pour vous.

Sur « Hidden Lie In Heaven », les sursauts rythmiques et l’incursion d’un piano nous sortent un peu de la torpeur, permettant à l’album de se finir sur le titre le plus synthétique de tous : « Wisdom Within Neverending Silence », machinique au possible, mais non dépourvu d’humour.

La fin de la galette est un peu brusque et laisse un petit goût de voyage à peine fini alors qu’il vient de commencer, c’est un peu dommage.
Je vous invite, pour vous consoler, à vous tournez vers les autres productions du Colobri Nécrophile, j’aurais d’ailleurs l’occasion de vous en reparler à propos du Gestalt Orchestra (teasing inside).

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Site officiel du Colibri Nécrophile

Chronique – Escape From The Dying Star


CC by-nc-nd 2.5

Voici un album que j’écoute régulièrement depuis plusieurs années (2010 pour être précis). C’est un album d’électro métal instrumental contenant 10 titres, dont une intro et un remix, datant de 2009.

On y retrouve des tempos relevés avec les riffs mono-note typiques, agrémenté de breaks mid-tempo et de synthés qui tachent sur les refrains. Un morceau comme « Dead End » est tout à fait représentatif, si vous ne deviez en écouter qu’un ça serait sans doute celui-là, il procure en effet un fort bon sentiment d’élévation. Le reste de Escape From The Dying Star vous pousse en avant de la même manière, à coup de rythmiques jungle, de diverses syncopes et de plans mélodiques. Bref vous l’aurez compris il y a un peu de tout, c’est globalement assez in-your-face (à l’exception d’un ou deux titres), et diablement efficace !

S’il y a un reproche à faire à cet album, c’est bien la prod un peu trop clean et synthétique qui en ressort, cela se ressent particulièrement sur la batterie, qui malgré le travail évident reste un peu froide. Un morceau comme « The Gathering », proche d’un groupe comme Red Harvest, sur lequel il y a énormément de jeux de toms aurait vraiment bénéficié d’une vraie batterie. Surtout que la section rythmique est vraiment classique du métal : guitare-basse-batterie, sans fioriture électro sur le kick ou la caisse claire.

L’album file d’une traite, les morceaux sont variés, catchy et amples, tout ce qu’on aime dans ce style !

Un petit mot du remix du titre éponyme par Technomancer, il s’agit d’un remix techno, il est donc relativement plus répétitif que le morceau d’origine. Il propose un déroulement de très bonne facture et d’excellentes parties, même s’il est aussi très long (plus de 8 minutes!), on est donc pas fâché que ça s’arrête à un moment donné. Surtout bien sur si dans l’électro métal c’est le métal que vous préférez.

Espérons donc que Laho, nous sorte un jour la suite de cet excellent album !

Bandcamp
Lien Dogmazic

Des liens et des liens…

Le mouvement des cultures libres est plus grand qu’on ne le croit, et encore, nous n’avons ici qu’un bout du bout de la pointe du sommet de l’iceberg…

Des collectifs à la pelle…

netlabels et collectifs
On est là !!!

On me demande parfois « mais où sont les artistes, les collectifs, tu peux m’en citer quelques uns ? » Vous savez quoi ? Sur le blog ! Non, pas forcément dans les articles qu’on publie, enfin, si mais ce sont des coups de cœur, des albums qu’on a remarqué, des univers qu’on souhaite vous faire partager, d’ailleurs pas forcément présents sur Dogmazic aussi… Mais beaucoup de nos découvertes musicales se font grâce aussi aux liens que nous avons sur notre blog, oui ceux-là même, à gauche, intitulés « Musiques Libres ! » ou « Netlabels et Collectifs ».

Car oui, il y en a plein, des tonnes, des univers totalement différents (de la pop indonésienne de Kanal30 à l’ambient sud-américaine du LaBel Netlabel)…

Découvrez et faites-nous découvrir !

Bonnes découvertes, et si l’envie vous prend de nous faire découvrir à votre tour des pépites, n’hésitez pas à nous en parler sur le forum ou sur IRC (chat en direct), nous nous ferons un plaisir de vous publier !