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Sonoriser un événement avec de la musique libre

Sonoriser un événement avec de la musique libre est une procédure simple à connaître qui permet de faire de grosse économies sur le forfait ou la déclaration SACEM (le forfait démarrant à 45€ pour les événements de moins de 1000€ de budget) tout en restant dans la légalité.

Commercial ou non commercial

Selon que votre événement soit ou ne soit pas l’occasion d’échanges commerciaux, diverses possibilités s’offrent à vous.

Événement non commerciaux

Si votre événement n’est absolument pas situé dans la sphère commerciale (pas d’entrée payante, pas de vente obligatoire de produits…), la totalité du catalogue des musiques sous licences libres ou ouvertes peut être utilisé, sous réserve de créditer les musiciens (voir plus bas).

Événement commerciaux

Si votre événement est de nature commerciale (vente de tickets d’entrée, vente de boissons, etc)

Les musiques placées sous licence sans clause pas d’usage commercial peuvent être utilisées par défaut : la Licence Art Libre, les Licences Creative Commons BY, BY-SA, BY-ND, et quelques autres plus obscures pour lesquelles il vous faudra vous pencher sur les clauses détaillées du texte de licence. Vous devrez également créditer les musiciens (voir plus bas).

Les musiques placées sous une licence avec clause pas d’usage commercial, telles que les Licences Creative Commons BY-NC, BY-NC-SA ou BY-NC-ND ne sont pas utilisables telles quelles, il vous faudra demander au cas par cas une autorisation à chaque créateur d’utiliser le morceau, et ceux-ci peuvent très bien refuser ou vous demander une contre-partie financière, bien que l’usage le plus courant soit que ceux-ci vous autorisent à jouer leur musique gratuitement, surtout si votre événement ne dispose pas d’un gros budget.

Le cas du mix

Si chaque morceau est joué dans son intégralité, que chaque morceau est joué l’un après l’autre, rien de spécial à connaître. Par contre, si les morceaux sont mixés entre eux, certaines licences imposeront que le mix entier soit placé, comme œuvre dérivée, sous la même licence que l’œuvre originale. C’est le cas des Licences Art Libre, Creative Commons BY-SA, et Creative Commons BY-NC-SA. Un cas qui ne vous posera vraiment des problèmes que si vous décidez de publier le mix.

Créditer les auteurs

Chaque licence indique que pour toute diffusion, représentation publique ou autre d’un morceau :

  • L’auteur doit être correctement crédité,
  • La licence doit être indiquée (exemple : ce contenu est disponible sous licence Cogito Arcanum sauf mention contraire.)

Il vous faudra donc préparer un listing de tous les morceaux qui vont être joués durant votre événement, avec à chaque fois la licence indiquée. Pourquoi pas poser une petite affichette du genre « les crédits musicaux des morceaux joués sont disponibles auprès du DJ » ? (ou tout autre support de communication comme un site internet…).

Attention

Pour toute diffusion de musique (que l’événement soit à caractère commercial ou non), le forfait SPRé est quant à lui obligatoire (source d’un jugement ici ). Il n’est pas possible de négocier son tarif. Il est souvent perçu par la Sacem locale.
Plus de compléments ici : http://musique-libre.org/doc/diffusion-de-musiques-libres-dans-un-lieu/

Diffusion de musiques libres dans un lieu

[Mise à jour : 06 janvier 2020, Lien jugement SPRé]

[Mise à jour : 29 mars 2019, Cerfa v2]

En France, quand vous voulez diffuser de la musique dans un lieu, beaucoup vont vous rétorquer « Forfait Sacem obligatoire !!! ».  Or, il y a d’autres façons de raisonner.

Les différentes options de la Sacem

Pour diffuser de la musique dans un lieu, il faut l’accord des auteurs. En France, les auteurs sociétaires de la Sacem sont représentés par la Sacem qui gère à leur place ces droits de diffusion. Si chaque lieu devait demander l’autorisation à chaque sociétaire, ce serait assez administratif et long comme démarches.

La diffusion (hors concerts)

La Sacem procède donc par deux mécanismes assez simples.

Le forfait, qui, calculé sur un pro-rata entre la taille de votre lieu, le nombre de personnes pouvant s’y rendre, passer ou rester, et bien d’autres critères parfois un peu flous, permet d’englober une utilisation de musiques dans une somme, fixe, par an.

La déclaration, est, quant à elle, une feuille CERFA qui stipule tous les morceaux joués dans votre lieu. Ce document peut être assez long à réaliser, mais aussi vous permettre de faire quelques économies. De plus, vous savez que les sommes récoltées sont identifiées par la Sacem pour sa redistribution ultérieure et potentiellement profiter aux artistes que vous diffusez.

Les concerts (représentation)

Là aussi, vous avez deux mécanismes assez simples à comprendre.

Le forfait, qui, calculé sur un pro-rata entre la taille de votre lieu, le nombre de personnes pouvant s’y rendre, passer ou rester, et bien d’autres critères parfois un peu flous, permet d’englober une programmation de concerts dans une somme, fixe par an.

Attention cependant, certains arrangements sont possibles pour des événements exceptionnels avec des forfaits allant de 41€ pour une soirée de moins de 1 000€ de budget à 245€ pour des soirées dépassant ces sommes.

La déclaration, enfin, c’est la fameuse « feuille jaune » à la fin de chaque concert qui vous permet de déclarer tous les morceaux de tous les artistes que vous avez joué. Attention cependant, si vous êtes DJ, il est convenu avec la Sacem que vous relevez plutôt du forfait que de la déclaration, compte-tenu des spécificités du métier.

Et la musique libre là-dedans ?

C’est assez simple. Vous pouvez oublier tout de suite les forfaits. Notre association n’est pas habilitée à le faire (il nous faudrait une structure commerciale), de plus ce serait très long et fastidieux (contacter tous les lieux possibles, leur proposer des forfaits moins chers, selon des ambiances spécifiques tout en considérant que ces lieux ne souhaitent au final que diffuser de la musique connue, donc déjà et à de multiples reprises entendue…).

