Éditorial de juillet 2018 de linuxmao.org

Éditos

Juillet, déjà.

Estivants, fête nationale, bals, Tour de France : autant d’évocations du souvenir d’Yvette Horner qui vient juste de lâcher, pour de vrai, la société du spectacle.

Dans la même lignée que ce personnage haut en couleurs, je me souviens de mon pote Steph, qui intégra notre groupe de rock’n’roll dans les années 90, armé d’un bien étrange clavier dont les touches étaient des boutons ronds et nacrés, disposés en quinconces, sur plusieurs rangées.
Steph nous expliqua qu’il n’était pas le pianiste que nous attendions mais, qu’armé d’un bon expandeur, il nous ferait un clavier hautement adaptable.
Évidemment, à l’instar de son papa, accordéoniste de profession, qu’il escorta dès sa septième année, chaque fin de semaine, de bal en bal.
Steph passait ces soirées – gamin planqué sous l’estrade des baloches – à parfaire son éducation musicale, intégrant un tas de genres et de styles musicaux hétéroclites.
Steph peut tout jouer, tout retenir, tout illustrer, passer une nuit entière à chauffer une salle des fêtes en sifflant bière sur bière, jusqu’au petit matin, avec grâce, distinction, humour et malice. Je crois qu’il pourrait même lire une B.D. tout en plaquant ses accords multicolores sur son « chauffe-couilles ». C’est ainsi qu’il nomme son pesant instrument…

Je sais que parmi nous se trouvent de ces soutiers de la musique qui vont de salle en salle, chaque fin de semaine, qui tournent dans les campings, en saison, qui animent mariages et fêtes de village lorsque l’occasion s’en présente.
Je voulais leur rendre un hommage particulier, à ces semeurs de joie dont le public ignore les rudes apprentissages, les kilomètres avalés dans de mauvais véhicules, les hébergements précaires, les manutentions répétées, pour ne retenir que le sentiment de fête qu’ils procurent, sans jamais mesurer leurs quotas d’heures ou l’épaisseur de leurs cachets.

Longue vie à vous tous, amis saltimbanques, et que cet été vous soit propice !

Quoi de neuf ?

Depuis la parution du dernier éditorial, nous ont rejoint : BrnVrn, Fiwe, gilcot33, Satellune, gilloudemars, lamanoucheka, mathious, shelek, milie, Onerrach, Papaast32, paul17, Phacocaster, ThiuRii, UMANTAMBOUR, et Zuardent.
Bienvenue à vous toutes et tous !

Musique sur LinuxMAO

 

 

Musique libre en dehors de LinuxMAO

Liste de lecture des nouveautés pour le mois de Juin 2018 chez les copains de DogmazicImage .

Nouvelles du monde

La conférence audio linux 2018 (LAC 2018) a eu lieu. Cet article Image clôt cette édition 2018, et des vidéos sont disponibles Image .

Nouveautés sur LinuxMAO

Des chiffres :

Le nombre de visiteurs uniques du mois de juin 2018 est de 30654. linuxmao.org, c’est à ce jour, 6001 utilisateurs inscrits, 2315 « pages de documentation », les > 85000 messages dans les « forums », et d’autres fioritures.

D’autre part, nous avons eu 16 nouvelles inscriptions depuis la rédaction du dernier éditorial du site c’est à dire en 30 jours.

Nouvelles pages :

Coté administration :

Entretien habituel : modération des forums, gestion des soucis concernant les nouvelles inscriptions, accueil des nouveaux inscrits, note de mise à jour des logiciels,…

Coté logiciel sur LinuxMAO

 

 

Côté logiciel en dehors de LinuxMAO

Depuis la publication du dernier éditorial, r1, ardoisebleue, Nolwen, sub26nico et olinuxx ont relevé les mises-à-jour suivantes :

 

  • pour les mois précédents (mais que nous n’avions pas vu jusque là) :

 

Post scriptum

Merci à r1, olinuxx, sub26nico et allany pour l’écriture de cet édito, et on se retrouve le mois prochain pour une revue de l’actualité du mois écoulé !

 

PS : article originel sur linuxmao.org

Rencontres Mondiales du Logiciel Libre 2018

Nous y serons du 7 au 12 juillet !

L’association aura un stand, un atelier, une conférence, une rencontre entre acteurs créatifs…

Stand, pendant toute la durée des rencontres

Pour retrouver notre stand, cette page vous donne les informations pratiques sur les lieux et sur nos voisins !

https://2018.rmll.info/fr/program/village

Conférence, Dimanche 8, 11h

Performance, Lundi 9, 20h00

Atelier, Mardi 10, 15h30

Rencontre, Mercredi 11

En espérant vous y retrouver !