Par contre sur la partie déclarative, nous avons réalisé un CERFA de déclaration de morceaux de musiques sous licences libres et ouvertes. Il permet aux lieux de ne déclarer que ce qui est diffusé / représenté, et donc de payer moins. Il permet à de nombreux artistes sous licences libres et ouvertes d’être mieux payés (sans les frais de gestion Sacem) sur leurs prestations.

CERFA-ML
Document CERFA destiné à la diffusion des œuvres sous licences libres et ouvertes.

CERFA-programme-oeuvres-diffusees-spectacle-vivant-v2 (version pdf éditable)

Petite précision

Cet article concerne les forfaits SACEM, pas les forfait SPRé qui eux sont obligatoires, cette décision a été confirmée par ce jugement : La musique Creative Commons diffusée dans les magasins est bien soumise à rémunération équitable.

Pour complexifier les choses, la SPRé passe par le réseau de la SACEM (et donc des agents de la SACEM) pour percevoir la rémunération équitable. Il convient de bien préciser les sommes demandées et leur justification (d’où notre fiche CERFA) !

Petit précis sur les redevances de droit d’auteur…

Autant être franc tout de suite, peu d’artistes ayant publié sous licences libres et ouvertes perçoivent des redevances pour droit d’auteur.

Mais que sont ces « redevances » ?

Quand un commerce, une association, une école, un festival (et bien d’autres), utilisent de la musique, ils doivent payer la Sacem et la SPRÉ (Société pour Perception de la Rémunération Équitable) qui vont ensuite redistribuer ces sommes aux auteurs (moins leurs frais de gestion).  Voici les barèmes applicables au 1er juillet 2014.

Les auteurs déposant des musiques sous licences libres ou ouvertes ne disposent pas de ces sommes.

Ce que nous savons guère, c’est que ces sommes sont souvent le résultat de diffusions radios, ou de concerts. Ce sont des forfaits, parfois déclaratifs (notamment pour les salles de spectacles). Le savant calcul qui permet aux sociétés d’auteurs de calculer au mieux les redistributions se mélange entre ventes de disques, passages radios, nombre de concerts… Autant vous dire tout de suite que si vous souhaitez re-faire du « mainstream », vous avez tout intérêt à adhérer à une société de gestion, votre volume de redevances sera tellement important qu’il permettra à tous les intermédiaires de la chaîne de picorer dans ces redevances et de vous en laisser suffisamment pour que vous ayez l’impression d’en avoir beaucoup.

Les sites de vente en ligne reversent aussi, sur vos ventes, une redevance à la Sacem. Ainsi, si une site de vente en ligne va prélever sur vos ventes 50% pour son propre compte, il prélèvera aussi environ 18,8%  de redevances pour droit d’auteur (Sacem donc) sur les 50% restant.

plate-fome

Ceci est pour un site de vente de morceaux en ligne. La question est, peut-on récupérer ces redevances pour droit d’auteur sans être sociétaire ?

La réponse est OUI. Un courrier au site de vente en ligne vous permettra de réclamer ces sommes. Il faudra bien indiquer que vous n’êtes pas sociétaire Sacem et que vous ne réclamerez pas de droits sur ces morceaux si vous vous inscrivez dans une société d’auteur. En anglais dans le texte, les redevances pour droits d’auteur sont appelées MECHS (mechanicals rights). C’est un peu le même principe que la SDRM (Société pour l’administration du Droit de Reproduction Mécanique) pour le pressage de disques.

Il nous reste plus qu’à savoir si les sites comme Deezer, Youtube permettent les mêmes conditions pour les revenus tirés du streaming… mais ceci est une autre histoire…

Licence Cogito Arcanum 2.0

1.PRÉAMBULE

Le texte de cette licence s’inspire directement de la Licence Art Libre http://artlibre.org/licence/lal, sans toutefois être
réciproquement compatible avec cette dernière. Par la Licence Cogito Arcanum (abrégée « Li.Co.Ar »), les auteurs donnent
l’autorisation de copier, de diffuser et de transformer librement les œuvres, dans le respect des droits de l’auteur, sous certaines
conditions précisées par cette licence. Les conditions de diffusion décrites dans la Licence Cogito Arcanum diffèrent de celles
décrites dans la Licence Art Libre, l’une ne pouvant se substituer à l’autre.

2.DÉFINITIONS

Nous désignons par « œuvre », autant l’œuvre initiale, les œuvres conséquentes, que l’œuvre commune telles que définies ci-
après :

2.1 L’œuvre commune
Il s’agit d’une œuvre qui comprend l’œuvre initiale ainsi que toutes les contributions postérieures (les originaux conséquents et les
copies). Elle est créée à l’initiative de l’auteur initial qui par cette licence définit les conditions selon lesquelles les contributions sont
faites.
2.2 L’œuvre initiale :
C’est-à-dire l’œuvre créée par l’initiateur de l’œuvre commune dont les copies vont être modifiées par qui le souhaite.
2.3 Les œuvres conséquentes :
C’est-à-dire les contributions des auteurs qui participent à la formation de l’œuvre commune en faisant usage des droits de
reproduction, de diffusion et de modification que leur confère la licence.
2.4 Originaux (sources ou ressources de l’œuvre) :
Chaque exemplaire daté de l’œuvre initiale ou conséquente que leurs auteurs présentent comme référence pour toutes
actualisations, interprétations, copies ou reproductions ultérieures.
2.5 Copie :
Toute reproduction d’un original au sens de cette licence.

3.OBJET


Cette licence a pour objet de définir les conditions selon lesquelles vous pouvez jouir librement de l’œuvre.

4.L’ÉTENDUE DE LA JOUISSANCE


Cette œuvre est soumise au droit d’auteur, et l’auteur, par cette licence, vous indique quelles sont vos libertés pour la copier, la
diffuser et la modifier.

5.REPRODUCTION, DIFFUSION, MODIFICATION


5.1 La liberté de copier (ou de reproduction) :
Vous avez la liberté de copier cette œuvre pour quiconque, quelle que soit la technique employée. Les reproductions verbatim de
l’œuvre devront être diffusées en indiquant clairement que celle-ci est diffusée sous Licence Cogito Arcanum 2.0 ou ultérieure.
5.2 La liberté de diffuser (interpréter, représenter, distribuer) à titre onéreux ou gratuit.
Vous pouvez diffuser librement les copies de ces œuvres, modifiées ou verbatim, quel que soit le support, quel que soit le lieu, à
titre onéreux ou gratuit, si vous respectez toutes les conditions suivantes :
— joindre aux copies cette licence à l’identique ou indiquer précisément où se trouve la licence ;
— indiquer au destinataire le nom de chaque auteur des originaux, y compris le vôtre si vous avez modifié l’œuvre ;
— indiquer au destinataire où il pourrait avoir accès aux originaux (initiaux et/ou conséquents).
5.3 La liberté de diffuser les œuvres modifiées (interpréter, représenter, distribuer) à titre
gratuit.
Vous pouvez aussi diffuser librement des œuvres modifiées et leurs copies, quel que soit le support, quel que soit le lieu, à titre
gratuit, si vous respectez toutes les conditions suivantes :
— indiquer au destinataire le nom de chaque auteur des originaux, y compris le vôtre si vous avez modifié l’œuvre ;
— indiquer au destinataire où il pourrait avoir accès aux originaux (initiaux et/ou conséquents) ;
— ne pas autoriser de diffusion, interprétation, représentation, distribution de l’œuvre modifiée à titre onéreux.
5.4 La liberté de modifier.
Vous avez la liberté de modifier les œuvres initiales et conséquentes dans le respect des conditions suivantes :
— celles prévues aux paragraphes 5.2 ou 5.3 en cas de diffusion de la copie modifiée ;
— indiquer qu’il s’agit d’une œuvre modifiée et, si possible, la nature de la modification ;
— lorsque cette diffusion se fait à titre onéreux, diffuser cette œuvre conséquente avec la même licence ou avec toute licence
compatible comme le défini le paragraphe 8.1 ;
— lorsque l’œuvre conséquente présente un caractère commercial par sa nature propre (publicité par exemple), diffuser l’œuvre
conséquente aux conditions définies au chapitre 14.
Les auteurs des originaux pourront, s’ils le souhaitent, vous autoriser à modifier l’original dans les mêmes conditions que les copies.

6.DROITS CONNEXES


Les actes donnant lieu à des droits d’auteur ou des droits voisins ne doivent pas constituer un obstacle aux libertés conférées par
cette licence.
C’est pourquoi, par exemple, les interprétations doivent être soumises à la même licence ou une licence compatible. De même,
l’intégration de l’œuvre à une base de données, une compilation ou une anthologie ne doit pas faire obstacle à la jouissance de
l’œuvre telle que définie par cette licence.

7.L’INTÉGRATION DE L’ŒUVRE


Toute intégration de cette œuvre à un ensemble non soumis à la Li.Co.Ar doit assurer l’exercice des libertés conférées par cette
licence.
Si l’œuvre n’est plus accessible indépendamment de l’ensemble, alors l’intégration n’est possible qu’à condition que l’ensemble soit
soumis à la Li.Co.Ar ou une licence compatible.

8.CRITÈRES DE COMPATIBILITÉ


La compatibilité d’une licence signifie que l’auteur d’une œuvre conséquente peut diffuser celle-ci sous cette licence.
Une licence est compatible avec la Li.Co.Ar si et seulement si elle répond à toutes les conditions décrites d’au moins un des deux
paragraphes 8.1 ou 8.2.
Le paragraphe 8.3 donne des exemples de compatibilité.
8.1 Utilisation commerciale possible
— elle accorde l’autorisation de copier, diffuser et modifier des copies de l’œuvre, y compris à des fins lucratives, et sans autres
restrictions que celles qu’impose le respect des autres critères de compatibilité ;
— elle garantit la paternité de l’œuvre et l’accès aux versions antérieures de l’œuvre quand cet accès est possible ;
— elle reconnaît la Li.Co.Ar également compatible (réciprocité) ;
— elle impose que les modifications faites sur l’œuvre soient soumises à la même licence ou à une licence répondant aux critères de
compatibilité posés par la Li.Co.Ar ;
8.2 À titre gratuit uniquement.
— elle accorde l’autorisation de copier, diffuser des copies de l’œuvre à titre gratuit, et sans autres restrictions que celles qu’impose le
respect des autres critères de compatibilité ;
— elle garantit la paternité de l’œuvre et l’accès aux versions antérieures de l’œuvre quand cet accès est possible ;
Dans ce cas, l’auteur de l’œuvre conséquente ne pourra pas lui-même utiliser commercialement l’œuvre conséquente, ni autoriser à
un tiers un tel usage.
8.3 Autres compatibilités.
Les compatibilités décrites ci-après ne sont pas réciproques entre les deux licence : une œuvre originale publiée sous Li.Co.Ar peut
donner lieu à une œuvre conséquente sous la licence indiquée ci-après, mais pas forcément l’inverse.
8.3.1 Partage à l’identique
L’œuvre conséquente pourra être diffusée par son auteur sous Licence Cogito Arcanum 2.0 ou ultérieure, Licence Art Libre, ou
Creative-Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions, ou GNU GPL GNUArt, ou toute licence reconnue
réciproquement compatible avec une de ces licences.
8.3.2 À titre gratuit uniquement
L’œuvre conséquente pourra aussi être diffusée par son auteur sous licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation
Commerciale.
8.3.3
L’œuvre conséquente pourra aussi être diffusée par son auteur sous licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation
Commerciale conjointement à une des licences citées à l’alinéa 8.3.1, laissant ainsi le choix à l’auteur d’une nouvelle œuvre
conséquente à cette œuvre sous double-licence, d’utiliser les deux licences conjointement ou bien seulement l’une des deux pour la
nouvelle œuvre conséquente.

9.VOS DROITS INTELLECTUELS


La Li.Co.Ar n’a pas pour objet de nier vos droits d’auteur sur votre contribution ni vos droits connexes. En choisissant de
contribuer à l’évolution de cette œuvre commune, vous acceptez seulement d’offrir aux autres les mêmes autorisations sur votre
contribution que celles qui vous ont été accordées par cette licence, ou de vous abstenir de faire un usage commercial de votre
œuvre conséquente. Celà n’entraîne pas un dessaisissement de vos droits intellectuels.