Chronique – Old Songs

CC by-nc-nd 2.0

Plus d’un mois sans chronique, je sais c’est impardonnable, mais que voulez-vous la vie prend parfois le dessus… Pour reprendre je vous propose encore une bonne dose de favoritisme, puisque nous allons parler aujourd’hui de l’Album Old Songs de Still Living Creature. Si je parle de favoritisme c’est bien car Shangri-L (l’auteur-compositeur derrière SLC) est l’un des bénévoles de Musique Libre ! les plus actifs. Pour autant cette chronique n’est pas immérité au vue de la qualité des compos de cet album.

Old Songs est le premier album de Still Living Creature, sortie initialement en 2007. C’est un album d’électro pêchu composé de 12 titres.

On commence avec « Midnight Adventures » et immédiatement les bases sont posées : une rythmique bien en place, un développement efficace, les sons rappellent les années 90, bref ça sent la pop music à fond !

« Abstinence » à une intro un peu moins accessible, pourtant assez vite là encore le morceau décolle et devient vraiment dansant. Le feeling général m’a rappeler certaines instrus présentes chez Jamiroquai.

Sur « Argentina », on est plus proche d’un morceau issue d’une ost de jeux vidéo. On se rapproche des années 80, notamment à cause de la ligne de basse.

« Clouds Of Rebellion » est l’un de mes favoris, le tempo est relevé, le clavier est classique mais ultra efficace. C’est un morceau qui aurait tout à fait pu se retrouver dans la bo d’un Hotline Miami. Il préfigure le son 80’s qui reviendra à la mode dés 2008-2009.

« Too Stoned » est le titre groovy par excellence, le groove s’installe jusqu’à l’arrivé d’un synthé à la ligne hallucinée (à 1,35) ajoutant ce qu’il faut de flottement pour  que l’on soit nous-même too stoned, et le morceau continue et en rajoute pour notre plus grand plaisir. Quatre minutes de bonne vibes !

« The Virus Vault » est un morceau plus cérébral en témoigne sa ligne de percu pleine de contre-temps. Il s’en dégage un fort coté cyberpunk, mélancolique, avec des synthés plaintif et fantomatiques. Moins accessible mais très bon.

Dés les premières secondes de « The Fifth » on est repartie du coté groove, mais le tempo lent et la présence de synthés assez lourd donnent un rendu moins fun et plus descriptif. Là aussi j’ai pensé à une ost de jeux vidéo, celle Street Of Rage pour être exact.

Même chose pour « The Bright Eye Of A Cola Can », grâce auquel on traîne dans les rues, circulant comme des zombies entre les réverbères qui grésillent, les junkies, les prostitués et les chiens errants…

Si « Synchrotron » a une intro qu’on peut qualifier d’étrange, le reste du morceau l’est plus encore. C’est un improbable amalgame de bips systèmes, de claviers sautillants et de guitares rocks.  C’est un morceau qui constitue un genre de melting pot pop, qui passé son coté un peu répétitif fait revenir efficacement le fun dans l’album.

Le fun n’est que de courte durée puisqu’avec « Risky Business » on revient à un morceau plus contemplatif et descriptif. Si la distorsion qui ouvre le titre ne vous fait pas fuir, vous y découvrirez quelques claviers bon enfants, relativisant un peu la lourdeur générale.

« No Tobacco » commence hyper bien, mais c’est pour moi le morceau le moins  aboutie de l’album. Je m’explique :  les éléments semblent se combattre les uns les autres. La basse funky et la rythmique sautillante s’opposent à divers synthés plombants l’ambiance, ceci jusqu’à l’arriver d’une nouvelle ligne plus joyeuse, finissant elle-même enfouie sous une tonne de sons. Si l’amalgame de « Synchrotron » marche indéniablement, celui-ci a un peu trop tendance à finir en soupe. A vous de voir si elle est à votre goût.

On finit sur « New Playground », presque une fable enfantine, il n’y manque qu’une chanteuse à la voix éthérée pour être totalement bankable. Le titre est agréable, pas compliquer, et sympathique. Un peu court mais il termine plutôt bien l’album à mon sens.

Arrivé à la fin de ses douze titres, je ne peux que trouver cet album excellent. Il est a noté que c’est sans doute l’album le plus accessible de la discographie de Still Living Creature. Coté composition, c’est assez systématique, par exemple les fade out en guise de fins,  mais l’originalité à ce niveau n’était clairement pas l’objectif. Pour moi c’est aussi un album assez précurseur, autant qu’une assez bonne synthèse des années 80-90. Le  son globale pourrait mériter un remastering voire un remixage complet, ce Old Songs serait ainsi totalement aux hauteurs des prods actuels.

Cream Road Record

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