10.VOS RESPONSABILITÉS


La liberté de jouir de l’œuvre tel que permis par la Li.Co.Ar (liberté de copier, diffuser, modifier) implique pour chacun la
responsabilité de ses propres faits.

11.LA DURÉE DE LA LICENCE


Cette licence prend effet dès votre acceptation de ses dispositions. Le fait de copier, de diffuser, ou de modifier l’œuvre constitue
une acceptation tacite.
Cette licence a pour durée la durée des droits d’auteur attachés à l’œuvre. Si vous ne respectez pas les termes de cette licence, vous
perdez automatiquement les droits qu’elle vous confère.
Si le régime juridique auquel vous êtes soumis ne vous permet pas de respecter les termes de cette licence, vous ne pouvez pas vous
prévaloir des libertés qu’elle confère.

12.LE CONTEXTE JURIDIQUE


Cette licence est rédigée en référence au droit français et à la Convention de Berne relative au droit d’auteur.
Cas particuliers

13.PROJETS DE LA WIKIMEDIA FOUNDATION


Ce chapitre ne fait pas partie des critères de compatibilité du chapitre 8, et la possibilité de changer la licence de l’œuvre verbatim
sur les projets de la Wikimedia Foundation n’est pas une obligation pour la compatibilité d’une licence.
13.1 Sur le projet de la Wikimedia Foundation
Les œuvres sous licence Cogito Arcanum 2.0 peuvent être copiées verbatim ou modifiée sous une ou plusieurs des licences
suivantes, au choix :

  • Licence Cogito Arcanum 2.0 ou ultérieure,
  • Licence Art Libre 1.3 ou ultérieure,
  • Creative Commons BY-SA 3.0 non transposée ou nationale,
  • GNU GFDL 1.2 ou ultérieure.

Lorsque l’œuvre verbatim est disponible sur un projet de la Wikimedia Foundation, sous une licence différente de la Licence Cogito
Arcanum, listée ci-dessus, l’utilisateur de l’œuvre qui choisit d’utiliser l’œuvre sous cette licence différente devra placer un lien vers
la page d’origine du projet de la Wikimedia Foundation comme source de l’œuvre originale.
13.2 En dehors de la Wikimedia Foundation
Les changements de licence cités dans le paragraphe 13.1 ne s’appliquent pas aussi longtemps que l’œuvre n’a pas été incluse
verbatim sur un projet de la Wikimedia Foundation. L’œuvre verbatim reste sous licence Cogito Arcanum quel que soit le cas de
figure, et ne sera disponible sous une licence différente citée au paragraphe 13.1 que lorsque l’œuvre sera incluse dans un projet de la
Wikimedia Foundation. Sauf autorisation explicite et écrite de l’auteur, la Licence Cogito Arcanum 2.0 ne permet pas le
changement de licence de l’œuvre verbatim par un tiers en dehors de l’inclusion dans un projet de la Wikimedia Foundation.

14. L’ŒUVRE CONSÉQUENTE QUE VOUS CRÉEZ EST UNE PUBLICITÉ OU TOUT AUTRE ŒUVRE À CARACTÈRE EXCLUSIVEMENT COMMERCIAL PAR SA NATURE PROPRE

Vous pouvez inclure tout ou partie d’une œuvre sous Li.Co.Ar dans une œuvre commerciale par sa nature (publicité par exemple),
à condition de placer l’œuvre conséquente sous Licence Art Libre, Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes
Conditions, GNU GPL GNUArt ou toute licence compatible avec au moins une des trois dernières. Une publicité commerciale ne
pourra pas être placée sous Licence Cogito Arcanum, car la diffusion à titre gratuit n’est pas possible par la nature même de
l’œuvre.
Version
L’auteur de la licence n’est pas juriste et ne garantit pas sa validité juridique. Ce texte est susceptible d’être révisé sans notification
préalable. Si nécessaire (corrections autres que faute d’orthographe…), le numéro de version de la licence sera modifié pour
différencier les versions successives. Vous pouvez utiliser cette licence pour vos travaux en indiquant un lien vers cette page, ou en
reproduisant le texte de la licence.

Dernière modification de cette page le 8 septembre 2014.

Source : https://ia804508.us.archive.org/17/items/Licence-Cogito-Arcanum-2.0/Licence-Cogito-Arcanum-2.0.pdf

Témoignages : Djp

Tout ces témoignages sont aussi le fruit d’une discussion sur le forum de notre association, si vous souhaitez y paraître, n’hésitez pas à répondre à ces quelques questions !

Dernier témoignage ?

Bonjour, peux-tu nous dire qui es-tu ? Et quelle type de musique tu fais ?

Bonjour, je suis un djP, ce sont mes initiales. Mon nom est encore dans les registres de la sabam dont j’ai refusé les procédures de « démission » par trop chiantes et estimant y avoir été inscrit à la fin des ’80s contre ma volonté (récit détaillé ici : http://djp.over-blog.com/pages/CoPyLeFt-1139614.html)
Je fais de la musique seul et en groupe depuis 1982 et j’invente et fabrique des instruments depuis 2000. Je suis fortement influencé par la dark new-wave, les musiques ethniques et ponds des morceaux principalement expérimentaux et très hétéroclites oscillant entre l’abstraction pure, le rythme et la musicalité affirmée.

Les licences libres et ouvertes, pourquoi ?

En 1989 déjà, je sortais des cassettes en autoprod et référais à mon désir de libre partage avec des notices comme: « Au nom de la musique, j’emmerde la sabam, ce qu’il appellent « le droit » et l’industrie en générale » (j’étais jeune et fougueux, n’est-il pas?). J’ai tout naturellement été vers la licence art-libre en m’éditant sur le net en 2005. Surtout s’il s’agit de .mp3s, la valeur marchande me semble purement arbitraire et injustifiée.

Des concerts, des albums ?

J’ai toujours fait des concerts occasionnels et sorti des musiques en autoprod qui circulaient dans un microcosme. Je n’ai aucune ambition autre que de continuer  sur cette voie. Diverse performances solo accompagnaient de la danse ou des projections expérimentales, quelques installations sonores se sont mêlées à des expos d’art-plastique, j’ai également sonorisé des films et du théâtre jeune-publique. En m’éditant sur le net, j’ai fini par ranger chronologiquement certaines chose ou en remixer d’autres qu’on peut trouver sur cette page : http://djp.over-blog.com/pages/MuSiQuEs_eLeCtRoNiQuEs_De_djp-1047456.html. Mon projet actuel (depuis 2014) s’appelle Why the eye, on y joue a 5 exclusivement sur mes instrus et on s’amuse bien. On a fait 6 concerts depuis le mois d’avril.

Sur quels autres sites peut-on te retrouver ?

J’ai des comptes chez soundcloud et chez archive.org qui me permettent d’incruster des lecteurs sur mes blogs. Le compte Myspace que j’avais créé en 2005 était essentiellement insupportable et je l’ai écrasé, de même, j’avais essayé Jamendo qui ne me convient pas. Dogmazik se montrait de loin la plate-forme la plus conviviale! Je fais partie des ultra-réfractaires à faisebuck et à ces formes de réseaux faussement sociaux.

Et pour Dogmazic, que souhaites-tu ?

Je souhaiterais que le plantage de 2012 n’ait pas existé et que le site continue tel quel. À défaut (vu que c’est un peu sans issue) j’espère une reprise sous une forme similaire et surtout, que la longue période de silence-radio n’ait pas fait tomber les anciens membres dans le déni. Je souhaite également que ceux et celles qui parviennent à relancer le site pour l’écoute et le partage s’en retrouvent gratifiés au plus haut point!

Témoignages : kidjazz

Tout ces témoignages sont aussi le fruit d’une discussion sur le forum de notre association, si vous souhaitez y paraître, n’hésitez pas à répondre à ces quelques questions !

Série qui continue !

  • Bonjour, peux-tu nous dire qui es-tu ? Et quelle type de musique tu fais ?

kidjazz  ou Cédric S, je fabrique une sorte de triphop orchestral et moins urbain que ce que l’on a l’habitude d’entendre, en gros c’est un peu plus mean-stream. Un peu de pop instrumentale et chantée (plus rarement) et en formation des trucs plus blues et jazz.
Forcément j’étais bassiste et contrebassiste dans un trio jazz durant 16 ans , ça laisse des traces. Commencé aussi la musique à l’âge de 12 ans et me v’là déjà à mes quarante balais, autant dire de suite que ça fait 28 ans de musique !

  • Les licences libres et ouvertes, pourquoi ?

Au tout début , c’était surtout une bonne esquive au dossier plutôt onéreux de la SACEM, puis ensuite , je me suis vite rendu compte que ça permettait à toutes mes connaissances de leur refiler les liens de mes divers boulot sans conditions embarrassante, surtout de manière publique,Donc tout simplement pour la liberté de publication que les licences libres permettent mais aussi pour le côté viral, même si ça s’est radicalement calmé en 2 ans (je parle de l’intérêt porté à ma musique) , je pense ne pas changer et continuer à garder une vitesse de croisière pépère quand aux publications.

  • Des concerts, des albums ?

Quelques concerts , oui , avec divers groupes , mais jamais sous mon propre pseudo ! (un comble, quoiqu’il me faudrait pas mal de matériel ou de savoir-faire pour reproduire mes morceaux seul sur scène, un musicien le fait déjà dans notre région Nord-Est , il s’appelle « Chapelier Fou »… mais je ne tiens pas à me ramasser des tomates parce que je n’aurai pas été à la hauteur, peut-être si j’arrive à m’entourer de musiciens, mais alors là , ce sera pour un tout autre projet. Des albums , il y’en a trois , et aussi un ridicule single, qu’on pouvait trouver sur dogmazic à l’époque , maintenant on peut trouver des sons compilé un peu partout.

  • Sur quels autres sites peut-on te retrouver ?

souncloud,  bandcamp ou soun-music.
sur mon site ici : http://kidjazz.free.fr et par moments Sur RSR .

  • Et pour Dogmazic, que souhaites-tu ?

Déjà qu’on puisse ravoir quelques échanges de par le forum comme ça a pu l’être un bon moment sur Musique Libre ! Retrouver aussi un site qui diffuse de la musique , que je puisse découvrir de bonnes choses tout en me faisant plaisir en discussions , un petit édito de temps à autres comme ça a toujours été le cas , la même structure qu’avant ? J’aimerais bien , mais ce ne sera pas possible, ou alors c’est permis de rêver ?
je plaisante ! de quoi écouter de nouvelles chose comme je l’ai dit , et un miminum de personnes discutant comme au bon vieux temps de musique , de dev , d’informatiques , de droits , de questions pratiques par rapport à certains soft, et pourquoi pas un p***** de site d’enfer qui me ferait rêver ? Et comme dj3ct , si la publication redevient possible ici , tout sera possible ! Merci .

Témoignages : dj3c1t

Tout ces témoignages sont aussi le fruit d’une discussion sur le forum de notre association, si vous souhaitez y paraître, n’hésitez pas à répondre à ces quelques questions !

La série de l’été !

  • Bonjour, peux-tu nous dire qui es-tu ? Et quelle type de musique tu fais ?

Hello : dead joshua, noisy rock.

  • Les licences libres et ouvertes, pourquoi ?

Au début c’était purement pratique. Dogmazic est l’une des premières plateforme sur laquelle j’ai publié de la zic, et comme fallait choisir une licence, j’ai attrapé la plus restrictive, et banzaï. un peu comme quand on passe par une page de CGU et que faut cliquer sur « OK », « OK », (…) pour y arriver ^^

bref

du coup j’en suis arrivé à connaître un peu mieux ces licences et j’opte maintenant plutôt pour des clauses très ouvertes, avec du viral

  • Des concerts, des albums ?

nop

Je fais du bruit tranquillou chez moi, quand j’ai le temps et l’envie. j’ai eu fait des concert, mais ça c’était y’a longtemps. Pour les albums (3 et 1/2 pour le moment), de temps en temps j’assemble un peu des morceaux.

  • Sur quels autres sites peut-on te retrouver ?

Du coté du collectif Revolution Sound Records et comme pas mal d’autres personnes dans le coin, je bricole aussi mon propre site

  • Et pour Dogmazic, que souhaites-tu ?

J’ai jamais été trop fan des plateformes « communautaires ». Testé un peu MySpace, à l’époque. Et c’est à peu près tout. Pas resté longtemps. Et pour les sites de publication en licence libre… le libre, c’est tellement vaste, hein ^^ (y’a même la SACEM qui l’a utilisé, c’est pour dire…).

Dogmazic par contre, c’est un site qui aborde les histoires de diffusion d’une façon qui me plaît bien. je trouverais ça chouette que le site puisse à nouveau accueillir des publications de zic libre. Pas forcément redevenir cette plateforme très active, qu’elle a été à un moment. Mais ne serais-ce que si la publication était à nouveau possible, même si y’a 3 groupes qui publient ^^ ce serait déjà chouette.

MAO : Monter son (petit) home-studio sous Linux

Cet article est reproduit du site de @Quack1 et paru le 05/04/2012.

Home Studio

Jusqu’alors, le seul moyen pour les musiciens, et en particulier les guitaristes, de pouvoir s’enregistrer et rajouter quelques effets sur leur son était d’avoir un Mac et de s’acheter un logiciel de MAO très couteux, type Cubase, ou autre. Bref, il fallait un assez gros budget, et ça pouvait décourager plus d’un musicien amateur qui aurait eu envie de se lancer dans la prod’.

Et là, MonSeigneur du Logiciel Libre arrive sur son grand cheval blanc, et nous donne plusieurs excellent logiciels qui permettent de simuler ampli et effets pour sa guitare, pour ensuite l’enregistrer dans un éditeur multi-pistes. En plus de ça, on peut rajouter une batterie grâce à une boite à rythme, brancher un clavier, bref, faire tout ce qu’on fait dans un vrai studio, mais avec un simple ordinateur sur Linux 😀

Je vais ici vous présenter ma configuration, vous verrez en lisant ceci que vous n’aurez aucune limite… Avant de tout détailler, je vais vous présenter rapidement les choses, avec un petit schéma pour faire plus simple 🙂

Votre instrument est branché sur une carte son, elle-même reliée à votre machine. Cette carte va envoyer le son qu’elle reçoit à un serveur de son qui va gérer toutes les entrées et sorties de son du système (on verra ça en détail plus tard). Ce logiciel va connecter l’entrée physique (la guitare) à notre logiciel de simulation d’ampli, connecter ce logiciel à celui de simulation d’effets, puis connecter sa sortie à la sortie physique, soit nos enceintes.

Tout ceci se fera très facilement sous Linux, sans ligne de commande, bref, que des choses qui sont à la portée d’un ingé son!!

Pour commencer, il faut du (bon) matos…

Dans la partie « hardware » de ce tutoriel, il y a essentiellement 2 choses auxquelles faire attention, les deux bouts du schéma : la carte son en entrée, et les enceintes en sortie. En fait, ça fera 3, si on prend en compte la machine en elle même.Ici, je ne pense pas que je pourrais être d’une grande aide pour vous, puisque j’utilise simplement mon laptop. Je n’ai pas monté de machine uniquement dédiée à la MAO, et je n’ai pas racheté de carte son. Je branche ma guitare en direct sur la prise mini-jack de mon pc portable. Si vous voulez montez votre machine pour faire principalement de la MAO, privilégiez un bon processeur et de la RAM, utile pour gérer le signal en temps réel et stocker vos enregistrements. Pour la carte son, et tout le reste en général, vous pouvez vous rendre sur linuxMao, référence en matière de MAO sous linux. Il faut bien faire attention d’en choisir une qui soit compatible avec les pilotes Linux ainsi qu’avec notre serveur de son.

Moi, pour l’instant, je ne fais pas beaucoup de musique, et je ne cherche pas à avoir un rendu professionnel, donc mon matos est (pour l’instant) suffisant.

En matière d’enceintes, je pense qu’il faudrait que je commence à investir. Je n’ai que des petites enceintes du bureau, et ça devient vraiment limite quand je pousse un peu sur les effets. Il me faudrait au moins du 5.1, avec un caisson de basses et un peu plus de watts….

Donc pour débuter, vous pourrez sûrement faire avec le matériel que vous avez déjà!! Il faut juste vérifier que vous recevez bien du son depuis votre guitare. Pour se faire, branchez là sur votre ordinateur, puis sous Ubuntu lancez le gestionnaire de son (allez dans les paramètres systèmes, puis « Son », puis onglet « Entrée »). Montez le volume d’entrée, puis grattez les cordes. Vous devriez normalement voir la barre de niveau bouger, signe que du son arrive sur la carte.

Si vous n’avez pas de son, je ne vais pas trop pouvoir vous aider, puisque chez moi tout à marché du premier coup… Je pense que le mieux sera de mettre à jour vos pilotes, puis d’aller faire un tour sur Google…. Sinon, vous pouvez aussi tenter d’avancer dans les étapes suivantes. L’installation de logiciels tels que le serveur de son pourrait peut être installer d’autres pilotes et composants qui feront marcher le bazar…. bref, j’espère que tout aura marché pour vous 😉

Dans tous les cas, remettez le volume d’entrée au minimum, c’est à dire au niveau du premier petit trait vertical sur la gauche, pour avoir un son « pur », c’est à dire qui ne sera pas modifié par le système. L’amplification arrivera par la suite…

Et si on apt-get-ais un peu ?

Maintenant que votre matériel est fonctionnel, passons aux logiciels nécessaires. Vous avez deux solutions.Si vous souhaitez la solution « clés en main », ou si vous voulez avoir une machine et surtout un système qui ne fait que ça, je vous conseille d’installer une nouvelle distribution Linux, à savoir Ubuntu Studio. Cette dérivée d’Ubuntu est dédiée à tout ce qui touche aux médias et à la création multimédia. Ce système à 4 pré-configurations que vous pouvez mixer/installer, à savoir : audio, vidéo, graphisme 2D/3D & développement de greffons audios. Dans notre cas, seul le premier nous intéresse.

Le processus d’installation est très simple et basé sur celui d’Ubuntu. Vous devriez facilement pouvoir vous en sortir, la seule différence est qu’il n’y a pas d’interface graphique, vous devrez tout faire au clavier mais ça reste très simple. Je ne fais pas de tuto, vous en avez un bon ici.Au moment de l’étape Software Selection, ne sélectionnez QUE Audio Creation and Editing Suite. Si vous en prenez d’autres, ou pas celui-ci, vous n’aurez pas le support du noyau temps-réel. Suite à l’installation, vous aurez un système très complet pour faire de la MAO sous Linux!

Si vous souhaitez garder votre système Linux traditionnel et installer en plus les bons logiciels, voici comment faire. Il nous faut 4 choses : le serveur de son : Jackd, le simulateur d’ampli : Guitarix,le simulateur d’effets : Rakarrack et notre enregistreur multi-pistes : Ardour. Normalement, les paquets devraient être présents dans les dépôts de votre distribution. Pour Ubuntu, voici la commande pour tout installer d’un coup :

    sudo apt-get install jackd qjackctl guitarix rakarrack ardour

Le seul paquet inconnu ici est qjackctl, qui est une interface graphique pour Jackd.

Comme je l’ai dit plus haut, les logiciels que nous venons d’installer n’aurons pas de priorité temps-réel, puisque nous n’avons pas de noyau qui supporte le temps-réel. Vous pouvez suivre les explications de la doc d’Ubuntu pour l’installer, puis donner les bonnes priorités aux bons utilisateurs. Personnellement, je ne l’ai pas fait. Encore une fois, pour ce que je fais, j’ai assez avec mon noyau standard 😛

Ces paquets sont le minimum syndical à avoir pour pouvoir commencer à bidouiller et s’enregistrer. Notez que si vous avez déjà ampli/effets, et un moyen de les brancher à votre ordi, vous devriez pouvoir vous passer de guitarix et rakarrack… Cependant, en plus de ceux-ci, d’autres petits logiciels peuvent être intéressants à avoir, principalement pour les guitaristes. Petite liste (non exhaustive) :

  • Audacity : Autre enregistreur et mixeur de son. Je ne suis pas sûr qu’il tourne avec Jack…. Mais peut être utile pour de la post-prod sur un fichier son….
  • Hydrogen : Boite à rythmes, sympa pour rajouter une batterie sur vos compos 😉
  • Lingot : Accordeur
  • TuxGuitar : Éditeur de tablatures, équivalent de GuitarPro 5 en version libre. Indispensable pour les guitaristes 😛

Au fait, on peut faire quoi avec tout ça ?

Et bien, on peut faire plein de choses!! Comme je le disais plus haut, on va pouvoir simuler notre ampli, notre rack d’effets, puis enregistrer le tout.

Le serveur de son : Jackd

Avant de faire de la MAO sous Linux, il faut une bonne brique de départ. Cette brique va recevoir le son, et c’est elle qui va choisir quoi en faire. Cette brique, c’est Jackd, notre serveur de son. Nous l’avons installé plus haut, ainsi qu’un interface graphique pour le piloter (qjackctl). Lancez ce dernier programme (normalement, Applications > Multimédia > QJackCtl). Il faudra toujours le lancer avant de faire de la MAO. En effet, c’est lui qui gère tout le son qui transitera sur votre machine. Sans lui, aucun des logiciels suivants ne fonctionnera.

Cette interface est extrêmement simple. On ne se sert que de 4 boutons : « Démarrer », « Arrêter », « Connecter » et « Quitter ». « Démarrer  » va lancer le serveur, « Arrêter » va le stopper, « Quitter » quitte l’appli, et « Connecter » et bien…. c’est plus complexe 😉

Comme son rôle l’indique, Jackd est un serveur. Cela sous-entend donc qu’a un moment ou un autre, on aura des clients. Ce sont ses clients que l’on va connecter entre eux. Nous aurons deux types de clients :

  1. Les clients en lecture (ou ports de sortie) : les clients sur lesquels on va pouvoir lire, ceux qui nous enverrons du son.
  2. Les clients en écriture (ou ports d’entrée) : les clients sur lesquels on va écrire, ceux à qui on va envoyer du son.

Le rôle de notre bouton « Connecter », c’est ça : connecter les sorties des uns, sur les entrées des autres. Voici ci dessous la configuration que j’utilise le plus souvent. Vous voyez à gauche la colonne des clients en lecture et à droite celle des clients en écriture. Vous pouvez voir que je connecte la sortie du rack d’effets (rakarrack) sur l’entrée d’ardour, mon enregistreur multi-pistes. Cela signifie que tout le son qui aura été traité par rakarrack ira directement en entrée d’ardour.

Il y a deux clients spéciaux là dedans. system. Ce sont les clients qui représentent votre carte physique. À gauche, l’entrée (ou notre guitare) et à droite notre sortie (les enceintes).

Le simulateur d’ampli : Guitarix

Guitarix est un bon simulateur d’ampli pour Linux. Il est découpé en deux parties. La tête, et les effets. Personnellement, j’utilise très peu les effets intégrés, je préfère utiliser ceux de Rakarrack. L’avantage c’est que ça permet, quand on veux tester deux trois accords, de ne pas avoir à lancer notre rakarrack 😉 Les deux parties (tête et effets) sont deux clients séparés dans Jack. Le premier sera gx_head_amp et le second gx_head_fx. Ce que je fais, c’est que je connecte tout dans ce sens : system –> gx_head_amp –> gx_head_fx –> …

Pour obtenir la même vue que moi du logiciel, il faut activer la vue des plugins (Greffons > Show Plugin Bar), celle du rack d’effets (Greffons > Show Rack), puis l’accordeur (Options > Tuner). Les plugins sont simplement les effets que vous rajoutez dans le rack. Vous les ajoutez en cliquant dessus dans le menu en haut à gauche. Je n’en ai pas ajouté beaucoup, juste le « Rack Mono », la « Distorsion Multibande », le « Compresseur », l' »Overdrive », le « Rack Stéréo » et l’équaliseur « 3 Band EQ ».

C’est une config parmi d’autres. Je ne l’utilise pas beaucoup, c’est tout ce que je pourrais vous dire dessus…

Le rack d’effets : Rakarrack

C’est là que les choses deviennent drôles.

Ce rack d’effets est vraiment très complet. Il dispose de nombreux effets que vous pouvez organiser dans des racks. Je n’ai pas encore regardé comment tout ça fonctionnait, comment on créait ses propres racks en agençant ses effets, et pour cause, le logiciel possède déjà une banque de racks (menu « Bank ») très très complète, et pour l’instant j’ai simplement utilisé ceux-ci, en modifiant deux-trois réglages de pédales de temps en temps pour obtenir un truc plus à mon goût.

Pour vous donner un petit avant-goût, voici une petite vidéo trouvée sur YouTube, où le monsieur présente un peu les possibilités du logiciel :

Pour les connexions dans Jack : … –> gx_head_fx –> rakarrack –> …

L’enregistreur : Ardour

Enfin, Ardour est un enregistreur qui permettra d’enregistrer votre son.

Celui là, je ne l’ai quasiment pas utilisé, j’ai juste la base. On crée une piste pour la guitare (Clic droit sous la case « Général » >  » New Track »). Pour la connexion dans Jack, il faut étendre le groupe « Ardour » des deux côtés (petites flèches à gauche du nom). On connecte ensuite la sortie de Rakarrack vers l’entrée de cette piste dans Jack. Tous les clients en sortie d’Ardour doivent être branchés sur « system », pour être sûr de tout avoir dans les enceintes. On clique sur record (bouton rouge) sur la piste guitare, idem dans la barre du haut. On fait « Play », et on joue 🙂

Si vous n’avez pas de son, allez dans « Options », puis « Ecoute de Contrôle », puis sélectionnez « Écoute via Ardour ». Normalement ça devrait marcher 😉

Enfin…

J’espère qu’avec tout ceci, vous aurez les bases pour bricoler un peu de MAO sur votre Linux. Encore une fois, ceci n’est pas un tutorial. Juste une présentation rapide de ce que j’utilise. Si vous en voulez plus, vous pouvez me répondre en commentaire, via twitter, ou jeter un coup d’oeil aux quelques liens ci dessous 😉 Je vais continuer à jouer un peu plus avec tout ça, et je referais des articles plus détaillés pour mieux présenter les possibilités de chaque appli 🙂Enjoy, and keep rockin’…

Liens

LinuxMao.org

UbuntuStudio

911 Tabs : Moteur de recherche de tablatures

Cet article est libre et diffusé sous une licence Creative Commons CC-BY-NC. Vous pouvez rémunérer son auteur en utilisant le système Flattr :

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Témoignages : Explicite

Tout ces témoignages sont aussi le fruit d’une discussion sur le forum de notre association, si vous souhaitez y paraître, n’hésitez pas à répondre à ces quelques questions !

Témoignage n°3 de notre série !

Explicite

  • Bonjour, peux-tu nous dire qui es-tu ? Et quelle type de musique tu fais ?

Mon pseudo est Explicite. Ce nom de scène correspond surtout à mon idéal concernant le style musical que je pratique : dire des choses (mêmes complexes) de la façon la plus claire et concise possible. J’ai débuté la création de morceaux à dominante Rap en 1995. Je suis totalement « amateur » depuis toujours, donc sans aucune pression du chiffre et du formatage.

  • Les licences libres et ouvertes, pourquoi ?

Lorsque j’ai découvert les licences libres, je me suis rendu compte qu’elles correspondaient à mes convictions concernant la musique, c’est-à-dire sans obligation de faire comme « on » ou le « marché » me dit de faire, sans aucun intermédiaire « parasite ». J’ai aimé participer à cette autre façon (légale) de diffuser sa musique, surtout à cette époque de lois répressives pour Internet, et de manque d’inspiration artistique sur les devants de la scène. J’ai toujours cru qu’une autre façon de voir/penser la musique était possible ; la preuve avec l’art libre.

  • Des concerts, des albums ?

A l’heure actuelle, j’ai écrit et composé l’équivalent de 14 albums, jamais sortis dans le commerce, de façon uniquement privée. Sachant qu’au tout début, les moyens dont je disposais étaient franchement rudimentaires. Puis avec le temps, un matériel plus accessible, l’expérience, et la prise de confiance, m’ont permis de m’améliorer. Je n’ai commencé que tardivement (2009) à faire des scènes, mais j’ai depuis rattrapé mon retard en multipliant les « open mic » dans le Val d’Oise notamment, en étant aussi parfois sollicité par les associations qui ont pu me croiser. J’ai dernièrement remporté le tremplin artiste solo du Cergy Warm Up 2014 (à l’occasion de la fête de la musique).

  • Sur quels autres sites peut-on te retrouver ?

Ayant toujours eu l’habitude de tout faire tout seul, je me suis mis à la programmation de mon propre site il y a plus d’un an : www.explicitelesite.fr Sur ce site où, à terme, l’intégralité de mes albums sera disponible, il y a environ 200 morceaux, des vidéos live et clips à télécharger/commenter. J’ai hébergé mes morceaux sur Archive.org. On peut aussi retrouver mes vidéos sur www.vimeo.com/explicite. J’ai également un compte surhttp://explicite.2kmusic.com, où j’essaye de toucher un autre public, mais sans trop me faire d’illusions… Autrement, ma musique s’est aussi retrouvée (malgré moi) sur Lastfm.fr, mélangée depuis à un autre « Explicite ». Et puis je peux me trouver par-ci par-là, même sans le savoir, magie d’Internet oblige… 

  • Et pour Dogmazic, que souhaites-tu ?

Bien que nous soyons encore dans une période incertaine, je souhaite bien évidemment que Dogmazic et Musique Libre ! génèrent de nouveau une énergie qui fédèrera un maximum de personnes, je l’espère. Le tout dans un esprit militant, afin de revendiquer, faire connaître une autre façon de vivre la musique. Je parle en me sentant davantage concerné par la tâche, puisque je fais désormais partie du bureau de l’association.